Plombres dans la tourmente
1940-1945
21, 22 et 23 septembre 2012
Exposition - conférences - reconstitution
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La position géographique des villages de la commune de Plombières durant la seconde guerre
mondiale a eu une incidence considérable sur la population. Le 18 mai 1940, un décret d’Hitler déclare les vil-
lages annexés au grand Reich en même temps que le « retour » des Cantons de l’Est (voisins). Les consé-
quences sont multiples. En plus du déplacement de la frontière, les fonctions offi cielles (administration, écoles,
cultes, police, douane, poste, …) sont occupées par des Allemands ou des personnes prêtant serment à Hitler.
La population « résistera » de différentes manières : passeurs, informateurs, réfractaires au service obligatoire, …
21, 22 et 23 septembre Place communale de Montzen
Reconstitution d’un camp militaire américain par le Belgian Historical Reconstitution Group
21 septembre
18h30 Inauguration du nouveau quartier «Vicaire Jean Arnolds» à Montzen
19h30 Salle Culture et Loisirs à Montzen : vernissage de l’exposition
22 et 23 septembre
9h00 à 18h00 Visite libre de l’exposition, des conférences (Salle Culture et Loisirs à Montzen)
et du camp militaire américain reconstitué
23 septembre
10h30 Célébration à l’occasion du 90e anniversaire de la Section des Combattants de Montzen, dépôt de fl eurs, cortège,
réception à l’ Arsenal des Pompiers de Montzen
13h00 Abbé Jean Arnolds, prisonnier politique
Jean Cremers
14h00 Netty Drooghaag, prisonnière politique revenue des
camps, DVD et témoignage de H. Clahsen, enfant juif
caché à Völkerich
Dr. Herbert Ruland
16h00 Les passeurs
Gilles Longton
17h00 Départ et retour des cloches de nos églises
Alfred Bertha
Samedi 22 septembre Dimanche
13h00 L’annexion
Jacques Wynants
14h15 Les réfractaires
Christophe Brüll
15h00 L’administration sous
l’occupation et le rôle de son bourgmestre
Thierry Wimmer et
Joseph Drooghaag
15h45 Le bombardement de la gare
Marc Simons
16h30 Le rexisme
Mathieu Simons
Dimanche 23 septembre
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Reconstitution d’un camp militaire américain par le Belgian Historical Reconstitution Group
18h30 Inauguration du nouveau quartier «Vicaire Jean Arnolds» à Montzen
19h30 Salle Culture et Loisirs à Montzen : vernissage de l’exposition
9h00 à 18h00 Visite libre de l’exposition, des conférences (Salle Culture et Loisirs à Montzen)
et du camp militaire américain reconstitué
10h30 Célébration à l’occasion du 90e anniversaire de la Section des Combattants de Montzen, dépôt de fl eurs, cortège,
réception à l’ Arsenal des Pompiers de Montzen
Jean Arnolds, Prêtre et Martyr. Vicaire à Montzen de 1940 à 1943
par Jean CREMERS
Né dans une famille où le patriotisme était une valeur première - son père fut volon-
taire de guerre (1914-18), - il t ses études de base dans les écoles de la région et, à ce
titre, nous pouvons affi rmer qu’il était un des « nôtres », quelqu’un qui savait chérir
ce petit coin du pays et cela il allait devoir le prouver…
Ordonné prêtre en 1923, il fut en premier lieu professeur au Collège Patronné d’Eu-
pen. C’est en 1933 qu’il fut nommé vicaire à la paroisse St. Nicolas de cette même ville
où il prit spécialement à cœur les mouvements de jeunesse.
Dans cette fonction, il allait se heurter profondément à une théorie diffusée à l’époque,
spécialement auprès des jeunes, par un mouvement pro-nazi, établissant un climat
anti-belge et ayant comme objectif le rattachement à l’Allemagne.
Mobilisé en 1939, il t la campagne des 18 jours et fut fait prisonnier et déporté en Al-
lemagne. Il resta en captivité jusqu’en juillet 1940. Rentré à Eupen, vu ses désaccords
antérieurs avec ceux qui occupaient désormais le pouvoir, sa présence était indési-
rable et c’est ainsi que l’Evêché de Liège lui confi a le vicariat à Montzen.
Sa réputation dans sa nouvelle paroisse était toute faite. Aussi les habitants, affectés par le rattachement de leur
commune au Reich Allemand, lui offrirent un accueil à bras ouverts. Son charisme, sa piété et sa réputation de
prêtre pro-belge rent de lui un leader particulièrement écouté. Suite au décès du doyen Ferbeck, il dirigea la
paroisse et ce jusqu’au 22 juin 1943, date de son arrestation.
