Chimie chapitre1 TSI2_2015_2016 Représentation classique de l’atome Chapitre 1 : chimie structurale I- Commentaire [A1]: La description de l’infiniment petit nous amène, en observant la diffusion d’un électron par un proton, à voir que les nucléons sont eux même constitués de particules élémentaires : les quarks. C’est d’ailleurs l’interaction forte entre les quarks qui assurent la cohésion du noyau en s’opposant à la répulsion coulombienne entre les protons. A noter que l’interaction entre quarks met en jeu une particule médiatrice de l’interaction forte : le gluon. A noter aussi que protons et neutrons (constitués de quarks) sont donc sensibles à cette interaction de contact L’atome L’atome est constitué : D’un noyau contenant des protons et des - neutrons. Les protons (chargés +)et les neutrons (neutres) sont des nucléons De particules à l’extérieur du noyau : les - électrons (chargés – ) Propriétés de quelques particules L'atome dans son état fondamental est électriquement neutre : Nombre de protons = Nombre d’électrons Un atome est noté , où : est le symbole chimique de l’atome. - - est le numéro atomique de l’élément Particule Proton Neutron Electron Représentation Masse 1,672. 10& '( 1,672. 10& '( 9,110. 10 '( Charge électrique 1,602. 10) −1,602. 10) symbolique des 3 isotopes de l’élément hydrogène correspondant au nombre de protons est le nombre de masse c’est-à-dire le nombre - de nucléons. Le nombre de neutrons vérifie alors : = + Les isotopes d'un élément possèdent : Retour sur la définition du nombre d’Avogadro le même nombre de protons (sinon ce ne serait pas le même élément) un nombre de neutrons différents : même Z mais A différent. - II- La masse d’un atome est dû essentiellement à celle de son noyau. Il est donc logique que l’on définisse sa masse à partir de A en effectuant une moyenne des masses atomiques de ses isotopes (en tenant compte de Mole et masse molaire leur abondance relative). Soit, pour un composant Une mole d’une espèce donnée correspond à une quantité de 6,022. 10 de cette espèce. quelconque, une masse atomique exprimée en unité de masse atomique donnée par : 1- = d’atomes qui constituent 12g de carbone est appelé nombre 6,022. 10 Ce nombre correspond également au nombre d’Avogadro, noté et = Soit un échantillon de matière d’un élément donné de masse et dont la masse molaire est . Alors le nombre de moles, noté et exprimé en , contenu dans cette échantillon est donné par : () = () (.!"#$) , (-) =< >. Avec : 0112 4′ 56 07!2 42 809:!62 $=<; Le nombre d’atomes compris dans 12 g de carbone s’identifie au nombre d’Avogadro noté = 12 × 10 ≈ 6,022. 10 ?@@ A′ - ?B A Si on écrit : ?@@ A ′ - ?B () = , ('() , ('(. ) = , ('() × , ('(. ) = , (-) × , =< >× ?@@ A ′- ?B A E?FG × 12 ?@@ A ′ - ?B A E?FG 12 12 × 10 × ?@@ A ′ - ?B A , ('(. ) =< > 10 soit , ((. ) =< > < > mesure la masse atomique d’un élément en unité de masse atomique (-) et mesure également la masse molaire de cet élément en (. Commentaire [A2]: On peut alors s’interroger sur l’origine de la relative stabilité de certains atomes ! Il y a une compétition entre l’attraction de l’interaction forte et la répulsion coulombienne entre les protons. - Si ≈ on peut avoir une compensation parfaite, l’édifice est stable - ≠ la compensation n’est pas parfaite et le noyau se désintégrera. Même si > ,la situation n’est pas stable car le neutron est légèrement plus lourd que le proton. L’interaction faible permet de dissiper « le trop » d’énergie de masse → J + + K - BFè@ AMNNéFB A l’édifice ne peut même pas se former Commentaire [A3]: Il peut être intéressant de connaître l’origine de la matière : la nucléosynthèse primordiale. - 10s après le big bang P = 10) Q, protons, neutrons, électrons, photons