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La Durance
Site proposé au réseau NATURA 2000
pour la conservation des oiseaux sauvages
La Durance occupe une position charnière entre
les milieux montagnards, tempérés et
méditerranéens. Elle constitue un axe de
pénétration des espèces nordiques vers le sud et
des espèces méridionales vers le nord.
Vaste linéaire qui s’étire le long de la Durance, le
site intègre de nombreux territoires qui figurent à
l’inventaire national des Zones Naturelles
d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
(ZNIEFF) et s’inscrivent partiellement aux
territoires des Parcs Naturels Régionaux du
Verdon et du Lubéron.
La basse Durance au niveau de Cheval Blanc
Localisation approximative du site
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Les milieux naturels
La vallée de la Durance présente une grande
diversité de milieux :
les eaux courantes (rivière) ou dormantes (plans
d’eau),
les bancs de galets,
les boisements de berges, dominés par les
peupliers, les saules et les chênes,
les roselières,
les pelouses sèches de l’aérodrome de Vinon-
sur-Verdon et les cultures de la vallée,
les falaises et les escarpements rocheux,
Les garrigues, taillis de chênes verts et pinèdes
des collines avoisinantes.
La richesse biologique
La complémentarité écologique entre les milieux
naturels existants crée des conditions
écologiques favorables à une grande
biodiversité.
Sa situation de carrefour biogéographique et sa
diversité de milieux participent à sa richesse
écologique.
De nombreuses espèces d’oiseaux partagent
leur vie entre ces différents milieux
indispensables à leur reproduction, à leur
hivernage et leur migration.
La Durance accueille une avifaune
exceptionnelle : plus de 260 espèces fréquentent
la vallée, dont 130 espèces s’y reproduisent.
Le site présente un fort intérêt pour certaines
espèces : Blongios nain, Bihoreau gris, Héron
cendré, canards, fuligules, Milan noir, Faucon
hobereau, Petit Gravelot, Martin-pêcheur
d’Europe, Guêpier d’Europe, fauvettes
paludicoles…
Blongios nain
Les oiseaux migrateurs
Le val de Durance est une voie de migration
parmi les plus intéressantes de la région du fait :
de son orientation SW-NE qui correspond à
l'orientation des voies de migration
empruntées par les oiseaux qui traversent
notre pays ;
qu’il constitue un axe de pénétration dans le
massif alpin, emprunté par les oiseaux se
reproduisant en Europe centrale ;
qu’il communique avec la Camargue, zone
de halte migratoire et d'hivernage très
importante.
Les oiseaux hivernants
Plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux peuvent
être rencontrées tout au long de la Durance en
hiver. Il s’agit essentiellement d’oiseaux d’eau :
l’hivernage des canards est en expansion depuis
une dizaine d’années, grâce notamment à la
mise en eau de certaines retenues.
Les oiseaux nicheurs
Près de 130 espèces nichent régulièrement dans
la vallée de la Durance. Cette importante
richesse, au regard des surfaces considérées
comme assez limitées, est liée à la très grande
diversité des milieux naturels présents et à la
complémentarité entre ces derniers (site de
nidification, site d’alimentation,…) exploités par
de nombreuses espèces.
La complémentarité entre les milieux naturels
Les différents milieux duranciens sont
indissociables et la préservation de la plupart des
espèces ne peut se concevoir en préservant
seulement leurs sites de nidification.
L'exemple le plus caractéristique est celui des
hérons arboricoles : ils nichent en colonie dans
les boisements de berges mais se déplacent
tous les jours sur de grandes distances (20 km et
plus) pour aller s'alimenter sur la Durance, sur
les plans d'eau et parfois dans les cultures
environnantes.
D'autre part, la Durance est également utilisée
comme territoire de chasse par des espèces
nichant aux alentours, parmi lesquelles on
rencontre de nombreux rapaces (Aigle royal,
Percnoptère d’Egypte, Circaète Jean-le-Blanc,
Autour des palombes, faucons …).
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Les oiseaux d’intérêt
communautaire
Parmi les 260 espèces d'oiseaux dénombrées sur
l’axe de la Durance, 74 espèces sont d’intérêt
communautaire.
