Petits fruits Avertissement N° 9 – 10 juin 2016 STADES DES

Petits fruits
Avertissement N° 9 10 juin 2016
Coordonnées du RAP : 200, chemin Sainte-Foy, 10e étage, Québec (Québec) G1R 4X6
Téléphone : 418 380-2100, poste 3581 ou 3551
[email protected]v.qc.ca www.agrireseau.qc.ca/rap
Stades des cultures.
Temps frais et sols mouillés.
Fraise : anthonome, punaise terne, thrips, pucerons du fraisier, livrée d’Amérique, limaces,
anthracnose, moisissure grise, pourriture amère sur fruits, pourriture noire des racines et aussi à
surveiller cette semaine.
Framboise d’été (plein champ) : squeletteuse, tenthrède, moisissure grise, pourridié des racines,
tumeur du collet et autres insectes, acariens et maladies à surveiller cette semaine.
Bleuet en corymbe : maladies à surveiller en raison des conditions d’humidité élevée; scarabée du
rosier et chenilles forestières et rougissement du feuillage.
Guides 2016 Fraise, Framboise et Bleuet en corymbe du CRAAQ.
Sommaire agrométéorologique.
STADES DES CULTURES
Stades les plus avancés de différentes régions du Québec en fonction de l’information reçue
Régions
Fraise
Framboise d’été
Framboise
d’automne
(Pathfinder)*
Hâtive**
Jewel*
Killarney*
Hauteur des
repousses
Hauteur des
repousses
Bourgeons à
fruits
Bourgeons
à feuilles
Lanaudière
Laurentides
Montérégie
Fruit mûr
Fruit vert
Floraison
+ de 30 cm
35 à 50 cm
Nouaison
_
Centre-du-Québec
Estrie
Mauricie
Fruit mûr
Floraison
Bouton vert
dégagé à début
floraison
+ de 30 cm
30 à 50 cm
Chutes des
corolles
_
Capitale-Nationale
Chaudière-Appalaches
Début fruit mûr
Floraison
Bouton vert
dégagé
20 à 55 cm
20 à 50 cm
Floraison à
chutes des
corolles
_
Bas-Saint-Laurent
Gaspésie
SaguenayLac-Saint-
Jean
Fruit vert
(Wendy sous
bâche)
Début
floraison
Bouton regroupé
à dégagé
20 à 40 cm
ND
ND
_
ND = Non disponible
* = Variété témoin
** = Stade le plus hâtif (cultivar ou régie de production)
RAP Petits fruits 2016 Avertissement N° 9, page 2
TEMPS FRAIS ET SOLS MOUILLÉS
Au cours de la dernière semaine, les températures se sont rafraîchies et nous avons eu plusieurs épisodes
de précipitations avec parfois de bonnes quantités d’eau tombées en une courte période. Les sols ont donc
été très humides pendant une certaine période et on rapporte quelques accumulations d’eau dans certains
champs.
FRAISE
Insectes et acariens à surveiller cette semaine
Anthonome : Malgré les interventions réalisées contre
l’anthonome dans plusieurs champs au cours des dernières
semaines, on nous mentionne le retour de cet insecte dans les
mêmes champs à des niveaux nécessitant de nouvelles
interventions.
Punaise terne : Encore cette semaine, des seuils d’intervention
ont été atteints dans plusieurs secteurs. Les dommages causés
par la punaise se font surtout aux stades « chute des pétales »
et « début des fruits verts ».
Thrips : Les collaborateurs rapportent la présence de bronzage
sur fruits vers dans certains secteurs.
Puceron du fraisier : On nous mentionne les premières
observations de colonies de pucerons du fraisier dans le cœur
des plants. Pour le moment, il ne semble pas encore y avoir de
stades ailés qui sont responsables de la transmission des virus,
lorsque présents.
