Il sera…
Vénus Deuxième planète
Distance moyenne au Soleil 108 200 000 km
0.72 UA1
6 min 0,9 s lumière
Distances de la Terre max/mini, en km 258 000 000 / 48 000 000
Distances de la Terre max/mini, en
temps lumière
14 min 20 s / 2 min 40 s
Vitesse orbitale 35,02 km/s
Masse 4,869x1024 kg (0,81476 Terre)
Pesanteur 0,91 (Terre=1)
Vitesse d’évasion 10 036 m/s
Diamètre 12 103,6 km (0,94886 Terre)
Masse volumique 5,25 g/cm3
Durée de l’année (Temps de révolution
autour du Soleil)
224,701 jours terrestres
Durée du jour (Période de rotation)
Oui, la durée du jour de Vénus est -
gative. Ça signifie que le Soleil se lève
à l’Ouest et se couche à l’Est
-243,0187 jours terrestres
Inclinaison de l’axe de rotation -2°
Excentricité de l’orbite 0,007
Inclinaison sur l’écliptique 3°24’
Satellites Aucun
Pression atmosphérique 92 Bars
Température moyenne à la surface 480°C
Appelée Aphrodite par les Grecs, Ishtar par les Babyloniens, Vénus de-
vint la déesse de la beauté et de l’amour pour les Romains. Elle fut sur-
nommée l’Étoile du Berger.
Atmosphère : Pression 92 fois plus grande qu’à la sur-
face terrestre. (Celle qui règne à 900 m sous les mers de la
Terre). 96% de dioxyde de carbone (CO2), 2,7% d’azote,
1 UA est l’abréviation de «unité astronomique» : distance moyenne
de Terre au Soleil. L’unité astronomique est à peu près égale à 149,6
millions de kilomètres, soit 500 secondes lumière.
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traces de : dioxyde de soufre, vapeur d’eau, monoxyde de
carbone, argon, hélium, néon, chlorure d’hydrogène…
Au sol, les vents ne dépassent pas 15 km/h, mais sous
une pression si grande qu’ils exercent une force de 120
kg/m2. Vénus est entièrement couverte de nuages très hauts,
jusqu’à quelque 65 km d’altitude. Ils renferment des goutte-
lettes d’acide sulfurique, du chlore, du CO2, du soufre et de
la vapeur d’eau. Ces nuages sont responsables de pluies
acides extrêmement corrosives. Ils sont poussés par des
vents pouvant atteindre 370 km/h.
Les terribles orages de Vénus sont puissamment illumi-
nés d’éclairs rouges. Un tonnerre assourdissant gronde en
permanence, dans une atmosphère dont la densité facilite la
propagation du son. Les plus violents orages terrestres ne
sont que d’inoffensives brises en regard de tels phénomènes
météorologiques.
Température : De jour ou de nuit, 480°C sur l’ensemble
de la planète. Cette homogénéité de la température est due à
l’énorme atmosphère qui répartit la chaleur sur toute la sur-
face. De plus, son effet de serre, qui piège le rayonnement
solaire, augmente considérablement cette température.
Relief : Le point le plus haut est le Mont Maxwell. Il
s’élève à 11 800 m au-dessus du niveau moyen.
Note : L’année vénusienne dure un peu moins d’une jour-
née vénusienne. Vénus tourne plus vite autour du Soleil,
qu’autour de son axe. Son sens de rotation est rétrograde.
C’est à dire que le Soleil s’y lève à l’ouest pour s’y coucher
à l’est.
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1 Cong ! s’exclame-t-elle
Assis sur un accoudoir, le petit être qui portait l’identifi-
cation d’un C12 regardait à travers la verrière du gravitant,
en tortillant machinalement les poils de son avant-bras.
Quand le signal de fin de charge se fit entendre, il se leva et
débrancha l’œuf tueur de la prise du tableau de bord, en
tremblant d’émotion. Il faisait presque nuit. Ses yeux
fixèrent un moment une des entrées de la grande demeure de
Sandrila Robatiny. Elle avait disparu dans cette ouverture
depuis deux minutes environ. Dès que son prestigieux véhi-
cule s’était posé dans l’herbe grasse, elle avait pris cette di-
rection d’un pas vigoureux. Le jeune quadrumane était alors
sorti de sa cachette, derrière un siège, et l’avait regardée
s’éloigner avant de recharger son arme. Il avait fait ça par
précaution, ce n’était pas vraiment nécessaire ; l’accumula-
teur avait complété sa charge en quelques secondes. La ver-
rière était restée ouverte. Le silence était sobrement orné, çà
et là, par les rares cris de la forêt et le discret frémissement
des majestueuses frondaisons. Le ciel magnifique, déjà pi-
queté d’étoiles diamantines, appelait à la contemplation.
