Pierre-éric Fageol Correction et approfondissement sur les questions de connaissances concours blanc La correction se présente d’abord par un rappel des informations indispensables tirées de l’excellentissime ouvrage de mon collègue Olivier Roux et de son mentor Francis Simonis. La carte des climats est tirée d’une étude sur internet. Je vous propose ensuite en encadré les éléments attendus pour le concours. 1) La civilisation gallo­romaine. L’intégration de la Gaule au monde romain Le processus de romanisation ne peut se réduire à une conquête militaire, et encore moins à la guerre des Gaules. La romanisation de la Gaule fut en effet lente, progressive, et le plus souvent pacifique. Elle connut une accélération certaine à partir de la création de la province romaine de Transalpine en 125‐ 122 avant notre ère. Le sud de la Gaule, pour sa part, était entré dans l’orbite grecque autour de l’an 600 avec la fondation de Marseille (Massalia) par des colons originaires de Phocée, en Asie Mineure. Marseille devint rapide‐ ment la place commerciale essentielle de la Gaule du Sud dont le dynamisme se fit sentir dans la vallée du Rhône à partir du IVe siècle. La cité essaima à son tour et fonda des comptoirs à Hyères, Nice, Arles, Agde qui furent des relais entre le monde grec et le monde occidental. La Gaule centrale fut en fait conquise par le commerce bien avant l’époque de César. À partir du IIIe siècle, certains peuples se mirent à battre monnaie d’or à l’imitation de celle de Philippe II de Macédoine. Aux alentours de 120 avant notre ère, les Éduens, les Séquanes et les Helvètes adoptèrent le monnayage d’argent, ce qui témoigne d’une intégration économique poussée au monde gréco‐romain. Le denier gaulois est alors aligné en poids sur la drachme de Marseille et le demi‐denier romain, ce qui facilite les échanges commerciaux. Par ailleurs, des quantités énormes de tessons d’amphores romaines ont été trouvées à Bibracte mais aussi sur d’autres sites gaulois. La Gaule, en effet, dès le IIe siècle avant notre ère, importait de l’huile, mais surtout du vin. On estime que 500 000 amphores à 1 million arrivaient en Gaule chaque année, soit 125 à 250 000 hectolitres de vin à raison de 25 litres par amphore. Les Gaulois les échangeaient contre des salaisons, du cuir, du bétail et, surtout, des esclaves à un moment où le système esclavagiste était à son apogée à Rome. À partir de la même époque, de nombreux commerçants romains s’installèrent dans les oppida gaulois. La Gaule était donc une région prospère et ouverte sur le monde extérieur. Dès la fin du IIIe siècle, avec l’installation de Rome dans la péninsule Ibérique, la Gaule du Sud avait pris une dimension nouvelle en devenant un axe de circulation essentiel. Il s’agissait en effet d’assurer la sécurité des communications avec l’Espagne. Finalement, Rome intervint militairement en Gaule en 154 à l’appel de Marseille. La cité phocéenne, en effet, fit appel à son alliée pour défendre ses colonies de Nice et d’Antibes attaquées par les Ligures. Marseille étant directement menacée par les Celtes et les Ligures, Rome intervint à nouveau en 125 pour détruire la capitale des Saliens, Entremont, près de l’actuelle Aix‐en‐Provence qui fut fondée en 122. Elle s’installa alors définitivement dans le Midi méditerranéen, la Provence et le Languedoc, qui devint une province romaine (d’où notre Provence). Une voie littorale fut construite, et Narbonne devint colonie romaine en 118. La réputation de richesse de la Gaule était désormais bien établie, et certains peuples celtes choisirent de s’allier aux Romains. Ce fut le cas des Éduens qui, dès 125 avant notre ère, avaient été proclamés « amis et frères du peuple romain ». Quand César devint gouverneur de la Transalpine en 58 av. J.