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Les autres espèces patrimoniales
La Durance constitue un site d’importance majeure pour diverses
espèces patrimoniales des listes rouges :
Reproduction : Rousserolle turdoïde, Cochevis huppé, Hirondelle de
rivage, Hirondelle de cheminée, Guêpier d’Europe, Petit Gravelot…
Hivernage et migration : canards, échassiers, passereaux,
rapaces…
Espèces patrimoniales : espèces
en danger ou vulnérables ou rares
ou endémiques (c'est à dire
propres à un territoire bien délimité
ou à un habitat spécifique)
énumérées dans les listes rouges.
Listes rouges : listes des espèces
menacées en région, en France,
en Europe ou dans le Monde.
Les habitats naturels
favorables aux oiseaux
Habitat naturel : milieu naturel ou semi-naturel qui
réunit les conditions physiques et biologiques
nécessaires à l'existence d'une espèce animale ou
végétale.
Les bancs de galets plus ou moins recouverts
de végétation, que l’on trouve dans le lit de la
Durance. Leur surface et leur localisation varient
au gré des crues torrentielles. Une trentaine
d’espèces s’y reproduisent; parmi lesquelles on
retrouve des espèces communautaires telles
l’Oedicnème criard, la Sterne pierregarin, le
Martin-pêcheur d’Europe et le Pipit rousseline.
Les milieux arborés de berges : Il s’agit des
milieux les plus riches puisque 51 espèces s’y
reproduisent. Plus les boisements sont
importants et âgés, plus la biodiversité
augmente. Ces boisements sont notamment
utilisés en phase de reproduction par des
espèces communautaires : le Milan noir
(plusieurs dizaines de couples se répartissent le
long de la Durance), la Bondrée apivore
localement présente (retenue de Cadarache),
l’Aigrette garzette et le Héron bihoreau qui
nichent en colonies de plusieurs dizaines de
couples.
Les roselières et les plans d’eau : 21 espèces
nichent dans ces habitats naturels. Certaines
d’entre elles sont rares et menacées à l’échelon
national ou international. Parmi les espèces
communautaires, on note la présence du Butor
étoilé qui fréquente parfois un des étangs de
Beaumont, le Blongios nain qui niche dans les
roselières (on estime sa population à 10 ou 20
couples), le Héron pourpré, le Busard des
roseaux qui niche notamment sur les étangs de
Beaumont, la Lusciniole à moustaches localisée
sur la retenue de Cadarache et sur les étangs de
Beaumont.
Les pelouses sèches et les cultures
présentes notamment sur la plaine de
Vinon/Verdon. 34 espèces y ont été notées.
L’intérêt de ce milieu réside dans la présence
d’espèces communautaires particulièrement
remarquables telles que l’Alouette calandre,
l’Outarde canepetière, l’Oedicnème criard, le
Pipit rousseline ou le Busard cendré localisé
aux environs de Vinon et de Manosque.
Les falaises et les escarpements rocheux :
ils constituent des milieux tout à fait
remarquables abritant notamment plusieurs
couples de Grand-duc d’Europe, de Faucon
pèlerin, mais aussi des colonies d’Hirondelle de
rochers et de Martinet alpin.
Les garrigues, taillis de chênes verts et
pinèdes des collines avoisinantes constituent
des milieux annexes à la Durance ou l’on croise
des espèces caractéristiques des milieux
naturels méditerranéens (fauvettes, bruants,
pie-grièche…). Ces milieux naturels ne
caractérisent pas spécifiquement la Durance,
mais ils offrent un complément écologique
intéressant pour de nombreuses espèces
(notamment des rapaces : Bondrée apivore,
Faucon crécerelle) qui y nichent mais
s’alimentent sur la Durance.
Etang et roselières au Puy-Sainte-Réparade