PLUTON, LA FUTURE EXILEE ASTROLOGIQUE ?
Conseil de lecture
Que le lecteur curieux ne prenne pas les textes qui suivent comme une simple « défense de
l’astrologie face à la méchante critique sceptique », mais bien comme une discussion sur la
critique. Ceci passe par la prise en compte du paramètre technique, trop souvent
déconsidéré par les sceptiques et par les astrologues. Le déclassement de Pluton est une
occasion supplémentaire de démontrer que la critique sceptique n’est pas a priori légitime
en soi : il ne suffit pas de formuler une critique pour qu’elle soit pertinente. Autrement dit,
les nombreux biais, contradictions et absurdités de l’astrologie ne légitiment pas en retour
la valeur d’une critique, comme si elle venait seulement s’ajouter à celles déjà existantes.
Nous allons montrer ici que le déclassement de Pluton pose à l’astrologie des questions
bien différentes de celles qu’il génère dans les média.
Aussi, que le sceptique ne cède pas trop vite à la tentation d’ingérence sur une discipline
où la question technique domine bien plus qu’il n’y paraît. Trop souvent il n’en est pas
familier car il ne connaît l’astrologie qu’à travers les textes (des sceptiques ou des
astrologues), non par sa pratique personnelle.
Mais que l’astrologue ne cède pas non plus au conservatisme, voire au dogmatisme, sous
prétexte qu’il est praticien (donc « proche du terrain », c’est à dire non concerné par les
discussions théoriques). Ou parce qu’il considère sa discipline comme intouchable par le
sceptique. L’astrologie n’appartient pas non plus au praticien et/ou au métaphysicien.
Nous pourrons alors commencer à discuter sur le fond.
Reformuler la critique pour en mesurer la pertinence
Toute critique est-elle recevable ? Et si non, d’après quels critères la rejeter, l’accepter,
l’intégrer ? Réciproquement, l’argument pratique permet-il toujours d’échapper à
l’argument critique (« et pourtant ça marche », « je suis praticien, pas vous », « j’ai des
dizaines d’années d’expérience », etc) ? Lorsqu’il est technique, nous verrons que non : la
pratique de l’astrologie, cristallisée par la notion d’expérience, n’est parfois qu’un trompe
l’œil, les praticiens s’opposant bien souvent à d’autres praticiens.
Commençons donc par définir une critique valable comme une critique formulable dans
le cadre du discours astrologique. Car nombre de critiques externes très cohérentes
et/ou séduisantes sont parfois hors sujet ou non applicables à la technique astrologique, ce
que nous illustrerons dans l’article suivant. La première étape dans l’évaluation de la
pertinence d’une critique sceptique consisterait donc à la traduire en quelque sorte en
termes astrologiques afin de tenter de l’intégrer au discours qu’elle critique pour mesurer
quels en sont réellement les tenants et les aboutissants. Si ce n’est pas possible, alors
comment s’assurer que la critique est pertinente ? En fait, il est courant de rencontrer des
critiques non pertinentes, le sceptique critiquant souvent par jeu, par dérision ou mépris,
sans se prendre vraiment au sérieux, voire même sans s’assurer du bien fondé de son
propos. Peu lui importe parfois que la critique soit pertinente ou non puisque dans le fond,
les abus de l’astrologie sont si nombreux qu’ils justifieraient presque a priori ceux de la
critique. Je crois qu’il faut dénoncer cette dérive, car aux dérives courantes de
l’astrologie ne doivent pas s’ajouter celles de la critique ; à moins de reconnaître
que la confusion du débat ne repose pas seulement sur les épaules des astrologues.
Alors l’examen de la portée réelle de la dite critique sceptique sera-t-il peut-être
envisageable. Au moins en théorie, car la méthode en elle-même, n’est pas encore
réalisable de façon évidente, faute d’intérêt et de moyens, donc de temps à consacrer pour
développer ce sujet. Il n’y a pas encore de subvention publique pour ce genre de
réflexion…
Les premiers enjeux astrologiques du déclassement de Pluton
Bien que l’affaire ne soit peut-être pas close, la décision de l’UAI montre une nouvelle fois
que la communauté scientifique est capable de revenir sur ses choix même lorsque c’est
douloureux. Pluton pose vraiment problème sur le plan des classements astronomiques.
