Reconstitution d’un camp militaire américain par le Belgian Historical Reconstitution Group
18h30 Inauguration du nouveau quartier «Vicaire Jean Arnolds» à Montzen
19h30 Salle Culture et Loisirs à Montzen : vernissage de l’exposition
9h00 à 18h00 Visite libre de l’exposition, des conférences (Salle Culture et Loisirs à Montzen)
et du camp militaire américain reconstitué
10h30 Célébration à l’occasion du 90e anniversaire de la Section des Combattants de Montzen, dépôt de fl eurs, cortège,
réception à l’ Arsenal des Pompiers de Montzen
Jean Arnolds, Prêtre et Martyr. Vicaire à Montzen de 1940 à 1943
par Jean CREMERS
Né dans une famille où le patriotisme était une valeur première - son père fut volon-
taire de guerre (1914-18), - il fi t ses études de base dans les écoles de la région et, à ce
titre, nous pouvons affi rmer qu’il était un des « nôtres », quelqu’un qui savait chérir
ce petit coin du pays et cela il allait devoir le prouver…
Ordonné prêtre en 1923, il fut en premier lieu professeur au Collège Patronné d’Eu-
pen. C’est en 1933 qu’il fut nommé vicaire à la paroisse St. Nicolas de cette même ville
où il prit spécialement à cœur les mouvements de jeunesse.
Dans cette fonction, il allait se heurter profondément à une théorie diffusée à l’époque,
spécialement auprès des jeunes, par un mouvement pro-nazi, établissant un climat
anti-belge et ayant comme objectif le rattachement à l’Allemagne.
Mobilisé en 1939, il fi t la campagne des 18 jours et fut fait prisonnier et déporté en Al-
lemagne. Il resta en captivité jusqu’en juillet 1940. Rentré à Eupen, vu ses désaccords
antérieurs avec ceux qui occupaient désormais le pouvoir, sa présence était indési-
rable et c’est ainsi que l’Evêché de Liège lui confi a le vicariat à Montzen.
Sa réputation dans sa nouvelle paroisse était toute faite. Aussi les habitants, affectés par le rattachement de leur
commune au Reich Allemand, lui offrirent un accueil à bras ouverts. Son charisme, sa piété et sa réputation de
prêtre pro-belge fi rent de lui un leader particulièrement écouté. Suite au décès du doyen Ferbeck, il dirigea la
paroisse et ce jusqu’au 22 juin 1943, date de son arrestation.
Il était évident que cette personnalité « dérangeait » et qu’il fallait trouver un moyen pour l’écarter. Sa com-
passion envers tous ceux qui souffraient en ces temps troublés était connue surtout par les prisonniers évadés
d’Allemagne. Repéré par la Gestapo, il fut arrêté, torturé et condamné à mort et exécuté par un procédé des plus
barbares : la décapitation à la hache ! Il a témoigné de sa Foi et de l’amour de sa Patrie jusqu’à donner sa vie.
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