CONSIDÉRANTS GÉNÉRALES CONCERNANT LES CAUSES ET LES EFFETS DE L’ÉCONOMIE SOUTERRAINE EN ROUMANIE Olah Gheorghe Pop Georgeta Université d’Oradea L’économie souterraine détient un fort impact dans le plan économique, social et politique, son existence représentant une réelle provocation pour les autorités publiques qui, en essayant de la limiter ou de la prendre dans l’economie officielle, devront prendre en considération tant les effets négatifs que les effets positifs de l’économie souterraine. Mots clés: économie souterraine, réforme fiscale, effets L’économie souterraine représente l’ensemble des activités économiques déployées systématiquement, avec l’invasion des normes sociales et des lois économiques, ayant comme but d’obtenir des revenus qui ne peuvent pas être controlés par l’État. L’apparition de l’économie souterraine coïncide avec l’apparition de l’État et l’imposition des règles, normes et lois, et le développement du phénomène est en corrélation avec les étapes historiques du développement de l’État. A l`intérieur de l`économie souterraine des pratiques très variées ont été incluses, à voire: fraude et évasion fiscale, travail clandestin, traffic de drogues, traffic des armes, corruption, prostitution, mais aussi une série d’activités domestiques qui remportent des revenus non-enregistrés. La difficulté de définir l’économie souterraine, due à la diversité des activités qu’elle réunit, du fait qu’elles diffèrent en fonction des particularités en temps et espace qui sont spécifiques à ce type d’économie, a produit l’apparition dans la littérature de spécialité d’une multitude de définitions qui expriment, premièrement, l’opposition entre l’économie souterraine et la manière dominante de production (économie officielle), la légalité ou le respect pour les règles en vigueur. La définition donnée par Pierre Pestieau conformément à laquelle l’économie souterraine représente «l’ensemble des activités économiques qui se réalisent en dehors des lois pénales, sociales ou fiscales ou celles qui s’échappent (en masse) à l’inventoriage des comptes nationales» (Pestieau, 1989), est considérée par les spécialistes comme étant la plus étendue définition de l’économie souterraine. L’existence de l’économie souterraine constitue une réelle provocation pour les autorités publiques qui, en essayant de la limiter ou de la prendre dans l’économie officielle, devront prendre en considération tant les effets négatifs que les effets positifs. La dimension de l’économie souterraine en Roumanie ainsi que dans les autres pays européens ex-communistes est très importante. En Roumanie, immédiatement après la Révolution de 1989, le secteur informel s’est appuyé en grande partie sur la contrabande provenue des «fuites de marchandises» des entreprises d’Etat, commercialisées ultérieurement sur le marché noir interne ou externe (French R., BălăiŃă M., Ticsa M., 1999). Avec le temps, les canaux de l’économie souterraine se sont diversifiés. Ont surgit des filières specialisées en coups sur le marche noir des devises, traffic de stupéfiants, etc. Cent mille personnes ont été employées dans des sociétés commerciales, sans actes ou avec des formes redigées sans respecter les demandes legales. En outre, elle a developpé un marché noir des services (Craiu N., 2003). Entre 1990-2003, en Roumanie, l’économie souterraine a eu une évolution ascendante, ainsi comme les dates présentées dans la figure 1 indiquent: 552 Figure 1: Evolution de l' économie souterraine en Roumanie entre 1990-2003 40 35 30 25 %20 15 10 5 0 1990 1990-1993 1993 (moyenne) 1995 2000 2001 2002 2003 Pondération de l’économie souterraine dans le PIB officiel Source: N. Grigorie-LăcriŃa, a, «L’octroi des facilités fiscales: comment ? combien ? à qui?», Revue «Impôts et taxes», no 2, fevrier 2006 On observe que pendant l’année 2003, l’économie souterraine estimée représentait le double de celle estimée pour l’année 1990. Conformémentt à une étude réalisée par le Centre Roumain de Politiques Economiques de l’Institut Natinal de Statistique, dans l’année 2000, l’économie souterraine a représenté 31 % du PIB total de Roumanie et environ 45 % du PIB du secteur officiel. Pour la même année, année, les dates officielles présentées par l’Institut National de Statistique ont montré que l’économie souterraine a réalisé 21 % du PIB total et 27 % du PIB du secteur officiel. Dans la structure de l’économie souterraine, évaluée par l’Institut National de Statistique pour l’année 2000, l’industrie occupe la première place avec 8,7 % du PIB, suivie par le commerce, alimentation publique et tourisme avec 5,2 %, transports avec 3,2 %, autres services avec 2,3 % et constructions avec 1,7 %. L’étude du Centre Roumain oumain de Politiques