Dès l’annonce de son déclassement, quelques critiques ont été émises spontanément par
les sceptiques, mais sans réussir toujours à pénétrer ses problématiques réelles,
notamment techniques. Chose que nous allons tenter de faire ci-dessous. Pour la critique
bien sûr, l’affaire est simple : puisque Pluton a été renvoyé des planètes traditionnelles par
les astronomes, l’astrologie devrait faire de même. Pourtant ceci n’est évident ni dans la
forme, ni sur le fond.
Nous parlions plus haut de traduction en termes astrologiques, or les critères de
classement des corps du système solaire diffèrent de l’astronomie à l’astrologie, d’où des
catégories distinctes qui empêchent de transposer directement les conclusions de
l’astronomie à celles de l’astrologie. La catégorie des planètes naines illustre très bien ce
propos. En effet, cette catégorie regroupe (au moins) des corps de tailles allant de Cérès à
Eris, mais dont les paramètres cinématiques sont suffisamment épars pour que le système
astrologique ne puisse les intégrer tels quels : le critère de taille n’est pas un critère de
classement en astrologie. De plus, lastrologie ne se réfère en rien à la nature des astres
pour construire ses interprétations, et à peine à leur apparence (autrement Pluton n’aurait
pas encore de symbolisme…) : le paramètre majeur en astrologie est encore le
mouvement apparent. Autrement dit, c’est plutôt la vitesse de déplacement dans le
zodiaque qui permet des regroupements astrologiques parmi les astres, non la taille des
objets à proprement parler, et encore moins leur constitution. Ainsi les planètes naines ne
peuvent-elles pas constituer une catégorie astrologique, Cérès (et ses collègues de la
ceinture d’astéroïdes) et Sedna s’en démarquant. En effet, la durée de révolution de Cérès
(4,6 années) est comprise entre celles de Mars et Jupiter, donc bien inférieure à celles de
Pluton (248 ans) ou Eris (557 ans). A l’autre extrême, celle de Sedna (11.000 ans environ)
est de l’ordre des durées en jeu pour la précession des équinoxes ! Cérès ne saurait donc
constituer une « planète de génération » comme le sont pour l’astrologie les trans-
saturniennes traditionnelles (Uranus, Neptune et Pluton), pas plus que Sedna. Il n’est donc
pas évident d’appliquer les catégories de l’astronomie à celles de l’astrologie…
Pourquoi les mouvements apparents sont-ils si importants dans la théorisation de
l’astrologie ? Parce qu’ils sont conçus comme des déplacements dans le zodiaque
astrologique. En astrologie de naissance, au plus un astre est rapide, au plus sa position en
signes change souvent, ce qui lui donne un caractère personnalisant pour le natif.
Réciproquement, au plus un astre est lent, au moins il différencie un individu d’un autre de
la même génération (durant 7 années en moyenne tous les individus ont Uranus dans le
même signe astrologique, environ 20 pour que Pluton traverse un seul signe astrologique).
Pour l’astrologie judiciaire, si utile dans le cadre de la consultation astrologique, au plus un
astre est lent, au plus ses « transits » (périodes pendant lesquelles il peut donner lieu à
interprétation astrologique de ce qui se produit à l’intérieur (ressentis, prises de décision)
et/ou à l’extérieur (événements à proprement parler) de l’individu), sont longs. Donc en
théorie plus présents, plus importants, plus signifiants.