Espèces d’intérêt communautaire : espèces en danger
ou vulnérables ou rares ou endémiques (c'est à dire
propres à un territoire bien délimité ou à un habitat
spécifique) de la directive “Oiseaux”, et pour lesquelles
doivent être désignées des Zones de Protection Spéciale
(annexe I).
Directive “Oiseaux” : directive européenne 79/409/CEE
du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux
sauvages.
27 espèces
nicheuses
74 espèces
d'intérêt communautaire
70 espèces sont
observées en
migration.
21 espèces
fréquentent la
Durance seulement
en hiver.
Oedicnème criard, Alouette
calandre, Martin-pêcheur
d’Europe, Blongios nain, M
noir, Héron pourpré,
Lusciniole à moustaches,
Busard des roseaux, Sterne
ilan
p
ierregarin, Aigrette
garzette…
Cygne de bewik, Cigogne noire,
Balbuzard pêcheur, Marouette
p
onctuée, Grue cendrée, Combattant
varié…
Plongeons, Oie rieuse,
Garrot à œil d’or, Grande
A
igrette…
260 espèces d'oiseaux
Espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire de la Durance.
Sterne pierregarin Lusciniole à moustaches Martin-pêcheur d’Europe
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Parmi ces espèces remarquables, figurent notamment :
PACA France Europe
La Marouette ponctuée Statut de conservation
La marouette ponctuée est un oiseau migrateur discret et rare qui revient
sur ses sites de reproduction en avril. Elle fréquente alors les prairies
inondables, les marais, les bords d'étangs et de cours d'eau. Elle
recherche des sites très humides où la haute végétation lui permet de
rester à couvert, mais où elle peut néanmoins utiliser de petits espaces
plus ouverts pour se nourrir. De moeurs nocturnes et répugnant à se
montrer à découvert, l'oiseau ne se repère guère que grâce à son chant,
un "ouit", émis principalement la nuit. Le nid est généralement construit
sur un touradon de laîche en secteur inondé. Son alimentation se compose d'insectes, d'araignées, de mollusques, de
graines et de plantes aquatiques. L'espèce est devenue très rare en France, suite à un déclin important depuis les
années 1970. La population nationale compte moins de 200 couples nicheurs.
PACA France Europe
Le Milan noir Statut de conservation
Rapace migrateur, le Milan noir fréquente nos contrées de février à août. Il
s’établit près des marais, des rivières et des étangs où il prélève sa
nourriture, surtout des poissons morts ou malades. Ses tendances
nécrophages l’incitent volontiers à profiter des proies blessées ou
dégagées par les travaux agricoles. Il fréquente également les décharges,
où des concentrations de plusieurs dizaines d’individus peuvent être
parfois observées. De mœurs sociales, les couples peuvent nicher à
quelques dizaines de mètres les uns des autres, toujours dans les arbres
mais pas forcément près de l’eau.
Le Milan noir est en régression sur toute l'Europe de l'est mais stable (voire localement en augmentation) en Europe
centrale et occidentale.
PACA France Europe
L’Alouette calandre Statut de conservation
Cette espèce sédentaire niche essentiellement dans les pelouses rases
de graminées. Son régime alimentaire varie en fonction des saisons :
débris de végétaux et graines en hiver, petits invertébrés en été. Le nid
est, comme celui des autres alouettes, placé au sol. Cinq œufs sont
pondus en mai. Les jeunes quittent le nid après une dizaine de jours.
L'Alouette calandre est présente dans toute l'Europe méridionale et en
Afrique du Nord. En France, l’espèce subit un fort déclin depuis les
années 1950. De nombreux noyaux de populations ont disparu, et seuls
deux petites populations subsistent à ce jour : dans la plaine de la Crau
(30 à 40 couples) et sur l'aérodrome de Vinon-sur-Verdon (une dizaine de
couples).
PACA France Europe
L’Outarde canepetière Statut de conservation
Espèce migratrice, l'Outarde canepetière est essentiellement présente
dans notre région entre avril et octobre, passant le reste de l'année en
Espagne (population atlantique) ou dans la plaine de la Crau (population
provençale). Cette espèce steppique s'est adaptée aux plaines ouvertes
où l'activité agricole principale est de type polyculture-élevage. Elle
affectionne également les aérodromes pourvus de vastes pelouses
herbeuses. Les mâles utilisent des friches ou des cultures à végétation
rase pour effectuer leur parade nuptiale, sorte de danse bondissante
accompagnée d'un "prrett" caractéristique. La femelle installe son nid dans
la végétation dense (luzerne, jachère, céréales) et y dépose 3 à 5 œufs.