Colonie de pucerons du fraisier sur jeunes
feuilles
Photo : John Lewis, Perennia, Nouvelle-
Écosse
Tarsonèmes : Certains conseillers ont observé une explosion des populations de tarsonèmes dans
certains champs au cours de la dernière semaine.
À noter que l’endosulfan (THIODAN et THIONEX) n’est plus en vente depuis le 31 décembre 2015 et
que les stocks présents chez les vendeurs ont été retournés à la compagnie. Les producteurs qui ont
encore ces produits dans leurs entrepôts peuvent les utiliser cette saison, mais ce sera la dernière année
puisque l’homologation de ces produits expire le 31 décembre 2016. Des projets sont actuellement en
cours pour évaluer d’autres méthodes de lutte contre le tarsonème.
Livrée d’Amérique : On nous mentionne une présence
élevée de cette chenille dans certains champs de fraise.
Elle a aussi été observée dans les framboisières et les
bleuetières. Pour plus de détails sur cet insecte, cliquez
ici.
Chenille de livrée d’Amérique
Photo : Laboratoire de diagnostic en
phytoprotection, MAPAQ
RAP Petits fruits 2016 Avertissement N° 9, page 3
Limace : Les limaces ont été observées cette semaine dans certains champs avec fruits mûrs. Les limaces
peuvent causer des gâts aux fraisières en s’attaquant aux feuilles et, surtout, aux fruits. La présence de
limaces peut être détectée par les traînées de mucus luisant qu’elles laissent derrière elles. Ce mucus
persiste pendant plusieurs heures et est facilement visible sur le sol ou sur la plante après une nuit
d’activité intense.
Limace
Dommage de limace
Photos : MAAARO
Maladies à surveiller
Anthracnose : De l’anthracnose sur fruits a été observée dans certains secteurs ayant commencé la
récolte. Pour plus de détails sur cette maladie et les stratégies d’intervention, veuillez consulter le nouveau
bulletin d’information N˚ 11 du 8 juin 2016.
Moisissure grise : Cette semaine, on nous mentionne des observations de symptômes sur fruits verts et
fruits mûrs.
Pourriture amère sur fruits : Certains conseillers nous ont rapporté avoir observé de la pourriture amère
sur certains fruits mûrs. Le champignon (Phytophthora cactorum) responsable de la pourriture amère, aussi
appelée pourriture du collet ou pourriture cuir, se développe lorsque la température varie entre 15 et 27 °C
et que l’humidité est élevée ou que de l’eau est présente sous différentes formes. Cette pourriture
amère peut se distinguer par son odeur nauséabonde, le mauvais goût des fruits ainsi que par l’absence de
lésions clairement définies. Contrairement aux insolations, les symptômes peuvent être observés sur tout le
fruit. Pour en savoir plus.
Symptômes avancés de pourriture amère sur fruits
Photo : MAPAQ, Laboratoire de diagnostic en
phytoprotection
Symptômes de pourriture amère sur fruits
Photo : Christian Lacroix, MAPAQ
Tiré de : IRIIS phytoprotection
(http:// www.iriisphytoprotection.qc.ca [2 juillet 2014])
RAP Petits fruits 2016 Avertissement N° 9, page 4
Pourriture noire des racines : Quelques
conseillers nous ont rapporté l’observation de
pourriture noire des racines sur des plants qui
avaient une faible croissance. Cette maladie
du sol est engendrée par un complexe de
champignons pathogènes de faible virulence
(Rhizoctonia, Pythium, Cylindrocarpon,
Pyrenochaeta, Idriella, Fusarium) qui vont
attaquer les plants une fois qu’ils ont été
affaiblis par des nématodes (Pratylenchus) ou
des stress environnementaux (gel hivernal,
choc de salinité, pH inadéquat, sol mal drainé,
plants virosés, etc.). C’est ce complexe de
champignons qui était le plus souvent
diagnostiqué lorsque nous étions à la
recherche des causes du dépérissement des
fraisières avant l’identification des virus.