Ainsi la notion de mouvement apparent rend-elle compte du fait que le Soleil et la Lune
coexistent déjà avec les planètes depuis les origines de l’astrologie (et les y ont même
précédées). Ceci montre à quel point il est absurde de pousser les astrologues au rejet de
Pluton pour la seule raison que l’UAI en a décidé ainsi pour l’astronomie. Ou alors il faudrait
aussi réclamer parallèlement (mais avec beaucoup de retard…) qu’il en soit de même pour
les deux luminaires…
Toutefois, ce n’est pas parce qu’un argument est finalement absurde qu’il ne soulève pas
un problème bien réel. Reformuler un argument en termes astrologiques, en tenant compte
notamment des catégories propres à l’astrologie, permet parfois d’en faire ressortir quelque
chose de plus consistant. Ici, l’argument peut se reformuler à partir, non du déclassement
de Pluton, mais de certaines des raisons de son déclassement. Quelques paramètres
cinématiques des nouvelles planètes naines mèneraient ainsi à formuler plusieurs réels
problèmes si l’astrologie venait à intégrer ces nouveaux planétoïdes à son système.
Les paramètres astrologiques bousculés par les nouveaux planétoïdes
Du fait que l’astrologie n’est pas une science, son « système » n’est pas homogène. Toutes
ses composantes (fondements, techniques et pratiques par exemple) coexistent sans se
contraindre toujours mutuellement. C’est pourquoi il faut éviter de voir dans le
déclassement de Pluton la remise en question « d’un fondement » qui, par inférence,
remettrait en question toute l’astrologie. Il est plus réaliste, en concevant le système
astrologique comme composé de parties épars, de voir en quoi c’est de façon
épars que l’introduction des nouveaux planétoïdes remettrait en question
certaines conventions astrologiques, techniques notamment. Ainsi les paramètres en
question sont-ils liés à l’astronomie d’observation dont, observateur terrestre oblige,
l’astrologie use encore. Le mouvement apparent des astres s’y repère angulairement par
rapport à la ligne de l’écliptique, où vont se poser les problèmes.
- Sur le plan de l’éloignement à l’écliptique pour commencer : c’est la question des
latitudes nord et sud importantes pour la question de la définition du zodiaque
- Sur le plan de la rapidité du mouvement apparent (durée pendant laquelle les angles de
l’astrologie perdurent), c’est la question des orbes des transits ;
- Sur les ordres de grandeur des durées en jeu, puisque Sedna se déplace presque à la
même vitesse que le point vernal…
- Sur le nombre de facteurs que le système astrologique peut intégrer, ce dont nous avons
discuté dans le premier article. Et par extension,
o Sur la pertinence du symbolisme astrologique
§ Dans ses procédures d’élaboration
§ Dans son utilisation quotidienne
o Sur la crédibilité de l’utilisateur du système : l’astrologue
La largeur de la bande zodiacale
Si les planètes naines amènent à intégrer des astres de la ceinture de Kuiper, la bande
zodiacale ne s’étendrait donc pas de quelques degrés de part et d’autre de l’écliptique
comme on pouvait le penser avant la découverte de Pluton, ni de 17° de part et d’autre
pour pouvoir l’y accueillir, mais d’au moins 44°, inclinaison de l’orbite d’Eris (21° pour
Orcus, 28° pour Santa et 29° pour Easter Bunny…)… Il faut donc en conclure qu’Eris se
déplace « en dehors » du zodiaque tel qu’il est actuellement défini (encore plus chez les
sidéralistes, lesquels tiennent compte des constellations…), ou alors, peut-être, que la
question de la largeur de la bande zodiacale est un faux problème.
En fait, les paramètres des nouveaux corps ayant mené au déclassement de Pluton
montrent d’abord que l’astrologie n’est pas armée pour définir sur le fond quelle est, ou
quelle devrait être, la largeur de la bande zodiacale, dont la fonction est d’abord d’encadrer
visuellement l’ensemble des positions géocentriques possibles sur la voûte céleste des
astres du système solaire. L’astrologie ne peut que modifier cette margeur a posteriori,
quand les circonstances l’imposent.
Bien sûr, ces remarques ne peuvent qu’en amener une autre : le « zodiaque » est-il
vraiment autre chose qu’un concept pratique pour rendre compte de la proximité visuelle
des planètes à la ligne imaginaire qu’est l’écliptique ? Autrement dit, un moyen de repérage
qui aurait été réifié ? Cette question pourrait se reposer pour l’astrologie.
