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Martinique, le 7 août 2015
PRISE EN CHARGE MEDICALE
DES PERSONNES ATTEINTES PAR LE VIRUS ZIKA
Le 28 juillet 2015, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) a rendu un avis relatif à la prise en charge
médicale des personnes atteintes par le virus zika (disponible sur internet :
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=517).
Le virus zika est un arbovirus de la famille des Flaviviridae, genre Flavivirus, transmis à l'homme par piqûres
de moustiques, en particulier du genre aedes. Des cas d'infections à virus Zika ont été décrits dans plusieurs
pays depuis 1962, mais ce sont surtout les épidémies récentes dans le Pacifique (Micronésie, Polynésie
française et Nouvelle-Calédonie) qui ont permis une meilleure connaissance de la maladie.
Les signes cliniques du zika sont peu spécifiques, ils sont classiquement ceux d'une arbovirose (fièvre,
éruption maculo-papuleuse, myalgies, arthralgies, douleurs rétro-orbitaires, hyperhémie conjonctivale,
œdèmes des extrémités, etc). La virémie est courte, inférieure à 5 jours. L'infection, qui est classiquement
bénigne, a cependant été à l'origine, d'un certain nombre de complications neurologiques sévères
(méningites, encéphalites) et surtout de syndromes de Guillain-Barré en Polynésie française.
Compte tenu de l’épidémie de zika sévissant actuellement au Brésil, le HCSP a évalué, au vu de la présence
des vecteurs compétents (Ae. aegypti) et des flux de voyageurs, que le risque de transmission du virus zika
est élevé dans les départements français d’Amérique et concerne l’ensemble de la population y résidant ou y
séjournant.
Ainsi, le HCSP recommande dans son avis du 28 juillet 2015 une stratégie de surveillance épidémiologique de
la maladie zika et une stratégie diagnostique pour les DFA.
1. Surveillance épidémiologique
Afin d’éviter l’instauration d’un cycle de transmission autochtone ou d’en limiter l’ampleur, il est nécessaire
de signaler à la Plateforme de veille et urgences sanitaires (PVUS) de l’ARS de Martinique tout cas suspect
de zika afin que des mesures de lutte anti vectorielle puissent être mises en place.
Définition d’un cas suspect de zika
- Exanthème maculo-papuleux et/ou fièvre même modérée
- Et au moins deux signes parmi les suivants : hyperhémie conjonctivale, arthralgies, myalgies
- En l’absence d’autres étiologies