Plant de droite atteint par la pourriture noire des racines
Photo : Laboratoire de diagnostic en phytoprotection, MAPAQ
Aussi à surveiller : Plusieurs autres interventions ont aussi lieu actuellement envers des insectes,
maladies et mauvaises herbes. Ces sujets ont été traités dans l’avertissement No 8 du 6 juin 2016 (orthosie
verte, cercopes, tarsonèmes, tétranyques, blanc, tache commune, conditions humides et fraîches et
développement de certaines maladies), dans l’avertissement No 7 du 26 mai 2016 : (collemboles,
tordeuses, fraisiers sauvages comme réservoir de virus, taches foliaires (commune et pourpre),
phytotoxicité au SINBAR), dans l’avertissement du No 6 du 20 mai 2016 : (noctuelles, altises à tête rouge),
dans l’avertissement No 5 du 13 mai 2016 : (pollinisation du fraisier, aleurodes, charançon noir de la vigne,
stèle rouge).
FRAMBOISES D’ÉTÉ (PLEIN CHAMP)
Insectes à surveiller cette semaine
Squeletteuse (Schreckensteinia festaliella) Lepidoptera Schreckensteiniidae : Des larves à corps vert pâle
avec de longues soies, une tête peu apparente et cinq paires de fausses pattes sont présentes dans
quelques framboisières. La copulation et la ponte des œufs se font durant la période de juin à août. Les
larves se développent en fin d'été et à l'automne. Elles hibernent dans un cocon à larges cellules sur la tige
de la plante-hôte. Il y a une seule génération par année. La larve se cache sous les feuilles, mais se nourrit
sur la face supérieure des feuilles de la canne non fructifère. Elle dévore le tissu végétal par plaques
contiguës entre les nervures principales. Le feuillage devient tacheté blanc.
Larve
Photo :
Christian Lacroix, MAPAQ
Chrysalide avec filet délicat
Photo :
Henning von Schmeling, Georgia
Papillon adulte
Photo :
Tom Murray, Université Mississippi
Feuilles avec dommages
Photo :
Christian Lacroix, MAPAQ
RAP Petits fruits 2016 Avertissement N° 9, page 5
Tenthrède (Monophadnoides geniculatus) Hymenoptera Tenthedinidea : La jeune larve est verte, porte des
soies bifides hérissées et huit paires de fausses pattes. La larve devient beige avec une bande noirâtre
large sur le dos à un stade plus avancé. La copulation et la ponte des œufs se font durant la période de mai
à juin sur les feuilles terminales des nouvelles tiges. Les larves atteignent leur maturité en 2 à 3 semaines,
se laissent tomber au sol pour hiverner dans un cocon. Il y a une seule génération par année. La larve se
nourrit du tissu foliaire sans manger les plus grosses nervures.
Larve
Larve avec feuilles et dommages
Photo : Laboratoire de diagnostic en phytoprotection, MAPAQ
Maladies à surveiller
Moisissure grise : Le début de la floraison nous rappelle qu’il est temps de commencer les interventions
contre cette maladie. Les fleurs et les fruits mûrs demeurent les parties les plus sensibles aux infections.
Une attention particulière doit être portée aux températures humides de ces derniers jours. À partir de la
floraison, les interventions contre la moisissure grise devraient privilégier des fongicides qui ont aussi un
effet sur l’anthracnose (TANOS, PRISTINE) et la brûlure des dards (TANOS, CAPTAN). Les premiers
symptômes de l’anthracnose sur les pédoncules de fruits nous sont aussi rapportés.
Pourridié des racines (Phytophthora fragariae var. rubi) : Avec la pluie de ces derniers jours, les zones
humides et les baissières peuvent présenter les premiers signes de dépérissement dans les framboisières
affectées.
Framboisière affectée par le pourridié des racines du framboisier
Photo : Laboratoire de diagnostic en phytoprotection, MAPAQ
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