La localisation du zodiaque
Cette question n’est pas anodine, car selon la réponse que l’on y apporte, plus question de
chercher à « situer » les signes du zodiaque… Sans bande zodiacale les signes zodiacaux
perdent leur caractère « localisable » : ils ne peuvent plus être ni « devant » ni « derrière »
les constellations. Le problème de la localisation du zodiaque pose en fait une autre
question : que repère le zodiaque ??? Et certaines réponses dans l’esprit de l’astrologie
conditionaliste semblent les plus appropriées.
De plus, la question de la nature et/ou de la localisation du zodiaque dépend d’abord de
celles de l’écliptique, ce cercle imaginaire qui constitue le centre du zodiaque en marquant
le trajet apparent du soleil. S’il est le seul repère naturel pour commencer à suivre
précisément (et à l’œil nu) les positions des astres errants (d’où les origines techniques de
l’astronomie), l’écliptique n’est peut-être pas le support le plus légitime du repère des
planètes. Autrement dit, la question des latitudes célestes des corps plutoniens pourrait
bien relancer les problématiques conditionalistes dans les questionnements de l’astrologie
contemporaine. Si la bande zodiacale n’existe pas et si les latitudes ont tant d’importance,
peut-être alors l’astrologie devra-t-elle redéfinir ses repères astronomiques (tout en
préservant paradoxalement la tradition…) en fonction des variations de déclinaisons
géocentriques par exemple, et non par rapport à la position apparente moyenne du Soleil
(l’écliptique).
Au-delà des limites de la bande zodiacale, la question du statut naturel de l’écliptique
pourrait donc être fortement remise en cause chez les astrologues s’ils venaient à intégrer
des astres avec de telles latitudes.
L’existence même du zodiaque
Or, toujours s’il n’y a pas vraiment de bande zodiacale, et si l’écliptique ne permet pas de
repérer « naturellement » les positions des planètes, autrement dit si le zodiaque n’est
qu’un concept pratique, alors que conclure pour les symboles des signes astrologiques qui
justement, « composent » le zodiaque en une entité réifiée ? Du point de vue de la
tradition astrologique, rejeter l’idée de bande zodiacale, n’impose-t-il pas finalement de
ramener une fois pour toutes les symboles des signes du zodiaque à l’état de conceptions
purement culturelles ? Les projections en longitude des positions d’astres si « loin » de
l’écliptique ont-elles encore un sens ? Ou ne sont-elles que le fruit des hasards de l’histoire,
à savoir que seules les planètes les plus proches de la Terre, dont les mouvements
apparents sont proches de l’écliptique, sont visibles à l’œil nu ? Si Pluton avait été
observable dès l’Antiquité, qu’en aurait-il été de la postérité du zodiaque ???
Position réelle et position apparente
Mais ces questionnements-là ne sont pas nouveaux, puisque suite à l’affaire Gauquelin
s’est développée une astrologie dite conditionaliste, laquelle défend l’idée que les latitudes
des astres doivent être prises en compte dans les interprétations. Elle fait remarquer par
exemple que lorsque pour l’astrologie traditionnelle la Lune est censée se lever sur
l’horizon lorsqu’elle passe « sur » l’Ascendant (ce qui se traduit dans le calcul par le même
nombre de degrés dans leurs position en signes), les variations de latitude de la Lune font
que c’est régulièrement faux. Avec un même nombre de degrés en longitudes écliptiques
(une même position en signes astrologiques), selon qu’elle est au-dessus ou au-dessous de
l’écliptique (latitudes nord ou sud) la Lune se lèvera avant ou après ce qui était prévu par
le calcul traditionnel. On comprendra que les 17° d’inclinaison de l’orbite de Pluton posaient
encore bien plus problème… et on imagine ce qu’il en serait des 44° de celle d’Eris ! Le
fond du problème est donc de savoir, dans le calcul des maisons, si l’on traite ou non des
positions apparentes des astres. Et encore, « apparent » ne signifie pas « visible » : il n’y a
adéquation entre ces deux notions qu’en un lieu absolument plat (sans montagne au
moins, sans immeuble si l’on veut pousser la contradiction plus loin, mais en remarquant à
l’extrême qu’entre 4 murs il n’y a jamais visibilité des astres…). En fait, la question des
latitudes des astres repose indirectement celle d’une action directe ou indirecte sur les
hommes : est-il plus important que la Lune soit levée ou bien qu’elle ait passé l’ascendant
? Si la question de la montagne qui cache l’étoile est jugée non pertinente, alors celle des
latitudes ne l’est pas forcément plus… mais c’est là un tout autre problème, revenons à
notre sujet de départ.
