Association SYNAPSE - Président Michel Ségura
3 rue Palluat de Besset 42000 Saint-Etienne - 06 83 70 41 30 - http://www.action-neurones.com
Email : synapse.association@orange.fr
Système Nerveux Autonome - Physiologie - Santé - Exercice
Action Neurones
Le bulletin d’information de l’Association Synapse
Numéro : 23 Année 2014
LE MOT DU PRESIDENT
Sociétaires, mes Ami(e)s,
Et si c’était mon dernier mot ? Et si c’était vrai ?
Eh bien oui, c’est vrai. C’est la dernière fois que je m’adresse à vous…en qualité de
Président. En effet, à tous égards, il est temps de passer la main après dix années
consacrées à Synapse.
Au risque de me répéter pour certains d’entre vous, je vais raconter mon histoire. C’est
l’histoire d’un « cobaye » devenu Président malgré lui.
Mon aventure a commencé il y a déjà quatorze ans.
Le Progrès Photo E. Erkul
Comme 1011 autres Stéphanois, j’ai été intégré dans la cohorte PROOF, sur la base du volontariat, pour
participer à une étude scientifique et dicale de haut niveau (Etude PROOF), une première en France,
pilotée par le binôme - doctoral à l’époque, maintenant professoral Barthélémy Roche.
Un jour de janvier 2004, à l’occasion de la dépose d’un holter au CHU, je manifeste mon intention d’apporter
une modeste contribution financière à l’étude, bien conscient que ce suivi médical hors normes représente
un bénéfice direct pour moi. Informé de mon intention, le Responsable de l’étude PROOF, touché par ma
proposition, me dit son regret de ne pouvoir pas accepter mon offre, statut professionnel faisant loi, « Par
contre, par le biais d’une association cela devient possible »…et vital car le budget initial alloué à l’étude est
épuisé.
C’est alors qu’il me sollicite pour créer une association de soutien à l’étude. Ce qui fut fait, avec l’aide de
pionniers de la première heure et dont plusieurs, hélas, aujourd’hui ne sont plus parmi nous.
A priori, mon challenge personnel était alors exclusivement centré sur la création d’une association d’aide à
nos chercheurs stéphanois. Je n’avais aucunement l’ambition d’en devenir le responsable mais, au nom
d’une légitimité, nullement revendiquée, affirmée par les Administrateurs co-fondateurs, j’ai été enrêné par
devers moi dans les bras de dame Synapse.
Encore aujourd’hui, à la veille de passer la main après dix années passées à la tête de l’Association, j’ai du
mal à expliquer pourquoi j’ai accepté d’accomplir cet acte créateur, cet acte de vie car, en effet, c’était pour
moi entrer dans un monde nouveau, un monde que, de l’extérieur, je croyais austère, fermé, impressionnant,
dans lequel je me sentais plutôt mal à l’aise, tout petit.
Au fil du temps, j’ai découvert une équipe très soudée, digne d’admiration et de respect ; un collectif de
femmes et d’hommes pétris d’humilité, d’humanité.
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La création et l’animation de l’Association m’a demandé un dépassement de soi important. J’ai vécu un trac
« oxydant » permanent à l’occasion notamment des premières réunions de travail, au CHU, avec les
Administrateurs-pionniers et les Responsables de l’étude que je découvrais. De même, à l’occasion des
différentes démarches extérieures de recherche de fonds et de représentation de l’Association.
Fort heureusement, avec le temps, j’ai dépassé ce mal être qui, toutefois, refait surface en des circonstances
particulières telles les représentations à caractère « officiel » qui ne sont pas du tout ma tasse de thé.
L’animation de l’Association représente une lourde charge. La charge est d’autant plus lourde que, par souci
d’économie, l’Association ne s’est jamais dotée d’un local, dont la location annuelle aurait coûté des milliers
d’euros qui auraient fait défaut aux travaux de recherche ; un local pour établir une structure administrative
qui aurait permis une plus large répartition des tâches. Par voie de conséquence, le siège social de Synapse
est sis dans mon appartement ce qui nuit à une plus large délégation.
La puissance de votre adhésion au projet au cours de ces années écoulées a permis d’apporter,
conformément aux missions volues à Synapse, une aide substantielle à l’équipe de recherche favorisant
ainsi des avancées scientifiques très importantes, enthousiasmantes, encourageantes. Des avancées
connues, reconnues par les plus hautes instances de santé publique, et qui font l’objet, en continu, de
publications internationales.
L’étude PROOF et sa cohorte enviée et sollicitée par bien des groupes de recherche sont connues dans
et hors l’Hexagone.
L’immense élan de solidarité et l’engagement citoyen responsable de chacun dans cette épopée scientifique
une première en France, rappelons-le m’ont porté pendant toutes ces années.
L’expérience vécue a été celle d’un pilote amateur navigant au plus près, interface entre l’équipe de
recherche et vous-mêmes.
