5pharmacieplus | le mensuel santé | avril 2009
Vaccination infantile :
informez-vous !
Entre peur des conséquences d’une
maladie infantile et risques vac-
cinaux, de nombreux parents ne
savent plus où donner de la tête.
Au risque parfois, de prendre une
décision fondée sur des informa-
tions ou des conseils peu crédibles.
Les réponses d’un spécialiste.
Le Dr Alessandro Diana, pédiatre et
spécialiste en maladies infectieuse
est expert auprès d’InfoVac (www.
infovac.ch), plate-forme d’informa-
tions et de consultations reconnue
et soutenue par l’OFSP (Office fédéral
de la santé publique), la Société
suisse de pédiatrie et la Société
suisse d’infectiologie.
A l’heure actuelle, pensez-vous vrai-
ment nécessaire de faire vacciner
son enfant et dans l’affirmative,
pourquoi ?
Oui, cela reste nécessaire… si on
veut éviter les séquelles et les com-
plications mortelles causées par la
maladie évitable par la vaccination
telles que décès ou surdité après une
méningite par exemple, ou encore
un décès ou une encéphalite ( ndlr :
inflammation du cerveau ) après
une rougeole. Le vaccin – composé
de fragments non vivants de bac-
téries ou de virus atténués – induit
la même protection immunitaire
que la maladie correspondante.
L'immunité offerte par le vaccin
présente l’avantage de neutraliser
une infection en évitant justement
les séquelles et complications mor-
telles. Dans le groupe des vaccinés,
on peut observer de la fièvre et
d’autres effets secondaires, pour la
plupart mineurs, mais pas de décès !
Chez nous, les vaccins sont victimes
de leur succès de sorte que la vigi-
lance se relâche mais il ne faut pas
oublier qu’à une ou deux heures
d’avion de chez nous, on meurt du
tétanos et de la diphtérie !
Que dites-vous aux parents qui
hésitent ou refusent de vacciner
leur enfant ?
Dans ma pratique, je rencontre des
parents perplexes ! Souvent ils consul-
tent Internet pour en savoir plus. Mal-
heureusement on y trouve également
de la désinformation : quand vous êtes
parents et pas expert il devient par-
fois très difficile de savoir que faire. En
respectant systématiquement le choix
ultime des parents, je leur conseille
vivement de consulter l’information
officielle, qui émane de la Commis-
sion fédérale pour les vaccinations
(CFV) et de l’Office Fédéral de la
Santé Publique (OFSP).
L'immunité naturelle n'est-elle pas
suffisante chez les tout petits ?
Oui, pour autant que l'enfant ne
soit pas victime d'une complication,
mortelle ou non, évitable par une
vaccination. Il faut se rappeler
qu’un enfant non vacciné contre la
rougeole sur 1000 présente le risque
d’une encéphalite potentiellement
mortelle ! Depuis novembre 2006,
l’on recense 8 encéphalites et nous
déplorons le décès d’une adolescente !
A sa naissance, l’enfant bénéficie
d’une immunité passive grâce aux
anticorps maternels transmis par le
placenta. A 6 mois de vie, ces anti-
corps maternels ont diminué d’en-
viron 80 %. C’est bien pour cela que
l’on débute la vaccination dès l’âge
de 2 mois, moment où intervient
une baisse sensible des anticorps
maternels.
Il semble quand même que sous
nos latitudes l’être humain résiste
bien…
Sur les centaines de maladies infec-
tieuses qui sévissent, on ne peut en
prévenir qu'une vingtaine ! Or si la
plupart des individus surmontent la
maladie, une minorité va présenter
des complications allant jusqu’au
décès. Quand je demande aux parents
d’imaginer que leur enfant pourrait
en faire partie, je constate que la
majeure partie d’entre eux ne dési-
rent pas prendre le moindre risque…
On accuse souvent les vaccins
d’être la cause d’autres maladies
(rhinite, eczéma...). Qu'en est-il
exactement ?
Il s’agit souvent d’allégations sans
aucune évidence prouvée ! Il est légi-
time de se demander si une vacci-
nation est en relation causale avec
un eczéma ou même des maladies
plus graves mais il faut se fier aux
méta-analyses ( études statistiques
sur toutes les études à disposition )
qui démontrent si c’est le cas ou
non. Purifiés, les vaccins à disposi-
tion ne présentent pratiquement
aucun danger vital. Ils présentent
en revanche fréquemment des effets
secondaires mineurs comme la dou-
leur engendrée par la piqûre, de la
fièvre ou une inflammation locale.
