Cancers d`origine professionnelle en Belgique

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Date Date
: 05.12.2013
: 05.12.2013
Cancers d’origine professionnelle
en Belgique
DOSSIER
Sommaire :
I.
Introduction
II.
Identification des agents cancérogènes
III.
Classification des substances cancérogènes
IV.
Principaux cancers professionnels
V.
Surveillance de santé
VI.
La prévention des cancers professionnels
VII.
Repérer une origine professionnelle
VIII.
Travail à horaire posté et risque de cancer
IX.
Demande en réparation
X.
Bibliographie
Dr Cécile SURLERAUX,
Conseiller en prévention – Médecin du travail
Cellule scientifique
Commission scientifique
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I. Introduction
Le cancer est une pathologie d’origine multifactorielle. Dans la genèse du cancer, il existe
des facteurs héréditaires, comportementaux (mode de vie, habitudes alimentaires
consommation de tabac, d’alcool, etc.) et environnementaux. Parfois, le cancer est
clairement relié à une activité professionnelle ou un environnement de travail.
Le premier cancer professionnel a été décrit en 1775 : l’anglais, Sir Percival Pott établit un
lien entre le cancer du scrotum et l’activité de ramoneur par suite de l’exposition aux suies et
goudrons. Depuis lors, de nombreuses études ont révélé une fréquence plus élevée de
cancers parmi des groupes de travailleurs soumis à des expositions particulières comme
l’amiante, les poussières de bois, le chlorure de vinyle.
Selon les travaux réalisés par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) de
l’Organisation Mondiale de la Santé, la part attribuable aux facteurs de risque professionnels
représenterait 4 % des cancers chez l’homme et 0,5 % chez la femme. Les cancers bronchopulmonaires et le mésothéliome pleural constituent les cancers professionnels les plus
fréquents.
Le lien avec le travail n’est pas toujours aisé à identifier et ce pour plusieurs raisons :
• sur le plan médical, rien ne distingue une tumeur due à une exposition professionnelle
d’une autre tumeur ;
• les cancers présentent en général une longue période de latence entre l’exposition et
les premiers symptômes, ce qui complique la recherche du lien de cause à effet
d’autant plus que les travailleurs concernés ont souvent quitté la vie active lorsque le
cancer apparaît;
• au moment du diagnostic, les médecins ne portent pas toujours attention au passé
professionnel du patient.
C’est notamment pourquoi, en Belgique, les cancers professionnels ne sont pas
suffisamment
déclarés
au
Fonds
des
Maladies
professionnelles.
Les cancers imputables à l’amiante, au benzène, aux rayonnements ionisants et aux
poussières de bois représentent la majorité des cancers d’origine professionnelle
indemnisés.
II. Identification des agents cancérogènes
Elle repose sur des études épidémiologiques et sur des tests expérimentaux.
2.1.
Méthodes épidémiologiques
• Les études de cohorte
Elles consistent à calculer les taux de mortalité par cancer du poumon ou d’incidence
de ce cancer dans une population exposée et à les comparer à ceux d’une population
non exposée ayant des caractéristiques et mode de vie relativement identiques, ce qui
permet de définir des risques relatifs de mortalité ou d’incidence.
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• Les études cas-témoins
Elles consistent à comparer l’histoire professionnelle recueillie par entretiens auprès
de patients présentant un cancer déterminé à celles de sujets qui ne présentant pas
ce cancer au moment de l’étude et qui sont similaires par ailleurs (au niveau de l’âge,
du sexe, de la situation géographique, etc.)
Les méthodes épidémiologiques ont cependant leurs limites ; elles s’étalent sur de
longues années ; il n’est pas toujours aisé d’identifier l’agent responsable quand
l’exposition professionnelle est multiple ; l’interférence de facteurs extraprofessionnels (alimentation, tabac, alcool) ne peut pas toujours être correctement
évaluée.
2.2.