J’ai évotre représentant auprès de l’équipe de recherche avec beaucoup d’émotion. J’ai vécu au jour le
jour les avancées des travaux de nos scientifiques stéphanois, leurs efforts, leurs difficultés mais aussi leurs
joies que les bulletins d’information et nos rencontres annuelles à l’occasion des Assemblées Générales
vous ont fait partager.
Aujourd’hui, je m’apprête à passer le témoin, un passage pensé, réfléchi, programmé, sans heurt dans la
continuité. Synapse doit encore et toujours poursuivre son œuvre de soutien dans les projections envisagées
par nos chercheurs en direction des enfants et petits-enfants des sujets PROOF.
Pour autant, je reste viscéralement attaché à Synapse et à nos scientifiques stéphanois grâce auxquels je
me suis très enrichi…socialement et intellectuellement. Je continuerai donc à apporter mon aide à la future
équipe dirigeante de l’Association, si elle le souhaite.
« Cobaye » devenu Président malgré lui, « Ecoutant social » parfois, interface entre les Médecins et les
adhérents ou non demandeurs d’aide et assistance pour des problèmes de santé, j’ai été tout cela,
certes, et je ne regrette rien.
Bien au contraire, au final j’apprécie hautement l’opportunité exceptionnelle qui m’a été offerte de vivre une
aventure humaine et scientifique, intense, enrichissante et pleine de saveurs.
A toutes et à tous j’adresse mes plus chaleureux remerciements pour m’avoir accordé votre confiance et
votre soutien pendant cette décennie d’activité associative vécue ensemble.
Sentir cette force solidaire émanant de vous a été une expérience de plénitude de notre humanité. Une
expérience unique, inoubliable. Merci.
Bien cordialemeent Le Conseil d’Administration vous présente ses meilleurs
Michel Ségura vœux de bonheur et de santé pour 2014.
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RUBRIQUE SANTE : LA GLANDE THYROÏDE
« Le gendarme de la régulation corporelle »
La glande thyroïde est une glande endocrine (qui sécrète à l’intérieur du corps) située dans la partie avant
du cou, à l’arrière de la pomme d’Adam. Elle a,
schématiquement, une forme de papillon, comportant un
mince corps central et deux ailes latérales appelées lobes.
La glande thyroïde d’une personne adulte pèse entre 15 et
25 grammes, mesure 4 et 7 centimètres de longueur, 1 à 2
centimètres d’épaisseur, 1,5 à 3,5 centimètres de largeur.
Elle est richement vascularisée.
Elle est régulée par une hormone thyréotrope : la thyréostimuline (T.S.H.)
sécrétée par le cerveau (l’hypophyse).
Rôle de la glande thyroïde
Produire des hormones pour fournir au corps toute l’énergie dont il a besoin pour
bien fonctionner.
Ces hormones sont :
+ La thyroxine (T3) + La triiodothyronine (T4) + La thyrocalcitonine. Elles sont issues de la
transformation de l’iode par les cellules de la glande. Elles sont emmagasinées dans les vésicules, puis
libérées dans la circulation sanguine à la demande de l’organisme.
Actions métaboliques de la thyroïde
Elle active le processus de combustion au niveau de la cellule. Elle agit sur :
L’énergie libérée par les cellules,
Le métabolisme des glucides lipides, protides,
L’augmentation de la production de chaleur par l’organisme.
Elle stimule la croissance. Une insuffisance thyroïdienne entraine un retard de croissance. A
l’inverse, un hyperfonctionnement entraine une croissance rapide.
Elle agit sur les tissus de l’organisme :
Le cartilage de conjugaison, ou cartilage de croissance, il permet la croissance en longueur des
os longs. dont elle prépare l’ossification. Il n’existe que chez l’enfant en pleine croissance,
L’appareil génital : développement génital lors de la puberté,
La pilosité, les ongles, les dents dont elle favorise la croissance,
Les cellules du système nerveux : développement intellectuel et psychique
.Action de la thyrocalcitonine :
Sécrétée par la glande thyroïde, la calcitonine est une hormone dont le rôle est de réguler le
métabolisme (transformation d’éléments chimiques) du phosphore et du calcium dans l’organisme.
Elle n’est donc active que lorsque les taux de calcium et de phosphore sont trop élevés.
Pour que nos organes puissent avoir un bon rythme de fonctionnement, il faut la bonne dose d’hormones
thyroïdiennes.
Cette dose est gérée par le cerveau et plus exactement par le chef d’orchestre des glandes de l’organisme :
l’hypophyse. Mais parfois ce système de régulation se dérègle
Ces troubles thyroïdiens résultent d’un taux inadéquat de T.S.H., ou de problèmes internes de la glande elle-
même. Ces dysthyroïdies ont des origines génétiques, des carences nutritionnelles en iode, des toxiques
(Plomb).