‐C., il se posa en protecteur des peuples alliés pour intervenir militairement. La Gaule dite chevelue était en effet en pleine effervescence : sous la pression des Suèves d’Arioviste (un peuple germain), les Helvètes avaient décidé de quitter leur territoire pour s’installer chez les Santons de la région de Saintes en traversant le territoire des Éduens qui appelèrent Rome au secours. César battit les Helvètes devant Bibracte et contraignit Arioviste à repasser le Rhin. Il choisit alors de laisser désormais son armée cantonner en Gaule, ce qui provoqua un cycle de révoltes durement réprimées. Une révolte quasi générale éclata en 52, sous la direction du chef arverne Vercingétorix, qui vainquit César à Gergovie. Les Éduens abandonnèrent César, mais Pierre-éric Fageol Vercingétorix fut finalement défait à Alésia où il s’était enfermé. La Gaule Transalpine, elle, n’avait pas bougé. Il ne restait plus aux Romains qu’à soumettre les Alpes, ce qui fut fait quelques décennies plus tard par Auguste. La Gaule indépendante avait vécu. Le monde gallo­romain Si l’on excepte quelques révoltes sporadiques, l’assimilation de la Gaule au monde romain se fit sans heurts majeurs, du moins jusqu’au IIIe siècle. Cela passa d’abord par une organisation administrative que la guerre civile à Rome contraignit à différer pendant plus de trente ans. La Gaule chevelue des soixante cités (qu’on appelait désormais les Trois Gaules) fut divisée en trois provinces : l’Aquitaine, qui regroupait les pays situés entre les Pyrénées et la Loire ; la Lyonnaise, qui englobait les régions entre la Loire et la Seine ; la Belgique, qui s’étendait initialement jusqu’au Rhin, avant la création en 90 des deux provinces de Germanie. La Transalpine, enfin, devint la Narbonnaise, province sénatoriale qui avait à sa tête un proconsul, les Trois Gaules étant gouvernées par des légats de l’empereur. Le processus de romanisation était avant tout un processus d’urbanisation. Les oppida se transformèrent ainsi en véritables villes dont les notables s’intégrèrent peu à peu au jeu politique romain en accédant à la citoyenneté. Cette évolution trouva son aboutissement avec l’édit de Caracalla de 212 qui fit de tous les habitants de l’Empire, et donc de la Gaule, des citoyens romains. Les cités étaient dirigées par des magistrats et avaient des institutions municipales calquées sur le modèle romain. Peu à peu, les villes, anciennes bourgades gauloises ou créations nouvelles, se couvrirent de monuments publics dont beaucoup nous sont parvenus. Temples, cirques, théâtres, amphithéâtres, thermes, aqueducs témoignaient d’une romanisation des modes de vie et de la mise en place d’une nouvelle sociabilité urbaine qui s’organisait autour du forum, cœur de la vie publique. Ces villes étaient reliées entre elles par un important réseau routier qui rayonnait dans toutes les directions à partir de Lyon, fondé en 43 avant notre ère par ordre du Sénat. Auguste en fit la capitale des Trois Gaules en 12 av. J.‐C. en y réunissant les délégués des soixante cités autour de l’autel dédié à Rome et à Auguste. Chaque année, le 1er août, jour anniversaire de la victoire d’Auguste sur Antoine et Cléopâtre, la même assemblée devait se réunir en signe de loyauté. Le culte impérial fut donc un profond facteur d’intégration. Il en fut de même de la religion en général, les dieux gaulois étant rapidement assimilés à des divinités romaines, alors que des temples étaient construits sur les antiques lieux de culte. C’était ainsi le cas à Grand, dans les Vosges, où le dieu guérisseur Grannus fut identifié à Apollon. L’essentiel de la population gauloise vivait pourtant à la campagne où les paysans continuèrent longtemps à parler leur langue, peut‐être jusqu’au début du Ve siècle. Plus que jamais, la Gaule était d’une grande richesse agricole, l’amélioration des échanges permettant l’essor de la production. La culture de la vigne se répandit rapidement jusqu’aux régions septentrionales de la Gaule, si bien qu’on a pu dire de la vigne qu’elle était « le plus durable des monuments romains en France » (Roger Dion). Le vin de Bordeaux était déjà exporté au‐delà des mers vers la Bretagne, l’Angleterre d’aujourd’hui. Rome introduisit un nouveau mode de production fondé sur de grands domaines dispersés dans les campagnes, les villas (il faudrait écrire villae), que nous connaissons par la littérature (comme le domaine bordelais d’Ausone), mais surtout par l’archéologie. À côté de la villa s’est maintenu et développé le vicus, ou bourgade rurale, qui comportait un certain nombre d’éléments urbains (forum, temples, thermes, etc.). L’abondance de ces bourgades témoigne à la fois de la densité de l’occupation des campagnes gauloises et de l’assimilation des populations rurales. La crise du IIIe siècle remit en question la prospérité de la Gaule romaine. En 253, les Francs et les Alamans franchirent le Rhin et pillèrent le nord de la Gaule. Il en fut de même en 256 et en 259‐260 où ils traversèrent