Correction et approfondissement sur les questions de

publicité
Pierre-éric Fageol
Correction
et
approfondissement
sur
les
questions
de
connaissances
concours
blanc
La
correction
se
présente
d’abord
par
un
rappel
des
informations
indispensables
tirées
de
l’excellentissime
ouvrage
de
mon
collègue
Olivier
Roux
et
de
son
mentor
Francis
Simonis.
La
carte
des
climats
est
tirée
d’une
étude
sur
internet.
Je
vous
propose
ensuite
en
encadré
les
éléments
attendus
pour
le
concours.
1) La
civilisation
gallo­romaine.
L’intégration
de
la
Gaule
au
monde
romain
Le
processus
de
romanisation
ne
peut
se
réduire
à
une
conquête
militaire,
et
encore
moins
à
la
guerre
des
Gaules.
La
romanisation
de
la
Gaule
fut
en
effet
lente,
progressive,
et
le
plus
souvent
pacifique.
Elle
connut
une
accélération
certaine
à
partir
de
la
création
de
la
province
romaine
de
Transalpine
en
125‐
122
avant
notre
ère.
Le
sud
de
la
Gaule,
pour
sa
part,
était
entré
dans
l’orbite
grecque
autour
de
l’an
600
avec
la
fondation
de
Marseille
(Massalia)
par
des
colons
originaires
de
Phocée,
en
Asie
Mineure.
Marseille
devint
rapide‐
ment
la
place
commerciale
essentielle
de
la
Gaule
du
Sud
dont
le
dynamisme
se
fit
sentir
dans
la
vallée
du
Rhône
à
partir
du
IVe
siècle.
La
cité
essaima
à
son
tour
et
fonda
des
comptoirs
à
Hyères,
Nice,
Arles,
Agde
qui
furent
des
relais
entre
le
monde
grec
et
le
monde
occidental.
La
Gaule
centrale
fut
en
fait
conquise
par
le
commerce
bien
avant
l’époque
de
César.
À
partir
du
IIIe
siècle,
certains
peuples
se
mirent
à
battre
monnaie
d’or
à
l’imitation
de
celle
de
Philippe
II
de
Macédoine.
Aux
alentours
de
120
avant
notre
ère,
les
Éduens,
les
Séquanes
et
les
Helvètes
adoptèrent
le
monnayage
d’argent,
ce
qui
témoigne
d’une
intégration
économique
poussée
au
monde
gréco‐romain.
Le
denier
gaulois
est
alors
aligné
en
poids
sur
la
drachme
de
Marseille
et
le
demi‐denier
romain,
ce
qui
facilite
les
échanges
commerciaux.
Par
ailleurs,
des
quantités
énormes
de
tessons
d’amphores
romaines
ont
été
trouvées
à
Bibracte
mais
aussi
sur
d’autres
sites
gaulois.
La
Gaule,
en
effet,
dès
le
IIe
siècle
avant
notre
ère,
importait
de
l’huile,
mais
surtout
du
vin.
On
estime
que
500
000
amphores
à
1
million
arrivaient
en
Gaule
chaque
année,
soit
125
à
250
000
hectolitres
de
vin
à
raison
de
25
litres
par
amphore.
Les
Gaulois
les
échangeaient
contre
des
salaisons,
du
cuir,
du
bétail
et,
surtout,
des
esclaves
à
un
moment
où
le
système
esclavagiste
était
à
son
apogée
à
Rome.
À
partir
de
la
même
époque,
de
nombreux
commerçants
romains
s’installèrent
dans
les
oppida
gaulois.
La
Gaule
était
donc
une
région
prospère
et
ouverte
sur
le
monde
extérieur.
Dès
la
fin
du
IIIe
siècle,
avec
l’installation
de
Rome
dans
la
péninsule
Ibérique,
la
Gaule
du
Sud
avait
pris
une
dimension
nouvelle
en
devenant
un
axe
de
circulation
essentiel.
Il
s’agissait
en
effet
d’assurer
la
sécurité
des
communications
avec
l’Espagne.
Finalement,
Rome
intervint
militairement
en
Gaule
en
154
à
l’appel
de
Marseille.
La
cité
phocéenne,
en
effet,
fit
appel
à
son
alliée
pour
défendre
ses
colonies
de
Nice
et
d’Antibes
attaquées
par
les
Ligures.