Des orbes trop importants ?
Les longues durées de révolution des nouveaux planétoïdes de la région de Kuiper
relanceraient aussi la question de la durée des aspects astrologiques en astrologie
judiciaire (donc de l’étendue des orbes) en écho à ce que provoque déjà Pluton. En effet,
on appelle « orbe » la zone d’existence d’un aspect astrologique dans le zodiaque, c’est à
dire la zone angulaire dans laquelle la position de l’astre garde une même relation par
rapport à un autre, d’après la technique des transits. Il y a par exemple « trigone » non
pas seulement quand un angle géocentrique de 120° sépare deux astres dans le zodiaque,
mais tant qu’ils forment des angles compris entre 113 et 127°. L’orbe de 7° permet donc
d’étendre l’existence de l’aspect astrologique autour de sa valeur théorique.
Or, les orbes plutoniens délimitent des périodes continues qui peuvent durer jusqu’à
plusieurs années, l’astre parcourant la zone très lentement. Et tout événement qui se
produit dans cette période et correspond au symbolisme plutonien (aussi divers
qu’événements violents, remises en question profondes, soucis médicaux, etc) peut alors
être rattaché à l’aspect astrologique en question. Or, il est pertinent de se demander si des
durées aussi longues permettant d’associer à Pluton tout événement de la période définie,
ne constituent pas d’abord un filet de pèche bien pratique. En effet, combien de personnes,
sur plusieurs années, ne traversent aucune période difficile, bouleversante, voire
traumatisante ?
Or, la question de la durée des orbes serait encore plus présente avec des astres comme
Eris, dont le temps de révolution plus de deux fois supérieur à celui de Pluton permettra
des durées d’aspects astrologiques encore bien plus grands. Ceci doit poser problème à
l’astrologie et sa faculté à pouvoir s’approprier toute situation sans aucune limite. Des
astrologues réclament que soient réduits les orbes d’aspects astrologiques qui permettent
aussi de multiplier les positions interprétables. Un trigone d’Eris (14° d’existence pour une
révolution en 557 ans) pourrait donc durer jusqu’à 14/360x557 22 ans ! La
problématique culmine d’ailleurs avec les corps qui, comme Sedna, vont bien au-delà de la
ceinture de Kuiper, ce pourquoi on argumentait en début d’article que Sedna ne peut
figurer dans la même catégorie astrologique que Pluton. Avec une durée de révolution de
plus de 11.000 ans, son déplacement apparent annuel est si lent (en moyenne 1° en près
de 31 ans !) qu’au plus loin du Soleil un transit de Sedna peut durer plusieurs vies !
Pour donner une image qui donnera peut-être le tournis aux amateurs d’astrologie, disons
qu’un aspect de Sedna pourrait durer autant qu’un cycle ou deux cycles entiers de Pluton…
Les ordres de grandeur des mouvements apparents
Ainsi les durées de révolution en jeu avec la catégorie des planètes naines renouvellent
surtout une vieille problématique : celle des ordres de grandeur des mouvements
apparents des astres errants. En effet, on peut remarquer ici qu’avec plus de 11.000 ans
de période de révolution, le déplacement apparent de Sedna est du même ordre de
grandeur que celui du point vernal. Or jusqu’ici il n’était même pas question de mettre
sur le même plan les mouvements des planètes et la précession des équinoxes, sinon pour
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