Mais il était temps d’agir.
Il descendit. L’herbe était légèrement humide ; c’est avec
plaisir que ses mains ressentirent la vie de ce sol. Il n’accor-
da cependant pas d’attention à cette sensation, qui resta fu-
gitive, son esprit étant trop accaparé par son but. Tout en
marchant vers l’entrée, il tâta l’œuf tueur dans sa main
droite, caressant du pouce le bouton déclencheur. La sécuri-
était retirée. Une simple pression… et la mort sortirait. Il
ne prit pas garde au cylindre vert, qui ralentit pour lui laisser
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le passage, une des nombreuses tondeuses maniaques qui
s’occupaient du terrain alentour. La vaste habitation n’était
jamais fermée, ni même gardée. Qui aurait pu tromper la vi-
gilance des systèmes qui veillaient sur le périmètre du do-
maine ? Il entra prudemment dans l’ouverture empruntée
par l’Éternelle et s’arrêta, aux aguets.
***
Petite pièce cylindrique. Deux mètres de diamètre, envi-
ron. Lumière tamisée, à peine bleue semble t-il. En haut, pas
de plafond opaque : les étoiles. Peut-être, un dôme invisible
au sommet de la tour. Impression d’être au fond d’un puits !
Une légère sensation d’accélération lui indique que le plan-
cher monte à l’intérieur de ce cylindre. Une porte s’ouvre
sur sa droite, en glissant dans l’épaisseur du mur courbe.
Réflexe ! son bras armé se tend dans cette direction.
Peur ? Pas tant que ça… mais émotion violente, tout de
même ; son cœur bat fort. L’arme en avant, il sort.
Grande terrasse. Ses doigts sentent le sol lisse de bois pé-
trifié, encore tiède d’énergie solaire accumulée durant la
journée. Il marche, en lançant des regards dans toutes les di-
rections. Sur trois côtés, la surface est bordée par une rampe.
Le quatrième côté comporte plusieurs entrées, donnant ac-
cès à l’intérieur de la riche demeure de l’impératrice du
gène. Il regrette de n’avoir pas agi plus tôt, dans le gravitant.
Cela aurait été plus simple. peut-elle bien être à pré-
sent ? Où entrer pour la chercher ?
Soudain, il sursaute. Elle est là ! Elle vient de surgir de-
vant lui. Sans lui accorder la moindre attention, elle traverse
la terrasse et va s’appuyer sur la rambarde. Il est pétrifié.
C’est le moment de… Un bruit ! C’est un aigle énorme qui
s’agite, cent mètres plus loin, sur une branche massive.
Toute la scène baigne dans la lumière sereine d’un quart de
lune blafard. Le C12 est de petite taille, il voit sous la
rampe. L’oiseau semble réagir à la présence de Sandrila Ro-
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batiny. Il décolle et, en trois battements d’ailes, se pose près
d’elle. Le petit quadrumane est surpris.
Rapace, non ! dit la femme. Pas le moment ! Pas le
temps. Laisse-moi tranquille.
Rapace ne tient pas compte de ces paroles. Il s’approche
de l’Éternelle. Ses serres font un bruit sec sur le sol. L’Éter-
nelle lui tourne le dos. Le regard dirigé vers l’horizon, elle
est en conversation céphonique. L’oiseau insiste. Sa tête de
fier suzerain s’incline d’un côté et de l’autre, monte, des-
cend. Ses yeux de grand prédateur clignent. L’Éternelle finit
par lui accorder quelques caresses. Tout en parlant en céph,
elle flatte le plumage du cou de Rapace.
Le quadrumane tressaille ; l’Éternelle vient de le voir.
— Cong ! s’exclame-t-elle. Que fais-tu là ?
L’angémo ne répond pas. Son petit bras velu braque
l’arme. Il vise la tête et tire. Le rayon invisible est très puis-
sant. Elle s’écroule.
Sandrila Robatiny n’est plus.
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