
propositions
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sept 2014
Économie
solidaire
de l’art
Un projet en trois volets
1. Création d’une charte de rémunération minimale pour toute intervention artistique en France
et garantissant le respect du droit de représentation, lorsque le bénévolat n’est pas initié par les artistes
eux-mêmes. On visera également à instaurer un pourcentage pour l’artiste à chaque vente et revente
en galeries, ainsi qu’une majoration du pourcentage de droit de suite pour les artistes vivants.
2. Instauration d’une représentation des artistes dans toutes les commissions de bourse, à parts
égales avec les financeurs et des professionnels de l’art (critiques, galeristes, curateurs) lorsque
ce n’est pas déjà le cas.
3. Création d’un fonds de soutien. Un pourcentage obligatoire, réduit mais constant,
de toutes les opérations et productions artistiques en France serait consacré au développement
de l’art contemporain : productions, ateliers d’artistes, soutien des artistes et professionnels les plus
précaires, renforcement des retraites.
On entend par opérations : les créations, productions, ventes privées en galeries et salles de ventes,
foires, productions, billetteries, musées, vente d’images, reproduction d’œuvres auprès des banques
d’images privées et publiques, etc.
Le revenu des artistes eux-mêmes y contribuerait, dans l’esprit d’un dispositif de solidarité.
On considèrerait que seraient éligibles à ce dispositif tous ceux qui ont la création artistique
pour activité principale (affiliés et assujettis à la Maison des artistes Sécurité sociale et à l’Agessa)
et qui ne sont pas salariés, ainsi que les artistes enseignants, préférentiellement s’ils sont vacataires.
Moyens
La conception économique de ces dispositifs doit intégrer une notion de variabilité qui permettrait
une mise en application progressive.
Le troisième volet (fonds de solidarité) accompagnerait les artistes et professionnels indépendants
dont le ratio revenus / charges serait inférieur à un certain seuil, l’aide étant dégressive. Elle serait
proportionnelle aux recettes du fonds, sans minimum garanti, afin que le dispositif ne soit jamais
déficitaire. Ces revenus seraient imposables. Un pourcentage serait attribué à la caisse de retraite
complémentaire afin de revaloriser le point.
La mise en œuvre d’un tel dispositif nécessiterait la création d’une instance professionnelle représentative
(ou son adossement à une structure existante), chargée de diffuser, convaincre et négocier auprès
des différents acteurs privés et publics de l’économie de l’art en France. L’incitation à participer
au fonds de soutien pourrait éventuellement s’effectuer par le biais d’une défiscalisation et d’une fondation,
exactement comme le mécénat.
Perspectives
Nous proposons l’organisation d’une rencontre publique qui permettrait de donner la parole à des
acteurs concernés et/ou spécialistes de ces questions (artistes, structures, associations, économistes,
chercheurs, journalistes, etc.), invités à contribuer au projet. Les actes de cette rencontre seraient
publiés. On visera ensuite la création d’une association ou l’adossement à une structure existante.
Page Facebook : www.facebook.com/groups/economiesolidairedelart
Etude CRCC Pays de la Loire : http://bit.ly/1rT0OHR/ Charte canadienne CARCC : www.carcc.ca/documents/PDFfre.pdf
Paying Artists (UK) : http://www.payingartists.org.uk / Wage For Work (USA) : www.wageforwork.com