Marseille
étant
directement
menacée
par
les
Celtes
et
les
Ligures,
Rome
intervint
à
nouveau
en
125
pour
détruire
la
capitale
des
Saliens,
Entremont,
près
de
l’actuelle
Aix‐en‐Provence
qui
fut
fondée
en
122.
Elle
s’installa
alors
définitivement
dans
le
Midi
méditerranéen,
la
Provence
et
le
Languedoc,
qui
devint
une
province
romaine
(d’où
notre
Provence).
Une
voie
littorale
fut
construite,
et
Narbonne
devint
colonie
romaine
en
118.
La
réputation
de
richesse
de
la
Gaule
était
désormais
bien
établie,
et
certains
peuples
celtes
choisirent
de
s’allier
aux
Romains.
Ce
fut
le
cas
des
Éduens
qui,
dès
125
avant
notre
ère,
avaient
été
proclamés
«
amis
et
frères
du
peuple
romain
».
Quand
César
devint
gouverneur
de
la
Transalpine
en
58
av.
J.‐C.,
il
se
posa
en
protecteur
des
peuples
alliés
pour
intervenir
militairement.
La
Gaule
dite
chevelue
était
en
effet
en
pleine
effervescence
:
sous
la
pression
des
Suèves
d’Arioviste
(un
peuple
germain),
les
Helvètes
avaient
décidé
de
quitter
leur
territoire
pour
s’installer
chez
les
Santons
de
la
région
de
Saintes
en
traversant
le
territoire
des
Éduens
qui
appelèrent
Rome
au
secours.
César
battit
les
Helvètes
devant
Bibracte
et
contraignit
Arioviste
à
repasser
le
Rhin.
Il
choisit
alors
de
laisser
désormais
son
armée
cantonner
en
Gaule,
ce
qui
provoqua
un
cycle
de
révoltes
durement
réprimées.
Une
révolte
quasi
générale
éclata
en
52,
sous
la
direction
du
chef
arverne
Vercingétorix,
qui
vainquit
César
à
Gergovie.
Les
Éduens
abandonnèrent
César,
mais
Pierre-éric Fageol
Vercingétorix
fut
finalement
défait
à
Alésia
où
il
s’était
enfermé.
La
Gaule
Transalpine,
elle,
n’avait
pas
bougé.
Il
ne
restait
plus
aux
Romains
qu’à
soumettre
les
Alpes,
ce
qui
fut
fait
quelques
décennies
plus
tard
par
Auguste.
La
Gaule
indépendante
avait
vécu.
Le
monde
gallo­romain
Si
l’on
excepte
quelques
révoltes
sporadiques,
l’assimilation
de
la
Gaule
au
monde
romain
se
fit
sans
heurts
majeurs,
du
moins
jusqu’au
IIIe
siècle.
Cela
passa
d’abord
par
une
organisation
administrative
que
la
guerre
civile
à
Rome
contraignit
à
différer
pendant
plus
de
trente
ans.
La
Gaule
chevelue
des
soixante
cités
(qu’on
appelait
désormais
les
Trois
Gaules)
fut
divisée
en
trois
provinces
:
l’Aquitaine,
qui
regroupait
les
pays
situés
entre
les
Pyrénées
et
la
Loire
;
la
Lyonnaise,
qui
englobait
les
régions
entre
la
Loire
et
la
Seine
;
la
Belgique,
qui
s’étendait
initialement
jusqu’au
Rhin,
avant
la
création
en
90
des
deux
provinces
de
Germanie.
La
Transalpine,
enfin,
devint
la
Narbonnaise,
province
sénatoriale
qui
avait
à
sa
tête
un
proconsul,
les
Trois
Gaules
étant
gouvernées
par
des
légats
de
l’empereur.
Le
processus
de
romanisation
était
avant
tout
un
processus
d’urbanisation.
Les
oppida
se
transformèrent
ainsi
en
véritables
villes
dont
les
notables
s’intégrèrent
peu
à
peu
au
jeu
politique
romain
en
accédant
à
la
citoyenneté.
Cette
évolution
trouva
son
aboutissement
avec
l’édit
de
Caracalla
de
212
qui
fit
de
tous
les
habitants
de
l’Empire,
et
donc
de
la
Gaule,
des
citoyens
romains.