tout le territoire. Un général gaulois, Postumus, fut alors proclamé empereur par ses troupes et réussit à protéger la Gaule jusqu’à son assassinat en 268. Ses successeurs affrontèrent Rome, la Gaule réintégrant finalement l’Empire en 274. Ce n’est pas tant un éphémère Empire gaulois qui s’était mis en place, qu’un Empire romain de Gaule, les Gaulois ne manifestant pas le désir de faire sécession mais de prendre en main leur propre défense. Les invasions germaniques furent enfin jugu‐ lées en 277. La Gaule ressortit partiellement ruinée de cette période troublée, bien qu’il ne faille pas exagérer l’ampleur des dévastations. Ces événements entraînèrent la construction d’enceintes autour de la Pierre-éric Fageol plupart des villes gauloises. Une autre mutation est à noter au IIIe siècle : l’abandon fréquent des anciens noms latins de lieux, remplacés par des noms tirés de ceux des peuples dont les villes étaient le chef‐lieu ; ainsi, Condate, des Redons, devint Rennes ; Mediolanum, des Santons, Saintes ; Limonum, des Pictons, Poitiers. Le IVe siècle fut une période de répit après le rétablissement de la frontière du Rhin. Une nouvelle administration fut mise en place, la Gaule étant divisée en deux diocèses, celui de Trêves au nord, celui de Vienne au sud ; les diocèses étaient eux‐mêmes divisés en provinces. L’activité économique reprit et, avec elle, la prospérité. Tout s’effondra au début du Ve siècle avec la rupture du fragile équilibre qui s’était établi entre les Romains et les Germains : en 406, les peuples germaniques franchirent le Rhin et ravagèrent la Gaule avant de se diriger vers l’Espagne et l’Afrique du Nord. La Gaule romaine avait vécu. Eléments attendus : Introduction : définir le terme de civilisation rapidement. Nous pouvons reprendre les termes de Lucien Febvre qui caractérisait en 1930 une civilisation par : « l’ensemble des caractères que présente, à l’observateur, la vie collective d’un groupement humain : vie matérielle, vie intellectuelle, vie morale, vie politique et vie sociale ». Rappel rapide de la conquête de la Gaule. Phénomène de romanisation. Pour conclure, fin de la civilisation gallo‐romaine et son héritage. 2) Les grands ensembles climatiques. Dans la présentation de son ouvrage Éléments de climatologie, Georges Viers souligne l’importance des climats sur les sociétés et les paysages : Dans l’explication des phénomènes géographiques, le climat et les événements météorologiques dont il est la synthèse tiennent une place éminente. Tous les éléments du paysage dit naturel en portent la marque : la végétation et les sols comme le modelé des reliefs ; même si l’empreinte géomorphologique est un héritage, ce sont les climats antérieurs qui en rendent compte. L’aménagement de l’espace par l’homme, s’il reflète avant tout le niveau technique et l’organisation sociale du pays, trahit toujours par quelque biais l’influence du climat : la nature des cultures, les méthodes agricoles (brise‐vents, serres, canaux d’irrigation, etc.) ; les détails de l’habitation ou des voies de communication (pare‐neige…) rappellent souvent avec force certains impératifs du climat ». (Georges Viers, Éléments de climatologie, Nathan, 1990) L’étude des climats est donc un des fondements de la géographie et il est bon que nos élèves y soient sensibilisés. Ce travail est en effet une étape fondamentale dans la compréhension des grands contrastes de la planète. L’analyse des grands ensembles biogéographiques peut également permettre de mettre en évidence les interrelations entre les hommes et les climats et donc de rebondir sur l’occupation différenciée de l’espace terrestre ainsi que sur les « genres de vie ». « Le climat d’un lieu est la série des états de l’atmosphère au‐dessus de ce lieu dans leurs successions habituelles » (Max Sorre, Les Fondements biologiques à la géographie humaine, Armand Colin, 1943). La climatologie implique donc la prise en compte de deux critères : la connaissance des états de l’atmosphère, c’est‐à‐dire sa température, son humidité et sa dynamique (pression, vent), mais également une observation sur de longues périodes afin que se dégagent des visions d’ensemble. De nombreux scientifiques, botanistes et agronomes en particulier, ont établi des classifications. L’une des plus complètes est due au climatologue allemand Wladimir Köppen en 1900. Cette classification biogéographique