Moyen-Orient Islam et démocratie
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Moyen-Orient, permettent de visualiser un certain nombre d’éléments du monde musulman.
Charles Saint-Prot explique qu’un système politique basé sur le respect des droits fondamentaux
est compatible avec l’islam. Si cela existe déjà en Turquie, en Malaisie ou en Indonésie, il espère
que cela sera le cas en Tunisie et Libye.
Luz Gomez Garcia propose une réflexion sur « Islamisme et réislamisation dans le révoltes
arabes » avec un tableau sur principaux partis islamistes au Moyen-Orient en montrant que la
connivence entre l’intelligentsia militaire et l’élite réislamisante est un défi pour l’avenir de la
démocratie en Egypte et au Moyen-Orient.
Clément Steuer présente la situation des Frères musulmans en Égypte en concurrence avec
d’autres groupes musulmans qui semblent avec leur parti (Parti de la liberté et de la justice) une
force politique dominante.
Margaux Thuriot montre la situation des femmes en Algérie et en dépit de leur place lors des
luttes pour l’indépendance, les mouvements de femmes ne sont pas aussi virulents qu’ils
pourraient l’être, il y a de plus une déconnexion entre les générations ; le féminisme algérien est
multiforme mais ne progresse pas vers le rassemblement des Algériennes.
Jean Marcou décrit la situation de la Turquie, en dépit des réussites du modèle de développement
économique et politique du pays, il en rappelle les limites ; ce modèle, en quelque sorte post-
islamiste n’est pas transférable à tout le Moyen-Orient, de plus son évolution démocratique n’est
pas garantie dans le futur.
L’article très intéressant que Samir Amghar consacre aux salafistes, éclaire les différentes
composantes du mouvement, son évolution dans le temps et dans l’espace, sa constitution en
réseaux et la logique djihadiste qui se développe notamment en France depuis 1995.
L’entretien accordé par l’américain John R. Bowen est stimulant car il propose une vision somme
toute décalée de l’islam en France qui sort du cadre franco-français et compare les situations dans
différents pays occidentaux.
Nabil Ennasri éclaire la situation délicate de l’Arabie saoudite aujourd’hui, qui commence à
évoluer à un rythme qui peut sembler très lent… mais qui a des répercussions dans tout le monde
musulman en raison du poids de l’islam wahhabite.
Marina Ottaway dresse le portait de l’Irak, au moment du départ des soldats américains ; si
Saddam Hussein n’est plus au pouvoir, la démocratie est bien loin et la situation économique est
calamiteuse en dépit de l’essor de la rente pétrolière. Si le présent est bien incertain, peut être
l’avenir sera meilleur…
L’article consacré aux diplomaties américaine et européenne face au printemps arabe met en
évidence les recompositions régionales et les difficultés auxquelles ont été confrontés les grands
acteurs occidentaux ; le changement est plus difficile à gérer que la stabilité…
Pierre Blanc propose un éclairage sur les liens entre le parti Baas syrien et la question agraire et
hydraulique dans ce pays, article fort bien renseigné qui montre la précarité actuelle de la situation
hydraulique, le régime autocrate actuel n’ayant pas été capable de régler la situation dans un
contexte démographique précaire qui voit le déplacement de nombreux ruraux vers les villes.
Enfin, Omar Saghi décrit ce que représente le Hajj aujourd’hui, ce pèlerinage à La Mecque qui
concerne un nombre croissant de pèlerins chaque année (près de 3 millions aujourd’hui). La
massification du phénomène a entrainé une taylorisation du rite. La ville elle-même se transforme
avec un programme de grands travaux destinés à élargir l’espace utilisable, et notamment à araser
des reliefs environnants.
Le dernier article propose une vision historique de la géographie algérienne durant la colonisation
française avec la réflexion sur la place d’un Sahara algérien et l’invention du terme « Hauts-