Les
cités
étaient
dirigées
par
des
magistrats
et
avaient
des
institutions
municipales
calquées
sur
le
modèle
romain.
Peu
à
peu,
les
villes,
anciennes
bourgades
gauloises
ou
créations
nouvelles,
se
couvrirent
de
monuments
publics
dont
beaucoup
nous
sont
parvenus.
Temples,
cirques,
théâtres,
amphithéâtres,
thermes,
aqueducs
témoignaient
d’une
romanisation
des
modes
de
vie
et
de
la
mise
en
place
d’une
nouvelle
sociabilité
urbaine
qui
s’organisait
autour
du
forum,
cœur
de
la
vie
publique.
Ces
villes
étaient
reliées
entre
elles
par
un
important
réseau
routier
qui
rayonnait
dans
toutes
les
directions
à
partir
de
Lyon,
fondé
en
43
avant
notre
ère
par
ordre
du
Sénat.
Auguste
en
fit
la
capitale
des
Trois
Gaules
en
12
av.
J.‐C.
en
y
réunissant
les
délégués
des
soixante
cités
autour
de
l’autel
dédié
à
Rome
et
à
Auguste.
Chaque
année,
le
1er
août,
jour
anniversaire
de
la
victoire
d’Auguste
sur
Antoine
et
Cléopâtre,
la
même
assemblée
devait
se
réunir
en
signe
de
loyauté.
Le
culte
impérial
fut
donc
un
profond
facteur
d’intégration.
Il
en
fut
de
même
de
la
religion
en
général,
les
dieux
gaulois
étant
rapidement
assimilés
à
des
divinités
romaines,
alors
que
des
temples
étaient
construits
sur
les
antiques
lieux
de
culte.
C’était
ainsi
le
cas
à
Grand,
dans
les
Vosges,
où
le
dieu
guérisseur
Grannus
fut
identifié
à
Apollon.
L’essentiel
de
la
population
gauloise
vivait
pourtant
à
la
campagne
où
les
paysans
continuèrent
longtemps
à
parler
leur
langue,
peut‐être
jusqu’au
début
du
Ve
siècle.
Plus
que
jamais,
la
Gaule
était
d’une
grande
richesse
agricole,
l’amélioration
des
échanges
permettant
l’essor
de
la
production.
La
culture
de
la
vigne
se
répandit
rapidement
jusqu’aux
régions
septentrionales
de
la
Gaule,
si
bien
qu’on
a
pu
dire
de
la
vigne
qu’elle
était
«
le
plus
durable
des
monuments
romains
en
France
»
(Roger
Dion).
Le
vin
de
Bordeaux
était
déjà
exporté
au‐delà
des
mers
vers
la
Bretagne,
l’Angleterre
d’aujourd’hui.
Rome
introduisit
un
nouveau
mode
de
production
fondé
sur
de
grands
domaines
dispersés
dans
les
campagnes,
les
villas
(il
faudrait
écrire
villae),
que
nous
connaissons
par
la
littérature
(comme
le
domaine
bordelais
d’Ausone),
mais
surtout
par
l’archéologie.
À
côté
de
la
villa
s’est
maintenu
et
développé
le
vicus,
ou
bourgade
rurale,
qui
comportait
un
certain
nombre
d’éléments
urbains
(forum,
temples,
thermes,
etc.).
L’abondance
de
ces
bourgades
témoigne
à
la
fois
de
la
densité
de
l’occupation
des
campagnes
gauloises
et
de
l’assimilation
des
populations
rurales.
La
crise
du
IIIe
siècle
remit
en
question
la
prospérité
de
la
Gaule
romaine.
En
253,
les
Francs
et
les
Alamans
franchirent
le
Rhin
et
pillèrent
le
nord
de
la
Gaule.
Il
en
fut
de
même
en
256
et
en
259‐260
où
ils
traversèrent
tout
le
territoire.
Un
général
gaulois,
Postumus,
fut
alors
proclamé
empereur
par
ses
troupes
et
réussit
à
protéger
la
Gaule
jusqu’à
son
assassinat
en
268.
Ses
successeurs
affrontèrent
Rome,
la
Gaule
réintégrant
finalement
l’Empire
en
274.