sont déjà présents. L’interaction forte ne permettait pas, à cette température, de maintenir proton et neutron (les photons pouvant rompre cette liaison) -Après 3min, la température a diminué et les premiers atomes de deutériums ont pu se former ainsi que les premiers noyaux légers (hélium = 2, = 1-2, lithium = 3, = 4, béryllium = 4, = 3. Avec l’expansion, le milieu est alors dilué et la nucléosynthèse s’est arrêtée -Après 3 milliards d’années, la gravitation a permis l’agglomération d’atomes légers, cette condensation s’accompagne d’une augmentation de la température ce qui permet les réactions de fusions nucléaires (les noyaux ont alors assez d’énergie pour traverser la barrière coulombienne). Ces fusions libèrent de l'énergie (pression de radiation) permettant d'éviter l'effondrement de la structure sous l'action de la gravité : création d’étoiles. Ce sont dans ces étoiles que les premiers éléments chimiques se sont formés jusqu'au fer (élément le plus stable). -La fusion des atomes conduit à une contraction de l’étoile puis à son explosion (supernova) qui va permettre au fer de capturer des neutrons conduisant ainsi à l’atome naturel le plus lourd l’Uranium (les atomes les plus lourds sont fortement instable car trop grand) Chimie III- chapitre1 TSI2_2015_2016 Quelques résultats de chimie quantique Orbitale 1s L’orbitale atomique est associée à une localisation Le cas de l’orbitale 1s se traite assez facilement en spatiales des électrons. Pour définir une orbitale postulant l’équation de Schrödinger. On montre alors atomique, il faut trois nombres quantiques : que la probabilité de présence de trouver l’électron dans son état fondamental est de 95% dans une sphère - Le nombre quantique principal : il peut prendre de rayon de l’ordre du rayon de Bohr (soit 50pm). toutes les valeurs positives entières à l’exclusion de zéro. - Le nombre quantique secondaire ou azimutal ℓ : La théorie et l’expérience montre - que ℓ peut avoir toutes les valeurs entières de 0 à + 1inclus Le nombre quantique magnétique ℓ : la théorie et l’expérience montrent que ℓ peut avoir toutes les valeurs entières entre – ℓ et ℓ incluant le zéro. -Le nombre quantique azimutal fixe la forme de l’AO. Ce nombre quantique est nécessaire pour fixer pleinement l’énergie de l’électron Règle de Klechkowsky Etablir la configuration électronique d’un atome dans 0 l’état fondamental (c’est-à-dire en absence de toute 1 2 3 - Le nombre quantique magnétique permet de fixer l’orientation de l’AO. C’est ainsi que l’AO 2s n’est associée qu’à une valeur de ℓ et que les orbitale 2p sont associée à 3 valeur de ℓ . Ce nombre quantique permet d’expliquer l’influence d’un champ magnétique extérieur sur les niveaux d’énergie. excitation extérieure) consiste à répartir tous les électrons de cet atome dans les différentes orbitales atomiques afin d’obtenir une stabilité maximale en suivant les trois règles qui suivent : - Commentaire [A4]: Les nombres quantiques se sont d’abord imposés par l’expérience. Puis Schrödinger et Dirac on élaboré l’équation de la mécanique quantique qui, dans sa résolution pour les problèmes électronique, fait apparaître ces nombre. - Le nombre quantique principal est celui présenté par Bohr dans son modèle planétaire : il fixe la taille de l’orbitale atomique Règle de Klechkowsky : les sous couches se remplissent par valeurs croissantes de . Pour deux valeurs égales, c’est la sous couche qui a la - plus petite valeur de qui se remplie en première. Principe d’exclusion de Pauli : Si deux électrons occupent la même orbitale atomique définie par Il existe des exceptions à cette règle : quantique magnétique de spin opposé. Cet état - Le cuivre possède une configuration électronique - Le chrome est en 3A U 4@ au lieu de 4@ 3A V , ℓ, ℓ , alors ils possèdent obligatoirement un état quantique magnétique est repéré par le nombre quantique de spin 1 qui possède deux valeurs $= - ou +$=. Règle de Hund : Quand plusieurs orbitales ont la même énergie (même et ), les électrons tendent à occuper le maximum d’orbitales avant de saturer en 3AT 4@ au lieu de 4A 3A ) Exemple de l’atome d’oxygène -Le nombre quantique de spin s’est imposé d’abord expérimentalement. On assimile alors très vulgairement l’électron à un petit aimant ne pouvant présenter que deux orientation Dans ce cas : 8 chacune d’entres elles : la configuration la plus stable est obtenue lorsque le nombre d’électrons ayant des spins identiques est maximal. IV- Quelques notions sur le tableau La configuration électronique de l’oxygène est donnée périodique par 1@ 2@ 2J V Sur une même ligne (appelée période), le passage d’un Evolution de quelques propriétés dans le tableau élément à un autre s’accompagne d’une incrémentation périodique : du nombre de protons : les atomes sont placés par numéro atomique croissant. Sur une même colonne (même groupe), on retrouve des éléments possédant des propriétés physicochimiques électronégativité Rayon atomique Energie d’ionisation communes car associé à une même configuration électronique des électrons de valence (électrons appartenant à la dernière couche non saturée). Colonne 1 : alcalin, colonne 2 : alcalino-terreux, colonne 7 : halogène, colonne 8 : gaz rares http://toutestquantique.fr/bonus/ Chimie chapitre1 V- TSI2_2015_2016 Représentation de Lewis Une façon grossière de représenter la disposition des Représentation de Lewis d’un atome électrons autour des atomes consiste à faire usage de points pour des électrons de valence non appariés (seul dans une case quantique) et d’un tirait pour 2 électrons appariés. Représentation de Lewis d’une molécule : Il faut suivre les règles suivantes pour obtenir la représentation de Lewis d’une molécule : - Ecrire la notation de Lewis des atomes de la molécule seuls - Représentation de Lewis d’une molécule Exemple hV , h , , h i : On comptabilise la totalité N des électrons de valence de tous les atomes de la molécule - On divise N par deux pour avoir le nombre de doublets liants et non liants - Connaissant à priori l’enchaînement des atomes, on répartit les N/2 doublets liants et non liants afin de respecter la règle de l’octet Commentaire [A5]: Ou règle du duet (4 doublets liants ou non liants entourant chaque atome) VI- Éléments de cristallographie Motif, maille et réseau Certains solides présentent des organisations spatiales périodiques : on parle de structure cristalline. La formule chimique du composé est le motif, qui se répète donc régulièrement dans les trois directions de l’espace formant ainsi un réseau. Pour le caractériser il suffit de repérer la figure géométrique la plus simple permettant de reproduire toute la structure par simple translation : c’est la maille élémentaire. Nous supposerons à la fois la structure cristalline comme parfaitement périodique mais aussi que les motifs (atomes, ions ou molécules) occupent des volumes sphériques (de X) rayon ne pouvant d’interpénétrer : c’est le modèle des sphères dures. Il est possible de décrire toutes les structures cristallines avec un nombre limité de formes mathématiques de mailles et un nombre limité de manière de les remplir. En connaissant le nombre de motifs (de masse molaire ) par maille (de volume Y0Z""2 ), on peut obtenir la masse volumique [ : [= \]^__` a\]^__` = b] a\]^__` On en déduit aussi la compacité : = a!"52 9é2""2627 !885cé c09 "21 07!21 a\]^__` d = ×efge a\]^__` Nombre de motifs par maille Commentaire [A6]: Nous verrons en exercice que la cristallographie utilise les résultats de l’optique ondulatoire pour analyser la périodicité d’une structure : c’est la diffraction de Bragg Chimie chapitre1 Forme de la maille Mode de remplissage (ou réseau de Bravais) Cubique Mode simple (ou primitif) Nom de la maille Cubique simple (ou primitive) TSI2_2015_2016 Nombre de motifs =8× 1 =1 8 Relation entre j et le paramètre de maille k On a contact entre deux motifs pour chaque arrête : ? = 2X Compacité l 4 =3 mX ? 