Hesperiidae Pyrgus orcus

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Pyrgus orcus
Stoll, 1780
Angl. grizzled skipper - Fr. Hespérie poivre et sel / Hespérie gris clair
Famille des Hesperiidae
Répartition
Pyrgus orcus se rencontre du Costa Rica jusqu’en
Dominique. Pyrgus oileus serait l’espèce présente
en Guadeloupe et dans le reste des Antilles,
jusqu’en Floride.
Commune en Martinique, l’espèce occupe presque
tous les étages, de la zone littorale aux alentours
des Pitons du Carbet.
Cette Hespérie s’observe plus volontiers en milieu
d’altitude, en de belles populations. Les
populations du sud et du centre sont plus
localisées et plus restreintes.
L’imago se tient le plus souvent posé sur le sol ou
sur les feuilles, ailes ouvertes.
Imago, Trois-Ilets, Martinique
Identification
Imago, Fond baron, Martinique
Cette Hespérie remarquable, de petite taille et
d’allure différente des autres espèces de sa famille,
présente un fort dimorphisme sexuel : le dessus des
ailes du mâle offre un quadrillage à dominante
blanche, tandis que celui de la femelle est à
dominante sombre. De longs poils bleutés couvrent
par ailleurs les thorax et la base des ailes du mâle.
Le dessous des ailes reproduit ce maillage en plus
clair.
La chenille est verte, parfois presque jaune. De
pilosité rase bien que fournie, le corps est parcouru
d’une ligne dorsale vert foncé. La tête est noire,
comme le collier à peine fendu d’une tache claire.
La chenille se tient dans une cache faite de feuilles
assemblées.
La chrysalide est elle aussi velue.
Regarder d’abord
Regarder d’abord
chez le papillon
chez la chenille
- Un maillage noir et blanc caractéristique
- Des poils bien visibles sur le thorax et à
la base des ailes
- Un fort dimorphisme sexuel
- Une tête noire avec une petite tache
claire sur le collier
- Un corps poilu vert jaune
- Une ligne dorsale vert foncé
Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes
Dimorphisme
Imagos femelle et mâle, accouplement, Trois-Ilets et Fond baron, Martinique
Habitat
L’habitat est divers et correspond à la répartition des plantes nourricières. Le papillon est assez
commun dans le nord, en milieu d’altitude où l’humidité est moyenne. Il occupe ainsi les bords
de routes forestières, les clairières et les friches urbaines. On le rencontre aussi dans le sud et
dans le centre, en milieux plus secs. De petites populations localisées fréquentent les traces et
les chemins, les zones ombragées des mornes et les friches urbaines, parfois en bordure
littorale.
Premiers stades et Plantes hôtes
La femelle pond sur Sida rhombifolia et peut-être sur
d’autres espèces du genre, de la famille des Malvacées.
Sida rhombifolia est un petit arbuste assez rigide qui
présente des petites fleurs jaunes. Les feuilles sont
poilues et les fruits se composent d’une dizaine de
petits quartiers.
La chenille et la chrysalide sont poilues, toutes deux
cachées dans un assemblage de feuilles, ce qui
complique l’observation.
Chenille, Fond baron, Martinique
Références
Brevignon L. et Brevignon C., 2003. A la découverte des papillons des Antilles. PLB éditions, 64p
Pinchon R. & Enrico P., 1969. Faune des Antilles françaises, les papillons. Fort de France, 258p.
Sastre C. et Breuil A., 2007. Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Biotope,
collection Parthenope, 672p.
Smith D., Miller L. & Miller J., 1994. The butterflies of the West Indies and South Florida. Oxford
University press. 346p.
Textes et photographies : Gwénael DAVID et Bénédicte THIEBAUT
Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes
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