La nourriture de base est végétale (pousses tendres, inflorescences) mais des insectes et des mollusques peuvent
compléter l'alimentation, surtout pour l'élevage des jeunes.
Très menacé Menacé A surveiller
Cartographie
oiseau estivant oiseau résident oiseau hivernant
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Les autres espèces patrimoniales
La Durance constitue un site d’importance majeure pour diverses
espèces patrimoniales des listes rouges :
Reproduction : Rousserolle turdoïde, Cochevis huppé, Hirondelle de
rivage, Hirondelle de cheminée, Guêpier d’Europe, Petit Gravelot…
Hivernage et migration : canards, échassiers, passereaux,
rapaces…
Espèces patrimoniales : espèces
en danger ou vulnérables ou rares
ou endémiques (c'est à dire
propres à un territoire bien délimité
ou à un habitat spécifique)
énumérées dans les listes rouges.
Listes rouges : listes des espèces
menacées en région, en France,
en Europe ou dans le Monde.
Les habitats naturels
favorables aux oiseaux
Habitat naturel : milieu naturel ou semi-naturel qui
réunit les conditions physiques et biologiques
nécessaires à l'existence d'une espèce animale ou
végétale.
Les bancs de galets plus ou moins recouverts
de végétation, que l’on trouve dans le lit de la
Durance. Leur surface et leur localisation varient
au gré des crues torrentielles. Une trentaine
d’espèces s’y reproduisent; parmi lesquelles on
retrouve des espèces communautaires telles
l’Oedicnème criard, la Sterne pierregarin, le
Martin-pêcheur d’Europe et le Pipit rousseline.
Les milieux arborés de berges : Il s’agit des
milieux les plus riches puisque 51 espèces s’y
reproduisent. Plus les boisements sont
importants et âgés, plus la biodiversité
augmente. Ces boisements sont notamment
utilisés en phase de reproduction par des
espèces communautaires : le Milan noir
(plusieurs dizaines de couples se répartissent le
long de la Durance), la Bondrée apivore
localement présente (retenue de Cadarache),
l’Aigrette garzette et le Héron bihoreau qui
nichent en colonies de plusieurs dizaines de
couples.
Les roselières et les plans d’eau : 21 espèces
nichent dans ces habitats naturels. Certaines
d’entre elles sont rares et menacées à l’échelon
national ou international. Parmi les espèces
communautaires, on note la présence du Butor
étoilé qui fréquente parfois un des étangs de
Beaumont, le Blongios nain qui niche dans les
roselières (on estime sa population à 10 ou 20
couples), le Héron pourpré, le Busard des
roseaux qui niche notamment sur les étangs de
Beaumont, la Lusciniole à moustaches localisée
sur la retenue de Cadarache et sur les étangs de
Beaumont.
Les pelouses sèches et les cultures
présentes notamment sur la plaine de
Vinon/Verdon. 34 espèces y ont été notées.
L’intérêt de ce milieu réside dans la présence
d’espèces communautaires particulièrement
remarquables telles que l’Alouette calandre,
l’Outarde canepetière, l’Oedicnème criard, le
Pipit rousseline ou le Busard cendré localisé
aux environs de Vinon et de Manosque.
Les falaises et les escarpements rocheux :
ils constituent des milieux tout à fait
remarquables abritant notamment plusieurs
couples de Grand-duc d’Europe, de Faucon
pèlerin, mais aussi des colonies d’Hirondelle de
rochers et de Martinet alpin.
Les garrigues, taillis de chênes verts et
pinèdes des collines avoisinantes constituent
des milieux annexes à la Durance ou l’on croise
des espèces caractéristiques des milieux
naturels méditerranéens (fauvettes, bruants,
pie-grièche…). Ces milieux naturels ne
caractérisent pas spécifiquement la Durance,
mais ils offrent un complément écologique
intéressant pour de nombreuses espèces
(notamment des rapaces : Bondrée apivore,
Faucon crécerelle) qui y nichent mais
s’alimentent sur la Durance.
Etang et roselières au Puy-Sainte-Réparade
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