Méthodes expérimentales
• Tests classiques in vivo
Ils consistent en l’administration prolongée de différentes doses d’une substance
chimique à des animaux de laboratoire. L’induction de cancer chez l’animal est
généralement reconnue comme un indicateur de la potentialité cancérogène pour
l’homme. La substance à tester est généralement administrée pendant toute la durée
de vie de l’animal. L’incidence des tumeurs dans le groupe exposé est comparée à un
groupe témoin. Ces études présentent des limites : l’espèce animale devrait utiliser la
même voie de métabolisation de la substance que celle qui est utilisée chez l’homme,
exigence très difficile à rencontrer ; la concordance d’une activité cancérogène entre le
rat et la souris n’étant que de 75 % , on est en droit de s’interroger sur la concordance
de l’activité cancérogène entre le rongeur et l’homme ; ces études demandent
également beaucoup de temps.
• Tests rapides d’induction des tumeurs
Des techniques ont été mises au point dans le but de réduire le temps de latence
entre l’administration et l’apparition des tumeurs : l’emploi d’animaux transgéniques,
d’animaux nouveau-nés, la cancérogenèse transplacentaire.
• Tests rapides prédictifs
Il s’agit de la recherche d’effets génotoxiques (lésions réparables de l’ADN) et
mutagènes (dommages irréversibles de l’ADN) par divers procédés. Le test d’Ames en
constitue un des plus connu ; ce test est basé sur l’induction de mutations parmi des
souches
de
salmonelles.
Ces tests peuvent également être réalisés in vitro sur des lignées de cellules animales
ou in vivo sur des rats et des souris exposés à une substance donnée ainsi que chez
l’homme exposé professionnellement.
III. Classification des substances cancérogènes
Il existe plusieurs classifications des agents susceptibles de provoquer l’apparition d’un
cancer. Elles ne sont pas limitatives et ne proposent pas de liste de cancers associés à
chaque agent. La classification du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)
est la référence dans le monde scientifique.
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• Classification du Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC)
Le CIRC fait partie de l’Organisation Mondiale de la Santé. Il a pour mission de
coordonner et de mener des recherches sur les causes de cancer chez l’homme. Il
établit un répertoire régulièrement actualisé d’agents (produits chimiques, agents
physiques, agents biologiques), de situations d’exposition, d’activités professionnelles
et procédés industriels évalués pour leur risque de cancérogénicité chez l’homme.
Pour réaliser ces évaluations, le CIRC organise des groupes de travail constitués
d’experts qui effectuent un examen critique des données disponibles chez l’homme et
chez l’animal. A l’issue de ces évaluations, l’agent est classé dans un des cinq
groupes suivants :
• Groupe 1 : l’agent est cancérogène pour l’homme
• Groupe 2A : l’agent est probablement cancérogène pour l’homme
• Groupe 2B : l’agent est un cancérogène possible pour l’homme
• Groupe 3 : l’agent ne peut être classé du point de vue de son caractère
cancérogène pour l’homme
• Groupe 4 : l’agent est probablement non cancérogène pour l’homme
La classification est basée sur le caractère probant des indications de cancérogénicité
apportées par les données et non sur l’importance de l’activité cancérogène de
l’agent.
Un agent classé dans une catégorie pour un type de cancer peut être classé dans une
autre pour une autre localisation de cancer : c’est ainsi que le chlorure de vinyle est
classé dans le groupe 1 pour l’angiosarcome du foie et dans le groupe 2B pour le
cancer bronchopulmonaire.
Quelques exemples
- Groupe 1 : arsenic, cadmium, fumées d’échappement de moteur diesel, métier de
peintre, poussières de silice cristalline sous forme de quartz ou cristobalite,
rayonnements UV, rayonnements X et ɣ
- Groupe 2 A : poussières de cobalt associées au carbure de tungstène, travail en
équipes impliquant une perturbation du rythme circadien, exposition
professionnelle des coiffeurs et barbiers
- Groupe 2 B : fumées de soudage, styrène, toluène diisocyanate, champs
électromagnétiques de radiofréquences (téléphones portables), exposition
professionnelle en tant que pompier
- Groupe 3 : production de peinture, phénol, silice amorphe, toluène.
• Classification de l’Union européenne
Cette classification qui a une portée réglementaire (obligation d’information et
d’étiquetage pour les fabricants et distributeurs, obligations pour l’employeur en
matière de prévention), ne porte que sur des substances chimiques. Elle reconnaît
trois catégories d’agents :
• Première catégorie : substances reconnues cancérogènes pour l’homme ;
• Deuxième catégorie : substances devant être assimilées à des substances
cancérogènes pour l’homme ; il existe une forte présomption du caractère
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•
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cancérogène de la substance pour l’homme ; cette présomption est généralement
fondée sur des études appropriées à long terme sur l’animal ;
Troisième catégorie : substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets
cancérogènes possibles mais les informations disponibles à leur sujet ne
permettent pas une évaluation suffisante.
