Maux d`enfants : les bons réflexes

publicité
pharmacieplus | le mensuel santé | avril 2009
4
enfant
Maux d’enfants : les bons réflexes
Bébé a le rhume ? Sa joue est rouge et enflée ? Votre aîné
a de la fièvre ? En matière d’automédication, les limites
sont strictes. A votre écoute au quotidien, votre pharmacien, spécialiste de la santé et des médicaments, met
ses compétences à votre service et celui de votre famille.
p Kristin Aubort
Chaque famille dispose à la maison
d’une pharmacie de ménage plus
ou moins adaptée aux besoins courants. Une fièvre légère, des dents
qui poussent et enflamment la joue
de bébé, un rhume… En cas de nécessité, l’automédication peut être
appliquée à condition de respecter
diverses consignes.
Automédication :
attention !
Je recommande sans cesse la prudence même si l'automédication
s’avère utile lorsqu’il s’agit de traiter
un trouble à court terme » rappelle
Nicolas Martinet, pharmacien
responsable de la pharmacieplus
d’Oron, dans la ville du même nom.
« Donner du paracétamol en cas de
fièvre à un enfant peut paraître
normal mais mieux vaut demander
conseil à son pharmacien ! En effet,
ce n’est que sur la base de questions
ciblées qu’il sera à même de juger de
la conduite à tenir. Lorsque l’enfant
présente des symptômes inhabituels
ou peu clairs, je n’hésite pas à renvoyer le petit patient à son médecin
ou à l’hôpital ! »
Le médicament n’est pas un bonbon,
on le sait. Encore faut-il se rappeler
que, même en vente libre, certains
d'entre eux peuvent présenter des
risques s’ils sont administrés sans discernement : « Certains sirops contre
la toux, par exemple, provoquent
parfois une somnolence ! Seuls des
produits élaborés à l’intention des
bébés et des enfants peuvent leur
être administrés, en fonction de différents critères tels que l’âge, le poids,
la présentation du médicament
(sirop, gouttes, suppositoires…), etc. »
On l’aura bien compris, partager
un comprimé pour adulte n’en fera
pas pour autant un médicament qui
convient à un enfant !
Bon à savoir On peut venir montrer
la plaie à la pharmacie pour y recevoir les premiers soins.
Le conseil homéo* Ayez toujours
des granules d'Arnica 5CH, le
remède de référence des bosses et
des hématomes, dans votre pharmacie de ménage. Administrez-le
dès que possible après une chute ou
un coup.
Dans votre armoire
à pharmacie
*Pour trouver le remède approprié à chaque cas,
demandez conseil à votre pharmacien homéopathe.
Les indispensables pour votre
enfant
p 1 liquide désinfectant en spray
pour les plaies
p 1 pansement adhésif
p 1 pansement adhésif
hémostatique
p 1 bande élastique
p 1 paire de brucelles
p 1 thermomètre
p 1 médicament contre la fièvre
et les douleurs (à base de
paracétamol)
p Des gouttes pour décongestionner le nez
p Du sérum physiologique
p 1 pommade désinfectante et
cicatrisante
p 1 pommade à l'arnica.
Et Nicolas Martinet de rappeler
encore qu’un antibiotique ne doit
jamais être pris sans avis médical :
« Un antibiotique est prescrit si
le médecin constate un état infectieux. Il doit être pris jusqu'à la fin
du temps prescrit (env. 7-10 jours),
même si l'état s'est amélioré avant
la fin du traitement. De plus, les
emballages non terminés à la fin
d’un traitement devraient être
ramenés à la pharmacie ! »
Zoom
Il s’est blessé
Lavez la plaie. Désinfectez à l’aide
d’un spray prévu à cet effet. Si la
plaie saigne beaucoup, préférez un
pansement hémostatique même si
le pansement sert surtout à protéger
la plaie de la douleur.
