L`ambroisie, une plante nuisible à surveiller en Belgique

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L’ambroisie, une plante nuisible à surveiller en Belgique:
enquête sur sa présence
L’ambroisie est une herbacée annuelle
originaire d’Amérique du Nord. Cette
plante a été introduite en Europe à
la fin du 19ème siècle. Dans les régions
d’Europe où elle est bien implantée (en
particulier le Sud-Est de la France), cette
espèce est au centre des préoccupations
de santé publique du fait des très fortes
allergies liées à son pollen.
En Belgique, l’ambroisie est
renseignée comme rare et pas
encore naturalisée. Compte
tenu de la floraison tardive (entre août et octobre), les graines
n’arriveraient pas à maturité
dans nos régions pour permettre la mise en place d’une
banque de graines suffisante
au renouvellement des populations.
Toutefois, suite aux derniers
hivers doux et aux printemps
longs, il semble nécessaire
de faire le point sur l’état des
populations en Belgique et de
disposer des informations sur
leur distribution géographique.
C’est ce à quoi s’est attelé
le laboratoire d’écologie de
la Faculté Universitaire des
/
Sciences Agronomiques de
Gembloux. Il a lancé une enquête, de manière aléatoire,
dans les différentes provinces
de la Région Wallonne. Si vous
recevez ces jours-ci un formulaire d’enquête (avec photos
de la plante) à ce sujet, merci
de prendre 5 minutes pour le
remplir et nous le retourner par
courrier ou mail. Nous savons
que les travaux de moisson accaparent la toute grande partie de votre temps, mais c’est
actuellement que la plante est
la plus reconnaissable.
L’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) apprécie les sols nus,
remués ou travaillés. Elle se
rencontre aussi dans les surfaces cultivées et est considérée
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comme une peste des cultures.
Chez nous, d’un point de vue
agronomique, sa gestion dans
les parcelles cultivées pourrait
poser des problèmes en culture de maïs et de Colza. Dans
d’autres pays, elle en pose en
tournesol et en sorgho.
L’ambroisie à feuilles d’armoise germe de mars en août.
La plante adulte présente
un port buissonnant dressé
(moins pyramidal que l’armoise commune) d’une hauteur
moyenne de 70 cm avec une
tige velue, ramifiée à la base
et tardivement rougeâtre. Les
feuilles sont très découpées et
minces, d’un vert uniforme des
deux côtés. Ils sont opposés à
la base de la tige et alternes
dans le haut. Il s’agit d’une
plante annuelle dont le cycle
s’achève à l’automne. Chaque
plante peut produire des quantités considérables de graines
dont la durée de vie dans le sol
peut atteindre 40ans..
Cette plante ne doit pas
être confondue avec l’armoise
commune (Artemisia vulgaris)
qui est une herbacée vivace
dont la tige élancée peut atteindre un mètre voire plus et
est rougeâtre dès son allongement. Les feuilles sont divisées
et alternes et la face inférieure
des feuilles est blanc argentée (cotonneuse). Les feuilles
froissées dégagent une odeur
similaire à l’absinthe.
Si vous avez repéré cette
plante dans ou autour de votre
culture ou de votre habitation,
merci de le signaler à
- Marie-Solange Tiébré,
Chargé de projet, Laboratoire
d’Ecologie, FUSAGx, 2 Passage
des Déportés, 5030 Gembloux,
tél. : 081 62 22 40, courriel :
[email protected]
- Grégory Mahy, Directeur
du Laboratoire d’Ecologie,
FUSAGx, 2 Passage des
Déportés, 5030 Gembloux,
tél. : 081 62 22 45, courriel :
[email protected]
Nom et Prénoms (Facultatifs) : …………………………
………………………………………………………
Adresse (Facultative) :…………………………………
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Localisation de la plante (Rue, Code postal, lieu-dit) : ……
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Natura 2000: le point
A l’occasion des journées forestières de la
Foire de Libramont, les représentants des
propriétaires (NTF), des environnementalistes
(IEW) et des agriculteurs (FWA) ont tenu un
point presse sur les décisions récentes prises
le 19 juillet par le Gouvernement wallon
concernant Natura 2000.
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Ce point presse voulait repréciser les enjeux de Natura
2000, présenter les avantprojets d’arrêté passés au
Gouvernement wallon et
dénoncer l’absence d’une
structure d’accompagnement
participative composée des
organisations représentant la
société civile.
Parcours accompli
Un avant-projet d’arrêté
portant sur les mesures générales applicables à l’ensemble
des 231 sites Natura 2000 a
été adopté en première lecture
par le Gouvernement wallon.