4 mX = 3 = 0,52 8X Cubique Mode centré Cubique centré Cubique 1 =2 8 On a contact entre 3 motifs le long de la grande diagonale de longueur √3? : √3? = 4X 1 1 = 6× +8× 2 8 =4 On a contact entre 3 motifs le long de la petite diagonale de longueur √2? : √2? = 4X =1+8× 4 mX =2×3 ? 4 m =2× 3 = 0,68 4 ( ) √3 Mode faces centrés 4 Cubique faces centrées =4×3 mX ? 4 m =4× 3 = 0,74 4 ( ) √2 Chimie chapitre1 Hexagonal TSI2_2015_2016 Dans la maille simple, on a : =16> 2 Mode Simple (ou primitif) A Hexagonal simple (ou primitif) B C On a contact entre tous les atomes du losange 2X ? Soit hauteur E de ce prisme à base losange (120°) : 2? p cos 30° 3 AC est aussi jointif : E ? ? 4 3 E 2?u 2 3 Le volume de la maille est Y0Z""2 ? E@M120° On obtient alors 4 mX 2> 3 3 ? Ev 2 4 mX √2 3 2> 2 > 8 > X 0,74 Même avec une compacité importante, on trouve des espaces inoccupés, appelée sites, dans lesquels peuvent s’insérer d’autres motifs. Par exemple dans une maille cubique en CFC, on a : Des sites octaédriques (au centre du cube et au milieu de chaque arrête soit w wx y z) w z tétraédriques (au nombre de 8) Cette notion de sites est importante pour expliquer l’existence d’alliages d’insertions ou pour expliquer la possibilité l’amélioration de la compacité d’une structure par insertion d’atomes. Commentaire [A8]: On peut utiliser les propriétés du produit vectoriel Commentaire [A7]: Ce sont les 2/3 d’une médiane d’un triangle équilatérale de côté a : centre d’un des deux triangles du losange Chimie chapitre1 TSI2_2015_2016 Enfin on distingue les structures cristallines par la nature des liaisons qui relient les atomes entre eux : Nature de la liaison Les cristaux covalents Définition les atomes sont reliés par des liaisons covalentes par mutualisation d’un électron Exemple Carbone diamant CFC + ½ des sites tétra Commentaire [A9]: A noter que l’autre variété allotropique du carbone est le carbone graphite : sa structure est hexagonale (en feuillet) d 0 = 8 × + 6 × + 4 = 8 et 2X = √3 et = { V Les cristaux ioniques Les cristaux métalliques le motif fait intervenir deux atomes dont l’électronégativité est bien différente. La liaison est alors fortement polarisée. On traite alors le problème : soit en considérant la cristallisation du cation et la cristallisation de l’anion. Soit en considérant que les anions déterminent la structure et que les cations occupent les sites restant. Cette structure impose un contact cation-anion (et est limitée par le contact anion-anion) Les niveaux d’énergie permettent à un gaz d’électrons de se délocaliser sur toute la structure (alors ionique) : c’est ce qui explique la bonne conductivité de ces solides {×efge 0e = 0,52 Structure NaCl : On peut voire cette structure comme deux CFC en translation de a/2 ou une structure CFC pour l’anion et tous les sites octaédrique occupé par les cations : = 4 0 √ Le contact anion-cation assure : X | + X = Le remplissage limite impose 2X ≤ ? donne g~ g# ≤ √2 − 1 Le cuivre cristallise dans une maille cubique remplie en CFC donc le rapport maximal g~ g# vérifie Commentaire [A10]: Cette inégalité traduit juste que tous les sels ioniques ne peuvent pas avoir ce mode de cristallisation. Il ne faut pas avoir un cation trop gros par rapport à la taille du site.