Bien conserver ses médicaments : les
conseils de Nicolas Martinet, pharmacien
p Attention à la conservation des médicaments stockés à
domicile.
p Au moment de leur délivrance, suivez attentivement les
recommandations de votre pharmacien à ce propos.
p Contrôlez régulièrement les dates d’échéance de ces
produits et s’ils sont périmés, remettez-les à votre pharmacien pour qu’ils soient détruits dans le respect de
l’environnement.
p Vacances : n’emportez que des formes galéniques
qui supportent la chaleur ( les suppositoires doivent
rester au frais ! ).
p Attention, sécurité : rangez médicaments et produits
toxiques dans un endroit non accessible aux enfants.
Il a de la fièvre
La fièvre est le symptôme no 1 des
consultations chez le médecin aussi
bien que chez le pharmacien. Elle
est généralement provoquée par
une infection et peut faire son apparition en cas d’inflammation ou
de coup de chaleur. Chez le petit
enfant, on observe des poussées
de fièvre subites, qui disparaissent
après quelques heures.
Bon à savoir La fièvre est un moyen
de défense de l'organisme. Jusqu'à
une température de 38,5°C, il
n'est donc pas opportun de la faire
baisser par des médicaments. Une
fièvre n’est pas toujours synonyme
de maladie grave mais si l’enfant
est apathique ou agité, s’il vomit,
souffre de maux de tête ou de raideurs de la nuque, n’attendez pas
pour appeler votre médecin, votre
pharmacien ou même le 144.
Le plus En marge d’un éventuel
médicament prescrit par votre
médecin ou votre pharmacien, n’oubliez pas de donner régulièrement à
boire à votre enfant : eau, tisane ou
thé pour les petits. Pour le rafraîchir,
appliquez des compresses humides
sur son front, sa nuque, ses bras ou
ses cuisses (ou donnez-lui un bain de
1°C inférieur à sa température).
Le conseil homéo* Si la fièvre est
élevée, que le visage est rouge et
bouffi et que l'enfant transpire, si
de plus ses yeux sont brillants et ses
pupilles dilatées, on peut penser à
Belladonna.
*Pour trouver le remède approprié à chaque cas,
demandez conseil à votre pharmacien homéopathe.
L’homéopathie, une
alternative de choix
« L'homéopathie est une médecine
douce qui convient à toute la famille.
Elle ne traite pas la maladie en tant
que telle, mais la façon dont la personne exprime cette maladie. Par
exemple, pour un mal de gorge, il
existe plusieurs remèdes qui répondent à différentes situations: la dou-
leur est-elle piquante ou unilatérale,
irradie-t-elle vers l'oreille ou estelle accompagnée d'une mauvaise
haleine? Ce sont les symptômes et
les modalités (l’état est amélioré par
le chaud ou par le froid par exemple)
qui conduisent au choix du remède »
explique Sylvie Robert, pharmacienne homéopathe diplômée de la
pharmacieplus d’Oron.
Une pharmacie homéopathique se compose avec son pharmacien homéopathe. Cela
permet de passer en revue les symptômes de la personne ainsi que ceux des membres
de sa famille puisqu’à chaque personne correspond un remède spécifique. Sylvie Robert,
pharmacienne homéopathe : « Les remèdes homéopathiques se choisissent en fonction
des symptômes présentés par la personne, et non en fonction de la maladie. »
Amélie, 9 mois, a la diarrhée
Une maman arrive à la pharmacie avec son bébé de 9 mois dans les bras.
La petite Amélie est pâle et souffre de diarrhée depuis 2 jours. Depuis
que son pédiatre lui a prescrit un antidiarrhéique, son état s’est un peu
amélioré mais son anus est très irrité. A mes questions, la maman répond
que la diarrhée est jaune, qu’elle
sort en jets… et, dit-elle avec une
grimace caractéristique, « ça pue ! ».
Bébé veut tout le temps être porté
dans les bras et semble plus à l’aise
lorsqu’on le tient sur l’épaule.
La réponse homéo de Sylvie Robert :
cette description me fait opter pour
un remède qui répond à la plupart
des symptômes décrits : podophyllum 5 CH, à prendre plusieurs fois
dans la journée, sans oublier de bien
veiller à réhydrater le bébé.
WERBEANSTALT.CH
SA_2021_Anz_OTC_Mineralien_103.8x190_dfi_RZ:Anz_OTC_Mineralien_103.8x1
pharmacieplus | le mensuel santé | avril 2009
5
Pour que vous
puissiez succomber
aux charmes des
champs.