Certains vaccins sont-ils obliga-
toires en Suisse ?
Non, mais ils sont par contre forte-
ment recommandés... A mon avis,
rendre une vaccination obligatoire
est une mesure de dernier recours
pour maîtriser une épidémie. Mieux
vaut convaincre que contraindre.
Votre message aux ados et aux
adultes en matière de vaccination ?
Je constate que les ados réagissent
avec beaucoup de discernement au
moment d’effectuer un rappel ou à
propos du vaccin contre le virus HPV
pour les filles. Il faut les informer !
Le risque de maladies « infantiles »
concerne aussi les moins de 45 ans
qui ne seraient pas vaccinés contre
le ROR ( vaccin combiné rougeole,
oreillons, rubéole ) ou qui n’auraient
pas contracté la varicelle dans leur
enfance. Chez la femme enceinte, la
rubéole peut entraîner entre autres
des malformations du fœtus, au
même titre que la rougeole.
Jusqu'à quel âge peut-on se faire
vacciner ?
Jusqu'à 120 ans ! Il n'est jamais trop
tard pour se vacciner, mais plus on
attend et plus on court le risque
d’attraper la maladie et de subir des
complications qui auraient pu être
évitées grâce à une vaccination !
Vaccination infantile
et recommandations 2009
Infos et des fiches pratiques
Chez votre pharmacien pharmacieplus : il tient de la documentation à
votre disposition et prend le temps de vous conseiller avec compétences tout
au long de l’année. Voir également www.pharmacieplus.ch.
Sur Internet :
p www.infovac.ch Cette plate-forme d’informations et de consultations est
gérée par un réseau d’experts.
p http://www.swiss-paediatrics.org, le site de la
Société suisse de pédiatrie.
p www.bag.admin.ch (voir Thèmes/Maladies
infectieuses/Vaccinations/Factsheets).
Le risque de rougeole est particulièrement élevé en Suisse, en France et en Allemagne,
dans les régions où les parents renoncent à faire vacciner leurs enfants. Depuis
novembre 2006, en Suisse seulement, on dénombre 3380 cas ayant entraîné plus de
500 complications.
Pour que vous
puissiez succomber
aux charmes des
champs.
Lorado®Pollen est la solution la plus simple et la plus rapide contre le rhume
des foins: il calme les symptômes en l’espace d’1 heure. Lorado®Pollen
agit à plusieurs niveaux: il atténue durablement les éternuements, l’écoule-
ment nasal, les démangeaisons et les brûlures oculaires qui surviennent en
particulier en cas de rhume des foins. De plus, Lorado®Pollen ne provoque
aucune fatigue. Une boîte de Lorado®Pollen contient 10 comprimés
sécables. Bon rétablissement!
a Novartis company
Veuillez lire la notice d’emballage. Sandoz Pharmaceuticals SA, Hinterbergstrasse 24,
6330 Cham 2, Tél. 041 748 85 85, www.generiques.ch
WERBEANSTALT.CH
SA_2021_Anz_OTC_Mineralien_103.8x190_dfi_RZ:Anz_OTC_Mineralien_103.8x1
Pharma Medica AG, CH-9325 Roggwil TG
Tel. +41 71 454 70 44
Pharma Medica SA, CH-2000 Neuchâtel
Tél. +41 32 729 10 56
www.pharmamedica.ch
Sensation de sécheresse, de brûlure et démangeaisons
au niveau des yeux?
HYLO-COMOD® gouttes ophtalmiques
HYLO-CARE® gouttes ophtalmiques
VitA-POS® pommade ophtalmique
Une humidication
qui fait la différence!
• 100% sans agent conservateur
• Durée de conservation de 3 mois
après ouverture
• Convient à tous les types de lentiles
Veuillez lire attentivement la notice
d‘emballage.
Dr Alessandro Diana, pédiatre et spécia-
liste en maladies infectieuse, Médecin
responsable du Dpt pédiatrie de la
Clinique des Grangettes, à Chêne-
Bougeries (GE), Médecin associé au Dpt
de l'enfant et de l'adolescent des HUG,
à Genève et expert InfoVac.