Les maladies de la thyroïde sont nombreuses. Par la palpation, le médecin va
rechercher la présence d’un goitre ou de nodules. Un examen clinique complet
permet de repérer s’il s’agit d’une hyper ou d’une hypothyroïdie. Autrement dit, si la
thyroïde produit trop ou pas assez d’hormones.
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L’hypothyroïdie ou thyroïdite d’Hashimoto
Il s’agit d’une thyroïdite chronique auto-immune (*) qui empêche la synthèse des hormones T3 et T4 et qui se
traduit par une hypothyroïdie. Le plus souvent, le symptôme est l’apparition d’un goitre.
La forme la plus grave est désignée sous le nom de myxœdème plus fréquente chez les femmes après 50
ans.
Elle se caractérise par un gonflement cutané engendré par une insuffisance des sécrétions d’hormones
thyroïdiennes.
Symptômes de l’hypothyroïdie
Fatigue importante, envie de dormir, manque de tonus, pertes de mémoire, difficultés de concentration,
dépression, ralentissement du rythme cardiaque, constipation, ballonnements, peau sèche froide et épaisse,
chute de cheveux, ongles cassants, prise anormale de poids, frilosité excessive…
L’hyperthyroïdie due à un excès de production d’hormones thyroïdiennes
La cause la plus fréquente est la maladie de Basedow, maladie auto-immune. Le corps produits des
anticorps qui vont attaquer la thyroïde et stimuler son fonctionnement.
Symptômes de l’hyperthyroïdie
Goitre au niveau du cou, fatigue importante, perte de poids, sensation de soif, palpitations, sueurs, nervosité,
agitation, atteinte des yeux : les globes oculaires semblent sortir de l‘orbite, ce que l’on appelle une
exophtalmie, un larmoiement, des picotements et une photophobie (la lumière fait mal aux yeux), douleurs
musculaires, diarrhée
Cancer de la thyroïde : une maladie de mieux en mieux dépistée
On parle de cancer de la thyroïde lorsque des cellules cancéreuses apparaissent dans la glande thyroïde.
Selon le type de cellules concernées, il existe 3 formes de cancer de la thyroïde, de gravité variable.
Les cancers folliculaires : environ 90 % des cas, se soignent bien.
Les cancers anaplasiques : cette forme grave de de cancer est surtout diagnostiquée chez les
personnes âgées. Son traitement est une urgence médicale.
Les cancers médullaires : sont très souvent familiaux (prédisposition familiale) voire héréditaire
dans 85% des cas. Se soignent bien.
Les dérèglements de la thyroïde peuvent survenir à tout âge ce qui est le cas de 6 millions de Français -
mais comme ils ne sont pas spécifiques, on ne pense pas forcément tout de suite à la thyroïde.
Comment dépister un dérèglement thyroïdien ?
Pour étudier la thyroïde, plusieurs examens sont réalisables.
La palpation : consiste à regarder et palper la base du cou ce qui permet de
mesurer approximativement la taille de la glande, d’estimer sa consistance, de
sentir la présence d’une boule anormale (nodule thyroïdien) faisant apparaitre un
goitre, visible à l’œil nu.
L’analyse de la production des hormones T.S.H. ; T3 ; T4 à partir d’une prise de sang.
L’échographie : permet de mieux voir les nodules et de mesurer précisément
leur taille. Une ponction de la thyroïde peut alors être réalisée afin de vérifier la
présence de cellules cancéreuses.
La scintigraphie
Traitement médicamenteux ou chirurgie de la thyroïde ?
Pour traiter les problèmes d’hyperthyroïdie, on utilise des médicaments qui diminuent la production
excessive d’hormones thyroïdiennes. Mais il est également possible d’utiliser un traitement par iode radioactif
introduit dans l’organisme. Celui-ci étant alors capté par les cellules de la glande et la radioactivité les détruit.
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L’hyperthyroïdie peut être compensée par un médicament qui contient des hormones naturelles, similaires
à celles que produit l’organisme. Ce traitement est adapté, et éventuellement réajusté, en fonction de
l’intensité des signes.
Le problème de ce traitement est qu’il doit souvent être poursuivi toute la vie.
Pour un cancer, une suspicion de cancer ou une hyperthyroïdie qu’on a du mal à contrôler avec les
médicaments, l’opération est parfois indispensable.
Chaque année, 45 000 cas nécessitent de pratiquer une thyroïdectomie, une ablation de la thyroïde. Une
chirurgie considérée comme relativement simple et ne laissant le plus souvent aucune cicatrice.
(*) Les maladies auto-immunes sont dues à une hyperactivité du système immunitaire à l'encontre de substances ou de tissus qui sont
normalement présents dans l'organisme. Parmi ces maladies peuvent être cités la sclérose en plaques, le diabète de type 1 (jadis appelé
« diabète juvénile » ou « diabète insulino-dépendant »), le lupus, les thyroïdites auto-immunes, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite
ankylosante, le syndrome de Goujerot-Sjögren, la maladie de Crohn, etc.
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