Vaccination infantile :
informez-vous !
Entre peur des conséquences d’une
maladie infantile et risques vaccinaux, de nombreux parents ne
savent plus où donner de la tête.
Au risque parfois, de prendre une
décision fondée sur des informations ou des conseils peu crédibles.
Les réponses d’un spécialiste.
Le Dr Alessandro Diana, pédiatre et
spécialiste en maladies infectieuse
est expert auprès d’InfoVac (www.
infovac.ch), plate-forme d’informations et de consultations reconnue
et soutenue par l’OFSP (Office fédéral
de la santé publique), la Société
suisse de pédiatrie et la Société
suisse d’infectiologie.
Le risque de rougeole est particulièrement élevé en Suisse, en France et en Allemagne,
dans les régions où les parents renoncent à faire vacciner leurs enfants. Depuis
novembre 2006, en Suisse seulement, on dénombre 3380 cas ayant entraîné plus de
500 complications.
sion fédérale pour les vaccinations
(CFV) et de l’Office Fédéral de la
Santé Publique (OFSP).
Dr Alessandro Diana, pédiatre et spécialiste en maladies infectieuse, Médecin
responsable du Dpt pédiatrie de la
Clinique des Grangettes, à ChêneBougeries (GE), Médecin associé au Dpt
de l'enfant et de l'adolescent des HUG,
à Genève et expert InfoVac.
A l’heure actuelle, pensez-vous vraiment nécessaire de faire vacciner
son enfant et dans l’affirmative,
pourquoi ?
Oui, cela reste nécessaire… si on
veut éviter les séquelles et les complications mortelles causées par la
maladie évitable par la vaccination
telles que décès ou surdité après une
méningite par exemple, ou encore
un décès ou une encéphalite ( ndlr :
inflammation du cerveau ) après
une rougeole. Le vaccin – composé
de fragments non vivants de bactéries ou de virus atténués – induit
la même protection immunitaire
que la maladie correspondante.
L'immunité offerte par le vaccin
présente l’avantage de neutraliser
une infection en évitant justement
les séquelles et complications mortelles. Dans le groupe des vaccinés,
on peut observer de la fièvre et
d’autres effets secondaires, pour la
plupart mineurs, mais pas de décès !
Chez nous, les vaccins sont victimes
de leur succès de sorte que la vigilance se relâche mais il ne faut pas
oublier qu’à une ou deux heures
d’avion de chez nous, on meurt du
tétanos et de la diphtérie !
Que dites-vous aux parents qui
hésitent ou refusent de vacciner
leur enfant ?
Dans ma pratique, je rencontre des
parents perplexes ! Souvent ils consultent Internet pour en savoir plus. Malheureusement on y trouve également
de la désinformation : quand vous êtes
parents et pas expert il devient parfois très difficile de savoir que faire. En
respectant systématiquement le choix
ultime des parents, je leur conseille
vivement de consulter l’information
officielle, qui émane de la Commis-
L'immunité naturelle n'est-elle pas
suffisante chez les tout petits ?
Oui, pour autant que l'enfant ne
soit pas victime d'une complication,
mortelle ou non, évitable par une
vaccination. Il faut se rappeler
qu’un enfant non vacciné contre la
rougeole sur 1000 présente le risque
d’une encéphalite potentiellement
mortelle ! Depuis novembre 2006,
l’on recense 8 encéphalites et nous
déplorons le décès d’une adolescente !
A sa naissance, l’enfant bénéficie
d’une immunité passive grâce aux
anticorps maternels transmis par le
placenta. A 6 mois de vie, ces anticorps maternels ont diminué d’environ 80 %. C’est bien pour cela que
l’on débute la vaccination dès l’âge
de 2 mois, moment où intervient
une baisse sensible des anticorps
maternels.
Il semble quand même que sous
nos latitudes l’être humain résiste
bien…
Sur les centaines de maladies infectieuses qui sévissent, on ne peut en
prévenir qu'une vingtaine ! Or si la
plupart des individus surmontent la
maladie, une minorité va présenter
des complications allant jusqu’au
décès. Quand je demande aux parents
d’imaginer que leur enfant pourrait
en faire partie, je constate que la
majeure partie d’entre eux ne désirent pas prendre le moindre risque…
On accuse souvent les vaccins
d’être la cause d’autres maladies
(rhinite, eczéma...). Qu'en est-il
exactement ?