Ce
n’est
pas
tant
un
éphémère
Empire
gaulois
qui
s’était
mis
en
place,
qu’un
Empire
romain
de
Gaule,
les
Gaulois
ne
manifestant
pas
le
désir
de
faire
sécession
mais
de
prendre
en
main
leur
propre
défense.
Les
invasions
germaniques
furent
enfin
jugu‐
lées
en
277.
La
Gaule
ressortit
partiellement
ruinée
de
cette
période
troublée,
bien
qu’il
ne
faille
pas
exagérer
l’ampleur
des
dévastations.
Ces
événements
entraînèrent
la
construction
d’enceintes
autour
de
la
Pierre-éric Fageol
plupart
des
villes
gauloises.
Une
autre
mutation
est
à
noter
au
IIIe
siècle
:
l’abandon
fréquent
des
anciens
noms
latins
de
lieux,
remplacés
par
des
noms
tirés
de
ceux
des
peuples
dont
les
villes
étaient
le
chef‐lieu
;
ainsi,
Condate,
des
Redons,
devint
Rennes
;
Mediolanum,
des
Santons,
Saintes
;
Limonum,
des
Pictons,
Poitiers.
Le
IVe
siècle
fut
une
période
de
répit
après
le
rétablissement
de
la
frontière
du
Rhin.
Une
nouvelle
administration
fut
mise
en
place,
la
Gaule
étant
divisée
en
deux
diocèses,
celui
de
Trêves
au
nord,
celui
de
Vienne
au
sud
;
les
diocèses
étaient
eux‐mêmes
divisés
en
provinces.
L’activité
économique
reprit
et,
avec
elle,
la
prospérité.
Tout
s’effondra
au
début
du
Ve
siècle
avec
la
rupture
du
fragile
équilibre
qui
s’était
établi
entre
les
Romains
et
les
Germains
:
en
406,
les
peuples
germaniques
franchirent
le
Rhin
et
ravagèrent
la
Gaule
avant
de
se
diriger
vers
l’Espagne
et
l’Afrique
du
Nord.
La
Gaule
romaine
avait
vécu.
Eléments
attendus
:
Introduction
:
définir
le
terme
de
civilisation
rapidement.
Nous
pouvons
reprendre
les
termes
de
Lucien
Febvre
qui
caractérisait
en
1930
une
civilisation
par
:
«
l’ensemble
des
caractères
que
présente,
à
l’observateur,
la
vie
collective
d’un
groupement
humain
:
vie
matérielle,
vie
intellectuelle,
vie
morale,
vie
politique
et
vie
sociale
».
Rappel
rapide
de
la
conquête
de
la
Gaule.
Phénomène
de
romanisation.
Pour
conclure,
fin
de
la
civilisation
gallo‐romaine
et
son
héritage.
2)
Les
grands
ensembles
climatiques.
Dans
la
présentation
de
son
ouvrage
Éléments
de
climatologie,
Georges
Viers
souligne
l’importance
des
climats
sur
les
sociétés
et
les
paysages
:
Dans
l’explication
des
phénomènes
géographiques,
le
climat
et
les
événements
météorologiques
dont
il
est
la
synthèse
tiennent
une
place
éminente.
Tous
les
éléments
du
paysage
dit
naturel
en
portent
la
marque
:
la
végétation
et
les
sols
comme
le
modelé
des
reliefs
;
même
si
l’empreinte
géomorphologique
est
un
héritage,
ce
sont
les
climats
antérieurs
qui
en
rendent
compte.
L’aménagement
de
l’espace
par
l’homme,
s’il
reflète
avant
tout
le
niveau
technique
et
l’organisation
sociale
du
pays,
trahit
toujours
par
quelque
biais
l’influence
du
climat
:
la
nature
des
cultures,
les
méthodes
agricoles
(brise‐vents,
serres,
canaux
d’irrigation,
etc.)
;
les
détails
de
l’habitation
ou
des
voies
de
communication
(pare‐neige…)
rappellent
souvent
avec
force
certains
impératifs
du
climat
».
(Georges
Viers,
Éléments
de
climatologie,
Nathan,
1990)
L’étude
des
climats
est
donc
un
des
fondements
de
la
géographie
et
il
est
bon
que
nos
élèves
y
soient
sensibilisés.
Ce
travail
est
en
effet
une
étape
fondamentale
dans
la
compréhension
des
grands
contrastes
de
la
planète.
