« Jardiner responsable ! »
Engagement n°7 - Pourquoi planter des espèces locales?
La verveine venait de Buenos Aires, le rossolis du Cap et la pivoine de Chine. Le papillon était, lui, européen, et contrairement à ses collègues du bout du
monde, il ne pouvait pas se nourrir de ces plantes… Cette histoire arrive tous les jours dans nos jardins, qui privilégient les espèces exotiques. Alors, laissons
une chance à notre biodiversité : faisons un peu de place aux espèces locales !
Un exemple parmi tant d’autres…
Triste n pour la thécla du bouleau, petit papillon marron. Sa chenille se nourrit exclusivement de feuilles d’arbres du genre pru-
nus, comme les cerisiers, merisiers, prunelliers, pruniers, etc. Les femelles repèrent ses arbres par leur odeur. Manque de chance,
les cerisiers du Japon leur semblent particulièrement attirants. Mais la chenille vert tendre – un excellent camouage habituelle-
ment – devient bien trop remarquable sur le feuillage pourpré des espèces ornementales. Les chenilles ainsi exposées ont bien
peu de chances d’échapper aux yeux des oiseaux. Depuis que les cerisiers du Japon ont été plantés dans de nombreux jardins, la
thécla du bouleau se fait de plus en plus rare…
La n des haricots ?
Les variétés de légumes et de fruits dites "anciennes" ne doivent pas être oubliées. On assiste depuis plusieurs dizaines d’années à la disparition de milliers de
ces variétés locales, adaptées au sol et au climat de régions particulières, et fruits de la sélection de générations de paysans et de jardiniers. Cette érosion est
inquiétante à plus d’un titre : des caractères bien particuliers – et donc des gènes – disparaissent années après années, que nous ne pourrons jamais retrouver
alors qu’ils peuvent se révéler d’une importance capitale. Que l’on songe aux vignobles européens, sauvés du phylloxera grâce à des souches anciennes en pro-
venance d’Amérique…
Astuce !
Un
programme
signé
Cœur d’Estuaire, Relais de l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins,
vous informe et vous accompagne :
02 28 25 96 00
En savoir plus : www.coeur-estuaire.fr ou www.noeconservation.org
Sources : http://www.jardinsdenoe.org