Il s’agit souvent d’allégations sans
aucune évidence prouvée ! Il est légitime de se demander si une vacci-
nation est en relation causale avec
un eczéma ou même des maladies
plus graves mais il faut se fier aux
méta-analyses ( études statistiques
sur toutes les études à disposition )
qui démontrent si c’est le cas ou
non. Purifiés, les vaccins à disposition ne présentent pratiquement
aucun danger vital. Ils présentent
en revanche fréquemment des effets
secondaires mineurs comme la douleur engendrée par la piqûre, de la
fièvre ou une inflammation locale.
Certains vaccins sont-ils obligatoires en Suisse ?
Non, mais ils sont par contre fortement recommandés... A mon avis,
rendre une vaccination obligatoire
est une mesure de dernier recours
pour maîtriser une épidémie. Mieux
vaut convaincre que contraindre.
Votre message aux ados et aux
adultes en matière de vaccination ? Je constate que les ados réagissent
avec beaucoup de discernement au
moment d’effectuer un rappel ou à
propos du vaccin contre le virus HPV
pour les filles. Il faut les informer !
Le risque de maladies « infantiles »
concerne aussi les moins de 45 ans
qui ne seraient pas vaccinés contre
le ROR ( vaccin combiné rougeole,
oreillons, rubéole ) ou qui n’auraient
pas contracté la varicelle dans leur
enfance. Chez la femme enceinte, la
rubéole peut entraîner entre autres
des malformations du fœtus, au
même titre que la rougeole.
Jusqu'à quel âge peut-on se faire
vacciner ?
Jusqu'à 120 ans ! Il n'est jamais trop
tard pour se vacciner, mais plus on
attend et plus on court le risque
d’attraper la maladie et de subir des
complications qui auraient pu être
évitées grâce à une vaccination !
Vaccination infantile
et recommandations 2009
Lorado® Pollen est la solution la plus simple et la plus rapide contre le rhume
des foins: il calme les symptômes en l’espace d’1 heure. Lorado® Pollen
agit à plusieurs niveaux: il atténue durablement les éternuements, l’écoulement nasal, les démangeaisons et les brûlures oculaires qui surviennent en
particulier en cas de rhume des foins. De plus, Lorado® Pollen ne provoque
aucune fatigue. Une boîte de Lorado® Pollen contient 10 comprimés
sécables. Bon rétablissement!
a Novartis company
Veuillez lire la notice d’emballage. Sandoz Pharmaceuticals SA, Hinterbergstrasse 24,
6330 Cham 2, Tél. 041 748 85 85, www.generiques.ch
Sensation de sécheresse, de brûlure et démangeaisons
au niveau des yeux?
Une
humidification
qui fait
la différence!
• 100% sans agent conservateur
• Durée de conservation de 3 mois
après ouverture
• Convient à tous les types de lentiles
HYLO-COMOD® gouttes ophtalmiques
HYLO-CARE® gouttes ophtalmiques
VitA-POS® pommade ophtalmique
Veuillez lire attentivement la notice
d‘emballage.
Infos et des fiches pratiques
Chez votre pharmacien pharmacieplus : il tient de la documentation à
votre disposition et prend le temps de vous conseiller avec compétences tout
au long de l’année. Voir également www.pharmacieplus.ch.
Sur Internet :
p www.infovac.ch Cette plate-forme d’informations et de consultations est
gérée par un réseau d’experts.
p http://www.swiss-paediatrics.org, le site de la
Société suisse de pédiatrie.
p www.bag.admin.ch (voir Thèmes/Maladies
infectieuses/Vaccinations/Factsheets).
Pharma Medica AG, CH-9325 Roggwil TG
Tel. +41 71 454 70 44
Pharma Medica SA, CH-2000 Neuchâtel
Tél. +41 32 729 10 56
www.pharmamedica.ch
[email protected]
Téléchargement