Fascinés par ces « grands frères », les jeunes délinquants deviennent influençables et dociles.
En agissant de la sorte, les gardiens créent un sentiment de solidarité entre la petite criminalité et les émirs salastes. Presqu’aucun pays
européens n’a mis en place des mesures idoines visant à assurer la réinsertion des prisonniers de droit commun qui deviennent une proie facile
pour les prêcheurs de haine. Outre les gardiens de prison malformés et mal préparés à ce glissement du gangstérisme vers le djihadisme, les
psychologues ignorent tout des mécanismes de radicalisation des prévenus.
Quant aux imams qui ofcient en prison, ils sont traversés par plusieurs courants : les adeptes de la confrérie des Frères musulmans, les
wahhabites, nancés par le Qatar et l’Arabie Saoudite et les imams de l’islam traditionnel. Ces derniers sont ignorés par la jeunesse délinquante
car ils représentent l’islam «
old fashion
» des parents, alors qu’eux rêvent de l’islam idyllique où la vie après sera merveilleuse. Ils espèrent le
paradis et toutes ses récompenses. En outre, ces imams ne maîtrisent pas le langage du milieu basé sur la dissimulation, la duperie et le
mensonge, (la taqiya). Et même lorsqu’ils réussissent à créer un dialogue avec cette jeunesse au sein du système carcéral, ils n’arrivent pas à
remettre les délinquants dans le droit chemin, car le discours des salastes en prison magnétise et électrise beaucoup plus les jeunes qu’un
discours quiétiste.
En prime, la feuille de route imposée par le ministère de la Justice impose à aux imams le silence sur tout ce qui touche à l’actualité. Ils ne
peuvent donc pas éduquer les délinquants sur les sujets tels que le djihad ou le takfir, ni recontextualiser le Coran.
Quelles sont les réponses à apporter pour prémunir les sociétés de la terreur salafiste ?Quelles sont les réponses à apporter pour prémunir les sociétés de la terreur salafiste ?
Au sein des prisons françaises, les radicalisés irréductibles représentent une infime minorité qu’il faut savoir détecter pour les isoler afin d’éviter
une contagion. L’unité de renseignement nouvellement créée au sein du système carcéral doit être repensée en fonction de la taqyia
(dissimulation, mensonge, duperie). Pour ne pas être défaillante, elle doit également connaître le langage codé véhiculé par les prêcheurs de
haine.
Les imams appartenant à la confrérie des Frères musulmans et aux adeptes de l’idéologie wahhabite doivent être débusqués. Pour cela, il est
nécessaire de faire appel à des personnes, ayant une grande connaissance du Coran, capables de décoder et de décrypter les textes.
La mission des imams en prison doit être repensée avec une feuille de route très précise leur permettant d’évoquer les sujets qui attirent tant de
jeunes frustrés, empêtrés dans leur montagne d’échecs professionnels, sentimentaux, familiaux. Les imams doivent être investis d’une mission
de contre-discours.
Depuis les attentats, un centre de déradicalisation a été créé et d’autres vont bientôt voir le jour en France. Mais bien avant les décideurs, l’islam
politique avait anticipé ces créations et les avaient nommé «
centre de dé-islamisation
» pour prévenir les soldats du califat. Par ailleurs, Daech
comme al-Quaeda suivent de très ce qui se passe dans les prisons. Regrouper tous les radicalisés est une erreur, il faut éviter le piège et savoir
reconnaître les irrécupérables, les débutants et les indécis.
Par ailleurs, en banlieue, ces centres, qui imposent une formation aux jeunes, sont perçus comme une opportunité de sortir du marasme. Ils
risquent de créer des «
vocations
» pour pallier aux déficiences du Pôle emploi !
Pour casser cette loi du plus fort dans les prisons, il est nécessaire d’utiliser d’autres mécanismes culturels, professionnels, familiaux de nature
à empêcher tout basculement vers le radicalisme. L’expérience des pays nordique, où les prisons se dépeuplent, est révélatrice de la pertinence
d’une telle alternative. Ce processus d’humanisation des rapports dans le milieu carcéral, favorisé par des programmes de réhabilitation plutôt
que l’incarcération, est une preuve de la voie à suivre. La France, qui fait face à un problème de surpeuplement carcéral et de gangrène ici et là,
doit s’inspirer des expériences réussies en Scandinavie, en mettant fin à l’incarcération de masse.
Tant que les jeunes délinquants ne trouveront pas un peu d’espoir ici-bas, ils chercheront la vie meilleure de l’au-delà. Il est nécessaire de leur
ouvrir l’esprit avec des chanteurs, des comédiens, des dessinateurs, des artisans. L’accès à des cellules familiales doit être encouragé pour
ceux qui montrent un certain nombre de signes encourageants. L’objectif étant de permettre à ces jeunes égarés de reprendre un contact
régulier avec leur femme, leurs enfants et parents.
Faute d’une bonne connaissance de tous ces mécanismes, l’échec est patent. Les autorités des prisons se félicitent d’un taux de récidive assez
faible mais aucune statistique n’est disponible pour confirmer un tel satisfecit…
Au départ de la prophétie, comment l’Islam a-t-il géré ceux qui s’opposaient à lui par le sabre ? Au départ de la prophétie, comment l’Islam a-t-il géré ceux qui s’opposaient à lui par le sabre ?
Avant l’islam, chaque chef de tribu avait sa propre prison personnelle. Si le système judiciaire et carcéral n’a pas été créé dans le premier
gouvernement du Prophète Mahommet en 622 à Médine, le Coran a néanmoins décrit les souffrances dans les prisons à l’époque de Joseph et
de Moïse et il dispose d’un arsenal juridique complet et homogène aussi bien pénal que commercial.
L’islam a prévu un code pénal très détaillé et enrichi. Ce code pénal déni les infractions appelées « les limites » (El Houdoud) qui sont au
nombre de sept : l’apostasie, la prostitution, le vol, l’intelligence avec l’ennemi, la non participation au djihad, la perversion, la rébellion. Les
limites font partie du droit divin.
Il déni également les peines et châtiments applicables à chaque musulman qui viole ces règles. La loi du talion (Al-Qassas) concerne
essentiellement les questions de dommages et intérêts concernant la mort donnée involontairement ou accidentellement.
Il laisse également à l’appréciation de chaque société musulmane un ensemble de peines (Al-Taazir). Ces peines reètent le contexte de la vie