Economiques montre que 72 % de l’économie souterraine totale se retrouve dans le secteur formel, c’est-à-dire c’est dire dans le cadre des structures économiques organisées sous la forme des personnes juridiques comme sociétés, quasi-sociétés quasi et institutions publiques. Du total de l’économie souterraine, 51 % on réalisé dans le domaine des services, proportion qui se retrouve aussi dans les dates de l’Institut National de Statistique. Continuant des pratiques avant 1990 (corruption, favoritismes, pourboire, pots-de-vin) vin) et, bien sûr, approchant aussi des formes nouvelles de manifestation, l’économie souterraine, qui s’etait developpée apres 1990, a été déterminée par une série des facteurs qui ont permis une developpement quelque fois accélérée de la majorité des pratiques spécifiques: incertitudes législatives qui ont accompagné les mutations économiques; élaboration d’une législation fiscale caractérisée par la présence d’une multitude de failles, d’incohérence et imprécision (le cas de la législation législation concernant l’impôt sur le profit est pertinent dans ce sens); − décentralisation, division du pouvoir qui, par la distribution des responsabilités, a augmenté le nombre des individus corruptibles; − l’ajustement et la restructuration économique ont mené à l’apparition des entreprises petites ou la division de celles grandes en plusieurs entreprises de dimensions réduites, qui sont génératrices importantes d’économie souterraine: la réalisation des sous-traités, sous traités, le travail à la maison étant des facteurs qui favorisent la fraude fiscale et le travail au noir; − attitude de tolérance, tant des autorités que de la population vis-à-vis vis vis de l’invasion des réglementations et une certaine réticence envers la discipline, une caractéristique retrouvée généralement chez les peuples latines (l’Italie, la France, l’Espagne ont des économies souterraines impressionnantes), catégorie dans laquelle se trouve aussi la Roumanie; − économie „secondaire” héritée de l’ancien régime. La principale cause des activités souterraines est, quand même, le niveau élevé de l’imposition, l’évasion fiscale étant l’argument le plus significatif pour une telle démarche, plus que celui de la bureaucratie. Dans le même temps, la corruption est surtout considérée „corruption de poche”, pratiquée à tous tous les niveaux de la société. − − 553 Comme causes de l’économie souterraine peuvent être considérées: l’imposition excessive, les réglementations très dures pour quelques types d’activités, la peur de perdre des bénéfices sociales accordés par l’Etat, la flexibilité trop grande dans l’utilisation de force de travail, l’interdiction des types d’activités, les crises économiques, etc. La réforme fiscale – comme solution pour la diminution du niveau de l’économie souterraine – est soutenue par beaucoup de spécialistes, mais, dans le même temps des conclusions pessimistes persistent. „Malheureusement, une fois qu`une habitude est acquise, c’est peu probable qu’elle sera éliminée due aux préconisations de l’augmentation économique”, affirme Peter Spiro en „Evidence of a post-GST in the underground economy”, Canadian Tax Journal, no 41 (2) /1993. L’imposition des réglementations legales restrictives (sur le marché du travail, les barrières commerciales, les restrictions de travail imposées aux étrangers, etc.) qui peuvent déterminer l’augmentation du nombre des autorisations nécessaires pour déployer une certaine activité, constitue un autre facteur important qui détermine la réduction de la liberté d’action des individus employés dans l’économie officielle. De même, celles-ci déterminent une augmentation importante du coût du travail dans l’économie officielle, des couts qui se transforment en réels stimulents pour le travail dans l’economie souterraine, ou ils peuvent être évités. L’intérêt et les préoccupations augmentables manifestés dans les dernières années, par les milieux économiques et politiques, de plus pays, envers la problématique de l’économie souterraine, sont déterminés par les implications économiques majeures, sociales et politiques des activités de la sphère non officielle sur celle officielle. L’un des principaux effets négatifs est représenté par la manière dans laquelle l’économie souterraine peut affecter la santé fiscale d’un Etat. En ce qui concerne cet effet négatif dans le plan financier, il y a des théories qui soutient que si les gouvernements étaient capables de controler les formes de manifestation de l’économie souterraine, beaucoup de problèmes fiscaux du secteur public, par exemple le devoir public, seraient réduits (Vass A., 2000). L’économie souterraine detient un fort impact dans le plan social aussi, elle étant