Il était évident que cette personnalité « dérangeait » et qu’il fallait trouver un moyen pour l’écarter. Sa com-
passion envers tous ceux qui souffraient en ces temps troublés était connue surtout par les prisonniers évadés
d’Allemagne. Repéré par la Gestapo, il fut arrêté, torturé et condamné à mort et exécuté par un procédé des plus
barbares : la décapitation à la hache ! Il a témoigné de sa Foi et de l’amour de sa Patrie jusqu’à donner sa vie.
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Sauveurs et sauvés dans la région de Montzen 1940 – 1944.
par Dr. Herbert RULAND, GrenzGeschichteDG, historien et docteur en sciences politiques
L’Allemagne envahit, en date du 10 mai 1940, la France et les états neutres du Benelux. Après 18 jours, les forces
armées belges déposèrent les armes. Dès le 18 mai 1940, la réunifi cation des territoires d’Eupen, Malmedy et
Moresnet, fut décrétée par le « Führer ». Suite à une circulaire secrète du ministre de l’intérieur du « Reich »,
datée du 29 mai suivant, l’annexion fut étendue à dix autres communes belges qui n’avaient jamais fait partie de
l’Allemagne, mais dont la population parlait principalement le patois local.
Alors que l’annexion fut majoritairement approuvée dans les régions ayant anciennement fait partie de l’Alle-
magne, l’atmosphère générale dans les anciennes communes belges annexées de force, était, quasi, totalement
négative. L’opposition sous toutes les formes était à l’ordre du jour : manifestations publiques, aide à l’évasion
et passeurs au-delà des frontières nouvellement établies, dissimulation de personnes poursuivies, réfractaires
au service obligatoire, espions...
Les mesures répressives des autorités furent conséquentes. Elles disposaient d’autres moyens que dans le reste
de la Belgique occupée : arrestation de beaucoup de personnes, en commençant par un transfert pénitencier à
Aix-la-Chapelle, interrogatoire par la Gestapo, déplacement vers des camps de concentration allemand, prison
ou cour de justice, détention et … mort …
Dans notre exposé, nous mettrons à l’honneur les passeurs et les personnes qui ont été sau-
vées. Après une introduction générale, nous passerons au thème proprement dit, à l’aide
d’exemples biographiques. Nous consacrerons surtout l’exposé à Netty Drooghaag, pas-
seur à Gemmenich et au père bienfaiteur, Bentivolius, de Moresnet-Chapelle. Helmut Clah-
sen et son frère, deux jeunes juifs d’Aix-la-Chapelle, furent cachés à Völkerich en 1943/44
avec l’aide de nombreux riverains. Nous verrons des extraits d’un lm documentaire sur
Helmut Clahsen, qui sera personnellement présent en tant que témoin de l’époque.
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Les passeurs
par Gilles LONGTON
Dès 1940, la nouvelle frontière germano-belge par-delà les dix
communes de la région de Montzen-Baelen était un atout pour
les évadés, français pour la plupart, des camps allemands. En
effet, ceux-ci arrivaient dans une région devenue allemande,
mais hostile au pouvoir nazi et dont la population parlait le
français.
Dans ce contexte, rares furent les familles de notre région qui
ne prêtèrent pas assistance d’une manière quelconque aux
évadés, au risque d’être elles-mêmes arrêtées et écrouées. Ce fut notamment le cas pour le vicaire Jean Arnolds
et son père, ou encore pour le vétérinaire Gustave Demoulin, arrêtés et déportés en 1943. Tous trois furent
condamnés à mort.
L’aide aux évadés, assez rudimentaire au début de la guerre, s’amplifi a et s’organisa dès la fi n de l’année 1942.
Progressivement, d’authentiques chaînes d’évasion furent mises en place par la population de la région de
Montzen et en particulier par les passeurs.
L’évasion pouvait prendre plusieurs formes : soit le passeur guidait les évadés à proximité de la voie de chemin
de fer reliant Aix-la-Chapelle à Visé. Soit une lière organisée par le vicaire Jean Arnolds ou la famille Demou-
lin aidait les évadés à traverser bois et prés vers le hameau de Teberg, entre Montzen et Hombourg. La famille
Hissel prenait ensuite le relais et indiquait les fermes des familles Putters, Taeter, Simons ou Nyssen au hameau
de Vogelsang, à proximité du cimetière américain actuel. Il convenait surtout d’éviter le poste de douane de
Merckhof et de passer la frontière près de La Clouse, entre Henri-Chapelle et Aubel. La région connut d’autres
lières. Le peu de documents, ainsi que le silence et la discrétion des acteurs ne permettront jamais d’honorer
suffi samment leur courage.
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