Les régimes autoritaires en Europe au XIXème siècle

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Autocratie : régime à la tète duquel se trouve un tyran ou un
dictateur qui dirige l'État sans aucun contrôle. L’autocratie s’oppose à
la démocratie.
En 1906-07, la répression contre les opposants va être sévère, les
libertés individuelles sont supprimées et la 2ème Douma est dissoute.
Ainsi, le tsar va être contesté par l’extrême gauche et la droite. Son
ministre Raspoutine est antidémocratique et incompétent. Il sera
assassiné en décembre 1916. Parallèlement l’Empire s’épuise dans la
guerre aux côtés des français et des anglais.
L’explosion populaire du 23 février 1917 provoque la chute du pouvoir
tsariste. Nicolas II abdique le 3.03.17. Il sera exterminé avec sa
famille.
2 pouvoirs naissent à l’issue de cette révolution : celui des soviets
avec Lénine et celui du gouvernement provisoire. Lénine appelle à
l’arrêt de la guerre et à une 2ème révolution dans ses « Thèses d’Avril »
(assurer la paix, le pain, la terre). Il proclame la République des
Soviets.
Soviet : Assemblée des délégués élus, en Russie, puis en URSS
II. De l’Empire allemand à la République de
Weimar
La volonté pangermaniste de l’Allemagne dans la deuxième moitié du
XIXème siècle (Zollverein (union douanière) en 1852, guerre des
Duchés en 1864-65, guerre austro-prussienne en 1866, guerre francoprussienne en 1870) la conduit à l’unification de l’Allemagne dès 1871,
et l’Empire est proclamé.
Pangermanisme : Elle désigne une tendance à réunir sous la
domination allemande tous les peuples d'origine germanique. Dès la
fin du XIXème, cette tendance a une certaine influence, mais elle
connaît son apogée avec le nazisme.
Cet Empire est constitué d’une Fédération de 25 Etats, dirigés par
l’Empereur Guillaume 1er. Le chancelier Bismarck devient chef du
gouvernement central jusqu’en 1890.
L’empire allemand est tourmenté par les aspirations contradictoires de
sa population. Les ouvriers réclament des réformes sociales. Le parti
social démocrate (SPD) soutient leurs revendications. Il devient le 1er
parti en 1912.
De l’autre côté, la noblesse et la bourgeoisie sont plus conservatrices
et soucieuses d’une société où règne l’ordre.
Le nouvel empereur, Guillaume II (1888-1918), très autoritaire, renvoie
Bismarck en 1890 et stoppe ses réformes sociales. Le pouvoir de
l’empereur, considéré comme de droit divin, s’appuie sur l’aristocratie
foncière et l’armée. L’empeur concentre le pouvoir exécutif (cf.
Constitution de 1871), c’est-à-dire qu’il nomme et renvoie le
chancelier, il représente la fédération, il est le chef des armées, il
promulgue les lois et peut dissoudre l’assemblée nationale
(Reichstag). Les députés sont élus mais n’ont aucun pouvoir de
contrôle sur l’exécutif.
La guerre de 1914-18 précipite la fin de l’Empire battu, l’empereur
abdique, la République de Weimar est proclamée.
La République de Weimar succède à l’Empire allemand. Mais les
partisans de l’Empire ne reconnaissent pas cette République née de la
défaite. Les Spartakistes (communistes) déclenchent des insurrections
armées pour prendre le pouvoir mais ils sont écrasés. La crise est
d’abord morale : le traité de Versailles est perçu comme un Diktat, le
pays est coupé en 2 par le couloir de Dantzig et l’Allemagne doit payer
des réparations car le pays est reconnu responsable de la 1ère GM.
Malgré tout, la République devient parlementaire en 1923.
Le climat politique reste tendu et les attentats se multiplient : après le
« Putsch de la Brasserie » des 8 et 9 novembre 1923, Adolf Hitler et le
général Ludendorff sont jetés en prison.
L’économie est en crise, l’inflation est galopante, le mark ne vaut plus
rien. En 1924, la nette amélioration de la situation économique et la
stabilisation du mark redonnent à l’Allemagne une nouvelle prospérité.
Malheureusement, la crise de 1929 touche de plein fouet l’Allemagne,
restée très dépendante des capitaux américains. Dès 1930, la
production s’effondre, les faillites se multiplient. En 1932, le pays
compte 6 millions de chômeurs surtout parmi les ouvriers et les
classes moyennes.
C’est l’échec de la République de Weimar et par là-même de la
démocratie en Allemagne au début du XXème siècle.
Editeur : MemoPage.com SA © 2006 Auteur : Claire Garcin Expert : Christine Maillard
L’empire russe s’étend de la Finlande au Pacifique. Il compte 120
millions de sujets (dont 54 millions de russes) sous la coupe de
l’Empereur. Les Romanov règnent depuis 1613. Le pouvoir du tsar
s’appuie sur la noblesse, propriétaire des terres, sur l’Eglise orthodoxe
dont il est le chef suprême et enfin sur l’armée.
En 1855, à la mort de Nicolas, Alexandre II accède au pouvoir. Il veut
réformer l’Empire mais des soulèvements nationaux bloquent ses
projets. En 1863-64, la révolte polonaise est sévèrement réprimée :
russification du pays. En 1865, la censure est supprimée dans
l’Empire.
Après l’assassinat d’Alexandre II en 1881, Alexandre III et Nicolas II lui
succèdent. Les libertés individuelles sont suspendues. La politique de
russification s’amplifie en 1885-87 avec l’imposition de la langue russe
dans les écoles polonaises et des pays baltes. Une politique
antisémite se met en place dès 1882, des pogroms auront lieu en
1903..
Mais la résistance s’organise. Le parti social démocrate est créé en
1898, le parti social révolutionnaire en 1901, et le parti bolchévik en
1903. C’est la crise révolutionnaire en 1905. Nicolas II va accorder la
création d’un parlement (la Douma), mais sans lui accorder de réel
pouvoir.
En 1905 le régime tsariste demeure le seul Etat autocratique d'Europe.
Le pouvoir du tsar est absolu : le tsar gouverne seul, aidé de ministres
choisis par lui. Il légifère par décrets. Il s'appuie sur l'Eglise orthodoxe
et sur une bureaucratie souvent corrompue et inefficace. La Russie ne
possède pas de parlement : la surveillance policière pèse sur la presse
et l'Université : les libertés de pensée, d'association et de réunion
n'existent pas.
I.
De l’Empire russe à la Russie
.
en Europe
au XIXème siècle
Les régimes autoritaires
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