Nous sommes au cœur de notre foi :
• Jésus le Christ, Fils de Dieu fait homme est mort et ressuscité.
• S’il est Vivant, il est présent, et donc agissant.
• Nous pouvons le reconnaitre à travers des gestes repris par
l’Eglise appelés sacrements.
Voilà la Bonne Nouvelle: L’amour brûlant, à la Passion, de Dieu pour les
hommes est toujours à l’œuvre au cœur du monde : chaque sacrement
est un moment privilégié et intime qui transforme la façon de vivre.
Un chemin à la suite du Christ
Cherchant à répondre aux injonctions du Christ
« Allez donc, de toutes les nations faites des dis-
ciples, ... » (Mt 28, 19), les premières commu-
nautés chrétiennes se posent des questions :
comment devenir chrétien et en vivre ? Elles
vont alors se tourner vers le chemin pascal du Christ. Un chemin que
les sacrements de l’initiation chrétienne font vivre une fois pour toutes: le
baptême plonge dans la mort et la résurrection du Christ; la conrmation
marque du sceau de l’Esprit, le don de Dieu; l’eucharistie rassemble les
chrétiens pour rendre grâce au Père, pour son Fils, par l’Esprit : ainsi se
fait la communauté chrétienne qu’est l’Eglise.
Les sacrements nous associent mystérieuse-
ment mais réellement à l’acte même de Jésus qui
meurt au péché et ressuscite à la vie nouvelle.
Ils nous entraînent, nous aimantent pour que
nous ne fassions plus qu’un avec Dieu puisque
lui-même, en son Fils, ne fait plus qu’un avec nous. La constitution de
Vatican II sur la liturgie dit que, par le baptême, les hommes sont greés
sur le mystère pascal du Christ, morts avec lui, ensevelis avec lui, ressus-
cités avec lui.
Ce chemin est aussi celui qui est proposé au futur
chrétien: le baptême, du grec baptizen, plonger,
est véritablement un plongeon dans la mort. A
la sortie de la cuve baptismale, les poumons s'ou-
Un chemin pascal
à la suite du Christ
vrent pour se remplir du soue de l’Esprit Saint, soue d’une vie nou-
velle. La forme des baptistères anciens1 le fait vivre symboliquement
et physiquement. Une triple immersion accompagnée dès l’origine de
trois paroles «Je te baptise, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit».
Le nouveau baptisé est alors revêtu du vêtement blanc du Ressuscité.
L’onction du chrême et l’imposition des mains (gestes qui par la suite
seront séparés du baptême et appelés conrmation), la communion au
corps du Christ suivaient aussitôt, signiant le dynamisme de ces trois
moments par lesquels il devient pleinement membre du Corps du Christ.
Un chemin de l’ordre d’une initiation: parler de sacre-
ments de l’initiation, c’est parler de rites de re-nais-
sance, de rites de passage d’une ancienne à une nouvelle
identité. Comme dans l’initiation traditionnelle, l’initia-
tion chrétienne s’inscrit dans une dynamique: mort à un état de vie,
temps de mise à part, et renaissance, résurrection. Les sacrements de
l’initiation font entrer dans le mystère du Christ, dans la participation
réelle à sa vie nouvelle.
L’initiation chrétienne permet de passer du « je »
individuel au « nous » de l’Eglise. Devenir croyant
et dire Jésus est le Christ ne peut se faire que sous
l’action de l’Esprit Saint. Ensemble, portés les uns
par les autres, nous pouvons dire chacun personnellement Je crois. Etre
baptisé, c’est être plongé dans la foi de l’Eglise qui est alors comme une
mère permettant à chacun de naitre comme sujet croyant.
Baptême, conrmation et eucharistie forment
un ensemble où chaque élément n’a toute sa
pertinence que dans son rapport avec les deux
autres. La conrmation est l’achèvement du
baptême. Sans elle, le baptême est «inachevé»,
mais non pas «incomplet», la conrmation en
donne la plénitude. La première eucharistie est le terme de l’initiation;
sa place dit l’adhésion croyante faite une fois pour toutes.
1- Sorte de petite piscine dans laquelle le catéchumène entrait d'un côté, était immer-
gé trois fois et ressortait de l'autre côté.
Aimanté par le Christ
pour connaitre Dieu
Le baptême, un
plongeon pour la vie
Etre initiés
Du "je" au "nous"
Baptême, confirmation,
eucharistie,
un ensemble
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