Cet avant-projet est l’aboutissement d’un long processus
de négociation auquel ont
participé les représentants
de la société civile constitués
en un forum. Ce forum composé de diverses organisations
(NTF, IEW, l’Union des Villes et
Communes, SRFB, Natagora,
FWA) s’est mis d’accord sur
une majorité de points de discussions. Certaines mesures
comme les mesures concernant les bords de cours d’eau
n’ont pas fait l’objet d’un
consensus, c’est le politique
qui a opéré les arbitrages nécessaires et ces arbitrages ont
été respectés. Un avant-projet
d’arrêté fixant les modalités
d’application des mesures générales est passé également
en Gouvernement wallon. Ces
mesures générales se déclinent
sous la forme de trois régimes:
interdiction, autorisation et
notification. Une procédure
de recours a été mise en place
tant pour le demandeur que
pour les tiers.
Si aujourd’hui les objectifs
Natura 2000 sont clairs: maintenir et restaurer les espèces et
habitats, les moyens financiers
nécessaires et l’encadrement
apparaissaient moins explici-
tement. Une note d’information relative au financement
de Natura 2000 approuvée
par le Gouvernement wallon
présente un tableau budgétaire pour les années 2007,
2008 et 2009. Elle précise
aussi que le secrétariat Natura
2000 sera assuré par le Conseil
Economique et Social de la
Région Wallonne (CESRW).
PDR et MAE
En agriculture, les fonds
disponibles proviennent du
programme de développement rural 2007-2013(PDR)
et correspondent aux mesures
agri-environnementales (MAE)
et à une intervention forfaitaire
de 100 ou 200 euros/ha/an
selon que l’on a été désigné
pour la Directive Oiseaux ou la
Directive Habitats.
Les MAE ne pourront rencontrer toutes les situations
agricoles, il faudra parfois
rechercher et trouver des
solutions innovantes pour répondre à tous les cas de figure
rencontrés sur le terrain.
Il nous semble par ailleurs
impératif de raccourcir les délais de payements MAE.
Les aides annuelles et forfaitaires du PDR (100 ou 200
euros) ne s’appliquent qu’aux
prairies, quid alors des mesures bords de cours d’eau en
culture?
Certaines mesures s’avèreront coûteuses comme la pose
de clôture le long des berges,
nous n’avons pas trouvé de
trace de budget à cette fin.
Côté FWA, nous regrettons
aussi que les indemnités forfaitaires soient liées à la signature des contrats de gestion
alors que dès à présent des
contraintes et la conditionnalité s’exercent sur l’ensemble
des sites Natura 2000.
Rester positif
Il était prévu de mettre
en place et de financer une
cellule (as) d’accompagnement des acteurs. Ce point
faisait l’unanimité parmi les
représentants de la société
civile autour de la table. Le
Gouvernement n’a pas retenu
cette option préférant confier à
une administration refondue
(DGRNE-DGA) le soin d’assurer l’encadrement nécessaire
des propriétaires et occupants.
Sans préjuger de l’efficacité de
cette nouvelle Administration,
le forum était persuadé que les
associations étaient les mieux
placées pour rencontrer et
orienter les acteurs vers la signature de contrats de gestion
acceptables. Ajoutons qu’un
problème de calendrier risque
de se poser: les premiers arrêtés de désignation sont annoncés pour la fin 2007 alors que
cette nouvelle Administration
est toujours en gestation.
Mais restons positifs,
au sein de cette nouvelle Administration, le
Gouvernement nous promet
la mise en place d’une cellule
administrative Natura 2000
composée de gens compétents dont des fonctionnaires
de la DGA. En zone agricole, la
FWA a toujours eu comme revendication d’encadrer de manière rapprochée les 1000 exploitations les plus concernées,
c’est-à-dire celles qui ont plus
de 15% de leur SAU en Natura
2000. Nous savons aussi que
les situations agricoles sont
disparates d’un site à l’autre,
on ne pourra pas appliquer la
même recette partout.
En Conclusion, la FWA
restera attentive à l’évolution
du dossier Natura 2000, le
calendrier prévoit dès le mois
de septembre d’avancer sur les
mesures spécifiques des premiers arrêtés de désignation.
Pour rappel, Natura 2000
concerne 13% du territoire
wallon. La mise en place et le
financement de Natura 2000
ne doivent pas reposer sur les
seules épaules du Ministre de
l’Agriculture et de l’Environnement mais devrait engager
l’ensemble du Gouvernement
wallon.
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