Uneinterrogationcroissantedelapopulation
Parallèlementauxpréoccupationsdesantépublique,lelienentrecanceretenvironnementestdevenueune
sourced’interrogationcroissantedelacommunautéscientifiqueetpluslargementdelapopulationfrançaise.
Uneenquêtenationalemenéeen2005auprèsdeplusde4.000personnesparl’
INPES
surlesreprésentations
etattitudesdupublic,amontréqueparmilescauseslesplussouventattribuéesaucancer,aprèsle
tabagismeetl’expositionausoleil,viennentdesfacteursenvironnementauxcommelapollutiondel’air,les
alimentstraitésavecdesproduitschimiques(pourenvironneufenquêtéssurdix,etlaproximitéd’une
centralenucléaire(72%);iln’endemeurepasmoinsquecertainescroyancessolidementancréesvont
relativisercerisqueetpeuventsoutenirdescomportementsdangereuxpourlasantéàlongterme(Beck,
2006).
En2007,l’INPESaréaliséuneenquête(«BaromètreSantéEnvironnement»)auniveaudelapopulation,
permettantdedisposerd’indicateursquantifiéssurlesattitudes,connaissances,opinionsetcomportements
delapopulationdemétropoledanslesdomainesdelaperceptiondesrisquesenvironnementaux,lapollution
dessols,lapollutionatmosphérique,lapollutiondel’airintérieur,l’habitatetlelogement,lesrisques
d’intoxicationaumonoxydedecarbone,deradon,laperceptiondesrisquesliésàl’eau,auxlégionelles,au
bruit,ainsiquelaproblématiquedelatéléphoniemobile(Ménard,2008).Seloncetteenquête,réaliséeauprès
de6.007personnesâgéesde18à75ans,lecancerconstituelapremièrecraintedemaladieliéeà
l’environnement:44%despersonnesinterrogéesestimentcourirunrisque«plutôtélevé»dedévelopper
uncancerliéàl’environnementaucoursdeleurvie.
CetteenquêtemontreégalementquelesFrançaissedéclarentdansleurensembleparticulièrement«
sensibles»àl’environnement:51.3%sequalifientde«sensibles»et20.9%de«trèssensibles»à
l’environnement.Cettesensibilitévarieenfonctiondelasituationgéographique,dusexe(leshommes
apparaissantmoinssensiblesàl’environnementquelesfemmes),duniveaud’éducationetdel’âgedes
personnesinterrogées.
Cancerenvironnement:répondreauxbesoins
d’information
Lesperceptionsdesindividussurlesfacteursderisqueenvironnementauxouprofessionnelsdivergentparfois
desconnaissancesscientifiquessurlesujet.Malgréuneprésencecroissantedusujetdanslapressemédicale
etlesmédias,plusd’unepersonnesurdeuxsedéclareinsatisfaitedel’informationreçue.
Confrontésàunedemanded’informationcroissantedelapartdespatientssurlesrisquessanitairesliésà
l’environnement,lesmédecinsdéplorentàleurtour,lemanqued’informationsfiablesetfacilementaccessibles
surcettethématique.
Faceàlaprisedeconsciencedurisquecancérogènedecertainesexpositions,plusd’unepersonnesurdeux
(51,4%)sedéclareinsatisfaitedel’informationreçue,60%d’entreeuxjugentl’informationinsuffisante,20
%considèrentavanttoutqu’elleestmalexpliquéeet18%qu’ellen’estpasfiable(BaromètreIRSN,2007).
Surleradon,seulement11.8%despersonnesinterrogéessesententbieninformées.Cesdonnéesmontrent
égalementdesdisparitésrégionalesentermesd’informationreçue,unedisparitégéographiquequiserajoute
auxdisparitésdéjàconstatéesenfonctiondecatégoriessocioprofessionnellesfaceauxexpositions
environnementales.Enfin,selonunsondageIPSOSpourl’AssuranceMaladie(CNAMTS)unquartdessalariés,
toutesprofessionsconfondues,penseêtrepersonnellementexposéàunrisquedecancerprofessionnel;
parmilesouvriers,ilssont43%àexprimercettecrainte(CNAMTS,2007).
L’informationdespatients,dupublicetdesprofessionnelsdesantésurlesliensentresantéetenvironnement
faitpartiedesaxesetrecommandationsdu
PNSE
2,duPlanCancer2etdurapport‘Cancerset
environnement’del’AFSSETpubliéen2009.Leportailinternetcancerenvironnements’inscritainsidansces
objectifsdesantépublique.
Sourcesrédactionnelles:
Anses
,
CIRC
,
INCa
,
INPES
,
InVS
,
OMS
.
Auteur:UnitéCanceretEnvironnement
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