
la vie.  La Loi4 s’attache  à définir quatre exigences éthiques en matière d’accompagnement des 
personnes en fin de vie par le corps médical :  
• Elle réaffirme l’interdit éthique de donner délibérément la mort à autrui. Les médecins sont 
engagés dans leur pratique par le serment d’Hippocrate ; à ce titre, ils ne peuvent 
administrer la mort. 
• Elle refuse l’obstination déraisonnable du corps médical, et la prolongation artificielle de la 
vie du patient, dans le souci de préserver « la dignité et la qualité de vie du mourant5 ». A 
contrario l’acharnement thérapeutique entendu comme l’obligation des soignants de mettre 
en œuvre tout ce qui est en leur pouvoir afin de soigner le patient lorsque c’est encore 
possible est non seulement autorisé, mais de surcroît réaffirmé.  
• Elle prend en compte la volonté du patient, notamment grâce à la possibilité qu’il a de 
rédiger des directives anticipées, mais également de la personne de confiance, des proches 
et de la famille lorsque la situation le justifie. 
• Elle oblige le corps médical à soulager la douleur, en autorisant le double effet. 
Cette Loi a permis d’ouvrir un champ des possibles et d’initier un débat sur cette thématique, 
malheureusement trop souvent abordée sous l’angle du sensationnel et de l’émotion, de la fin de 
vie. Après plusieurs années d’application, de nombreuses problématiques demeurent, notamment 
puisque la Loi Leonetti n’est pas toujours bien connue des professionnels de santé, ce qui est 
dommageable pour leur pratique, et, en définitive, pour la qualité de vie des patients. Par ailleurs les 
cas de maltraitance des personnes âgées en fin de vie sont une réalité en France comme en Europe.  
Dans ce contexte, trois enjeux demeurent :  
• La sensibilisation des professionnels de santé à la démarche palliative, et la formation de ces 
acteurs afin de permettre un meilleur accompagnement des patients dans la fin de vie, avec 
une prise en compte optimale de leur qualité de vie, jusqu’à la mort. 
• L’amélioration de la coordination des acteurs de soins autour de l’accompagnement, qui 
permet aux proches et à la famille d’être davantage présents dans cette étape fondamentale 
de tout être humain qu’est la fin de vie. 
• La prévention de la maltraitance envers les personnes qui sont en fin de vie, notamment 
grâce à l’amélioration de la relation soignants-soignés. 
L’objet de cet appel à projet est de soutenir un projet innovant répondant à l’un de ces trois enjeux. 
La valeur d’une civilisation se mesure à la manière dont elle traite les plus vulnérables. C’est 
pourquoi le maintien de la dignité et de la qualité de vie dans la fin de vie de nos aînés, ou de toute 
personne souffrant d'une pathologie mettant en jeu le pronostic vital, ou étant en phase avancée ou 
terminale d'une affection grave et incurable, constitue un enjeu majeur d’éthique médicale pour ce 
début de XXIème siècle.  
                                                           
4 Source : Loi n° 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie. 
5 Source : Idem ; article 1.