REUCHSEL Léon - Médiathèque du Conservatoire de Lyon

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REUCHSEL Léon (Vesoul, Haute-Saône, 1840 – Lyon, 1915)
« Troisième fils de Jean Reuchsel, né le 11 février 1840, il suit la carrière familiale et étudie
l’orgue au Conservatoire de Paris avec Antoine-Edouard Batiste (1820-1876), par ailleurs
titulaire à l’église Saint-Eustache. Il vient ensuite à Lyon où l’attend le nouvel orgue construit
par Augustin Zeiger à l’église Saint-Paul, dont il est titulaire pendant trois ans, de 18591861. Cette année-là, il succède à l’abbé Neyrat comme organiste à Saint-Bonaventure,
poste qu’il occupera jusqu’à sa mort le 14 août 1915, soit pendant cinquante-quatre ans.
Personnalité du monde musical lyonnais, concertiste réputé pour ses dons d’improvisation,
chef-d’orchestre à l’occasion, correspondant avec Jules Massenet (1842-1912) et Franz
Liszt, Léon Reuchsel organise avec audace et régularité, des concerts sous les voûtes de
Saint-Bonaventure. Des récitals d’orgues permettant aux mélomanes lyonnnais d’entendre
Camille Saint-Saëns (1835-1921), Félix Guilmant (1837-1911), César Franck (1822-1890),
Théodore Dubois (1837-1924)… mais également des concerts de musique vocale et
orchestrale.
Ainsi, en 1880, la venue des chanteurs de la Chapelle Sixtine, le sopraniste Alessendro
Moreschi (1858-1922) et l’altiste Mattoni, occasion d’une polémique dans la presse, qui
s’achève par un procès.
Ainsi, en décembre 1889, la Messe solennelle de César Franck, dirigée par Léon Reuchsel,
en présence de l’auteur qui tient l’orgue.
En 1875, en collaboration avec le mathématicien Joseph Bonnel ( ?-1902), professeur au
lycée Ampère, passionné de musique, il fonde la Lyre Sacrée, première chorale d’église à
Lyon, qu’il dirige fréquemment en concert.
En 1880, toujours avec Joseph Bonnel, il préside la réorganisation de La Sainte-Cécile,
société chorale fondée auparavant par Louis-Alphonse Holtzem.
Poète à ses heures, écrivant sous le pseudonyme de Pierre Heller, Léon Reuchsel laisse
une œuvre diversifiée : huit messes dont une avec orchestre, de nombreuses pièces pour
orgue, des motets, une Cantate de l’Eternel sur des paroles de Jean Racine (1639-1699)…
Dans le domaine profane, il est l’auteru de cent pièces pour le piano, de quelques mélodies,
d’une sonate pour violon et piano, des drames lyriques Cécile et Valérien et Zénobie (parole
et musique), de l’opéra Le Sire de Coucy et de l’opéra-comique Le parrain du diable.
Le fils ainé de Léon Reuchsel, Amédée Reuchsel (1875-1931) , né à Lyon, fait ses études au
lycée Ampère puis au Conservatoire de Bruxelles (Belgique), enfin à Paris avec Gabriel
Fauré
(1845-1924).
De retour à Lyon, il est nommé sur concours, titulaire de l’orgue du Grand Temple, puis de
celui de la chapelle du lycée Ampère. En 1911, il quitte Lyon pour Paris, où il est nommé
organiste à l’église Saint-Denis su Saint-Sacrement.
Le deuxième fils, Maurice Reuchsel, mène à Lyon une carrière d’organiste, de concertiste et
d’organisateur de concerts, voire de journaliste musicale. G.C. »
In « Dictionnaire historique de Lyon » par Patrice Béghin, Bruno Benoit, Gérard Corneloup,
Bruno Thévenon. Editions Stéphane Bachès, 2009.
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