en étroite liaison avec une série de phénomènes, tels: la corruption, les infractions de divers types, la consommation de drogues, les organisations de type maffieux, l’exploitation du travail par l’intermède du marché noir, le blanchiment d’argent, la violation des droits de l’homme, la poluation de l’environnement, etc. Dans le plan politique, la stabilité et l’efficience de l’acte de gouverner dépendent, en grand mesure, de la qualité de l’information qui se trouve à la base de l’élaboration des objectifs politiques, économiques et sociales. Dans ce context, l’économie souterraine est perçue comme ayant des effets negatifs, due au fait qu’elle émet des signales erronés aux facteurs de décision et induit ainsi des stratégies macroéconomiques inadéquates. En conséquence, n’importe quelle politique macroéconomique concernant le système fiscal, le chômage, l’inflation, l’épargne, l’assistance sociale, la productivité ou la compétitivité est, du commencement, déficitaire. En dépit de ces inconvénients, il parraît que l’économie souterraine detient une série de conséquences secondaires positives („spill-over effects”) dans le secteur officiel. Les caractéristiques de stabilité de „l’économie noire” peuvent être synthétisées ainsi (Vass, A., 2000): lubrifiant économique – l’économie noire detient un fort potentiel d’absorption des chocs économiques et politiques, étant une réserve de flexibilite alors que certaines activités passent du secteur officiel à celui non officiel; − calmant social – dans la présence de l’économie noire, les coûts sociaux des politiques de stabilisation sont plus faciles à supporter (par exemple dans le cas des politiques anti-inflationnistes). L’impact d’une période de récession est ainsi attenué, procès qui mène à l’augmentation des chances de la réinstauration de la stabilité des prix; − stabilisateur incorporé – agissant comme tampon pour les erreurs en politique et dans la réalisation de la réforme, mais à court terme. La stabilité induite ne fonctionne aussi pour les systèmes économiques de commande ou en transition, ? leur induisant des elements d’instabilité. De même, l’économie noire captive une partie de la force de travail disponibilisée du secteur officiel et peut contribuer à la compensation de l’existence d’une penurie de produits sur le marché, agissant ainsi dans la direction de l’équilibre de divers marchés: le marché de la force de travail, le marché des biens et des services, etc. etant ainsi présenté l’opinion conformement à laquelle, la fiscalité et la legislation étant existantes, il est bien qu’une partie des activités économiques peut être développée en dehors du marché officiel et ainsi s’échapper à la contrainte (Craiu N., 2003). Les critiques favorables soutiennent que les activités souterraines assurent à l’économie officielle la flexibilité et l’adaptabilité où elle a des carrences, suppleant les domaines que celle-ci ne couvre pas, en offrant des lieux de travail aux chômeurs et agissant comme un remède dans les périodes de récession. Mais, on ne doit pas omettre le fait que dans le cas de l’acceptation d’une société duale, formée d’un secteur officiel et un secteur non officiel, la fiscalité et la réglementation peseront plus sur le secteur officiel plus sera grand le secteur souterrain. N’importe quel impôt non payé par un ou plusieurs contribuables, suppose/implique, si les dépenses publiques sont maintenues ou augmentées, une augmentation des impôts payés par d’autres. − 554 Dans ce context, les autorités publiques doivent trouver des solutions optimes dans l’élaboration et l’implémentation des politiques économiques, qu’elles déterminent l’augmentation de la discipline fiscale des contribuables personnes physiques et personnes juridiques corrélée avec la réduction de l’économie souterraine. Bibliographie: 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Craiu N. – „Există o raŃionalitate sau o moralitate a economiei subterane ?”, Revista FinanŃe Publice şi Contabilitate, nr. 10/2003. French R., BălăiŃă M., Ticsa M. – „Estimating the Sitze and Policz Implications of the Underground Economy in Romania”, US Departament of the Treasure, Office of Technical Assistance Bucharest, 1999. Olah G., Repere de politică economică, Ed. Economică, Bucureşti, 2001 Pestieau, P., „L’Economie Souterraine”, Hachette, Paris, 1989. Spiro P. – Evidence of a post – GST in the underground economy”, Canadian Tax Journal, no. 41 (2) / 1993. Vass A. – „Economia subterană are şi consecinŃe pozitive?”, Revista „Tribuna Economică”, nr. 51-52, decembrie 2000. *** - Studiul „Economia subterană în România”, realizat de Centrul Român de Politici Economice, prezentat în ziua de 6 septembrie 2001 la Banca NaŃională a României. 555