226 SCIENCES 9e ANNÉE : PROGRAMME D’ÉTUDES
ANNEXE A
Premières théories sur l’hérédité
Avantl’époquedeMendel,plusieursthéoriesfurent
avancéespourexpliquerl’hérédité.
Aristote(384-322avantJ.C.)croyaitquel’hérédité
étaitcauséepardeminusculesparticulesprovenant
detouteslespartiesducorps.Ilavaitbaptiséces
particulespangènes.Ilpensaitquetantlespermeque
l’ovulecontenaient
cespangènes.
Laréunionde
l’ovuleetdu
spermeprovoquait
latransmission
destraits.La
théoried’Aristote
aétélargement
acceptéejusqu’au
19e siècleetelle
aétéadoptéepar
des scientifiques
renomméscomme
JeanBaptistede
LamarketCharles
Darwin.
Parmilespremières
théories,citonsaussicelled’AntonvonLeeuwenhoek
selonlaquelletouslestraitssonthéritésdupère,et
unethéorieopposéeselonlaquellel’œufmaternel
contienttousles
traitstransmis.
Au19esiècle,
la théorie du
mélange tient le
hautdupavéen
suggérant que
les descendants
héritentenparts
égales des traits
deleursparents.
Si,parexemple,
un des parents est
grand et l’autre
petit,leurprogénitureseradetaillemoyenne.
Figure 2.L’exempleci-dessusillustrecommentlescouleursd’uneespèce
deeursefondraientenuneseulecouleursilathéoriedumélangeétait
exacte.AveclapermissiondeWikipediacommons.
NédanslenorddelaFrance,
JeanBaptistedeLamark(1744-
1829)étudiapourdevenir
jésuiteavantdes’enrôlerdans
l’armée.Aprèsavoirquitté
l’armée,ildevintcommisde
banqueàParis,avantd’étudier
lamédecineetlabotanique
(dontildevintungrand
spécialiste).Plustard,ilenseigna
auMuséenationald’histoire
naturelle,oùilfutresponsable
desinsectesetdesvers(auxquels
ilconnaissaitpeudechoses).
Ilrelevacetimmensedéde
défrichercenouveauchampde
labiologieetdeledévelopper.Il
forgealeterme«invertébré».
Antony van Leeuvenhoek (prononcer
Laywenhook)(1632-1723)
estnéenHollande.Ilfut
marchandd’étoffes,dégustateur
devin,représentantmunicipalet
géomètre.Bienquepeuinstruit,
ils’intéressaitauxmicroscopes.
Ilexpérimentadiverstypesde
lentillesetamélioralapuissancede
grossissementdesesmicroscopes.
Ilfutl’undespremiersàobserver
lesmicroorganismes.Ildécrivit
diverstypesdebactériesetcalcula
leurtaille.
Cesscientiquesavaientunpointcommun:ils
tentaienttousd’expliquerunphénomènedontla
majoritédesgensavaientconscience,soitque
«quelquechose»,«unmécanismequelconque»,
régissaitlafaçondontlestraitsétaienttransmisd’une
générationàl’autre.Lesvachesnoires,parexemple,
donnaientgénéralementnaissanceàdesveauxnoirs;
lesplantesquiprovenaientdegrainesproduisant
deseursrougesproduisaientgénéralementdes
grainesquiproduisaientdeseursrouges,etc.Bref,il
semblaityavoirune«loidel’hérédité».Lesfaitset
observationsdechaquescientiqueontétéanalysés
etdébattuspourexpliquercette«loi».Lesthéories
quienontdécouléétaientfondéessurlesdonnées
disponiblesàl’époque.
Commevousleverrez,certainesdecesthéories
contenaientunepartdevérité,maischacunea
niparêtreremplacée.S’ilestfacilepournous
aujourd’huidepenser,parrapportàcespremières
théories,queleursauteursdevaientêtrefous
pourcroiredeschosespareilles,nousdevrionsen
proterpourrééchirsurlafaçondontlascience
progresseauldutemps.Habituellement,lesjeunes
scientiquesajoutentauxtravauxetauxidéesdeceux
quilesontprécédés.Danslamajoritécescas,ilsuft
dechangementsrelativementmineursàuneancienne
théoriepourqu’ellesoitconformeauxnouvelles
observations.Cependant,ilarriveparfoisquede
nouvellesrecherches,innovatrices,forcentàfaire
tablerased’unethéorie.C’estcequiestarrivéaux
premièresthéoriessurl’hérédité.