aux nombreuses subdivisions reste une référence et beaucoup de classifications actuelles s’en inspirent. Nous proposerons ici une simple synthèse, comme c’est le cas d’ailleurs dans de nombreux manuels scolaires de cycle 3 et de sixième. Le tableau et le planisphère vont permettre de rappeler succinctement comment se traduit le quadrillage climatique du globe et montrer ses principales expressions biogéographiques. Pierre-éric Fageol Type de climat Les climats froids (polaire et sub­polaire) La limite climatique généralement admise pour ces climats froids est celle de l’isotherme (moyenne des températures) de + 10° C pour le mois le plus chaud, ce qui correspond à peu près aux 60e parallèles Caractéristiques des saisons Particularités des domaines d’été et d’hivers biogéographiques Des étés aux températures La forêt disparaît une fois la inférieures à 10° C se limite des 10° C atteinte pour refroidissent quand la latitude le mois le plus chaud. Au‐delà, s’élève le sol ne dégèle plus en Des températures extrêmes profondeur et seules quelques ont été enregistrées en plantes basses (toundra) Antarctique (jusqu’à parviennent à se développer. –90° C) La végétation disparaît lorsque la glace recouvre le sol (inlandsis), c’est le cas en Antarctique ou au Groenland Les climats continentaux Diminution des précipitations Trois grandes formes de La continentalité se renforce en été qui sont chauds mais végétation se développent : la par l’éloignement de l’océan courts taïga (forêt de conifères sur et/ou lorsqu’un obstacle Les hivers, sous l’influence des sols pauvres : podzols) ; la apparaît anticyclones d’air polaire prairie (sur sols riches : (montagne) continental, deviennent de tchernoziom) et vers les plus en plus rudes à la fois vers régions plus sèches, la steppe l’intérieur des continents et (formation basse, herbacée) vers les hautes latitudes Les climats océaniques Les climats océaniques sont Ce milieu accueille la forêt à Ce climat se développe sur les soumis aux perturbations du feuilles caduques, forêt de façades occidentales des front polaire qui apportent des feuillus, principalement continents où se fait sentir pluies fréquentes. Ces formée de chênes et de hêtres l’influence adoucissante de précipitations sont plus rares La force du vent et l’océan pendant l’été. Les l’importance des précipitations températures, amorties par favorisent le développement cette humidité, ne sont en de la lande général que fraîches l’hiver et tièdes l’été, mais peuvent connaître quelques excès Les climats Un fort ensoleillement et des Présence de quelques forêts de de type méditerranéen étés chauds et secs. L’hiver, conifères ou chênes verts Climat peu étendu dont les généralement humide et doux, côtoyant une végétation aux bordures de la Méditerranée n’exclut pas parfois de sévères feuilles persistantes, adaptée à européenne forment le plus coups de froid la chaleur et à la sécheresse vaste ensemble. Il est estivales, dont l’arbre le plus également présent dans les typique est l’olivier régions côtières de la Californie et du Chili centraux ; du Cap au sud de l’Afrique ; Perth en Australie Les climats semi­arides et Des températures importantes La végétation est rare (régions arides pouvant atteindre 60° C au sol semi‐arides) voire quasi Ce domaine s’étend surtout le combinées avec une grande inexistante dans les régions long des tropiques variabilité des précipitations très arides. Le désert couvre de vastes étendues de sable ou de pierre (les regs). L’eau peut être présente en surface ou en sous‐sol et engendre l’apparition d’oasis Pierre-éric Fageol Les climats tropicaux Regroupés jusqu’aux 25°–30° de latitudes Sud et Nord, ces climats sont marqués par la bisaisonnalité Les températures sont chaudes et régulières, et le climat se caractérise par deux saisons nettes : la saison des pluies et la saison sèche. En s’éloignant des zones équatoriales, les climats tropicaux deviennent de plus en plus secs Le climat équatorial Il s’étend en Amazonie, en Afrique centrale jusqu’au Rift, et sur la majeure partie de l’Asie du Sud‐Est insulaire La température moyenne annuelle atteint et dépasse les 25° C, et les précipitations sont constantes et abondantes (dépassant souvent les 1 500 mm par an) À proximité de l’équateur, les forêts tropophiles (qui aiment le changement) sont encore nombreuses mais plus on s’en éloigne, plus