atelier du cerdd – adaptation au changement climatique

ATELIER DU CERDD – ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE :
COMMENT AGIR ET CONVAINCRE DANS VOS TERRITOIRES ?
COMPTE-RENDU
Date : 02.05.17
Heure : 9h30 – 13h30
Lieu : Euralens, 32 rue Casimir Beugnet, 62300 Lens
Nombre de participants : Plus ou moins 50
Rédacteur : Grégory Pitrel
Nombre de laboratoires représentés : 1
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CLERSé (Université Lille 1) – Grégory Pitrel
Nombre de communications orales : 11
Animatrice : Elaine Briand
FRANÇOIS BOISLEUX, INGENIEUR ENR DE L’ADEME
L’atelier du Cerdd démarre par l’intervention de François Boisleux, ingénieur ENR à l’Ademe.
Sa présentation démontre que l’adaptation au changement climatique et un sujet qui monte en
puissance. En effet, la prise de conscience et de plus en plus prégnante à l’échelle
internationale (Accord de Paris, nouveau rapport du GIEC attendu en 2018, …) ainsi qu’à l’échelle
nationale.
Un focus sur les initiatives régionales tend à démontrer cette montée en puissance de l’adaptation au
changement climatique des territoires : Mise en place du groupe de travail « Adaptation au
changement climatique » animé par le pôle climat du Cerdd en 2015, Accompagnement de 6 territoires
des Hauts-de-France par Auxilia et Ecores, Etude sur le Grand Douaisis, lien entre la région et le CERCLE.
EMMANUELLE LATOUCHE, DIRECTRICE ADJOINTE DU CERDD
Seconde intervention dans le cadre de cet atelier, celle de la directrice adjointe du Cerdd, Emmanuelle
Latouche.
Son intervention consiste à nous rappeler ce que représente le Cerdd, quel travail y est effectué ou
encore le type de public visé. Davantage, celle-ci nous explique que l’atelier de travail du Cerdd permet
depuis sa création (soit bientôt 2 ans), de travailler en commun entre organisme sur la question de
l’adaptation au changement climatique. Ce dernier mobilise 31 structures pour 45 personnes
impliquées et a pour objectif de favoriser la prise en compte des enjeux de l’adaptation au changement
climatique.
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PARTIE 1 : RESTITUTION DE L’ACCOMPAGNEMENT DES TERRITOIRES SUR
L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Présentation de l’accompagnement des 6 territoires par Elsa Richard d’Auxilia et Xavier Pouria
d’Ecores.
Cet accompagnement s’est effectué en 2 volets :
-
Un premier volet sur l’élaboration d’un recueil de fiche-action
Un second volet sur l’accompagnement individualisé de 6 territoires des Hauts-de-France :
o La Communauté Urbaine de Dunkerque
o La Métropole Européenne de Lille
o Le Pays du Boulonnais
o La Communauté d’Agglomération de Béthune-Bruay
o Le pays du Ternois
o L’Union des Communautés de communes du Sud de l’Aisne
TEMOIGNAGES
MARIE-LISE BARAUD, CHARGE DE MISSION ADAPTATION AU CHANGEMENT
CLIMATIQUE METROPOLE EUROPEENNE DE LILLE
Les premières démarches en matière d’adaptation au changement climatique ont été effectuées en
2011 par l’intermédiaire du travail d’un stagiaire sur cette thématique afin de poser un diagnostic sur
la MEL.
L’élaboration d’un Plan Climat Energie Territorial (PCET) en 2013 est venue confirmer ce premier travail
préalable. En collaboration avec Météo France, le Cerdd, l’observatoire Climat et le CERCLE, la
Métropole Européenne de Lille a reposé un diagnostic en partant des travaux de 2011 sur l’ensemble
du territoire de la MEL. A ce jour, un scénario sera mis en évidence avant la fin d’année à l’aide des
acteurs précédemment cités sachant que « La nature en ville » pourrait être une démarche
potentiellement développé.