Le règlement CLP « classification, labelling, packaging » (CLP) va remplacer
progressivement cette ancienne classification en 2015, avec trois catégories
superposables : 1A, substance dont le caractère cancérogène pour l’être humain est
avéré ; 1B, substances dont le caractère cancérogène pour l’être humain est supposé
(données animales) et 2, substances suspectées d’être cancérogène pour l’homme.
IV. Principaux cancers professionnels
Cancers du poumon
Le poumon est la localisation la plus fréquente des cancers professionnels. La fraction des
cancers du poumon attribuable à une origine professionnelle est de l’ordre de
15 %.
L’amiante est en cause dans 5 à 7 % des cas. Les autres agents sont nombreux et
concernent divers secteurs d’activité. Il s’agit notamment du radon, de l’arsenic, du cadmium,
de certains composés du chrome, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, de la silice,
etc.
Cancers de la plèvre ou mésothéliome
Le mésothéliome est un cancer dont la survenue spontanée est très rare. Il touche
principalement la plèvre, mais aussi le péritoine et le péricarde. Il survient chez les
personnes qui ont inhalé des fibres d’asbeste 25 à 50 ans auparavant. Un risque existe,
même en cas d’exposition de courte durée ou de faible intensité.
Cancers de la vessie et des voies urinaires
Les deux principales catégories d’agents ayant un effet cancérogène sur la vessie sont les
amines aromatiques et les hydrocarbures aromatiques polycycliques. L’arsenic et ses
dérivés inorganiques sont également des cancérogènes certains pour cet organe. Les
activités à risque sont : la production de colorants ou de pigments, les travaux en cokerie, la
fabrication de l’aluminium, le ramonage et l’entretien des chaudières à charbon, les métiers
de la vigne (utilisation de dérivés de l’arsenic), l’industrie du caoutchouc et des matières
plastiques.
Cancers oto-rhino-laryngologiques (ORL)
Les principales localisations ORL sont les fosses nasales, le nasopharynx, l’ethmoïde et les
autres sinus de la face, le larynx. Les poussières de bois sont le plus souvent en cause, mais
également les composés du chrome, les dérivés du nickel et le formaldéhyde. Les
principales activités concernées sont les métiers du bois, la métallurgie du nickel, l’industrie
de la chaussure (poussières contenant des tannins), l’utilisation de colles ou de vernis à base
de résines contenant du formol, les laboratoires d’anatomopathologie, l’industrie de la
porcelaine, des émaux et des céramiques.
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Leucémies
Seuls le benzène et les radiations ionisantes sont des facteurs professionnels retenus de
leucémies. Les activités concernées sont la radiologie, le traitement des déchets radioactifs,
les garages automobiles, l’industrie chimique et les laboratoires.
Cancers de la peau
Tous les types histologiques de tumeurs cutanées peuvent être associés à des expositions
professionnelles. Les professions concernées sont le plus souvent exposées aux
rayonnements ultraviolets ou aux rayonnements ionisants, mais aussi à des toxiques cutanés
comme l’arsenic, les goudrons, les suies, les dérivés de combustion du charbon, les huiles
minérales dérivées du pétrole, etc.
Cancers du foie
Les deux principaux cancers professionnels hépatiques sont l’angiosarcome, provoqué par
une exposition au chlorure de vinyle et le carcinome hépatocellulaire qui se développe sur
une cirrhose préexistante provoquée par les virus des hépatites B et C qui peuvent être
contractées en milieu de soins.
Cancer du sein
L’exposition professionnelle à l’oxyde d’éthylène est reconnue par le CIRC pour ce type de
cancer. Les perturbateurs endocriniens tels que les dioxines ou les polychlorobiphényles
sont également suspectés de pour différents sites de cancer et notamment le sein.
L’exposition au travail posté de nuit est classée 2 A par le CIRC pour le cancer du sein ;
plusieurs études de cohortes réalisées chez les infirmières ou les hôtesses de l’air mettent
en évidence un risque accru de l’ordre de 30 %.
