Université de Nice Sophia Antipolis
Préparation à l’ Agrégation de Mathématiques 2010-2011
Résolution de systèmes linéaires en entiers naturels
On appelle poids d’un vecteur de Nqla somme de ses composantes.
Deux remarques :
•À chaque étape on construit une liste L0de nouveaux vecteurs à tester tous de même
poids et de poids un de plus que ceux des vecteurs en cours de test de L.
•Dans le test il n’existe pas ν∈M∪[L\ {x}]tel que ν=xou x >> ν l’ensemble
[L\ {x}]est sans intérêt puisque x /∈[L\ {x}]car Lest sans répétition, c’est un ensemble,
et xne peut pas dominer strictement un élément de [L\ {x}], ils sont tous de même
poids. Sa suppression a l’avantage de simplifier la programmation et la compréhension
de l’algorithme A.
1 L’algorithme Asans la contrainte géomètrique (C)
1.1 Correction et Complétude par récurrence sur le poids
Il est clair qu’au poids 1 l’algorithme est correct et complet : on examine tout le monde et si
l’on trouve une solution elle est minimale.
Supposons que ceci soit vrai au poids p:Mcontient toutes et seulement les solutions minimales
de poids ≤p.
À l’étape suivante, en poids p+ 1, si on ajoute une solution à Melle ne domine aucune solution
minimale de poids ≤p. Elle est donc minimale (correction).
D’autre part si xest une solution de poids p+ 1 non examinée par l’algorithme alors xest un
successeur d’une solution minimale x0de poids ≤p, donc xn’est pas une solution minimale
(complétude).
1.2 Terminaison ?
Il est clair que cet algorithme sans contrainte ne termine pas sur un système qui n’a pas de
solution minimale, par exemple (S3) ou tout système ayant une forme linéaire toujours >0
ou toujours <0sur Nq\ {0}. On est lancé dans une quête désespérée et sans limite dans tout
Nq\ {0}. La contrainte géomètrique est essentielle à la terminaison.
2 L’algorithme Aavec la contrainte géomètrique (C)
En ce qui concerne la correction le raisonnement précédent est toujours valable. Il faut exam-
iner la complétude et la terminaison.
La complétude : à partir d’un xqui n’est pas solution on explore moins de directions que
précédemment, c’est l’intérêt de la contrainte. Il faut s’assurer qu’on ne manquera pas une
solution minimale.
Si a(x)<0et x+x0est une solution minimale alors a(x+x0) = a(x)+a(x0) = 0 donc a(x0)>0.
Posons x0=Pq
j=1 njej, on a Pq
j=1 nja(ej)>0donc il existe au moins un jtel que nj6= 0 et
a(ej)>0. En partant de xdans cette direction ejon peut arriver à x+x0.