Davantage, dans l’optique de la révision de son PLU, la MEL procède à l’intégration de la thématique
de l’adaptation au changement climatique.
MICKAËL COULON, CHARGE DE MISSION CLIMAT – PAYS DU TERNOIS
Présentation par Mickaël Coulon du territoire du Pays du Ternois : 104 communes, 38 000 habitants
donc une densité de population assez faible en comparaison des autres territoires apportant leurs
témoignages aujourd’hui.
Une première réflexion sur l’adaptation au changement climatique a pu être initiée en 2011 par
l’intermédiaire de la démarche Plan Climat lancée par son territoire.
Le 1er diagnostic étant quant à lui intervenu en 2013 afin d’amorcer une réflexion plus profonde ainsi
qu’une mise en interrogation plus pertinente. Ce diagnostic a pu mettre en évidence un changement
de discours des politiques et citoyens. En effet, celui-ci a évolué dans le temps et prend plus en
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considération la question du changement climatique. Ce diagnostic servira de base afin d’émettre une
stratégie actuellement en cours de construction.
JULIEN FOURNEZ – COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION BETHUNE-BRYUAY
Présentation par Julien Fournez du territoire de la Communauté d’Agglomération Béthune-Bruay.
Celui-ci est assez récent suite à la fusion de plusieurs communautés de communes et est composé de
100 communes pour 280 000 habitants ce qui lui confère, au vu de sa superficie, une importante
densité de population.
La volonté du territoire est de mettre en place un nouveau PCAET à l’horizon 2019-2024 par
l’intermédiaire de 2 approches différentes pour traiter la question de l’adaptation au changement
climatique :
-
L’aspect financier
Le besoin de connaissance
Un pré-diagnostic ainsi qu’une étude ont été réalisé en 2016 afin de permettre la mise en place de ce
nouveau PCAET incluant la question de l’adaptation au changement climatique. Le travail principal
étant axé sur le thème du retrait-gonflement des argiles, risque auquel ce territoire est le plus soumis.
RENAUD WANECQUE, BENOIT MARSAL – SM BAIE DE SOMME – GRAND LITTORAL
PICARD
Présentation de Renaud Wanecque du territoire du Syndicat Mixte de la Baie de Somme – Grand
Littoral Picard : soit un territoire de 18 communes pour environ 20 000 habitants.
L’adaptation au changement climatique passe pour son territoire par l’application d’une stratégie
littorale en 3 volets, le territoire subissant principalement le risque lié aux submersions marines et aux
inondations :
-
Un programme d’actions de prévention des inondations en 7 axes
Un programme érosion en 7 axes
Un programme éboulement par bloc de falaise
Plus précisément, cette stratégie littorale possède plusieurs principes généraux afin d’adapter le
territoire au changement climatique :
-
Gestion du risque sur le long terme (50 – 100 ans)
L’application d’une solidarité territoriale
La stabilisation du trait de côte
La prise en compte du changement climatique
DELPHINE CAPET, CHEFFE DE SERVICE – COMMUNAUTE URBAINE DE DUNKERQUE
Présentation par Delphine Capet du territoire de la Communauté Urbaine de Dunkerque : soit 18
communes pour environ 210 000 habitants.
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Le principal risque auquel est soumis le territoire de la Communauté Urbaine de Dunkerque est le
risque d’inondations (dû à la présence de la Communauté Urbaine de Dunkerque sur un polder situé
en dessous du niveau de la mer mais également par sa présence en bord de mer, qui la soumet au
risque de submersion marine).
Pour justement contrer ce risque inondation, la Communauté Urbaine de Dunkerque est à l’initiative
d’une démarche depuis 2013 afin de mettre en œuvre la directive inondation de l’Union Européenne
sur son territoire et plus précisément sur l’ensemble de son linéaire côtier (soumis à l’aléa submersion
marine, soit de Bray-Dunes à Grand-Fort-Philippe) ainsi que dans les zones à fort risque d’inondation.