L’analyse
des
grands
ensembles
biogéographiques
peut
également
permettre
de
mettre
en
évidence
les
interrelations
entre
les
hommes
et
les
climats
et
donc
de
rebondir
sur
l’occupation
différenciée
de
l’espace
terrestre
ainsi
que
sur
les
«
genres
de
vie
».
«
Le
climat
d’un
lieu
est
la
série
des
états
de
l’atmosphère
au‐dessus
de
ce
lieu
dans
leurs
successions
habituelles
»
(Max
Sorre,
Les
Fondements
biologiques
à
la
géographie
humaine,
Armand
Colin,
1943).
La
climatologie
implique
donc
la
prise
en
compte
de
deux
critères
:
la
connaissance
des
états
de
l’atmosphère,
c’est‐à‐dire
sa
température,
son
humidité
et
sa
dynamique
(pression,
vent),
mais
également
une
observation
sur
de
longues
périodes
afin
que
se
dégagent
des
visions
d’ensemble.
De
nombreux
scientifiques,
botanistes
et
agronomes
en
particulier,
ont
établi
des
classifications.
L’une
des
plus
complètes
est
due
au
climatologue
allemand
Wladimir
Köppen
en
1900.
Cette
classification
biogéographique
aux
nombreuses
subdivisions
reste
une
référence
et
beaucoup
de
classifications
actuelles
s’en
inspirent.
Nous
proposerons
ici
une
simple
synthèse,
comme
c’est
le
cas
d’ailleurs
dans
de
nombreux
manuels
scolaires
de
cycle
3
et
de
sixième.
Le
tableau
et
le
planisphère
vont
permettre
de
rappeler
succinctement
comment
se
traduit
le
quadrillage
climatique
du
globe
et
montrer
ses
principales
expressions
biogéographiques.
Pierre-éric Fageol
Type
de
climat
Les
climats
froids
(polaire
et
sub­polaire)
La
limite
climatique
généralement
admise
pour
ces
climats
froids
est
celle
de
l’isotherme
(moyenne
des
températures)
de
+
10°
C
pour
le
mois
le
plus
chaud,
ce
qui
correspond
à
peu
près
aux
60e
parallèles
Caractéristiques
des
saisons
Particularités
des
domaines
d’été
et
d’hivers
biogéographiques
Des
étés
aux
températures
La
forêt
disparaît
une
fois
la
inférieures
à
10°
C
se
limite
des
10°
C
atteinte
pour
refroidissent
quand
la
latitude
le
mois
le
plus
chaud.
Au‐delà,
s’élève
le
sol
ne
dégèle
plus
en
Des
températures
extrêmes
profondeur
et
seules
quelques
ont
été
enregistrées
en
plantes
basses
(toundra)
Antarctique
(jusqu’à
parviennent
à
se
développer.
–90°
C)
La
végétation
disparaît
lorsque
la
glace
recouvre
le
sol
(inlandsis),
c’est
le
cas
en
Antarctique
ou
au
Groenland
Les
climats
continentaux
Diminution
des
précipitations
Trois
grandes
formes
de
La
continentalité
se
renforce
en
été
qui
sont
chauds
mais
végétation
se
développent
:
la
par
l’éloignement
de
l’océan
courts
taïga
(forêt
de
conifères
sur
et/ou
lorsqu’un
obstacle
Les
hivers,
sous
l’influence
des
sols
pauvres
:
podzols)
;
la
apparaît
anticyclones
d’air
polaire
prairie
(sur
sols
riches
:
(montagne)
continental,
deviennent
de
tchernoziom)
et
vers
les
plus
en
plus
rudes
à
la
fois
vers
régions
plus
sèches,
la
steppe
l’intérieur
des
continents
et
(formation
basse,
herbacée)
vers
les
hautes
latitudes
Les
climats
océaniques
Les
climats
océaniques
sont
Ce
milieu
accueille
la
forêt
à
Ce
climat
se
développe
sur
les
soumis
aux
perturbations
du
feuilles
caduques,
forêt
de
façades
occidentales
des
front
polaire
qui
apportent
des
feuillus,
principalement
continents
où
se
fait
sentir
pluies
fréquentes.
Ces
formée
de
chênes
et
de
hêtres
l’influence
adoucissante
de
précipitations
sont
plus
rares
La
force
du
vent
et
l’océan
pendant
l’été.
