Être musicien chez GRÜSS
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métal. Mais quand on a 25 ans et qu’on vient de finir des études de percussions classiques,
les débouchés de carrière sont minces. « Le choix se limitait à devenir, soit percussionniste
d’orchestre et jouer du xylophone ou des timbales, soit percussionniste soliste dans la
musique contemporaine, un monde qui est toujours resté obscur pour moi. » Refusant cette
alternative, Sylvain choisit alors d’améliorer sa façon de jouer à la meilleure école qui soit :
celle du terrain. Il tourne avec divers groupes et court le cachet, jusqu’à ce qu’un
trompettiste de ses amis lui apprenne que le cirque Alexis Grüss cherche un batteur. « La
musique d’orchestre de cirque, je ne connaissais pas. On m’avait seulement dit que ce serait
dur, mais je ne pensais pas que ce serait aussi exigeant. Ma naïveté m’a servi. »
Arrivé en pleine nuit devant le chapiteau, notre jeune batteur ne sait pas encore à quelle
sauce il sera mangé. Il va très vite le comprendre. Dès 7h30, première répétition. En fait de
répétition, c’est une audition improvisée qui commence, et Sylvain Rolland entre tout de
suite en contact avec l’atmosphère particulière du cirque : « Au cours de la répét’, alors que
je joue sur la batterie, je sens comme une grosse masse juste dans mon dos. Je me retourne,
c’était un éléphant ! » Une prise de contact que notre percussionniste ne regrettera pas :
commence une aventure de huit ans, qui continue encore.
La musique marque le spectacle
Avec l’orchestre d’une douzaine de musiciens auquel il est intégré, Sylvain assure désormais
le son du spectacle. Bien plus qu’une musique d’ambiance : « Ce n’est pas de l’orchestre de
bal amélioré, insiste-t-il. Dans un groupe de compo’, on a en général une vingtaine de
morceaux au répertoire, qu’on enchaîne à chaque représentation. Au cirque, c’est 70 à 80
morceaux qu’il faut bosser. A tous les tempos : on enchaîne du funk à la salsa, en passant
par la musique de film. Cela demande beaucoup de mémoire. »
Et un suivi du spectacle de tous les instants. « La musique, dans un cirque, c’est un