Il sera…
le passage, une des nombreuses tondeuses maniaques qui
s’occupaient du terrain alentour. La vaste habitation n’était
jamais fermée, ni même gardée. Qui aurait pu tromper la vi-
gilance des systèmes qui veillaient sur le périmètre du do-
maine ? Il entra prudemment dans l’ouverture empruntée
par l’Éternelle et s’arrêta, aux aguets.
***
Petite pièce cylindrique. Deux mètres de diamètre, envi-
ron. Lumière tamisée, à peine bleue semble t-il. En haut, pas
de plafond opaque : les étoiles. Peut-être, un dôme invisible
au sommet de la tour. Impression d’être au fond d’un puits !
Une légère sensation d’accélération lui indique que le plan-
cher monte à l’intérieur de ce cylindre. Une porte s’ouvre
sur sa droite, en glissant dans l’épaisseur du mur courbe.
Réflexe ! son bras armé se tend dans cette direction.
Peur ? Pas tant que ça… mais émotion violente, tout de
même ; son cœur bat fort. L’arme en avant, il sort.
Grande terrasse. Ses doigts sentent le sol lisse de bois pé-
trifié, encore tiède d’énergie solaire accumulée durant la
journée. Il marche, en lançant des regards dans toutes les di-
rections. Sur trois côtés, la surface est bordée par une rampe.
Le quatrième côté comporte plusieurs entrées, donnant ac-
cès à l’intérieur de la riche demeure de l’impératrice du
gène. Il regrette de n’avoir pas agi plus tôt, dans le gravitant.
Cela aurait été plus simple. Où peut-elle bien être à pré-
sent ? Où entrer pour la chercher ?
Soudain, il sursaute. Elle est là ! Elle vient de surgir de-
vant lui. Sans lui accorder la moindre attention, elle traverse
la terrasse et va s’appuyer sur la rambarde. Il est pétrifié.
C’est le moment de… Un bruit ! C’est un aigle énorme qui
s’agite, cent mètres plus loin, sur une branche massive.
Toute la scène baigne dans la lumière sereine d’un quart de
lune blafard. Le C12 est de petite taille, il voit sous la
rampe. L’oiseau semble réagir à la présence de Sandrila Ro-