révision de PHYSIQUE ATOMIQUE ET ELECTRONIQUE - p 3/15 - 23/02/00
4. L'électron
Ce n'est qu'au 18ème siècle que les phénomènes magnétiques et électrostatiques connus depuis l'antiquité
ont fait l'objet de grandes découvertes . Notons au passage quelques dates importantes:
• distinction de l'électricité positive et négative (1730)
• lois de Coulomb sur les attractions et les répulsions des charges électriques (1780)
Ce n'est qu'au 19ème siècle que s'édifie l'œuvre fondamentale avec :
• la découverte de la pile par Volta en 1800, et l'étude du courant électrique,
• la découverte du champ magnétique produit par le courant par Oersted en 1819
• l'édification de l'électromagnétisme par Ampère en 1820
• la découverte de l'induction magnétique par Faraday en 1831
• la loi d'Ohm en 1826
• les lois de l'électrolyse par Faraday en 1833
• la loi de Joule en 1841
Plus tard au cours de la seconde moitié du 19ème siècle :
• Maxwell édifie une théories générale des phénomènes électromagnétiques (ce sont les équations de
Maxwell en 1865),
• Helmoltz explique (1881) les phénomènes de l'électrolyse par des structure discontinue de l'électricité,
• On réussit à extraire les électrons de la matière (rayons cathodiques et émission photoélectronique)
• On découvre les ondes hertzienne (1890), puis les rayons X (1895) et la radioactivité (1896)
Au cours de 20ème siècle on fait une grande synthèse (Einstein) .
4.1. Les lois de l'électrolyse impliquent la structure discontinue de l'électricité
D'après Faraday, la quantité d'électricité qui traverse un électrolyte et la masse du métal déposé sont
proportionnelles. Helmoltz (1881) explique cela en disant que chaque atome du métal apporte à la cathode
une charge électrique bien déterminée. La théorie des ions d'Arrhénius (1887) explique ce résultat par le fait
que la charge d'un ion est un multiple entier d'une charge élémentaire. L'électricité a donc une structure
discontinue. Le "grain d'électricité" est nommé électron par l'irlandais Stoney.
4.2. Les rayons cathodiques sont formés d'électrons lancés à grande vitessse
Si l'on applique une tension élevée à deux électrodes placées dans un gaz "suffisamment raréfié", la cathode
émet un rayonnement qui se propage en ligne droite, et excite la fluorescence de certaines substances et qui
échauffe les corps rencontrés (ce sont les expériences de Hittorf 1868, Goldstein et Crookes 1879).
C'est l'expérience du tube de Crookes qui va permettre de donner une explication : Les rayons cathodiques
d'un tube de Crookes :
• chargent négativement un cylindre de Faraday, mais n'y déposent aucune matière,
• ils sont attirés par les corps chargés positivement et repoussés par les corps chargés négativement; ils
sont donc déviés par le champ électrique,
• les rayons cathodiques sont déviés par un champ magnétique comme le serait un courant ayant la même
direction, mais en sens inverse,
• les rayons cathodiques se propagent à la vitesse de quelques dizaines de milliers de kilomètres par
seconde (J.J. Thomson 1897)
Ces propriétés s'expliquent en admettant que les rayons cathodiques sont formés de grains d'électricité
négative sans support matériel.
4.3. Millikan mesure avec précision la charge de l'électron (1909)
Millikan a fait l'expérience suivante : il suivait, à l'aide d'un microscope, le mouvement d'une petite gouttelette
d'huile, obtenue par pulvérisation, entre les plateaux d'un condensateur. En l'absence de tension U, la vitesse
de chute permet de connaître le poids p de la gouttelette. Dés qu'on charge la gouttelette d'une quantité