Les
l’importance
des
précipitations
températures,
amorties
par
favorisent
le
développement
cette
humidité,
ne
sont
en
de
la
lande
général
que
fraîches
l’hiver
et
tièdes
l’été,
mais
peuvent
connaître
quelques
excès
Les
climats
Un
fort
ensoleillement
et
des
Présence
de
quelques
forêts
de
de
type
méditerranéen
étés
chauds
et
secs.
L’hiver,
conifères
ou
chênes
verts
Climat
peu
étendu
dont
les
généralement
humide
et
doux,
côtoyant
une
végétation
aux
bordures
de
la
Méditerranée
n’exclut
pas
parfois
de
sévères
feuilles
persistantes,
adaptée
à
européenne
forment
le
plus
coups
de
froid
la
chaleur
et
à
la
sécheresse
vaste
ensemble.
Il
est
estivales,
dont
l’arbre
le
plus
également
présent
dans
les
typique
est
l’olivier
régions
côtières
de
la
Californie
et
du
Chili
centraux
;
du
Cap
au
sud
de
l’Afrique
;
Perth
en
Australie
Les
climats
semi­arides
et
Des
températures
importantes
La
végétation
est
rare
(régions
arides
pouvant
atteindre
60°
C
au
sol
semi‐arides)
voire
quasi
Ce
domaine
s’étend
surtout
le
combinées
avec
une
grande
inexistante
dans
les
régions
long
des
tropiques
variabilité
des
précipitations
très
arides.
Le
désert
couvre
de
vastes
étendues
de
sable
ou
de
pierre
(les
regs).
L’eau
peut
être
présente
en
surface
ou
en
sous‐sol
et
engendre
l’apparition
d’oasis
Pierre-éric Fageol
Les
climats
tropicaux
Regroupés
jusqu’aux
25°–30°
de
latitudes
Sud
et
Nord,
ces
climats
sont
marqués
par
la
bisaisonnalité
Les
températures
sont
chaudes
et
régulières,
et
le
climat
se
caractérise
par
deux
saisons
nettes
:
la
saison
des
pluies
et
la
saison
sèche.
En
s’éloignant
des
zones
équatoriales,
les
climats
tropicaux
deviennent
de
plus
en
plus
secs
Le
climat
équatorial
Il
s’étend
en
Amazonie,
en
Afrique
centrale
jusqu’au
Rift,
et
sur
la
majeure
partie
de
l’Asie
du
Sud‐Est
insulaire
La
température
moyenne
annuelle
atteint
et
dépasse
les
25°
C,
et
les
précipitations
sont
constantes
et
abondantes
(dépassant
souvent
les
1
500
mm
par
an)
À
proximité
de
l’équateur,
les
forêts
tropophiles
(qui
aiment
le
changement)
sont
encore
nombreuses
mais
plus
on
s’en
éloigne,
plus
les
climats
tropicaux
connaissent
une
longue
saison
sèche.
Celle‐ci
va
permettre
le
développement
de
la
savane
(herbe
dure
et
haute
qui
jaunit
en
saison
sèche)
dans
laquelle
subsistent
quelques
grands
arbres
isolés
La
végétation
est
luxuriante
et
très
dense
avec
un
grand
nombre
d’espèces
dans
la
forêt
sempervirente
(végétation
à
feuillaison
continue).
Cette
forêt,
d’une
incroyable
variété,
s’organise
en
plusieurs
strates
(la
voûte
peut
atteindre
45
m
de
hauteur)
Les
climats
montagnards
À
l’exception
de
la
haute
montagne,
dont
les
caractéristiques
biogéographiques
s’apparentent
aux
climats
froids,
les
climats
montagnards,
malgré
le
refroidissement
et
les
précipitations
liés
à
l’altitude,
restent
zonaux
Planisphère
sur
les
principaux
climats
dans
le
monde
Sans
rentrer
dans
le
détail
avec
les
élèves,
il
est
important
de
montrer
que
ce
quadrillage
climatique
du
globe
entraîne
une
grande
variété
de
conditions
de
la
vie
végétale,
animale
et
humaine.