V. Surveillance médicale
Préalablement à l’exposition, chaque travailleur exposé à un ou plusieurs agents
cancérogènes ou mutagènes doit être soumis à une évaluation de santé ; celle-ci doit être
répétée une fois par an tant que dure l’exposition. Le dossier de santé tenu pour chaque
travailleur doit conservé pendant 40 ans après la fin de l’exposition. Les travailleurs doivent
également recevoir des informations sur la possibilité d’une surveillance de santé prolongée
après arrêt de l’exposition qu’ils soient toujours dans l’entreprise ou qu’ils l’aient quittée ;
l'employeur est responsable de la mise en place de cette surveillance mais le médecininspecteur du travail peut décider de l’imposer. Si le travailleur est toujours dans l’entreprise,
c’est son employeur qui assume les frais de cette surveillance de santé prolongée ; quand il
quitte l’entreprise, cette surveillance est prise en charge par le Fonds des Maladies
Professionnelles.
VI. La prévention des cancers d’origine professionnelle
La réglementation
La prévention des cancers professionnels s’appuie largement sur la législation européenne
et en particulier sur la directive 2004/37/CE concernant la protection des travailleurs contre
les risques liés à l’exposition à des agents cancérogènes ou mutagènes au travail, sur
l’interdiction d’utilisation de certaines substances cancérogènes avérées (comme l’amiante)
et sur la mise en œuvre du règlement européen REACH (enRegistrement, Evaluation,
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Autorisation, restriction des substances Chimiques) qui impose aux entreprises de prouver
qu’elles ne commercialisent pas de produits incluant des substances chimiques dangereuses
pour
la
santé
des
consommateurs
et
pour
l’environnement.
En Belgique, les prescriptions en la matière sont déterminées dans l’arrêté royal du 2
décembre 1993 concernant la protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition
à des agents cancérigènes ou mutagènes au travail.
Les obligations imposées aux employeurs
L’employeur doit notamment réaliser une analyse des risques, substituer la substance
dangereuse lorsque cela est possible, travailler en système clos lorsqu’une substitution n’a
pu être réalisée, évacuer les polluants à la source, limiter le nombre de travailleurs exposés,
mettre en place des mesures de protection collective et/ou individuelle, délimiter et baliser les
zones à risque, définir des mesures en cas d’urgence, tenir un registre des travailleurs qui
sont ou peuvent être exposés, former les travailleurs et les soumettre à l évaluation de santé
décrite ci-dessus.
Les obligations imposées aux fabricants de composés Cancérogènes, Mutagènes et
Reprotoxiques (CMR)
Le règlement européen REACH est d’application obligatoire depuis le 1er juin 2008. Il impose
avant la mise sur le marché :
• l’enregistrement de toutes les substances chimiques produites ou importées à raison
de plus d’une tonne par an ;
• l’autorisation qui vise à garantir que les risques résultant de certaines substances
CMR ou toxiques pour l’environnement soient maîtrisés et que ces substances soient
progressivement remplacées ;
• des restrictions à la production et à l’utilisation selon les risques identifiés.
VII. Repérer une origine professionnelle
Bâtiment et travaux publics : amiante, silice, huiles minérales, suies, chrome hexavalent,
formaldéhyde, goudrons, dérivés du plomb, fumées de soudage,
etc.
Construction et réparation amiante, benzène, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques
d’automobiles : polycycliques, émission de particules diesel, trichloréthylène, etc.
Travail du bois : poussières de bois
Chimie, raffineries, amiante, arsenic, dérivés du chrome, utilisation industrielle d’acide
fabrication de pesticides, sulfurique, de mélange sulfochromique, etc.
production de pigments, de
peintures, industrie des
colorants :
Métallurgie, sidérurgie : poussières d’amiante, arsenic, cadmium, dérivés du chrome,
poussières de cobalt et de tungstène, dérivés du nickel,
poussières de silice cristalline, ²goudrons, suies, huiles minérales
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et bitumeuses, etc.
Mines et carrières : silice, poussières et gaz radioactifs.
Milieu agricole et viticole : insecticides arsénicaux, organochlorés ou organophosphorés
Secteur de l’énergie : amiante (centrales thermiques), utilisation ou traitement de
produits radioactifs
Textile et cuir : fabrication d’articles contenant de l’amiante, poussières de cuir,
arsenic, dérivés du chrome.
