physiques localisées de la membrane cellulaire primitivement

CELL
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CELL
physiques localisées de la membrane cellulaire primitivement
homogène.
Fréquemment ces modifications sont tellement profondes,
que l'une des enveloppes produites par le dédoublement de
la
membrane perd la faculté de s'accroître, tandis que
l'autre
la
possède encore à un degré très-élevé. Dans ce cas, la mem-
brane susceptible d'accroissement est toujours la plus interne,
celle
qui est en contact direct avec le protoplasma, et la pression
qu'elle
exerce sur l'enveloppe extérieure finit par en déterminer
la
rupture.
Il est
facile
de constater ce fait sur les grains de
pollen.
Après avoir déterminé la
rupture
de l'exine dans les
points les plus faibles, l'intine fait saillie au dehors et s'allonge
rapidement, de façon à parcourir toute la longueur du style.
Il
parait possible de déduire de ce fait que le protoplasma est,
sinon
complètement, du moins
en
grande partie, étranger aux phé-
nomènes qui se produisent dans les enveloppes cuticularisées ou
gélifiées
des membranes cellulaires, et que l'épaississement de
ces
enveloppes
n'est
dû qu'au dépôt de particules tenues en
suspension par l'eau qui les pénètre, tandis que les enveloppes
en
voie d'accroissement en longueur et en largeur, comme l'in-
tine des grains de pollen en germination, sont imprégnées de
protoplasma. Si ce dernier ne les pénétrait pas molécule à mo-
lécule,
il serait impossible en effet de comprendre leur accrois-
sement en surface en même temps que s'agrandit la cavité
qu'elles
forment. Nous sommes ainsi conduits à distinguer deux
modes d'accroissement des membranes cellulaires bien distincts
l'un de
l'autre
: l'épaississement simple et l'accroissement ac-
compagné
d'augmentation de la cavité cellulaire. Ce dernier
n'est
possible que dans les cellules contenant du protoplasma,
et
exige
la pénétration de la membrane cellulaire par le
protoplasma, tandis que le premier peut se produire dans des
membranes cellulaires entièrement privées de protoplasma,
celles
des fibres ligneuses et libériennes, par exemple, qui con-
tinuent à s'épaissir longtemps après que
tout
accroissement en.
longueur
de la fibre a cessé de se produire, et alors que très-
certainement elle ne contient plus de protoplasma. Il suffit en
effet,
pour que cet épaississement simple soit susceptible de
s'effectuer, que l'eau en circulation dans la plante et imbibant
les
parois cellulaires y dépose les matériaux qu'elle tient en
dissolution
et qui ont été fabriqués ailleurs, dans les
cel-
lules
vivantes.
Dans
le plus grand nombre des cas, l'accroissement de la
membrane cellulaire en surface, qui accompagne l'augmentation
de
volume
de la
cellule,
se fait d'une façon à peu près uniforme,
et la forme générale de la cellule affecte une certaine régularité.
Il
est cependant beaucoup de cas dans
lesquels,
le développement
se produisant dans certains points de la membrane avec plus
d'intensité que dans d'autres, sa forme devient plus ou moins
irrégulière : c'est ainsi, par exemple, que se produisent les
cel-
lules
fusiformes, les cellules étoilées, ramifiées, etc. Nous aurons
à
revenir sur ces formes à l'article
CELLULE.
En
général aussi, l'accroissement de la membrane cellulaire
en
surface s'effectue uniquement par le dépôt de molécules
nouvelles
dans la couche cellulosique déjà formée, et l'allon-
gement de la
cellule,
si sa forme est lubuleuse, se fait par
un accroissement simultané de tous les points de ses parois
latérales. Il est des cas
rares
où il en est autrement et où
l'allongement
de la cellule s'effectue en partie, sinon unique-
ment, par intercalation en un point donné et limité d'une bande
nouvelle
de cellulose destinée à combler une fissure produite
dans la membrane primitive. Ce phénomène fut signalé pour la
première
fois
par
M.
Pringsheim
{Pflanzenzelle
[1854], 34) dans
une
Algue
filamenteuse,
YOEdogonium,
et a été étudié depuis
par divers observateurs, notamment par Hofineister (Lehre von
der
Pflanzenzelle, 102, 154), par M.
Nàgeli
(Mikroskop,
II,
550),
etc. M. Pringsheim admettait qu'il se forme au-dessous de
la
membrane transversale de la
cellule,
qui va s'accroître par ce
procédé dit
A!intercalation,
un dépôt annulaire de cellulose
formant un bourrelet appliqué contre la
face
interne des parois
latérales. Après que le bourrelet est formé, la membrane
cellu-
losique
primitive se fendrait circulairement à son niveau ; les
deux
lèvres de la fente ainsi produite,s'écarteraient l'une de
l'autre, et l'espace situé
entre
elles se trouverait comblé par le
bourrelet, qui s'élargirait rapidement. Hofmeister (loc. cit., 154)
et
M.
Nageîi
ont adopté cette manière de voir. MM. de Bary
(Abhandl.
J.
Senkenberg. Ges., 1,39
;
Bot. Zeit., 1858 ;
Beilage,
80),
Hartig (Bot. Zeit. [1855], 417) et
Hugo
Mohl
(Bot. Zeit.
[1855],
721) ont admis au contraire que la couche interne de la
Formalion
tic l'anneau d'épaississenicnt intercalaire dans
\'Q£tU><jon\um
tumidulmit
(d'après Strasburger).
1.
Première apparition de l'anneau.
2. Anneau déjà formé.
3.
Anneau resté clos, enfoui dans les conciles d'épaississement de la paroi cellulaire
4. La masse de l'anneau à moitié étendue : première ébauche de la cloison.
5. La jeune cloison transversale.
7. Une cloison un peu plug âgée et rompue par compression artificielle.
6. La masse do l'anneau à peu près complètement étendue; la jeune cloison dans sa
position définitive, à l'embouchure de la gaîne, fixée au bord inférieur de la partie
membraneuse
nouvellement insérée.
8. Un anneau à demi étendu, resté dans cet état et fortement épaissi.
9. iO.
Groupes
de chapes traitées par l'acide sulfurique concentré. Les chapes son
plus
ou moins détachées les unes des autres.
membrane cellulaire primitive formait un repli interne annulaire,
et que, la couche externe de cette membrane se déchirant circu-
lairement à ce niveau, le repli s'étalait pour combler la fissure.
M.
Dippel
(Mikroskop,
II, 52, tab. m, fig. 21), admettant la
théorie de l'emboîtement des membranes cellulaires dont nous
avons
parlé plus haut, décrit d'une façon très-différenle l'accrois-
sement intercalaire des cellules de
YOEdogonium.
Il figure la
cellule
fille,
munie de sa membrane propre, enfermée dans
la
membrane de la cellule mère qui lui a donné naissance. La
membrane de la
cellule
fille
formerait un repli annulaire constitué
à
la
fois
pnr toutes ses couches, et plus tard la membrane de la
cellule
mère se romprait circulairement au niveau de ce repli,
qui,
en
s'étalant,
comblerait le vide. Cette opinion ne diffère, on
le
voit, de la précédente que par la signification morphologique
donnée d'une
part
à la membrane qui forme le repli, et
d'autre
part
à celle qui se déchire.
M.
Strasburger a émis récemment (Sur la format, et la
divis.
des
cellules,
trad.
franc., 80) une opinion différente qu'il
appuie sur des observations très-complètes des phénomènes
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