De plus, la Communauté Urbaine de Dunkerque, face au risque représenté par le changement
climatique sur son territoire, travaille sur l’acculturation de ses élus afin de les sensibiliser à cette
thématique.
L’élaboration d’un document comme le PAPI (Programme d’Actions de prévention des inondations)
participe également aux mesures d’adaptations du territoire au changement climatique, et ce, en
collaboration avec différentes structures (dans le cas présent, l’institution intercommunale des
wateringues). Celui-ci permet par exemple d’élaborer un programme d’action permettant d’effectuer
une gestion particulière des ouvrages du territoire (digues, …).
Davantage, des documents importants comme entre autre, le Plan de Prévention des Risques Littoraux
(PPRL) participe tout autant à la prise en considération des risques et enjeux liés au changement
climatique. Ce dernier, en cours d’élaboration, est actuellement mis à la consultation du public afin de
sensibiliser les citoyens sur ce risque mais également afin qu’ils puissent s’informer en toute
transparence.
Pour conclure, la Communauté Urbaine de Dunkerque a été d’une aide pour la réalisation des Dossiers
d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) que chaque commune de son territoire est
sensé posséder. Celle dernière intervient également sur l’élaboration des Plans Communaux de
Sauvegarde (PCS) que là encore, chaque commune de son territoire est sensé posséder.
Actuellement, un Plan Intercommunal de Gestion de Crise est en cours d’élaboration afin de compléter
le dispositif de prévention des risques liés en partie au changement climatique.
PARTIE 2 : TEMPS D’ECHANGE – COMMENT CONVAINCRE ET AGIR DANS VOS
TERRITOIRES ?
ELSA RICHARD – « S’ENGAGER DANS L’ADAPTATION : SAVOIRS ET COMMUNICATION
COMME RESSOURCES POUR L’(IN)ACTION »
Par l’intermédiaire de cette présentation, Elsa Richard fait tout d’abord le constat qu’il existe des
obstacles et des défis à l’adaptation. En effet, malgré l’augmentation des connaissances sur le
changement climatique, il existe toujours des difficultés persistantes à la mise en œuvre de politiques
adéquates.
Plus précisément, il est très compliqué à l’échelle locale de faire exister ce problème du changement
climatique. Que ce soit par la faible matérialité locale des effets du changement climatique, les
difficultés d’anticipation, la confusion entre les pressions anthropiques locales et globales … il n’est pas
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simple de sensibiliser sur l’urgence que nécessite cette adaptation au changement climatique. De
multiples incertitudes venant par ailleurs se greffer à ce problème, représentant des freins à
l’émergence et à la propagation de cette vision auprès des localités.
Néanmoins, face aux difficultés représentées par les différents obstacles, défis et freins rencontrés à
l’échelle locale, la solution que constitue le savoir et la communication comme ressource pour l’action
représente deux des meilleurs moyens, si ce n’est les meilleurs, afin de susciter l’intérêt à l’échelle
locale. En effet, pour que cette question de l’adaptation au changement climatique ne fasse l’objet
d’une attention particulière par les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens, il convient de placer
ces deux dernières notions que sont le savoir et la communication au centre des outils de
sensibilisation pouvant être mis à disposition.
CONCLUSION
L’atelier est conclu par l’intermédiaire de deux rapides témoignages de Katina Michaelides, du Pays
du Boulonnais, et de Laetitia Morel, de l’Union des Communautés de Communes du Sud de l’Aisne,
sur les mesures de l’adaptation au changement climatique actuellement en cours d’élaboration sur
leurs territoires respectifs.
N’ayant débuté que récemment leurs réflexions sur cette question de l’adaptation au changement
climatique à l’échelle de leurs territoires, ces territoires font l’objet d’avancées moins significatives que
les territoires présentés jusqu’à présent.
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