Les
explications
fournies
par
les
documents
d’accompagnement
des
programmes
de
la
classe
de
sixième
montrent
clairement
les
finalités
de
cette
étude
:
L’objet
de
ce
thème
est
de
montrer
comment
les
hommes
s’adaptent
aux
divers
climats,
parfois
fort
contraignants,
qui
règnent
à
la
surface
du
globe
et,
par
conséquent,
comment
le
climat
et
la
végétation
Pierre-éric Fageol
constituent
un
élément
parmi
d’autres
expliquant
l’occupation
différenciée
de
l’espace
terrestre
par
les
hommes.
Il
s’agit
de
comprendre
les
relations
des
sociétés
au
climat
et
à
la
végétation,
en
s’interrogeant
sur
l’influence
des
facteurs
bio­climatiques
sur
les
activités,
les
modes
de
vie,
l’organisation
de
l’espace
et
sur
la
manière
dont
les
progrès
technologiques
peuvent
modifier
cette
relation
de
l’homme
au
climat.
Cette
séquence
constitue
donc
une
étape
fondamentale
dans
l’acquisition
des
grands
repères
géographiques
du
monde.
Elle
est
abordée
à
partir
d’une
série
de
cartes
qu’il
s’agit
de
mettre
en
corrélation
:
carte
des
grands
domaines
climatiques
(équatorial,
tropical,
désertique,
tempéré
avec
ses
nuances,
polaire)
que
les
élèves
devront
apprendre
à
nommer,
à
localiser
et
à
caractériser
;
carte
des
grands
domaines
biogéographiques
(forêt
dense,
savane,
steppe,
garrigue,
prairie,
taïga,
toundra),
en
montrant
aux
élèves
que
chacun
d’eux
correspond
à
un
type
de
climat.
Enfin
la
mise
en
relation
avec
le
planisphère
initial
de
la
répartition
de
la
population
montrera
la
diversité
des
contraintes
climatiques
et
biogéographiques.
Dans
des
conditions
bioclimatiques
comparables,
par
exemple,
l’occupation
humaine
n’est
pas
la
même
au
Zaïre
et
au
Nigeria,
à
Java
et
à
Bornéo.
On
pourra
compléter
ces
documents
par
des
textes,
des
images,
des
tableaux
statistiques,
des
diagrammes
et
des
schémas.
Il
n’est
pas
possible
d’envisager
les
rapports
entre
les
sociétés
et
le
climat
pour
chacune
des
zones
bioclimatiques
étudiées.
Cependant
quelques
études
de
cas
pourraient
permettre
d’aborder
avec
les
élèves
la
notion
de
contrainte
climatique
et
de
montrer
comment
les
hommes
s’adaptent
et
surmontent
cette
contrainte
(sécheresse,
froid,
etc.).
On
peut
également,
à
partir
d’un
exemple,
susciter
la
réflexion
des
élèves
sur
le
poids
des
atouts
et
des
contraintes
climatiques
dans
le
monde
actuel
(transports,
tourisme,
etc.).
Les
mêmes
documents
apportent
encore
d’autres
précisions
:
L’étude
des
grands
domaines
climatiques
et
biogéographiques,
de
même
que
celle
des
grands
ensembles
de
relief,
est
conduite
en
insistant
sur
les
relations
des
sociétés
au
climat
et
au
relief.
La
notion
centrale
est
celle
de
contrainte.
C’est
la
présence
humaine
qui
révèle
la
contrainte
:
le
projet
social
d’aménagement
se
place
donc
au
premier
plan
de
l’analyse.
Il
est
le
reflet
de
valeurs,
d’une
maîtrise
technologique,
d’un
héritage
historique,
de
l’acceptation
ou
du
refus
des
risques.
L’analyse
de
ces
grands
domaines
permet
donc
d’appréhender
les
grands
contrastes
de
la
planète.
Eléments
attendus
:
Rappel
rapide
des
paramètres
utilisés
par
les
climatologues
pour
définir
des
zones
dites
climatiques.
Localisation
des
trois
grandes
zones
climatiques.
Caractéristiques
des
climats
de
ces
zones.
Pour
conclure,
rappeler
que
les
climats
sont
différents
selon
l'endroit
où
l'on
se
trouve.
Les
climats
influent
sur
la
répartition
des
populations
et
des
êtres
vivants.
L'homme
peut
avoir
un
impact
sur
le
climat
en
agissant
sur
l’effet
de
serre.

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