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Au début, la maladie s'annonce comme une grippe banale suivie de la
fièvre en plateau et des maux de tête. D'autres symptômes non
spécifiques comme la diarrhée, les nausées et vomissements s'ajoutent
par la suite et font penser au paludisme ou à la fièvre typhoïde. Mais
tous ces symptômes gênants ne répondent ni aux médicaments
antipaludiques ni aux antibiotiques usuels.
Par conséquent, entre le 5e et le 7e jour, la plupart des malades
présentent des manifestations hémorragiques sévères : diarrhée
sanglante, toux sanguinolente et saignement du nez. Ce qui entraîne
leur mort dans un état de choc cardiovasculaire entre le 10e et le 13e
jour.
Concernant les modes de transmission, il est établi que le virus de
Marburg se transmet par contact direct avec les selles, les urines, la
salive ou le sang d'un malade atteint de fièvre hémorragique à virus de
Marburg. Le virus peut se transmettre aussi par voie sexuelle.
Le réservoir du virus n'a jamais été identifié. Malgré de nombreuses
recherches réalisées à ce jour, on ne connaît pas l'animal ou l'insecte qui
transmet le virus dans la nature. On ne sait pas aussi comment l'homme
attrape l'infection dans la nature. Mais une fois infecté, l'homme assure
la transmission de personne à personne dans la communauté. Le
personnel médical peut s'infecter aussi de façon incidentielle lors des
soins aux malades et lors des prélèvements pour analyses de
laboratoire, si des précautions rigoureuses de protection usuelle ne sont
pas strictement prises ou observées.
II y a alors lieu de souligner que la maladie due au virus de Marburg
comporte les facteurs de risque sérieux de contamination pour le
personnel soignant et la population. Car, le fait d'examiner ou de
soigner un malade atteint de Fièvre Hémorragique à virus de Marburg
avec les mains nues, de laver les cadavres et de les manipuler à
domicile constituent un danger majeur.
Pour ce qui est du traitement, il n'existe ni médicament curatif ni vaccin
spécifique contre la Fièvre Hémorragique à virus de Marburg.
Cependant, la prise en charge médicale des personnes infectées
consiste en un traitement palliatif pour maintenir en état les fonctions
vitales.