les climats tropicaux connaissent une longue saison sèche. Celle‐ci va permettre le développement de la savane (herbe dure et haute qui jaunit en saison sèche) dans laquelle subsistent quelques grands arbres isolés La végétation est luxuriante et très dense avec un grand nombre d’espèces dans la forêt sempervirente (végétation à feuillaison continue). Cette forêt, d’une incroyable variété, s’organise en plusieurs strates (la voûte peut atteindre 45 m de hauteur) Les climats montagnards À l’exception de la haute montagne, dont les caractéristiques biogéographiques s’apparentent aux climats froids, les climats montagnards, malgré le refroidissement et les précipitations liés à l’altitude, restent zonaux Planisphère sur les principaux climats dans le monde Sans rentrer dans le détail avec les élèves, il est important de montrer que ce quadrillage climatique du globe entraîne une grande variété de conditions de la vie végétale, animale et humaine. Les explications fournies par les documents d’accompagnement des programmes de la classe de sixième montrent clairement les finalités de cette étude : L’objet de ce thème est de montrer comment les hommes s’adaptent aux divers climats, parfois fort contraignants, qui règnent à la surface du globe et, par conséquent, comment le climat et la végétation Pierre-éric Fageol constituent un élément parmi d’autres expliquant l’occupation différenciée de l’espace terrestre par les hommes. Il s’agit de comprendre les relations des sociétés au climat et à la végétation, en s’interrogeant sur l’influence des facteurs bio­climatiques sur les activités, les modes de vie, l’organisation de l’espace et sur la manière dont les progrès technologiques peuvent modifier cette relation de l’homme au climat. Cette séquence constitue donc une étape fondamentale dans l’acquisition des grands repères géographiques du monde. Elle est abordée à partir d’une série de cartes qu’il s’agit de mettre en corrélation : carte des grands domaines climatiques (équatorial, tropical, désertique, tempéré avec ses nuances, polaire) que les élèves devront apprendre à nommer, à localiser et à caractériser ; carte des grands domaines biogéographiques (forêt dense, savane, steppe, garrigue, prairie, taïga, toundra), en montrant aux élèves que chacun d’eux correspond à un type de climat. Enfin la mise en relation avec le planisphère initial de la répartition de la population montrera la diversité des contraintes climatiques et biogéographiques. Dans des conditions bioclimatiques comparables, par exemple, l’occupation humaine n’est pas la même au Zaïre et au Nigeria, à Java et à Bornéo. On pourra compléter ces documents par des textes, des images, des tableaux statistiques, des diagrammes et des schémas. Il n’est pas possible d’envisager les rapports entre les sociétés et le climat pour chacune des zones bioclimatiques étudiées. Cependant quelques études de cas pourraient permettre d’aborder avec les élèves la notion de contrainte climatique et de montrer comment les hommes s’adaptent et surmontent cette contrainte (sécheresse, froid, etc.). On peut également, à partir d’un exemple, susciter la réflexion des élèves sur le poids des atouts et des contraintes climatiques dans le monde actuel (transports, tourisme, etc.). Les mêmes documents apportent encore d’autres précisions : L’étude des grands domaines climatiques et biogéographiques, de même que celle des grands ensembles de relief, est conduite en insistant sur les relations des sociétés au climat et au relief. La notion centrale est celle de contrainte. C’est la présence humaine qui révèle la contrainte : le projet social d’aménagement se place donc au premier plan de l’analyse. Il est le reflet de valeurs, d’une maîtrise technologique, d’un héritage historique, de l’acceptation ou du refus des risques. L’analyse de ces grands domaines permet donc d’appréhender les grands contrastes de la planète. Eléments attendus : Rappel rapide des paramètres utilisés par les climatologues pour définir des zones dites climatiques. Localisation des trois grandes zones climatiques. Caractéristiques des climats de ces zones. Pour conclure, rappeler que les climats sont différents selon l'endroit où l'on se trouve. Les climats influent sur la répartition des populations et des êtres vivants. L'homme peut avoir un impact sur le climat en agissant sur l’effet de serre.