Industrie du verre, de la silice, dérivés du chrome, dérivés du nickel, arsenic.
céramique et de la
porcelaine :
Laboratoires, services solvants dont le benzène, formol, oxyde d’éthylène, radiations
d’anatomopathologie, secteur ionisantes, etc.
de santé :
Cette liste n’est bien sûr, pas limitative !
VIII. Travail à horaire posté et risque de cancer
Le travail posté provoque des troubles des rythmes biologiques qui pourraient être à l’origine
de cancers, notamment du sein, de la prostate et du colon.
Une étude menée entre 1976 et 1989 et portant sur plus de cent mille infirmières a révélé un
risque relatif de cancer du sein de 1,47 chez les infirmières ayant effectué un travail posté
avec poste de nuit durant plus de 20 ans.
En décembre 2007, le CIRC a classé le travail posté dans le groupe 2A (probablement
cancérogène pour l’homme). En mars 2009, le gouvernement danois a indemnisé 40
travailleuses ayant travaillé plus de 20 ans en pause de nuit.
IX. Demande en réparation au FMP
En système de liste
Le demandeur qui a été exposé à titre professionnel au risque d’une maladie reprise sur la
liste des maladies professionnelles et qui est atteint par cette maladie sera reconnu et
indemnisé en tant que victime d’une maladie professionnelle. A titre indicatif, les codes de
quelques agents sont repris dans le tableau ci-dessous.
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Codes
Agents chimiques 1.101
1.102
1.104
1.105
1.109
1.119.02
1.121.01
1.116
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Composés
Arsenic et composés
Béryllium et composés
Cadmium et composés
Chrome et composés
Nickel et composés
Aldéhydes
Benzène
Dérivés halogénés des
hydrocarbures
aliphatiques et alicycliques
Cancers cutanés
Cancer du poumon
Cancer du larynx
Mésothéliome
Cancer des voies
respiratoires
supérieures
1.202.01
1.202.02
1.202.03
1.202.04
1.202.05
1.202.06
9.308
9.310
9.307
2.306.01
Suie
Goudron
Bitume
Brai
Anthracène
Huiles minérales
Amiante
Amiante
Amiante
Poussières de bois
Le cancer du poumon provoqué par la silice n’est pas indemnisable en système de liste en
Belgique, il existe juste un code pour la silicose 1.301.11.
En système ouvert
La personne doit démontrer son exposition au risque professionnel de la maladie au cours de
sa carrière professionnelle et elle doit démontrer le rapport de causalité entre la maladie et
l’exposition au risque professionnel de cette maladie, c'est-à-dire prouver que son affection
trouve sa cause déterminante et directe dans l’exercice de son activité professionnelle.
X. Bibliographie
• Livres et revues
• A ; Massardier-Pilonchery, B. Charbotel, J.-C. Normand, A. Bergeret, Cancers
professionnels, EMC-Pathologie professionnelle et de l’environnement, 16-532-A10, 2013
• P. Libouton, J.-M. Caroyer, Rayonnements ionisants et cancers professionnels en
milieu médical, Archives des maladies professionnelles et de l’environnement, Vol
63- N° 3- 4, p199-200, juin 2002
• R. Lauwerys, V. haufroid, P. Hoet, D. Lison, Toxicologie industrielle et intoxications
professionnelles, cancers d’origine professionnelle, p 1153-1215, Editions Masson,
2007
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• Sites Web consultés
• www.cancer-environnement.fr
Cancers d’origine professionnelle, quelle reconnaissance en Europe, rapport
d’enquête, référence Eurogip-49/F, avril 2010
• www.inrs.fr
Dossier, risque cancérogène en milieu professionnel, mise à jour du 14/04/2009.
Principaux cancers d’origine professionnelle, mis en ligne le 17 février 2012.
• www.e-cancer.fr
Cancers professionnels, collection Fiches repère Etat des connaissances en date
du 19 janvier 2012
• www.medinet.be
Cancers professionnels, la situation actuelle en Belgique, 30/05/2002
• www.monographs.iarc/fr
Monographies du CIRC sur l’évaluation des risques de cancérogénicité pour
l’homme, mise à jour du 10 avril 2013
• www.prc.cnrs-gif.fr
Prévention du risque chimique - la cancérogénicité selon le CIRC
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