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Propositions d’aires protégées
pour le sud-ouest du Québec
(Régions naturelles C01, C02, C03 et C04)
Rapport 1 Résultats des ateliers communautaires
27 septembre 2004
Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) – Section Vallée de l’Outaouais
601 - 880 rue Wellington, Ottawa, ON K1R 6K7
Téléphone: (613) 232-7297 ; Téléc: (613) 232-2030
http://www.cpaws-ov.org [email protected]
Table des matières
Sommaire………………………………………………………………………………. 2
1 Objectifs………………………………………………………………………... 3
2 Contexe………………………………………………………………………… 3
3 Compte-rendu des ateliers…………………………………………………….. 7
3.1 Gatineau (2002)……………………………………………………….. 7
3.2 Gatineau (2004)………………………………………………………… 9
3.3 Gracefield…………………………………………………………….… 11
3.4 Papineauville…………………………………………………………… 16
3.5 Campbell’s Bay………………………………………………………… 27
3.6 Wakefield……………………………………………………………… 33
4 Une vue d’ensemble………………………………………………………….… 38
Conclusion……………………………………………………………………………… 41
Références……………………………………………………………………………… 43
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Sommaire
Le présent rapport, premier dans le cadre du projet « Proposition d’aires protégées »
(PAP), est un compte-rendu des 6 ateliers communautaires organisés par la Société pour
la Nature et les Parcs du Canada – Section Vallée de l’Outaouais conjointement avec le
Conseil régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais
(CREDDO) dans 5 municipalités de la région administrative de l’Outaouais.
Les ateliers avaient comme objectifs de fournir une opportunité aux résidents de la région
du sud-ouest du Québec (Régions naturelles C01, C02, C03, et C04) : 1) d’identifier des
sites d’intérêt de conservation de leur région respective; 2) de participer au processus de
création de nouvelles aires protégées dans le cadre de la Stratégie québécoise sur les aires
protégées; 3) de contribuer à la conservation et à la gestion durable du territoire dans
lequel ils vivent et; 4) d’exprimer leur volonté de préserver l’environnement.
Approximativement 146 propositions d’aires protégées ont été recueillies, compilées et
cartographiées à l’aide d’un système d’information géographique (SIG). Un formulaire
de justification de sélection fut rempli par les auteurs de chaque proposition. Les raisons
de sélection sont autant pour des raisons de nature économique (potentiel
récréotouristique, chasse, pêche, etc.), sociale (maintient de la qualité de vie, esthétisme
du paysage, etc.) qu’écologique (présence d’espèce(s) en péril ou particulière(s),
connectivité du paysage, conservation de l’habitat essentiel, etc.).
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1 Objectifs
Les objectifs des ateliers était de fournir une opportunité aux résidents de la région du
sud-ouest du Québec (Régions naturelles C01-C04) :
1) d’identifier des sites d’intérêt de conservation de leur région respective;
2) de participer au processus de création de nouvelles aires protégées dans le cadre
de la Stratégie québécoise sur les aires protégées (SQAP);
3) d’exprimer leur volonté de préserver l’environnement et;
4) de contribuer à la gestion durable du territoire dans lequel ils vivent.
L’objectif du présent rapport est de transmettre les résultats des ateliers communautaires
au ministère de l’Environnement du Québec (MENV) afin qu’il en tienne compte lors de
l’ajout de nouvelles aires protégées sur le territoire des régions naturelles C01-C04. Ce
document rapporte les propositions de sites et les renseignements recueillis
intégralement, sans analyse ultérieure par la SNAP – OV. Cette analyse fera l’objet d’un
deuxième rapport présentement en développement.
2 Contexte
Nous assistons présentement à ce que plusieurs appellent la sixième extinction massive
d’espèces. Cette « crise de la biodiversité » est directement reliée aux activités
anthropiques. Celles-ci causent la destruction, l’altération ou la fragmentation d’habitats
essentiels, la pollution, l’introduction d’espèces étrangères envahissantes et beaucoup
plus encore.
De toutes les solutions envisagées, la création d’un réseau d’aires protégées constitue la
pierre angulaire des stratégies de conservation. Les aires protégées ont deux fonctions
principales : elles doivent être représentatives de la biodiversité de chaque région et
séparer cette biodiversité des processus qui menacent sa persistance. L’établissement
d’un réseau nécessite cependant une vaste connaissance des systèmes naturels (à
différentes échelles), de la dynamique des populations et de leur espace minimal de
survie, des régimes de perturbation naturelle (maladies, pestes, feux), et des changements
environnementaux à long terme (réchauffement climatique, utilisation du sol, etc.). Dans
un monde sans contrainte, il n’y aurait que ces considérations qui dicteraient la
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planification et le choix d’une aire protégée sur un territoire, à une échelle donnée. La
tâche est déjà considérable, de nombreux modèles théoriques ont été développés et
certains sont présentement appliqués sur le terrain. Le planificateur d’un tel réseau est
également confronté à une multitude de facteurs socioéconomiques, comme les
détenteurs de droits sur le territoire, les terres privées, les impacts économiques d’une
aire protégée (particulièrement dans les communautés dépendantes des ressources
ligneuses) et l’acceptabilité de la population.
Le Québec, malgré une nette amélioration lors des trois dernières années, possèderait
moins que 3 % de sa superficie protégée, se plaçant ainsi avant-dernier à ce chapitre sur
l’ensemble des provinces et territoires canadiens et loin derrière la moyenne mondiale
d’approximativement 10 %. C’est en réaction à ce retard que le Québec a mis en œuvre la
Stratégie québécoise sur les aires protégées dont les premiers résultats ont été publiés
dans un plan d’action stratégique en 2002. L’objectif de la stratégie est d’atteindre, d’ici
2005, 8 % de la superficie du territoire protégée et représentative de l’ensemble des
écosystèmes.
La région administrative de l’Outaouais, bien que renfermant une grande diversité
d’écosystèmes et d’espèces, est nettement sous-représentée dans l’ensemble d’aires
protégées québécoises. En effet, bien que près de 7 % du territoire de l’Outaouais soit
dans des territoires qui sont parfois considérés comme « protégés », à peine plus de 1 %
est classé sous les catégories I à III de l’UICN, c’est-à-dire sous protection intégrale.
Ainsi, si on considère les terrains de la Commission de la capitale nationale (CCN)
comme étant des aires protégées, l’effort nécessaire pour atteindre les 8 % de la
superficie protégée est de 2550,33 km2. Cependant, si on se réfère à la définition d’une
aire protégée de l’UICN, les terrains de la CCN ne sont pas, à strictement parler, des aires
protégées. En effet, le parc de la Gatineau et le parc du lac Lemay n’ont aucune
protection légale qui empêcherait le propriétaire de ces terrains, soit la CCN,
d’entreprendre différents travaux, comme la construction de routes, la création d’un
terrain de golf, la coupe forestière ou la vente de leurs terrains à des intérêts privés. Pour
cette raison, seulement 0,19 % du territoire de l’Outaouais est réellement sous protection
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