Université Sultan Moulay Slimane Faculté des Sciences et Techniques Béni Mellal جامعة السلطا ن موالي سليمان كلية العلوم و التقنيا ت بني مالل USMS FST Examen Partiel de Thermodynamique Parcours : MIP, Section B (durée : 2 heures) Mardi 22-Avril-2014 Les documents et les téléphones portables sont interdits. Exercice 1 : (4 points) bT L’équation d’état d’une mole d’un gaz réel est de la forme : PV RT 1 , où R est la V −1 −1 constante des gaz parfaits (R = 8.32 J. K .mol ) et b une constante (b = 10−6 m3.K−1). 1. Etablir l'expression du travail lors d'une transformation isotherme quasi-statique entre un volume initial V1 et un volume final V2. 2. Faire l’application numérique pour : V1 = 20 , V2 = 40 , T = 300 K. Exercice 2 : (8 points) Un récipient de volume constant V = 2V0 = 40 à parois rigides et adiabatiques, est divisé en deux compartiments, chacun de volume V0. Les deux compartiments sont séparés par un robinet. A l'état initial, un compartiment contient n moles d'un gaz à la température T0 et l'autre compartiment est vide. On ouvre le robinet de séparation et on attend que l’équilibre soit établi à la température T1. an2 L'énergie interne de ce gaz est donnée par : U(T, V) nC VM T U0 où CVM, la capacité V calorifique molaire à volume constant, a et U0 sont des constantes. 1. Le gaz considéré est-il parfait ? Justifier la réponse. 2. Que désigne-t-on par parois rigides et adiabatiques ? Quelle conclusion peut-on tirer alors du premier principe de la thermodynamique ? 3. Déterminer la variation de la température T = T1 T0. Faire l’application numérique et commenter. On donne : CVM = 20.8 J. K−1.mol−1, a = 0.14 J.m3.mol−2, n = 1 mole. 4. Sans faire de calcul, comparer avec le cas du gaz parfait (avec explications). 5. Déterminer le coefficient calorimétrique de ce gaz. Comparer à celui d’un gaz parfait. Exercice 3 : (8 points) Dans un réfrigérateur schématisé par une machine ditherme fonctionnant de façon réversible cyclique, le fluide réfrigérant effectue des transferts thermiques avec une source chaude et une source froide. La source chaude est l’air d’un local à la température constante TC = 310 K et la source froide est une masse d’eau à refroidir (m = 10 kg). La capacité calorifique massique de l’eau liquide est ceau = 4.18 J.g−1.K−1. La chaleur latente massique de fusion de la glace à T0 = 273.15 K est LFusion = = 340 J.g−1. A l’état initial, l’eau est à la température TC et la puissance fournie au réfrigérateur est P = 500 Watts. Au cours d'un cycle élémentaire réversible, le fluide réfrigérant échange les quantités de chaleurs élémentaires QFroide avec la source froide et QChaude avec la source chaude. Au cours de ce cycle, il reçoit le travail W du milieu extérieur. 1. Etablir un schéma de fonctionnant du réfrigérateur en précisant les sens et les signes des échanges d’énergie mis en jeu. 2. Par application du premier et second principes de la thermodynamique, montrer que le temps t1 au bout duquel la température de l’eau atteigne T0 = 273.15 K tout en restant liquide s’écrit sous la forme : t1 3. 4. 5. 6. m c eau T TC ln C TC T0 . Effectuer T0 l’application numérique. Déterminer le temps supplémentaire t2 correspondant à la congélation de toute la masse m0 d’eau (on aura de la glace à T0 = 273.15 K) en fonction de m, LFusion, T0, TC et P. Effectuer l’application numérique. Comparer t1 et t2 et commenter. De manière pratique, les réfrigérateurs mettent des temps supérieurs à ceux déjà calculés dans les questions précédentes. Quelles peuvent être les causes de cette différence ? Peut-on refroidir l’air du local en laissant ouverte la porte du réfrigérateur ? donner des explications en utilisant les principes de la thermodynamique. Dans le cas d’un local isolé de capacité calorifique C = 106 J/K, déterminer la variation de température de l’air de ce local si la porte du réfrigérateur est laissée ouverte pendant 3 heures. Commenter. Correction de l’examen Partiel de Thermodynamique Parcours : MIP, Section B (durée : 2 heures) Mardi 22-Avril-2014 Exercice 1 : (4 points) L’équation d’état d’une mole d’un gaz réel est de la forme : PV RT 1 −1 bT , où R est la V −1 constante des gaz parfaits (R = 8.32 J. K .mol ) et b une constante (b = 10−6 m3.K−1). 1. Travail au cours d’une transformation isotherme quasi-statique entre V1 et V2 : V2 V2 V1 V2 V1 W12 PdV W12 RT bT 1 dV V V RT bRT 2 V 1 1 2 dV RT ln 2 bRT 2 V V V1 V2 V1 V1 2. Application numérique pour : V1 = 20 , V2 = 40 , T = 300 K, b = 10−6 m3.K−1. W12 = – 1748,81 J Exercice 2 : (8 points) Un récipient de volume constant à parois rigides et adiabatiques, est divisé en deux compartiments, chacun de volume V0 = 20 . Initialement, l’un des compartiments renferme n moles d'un gaz à la température T0 et l'autre compartiment est vide. Si on enlève la membrane de séparation entre les deux compartiments, le gaz se détend et occupe tout le volume alloué. L’équilibre thermique s’établit à la température T1. an2 U0 où CVM, la capacité V calorifique molaire à volume constant, a et U0 sont des constantes. L'énergie interne de ce gaz est donnée par : U(T, V) nC VM T 1. L’énergie interne de ce gaz dépend de T et V. Il ne s’agit pas d’un gaz parfait puisque l’énergie interne de ce dernier est fonction uniquement de la température. 2. Les parois sont rigides et adiabatiques : elles ne sont donc pas indéformables (leurs volume va rester invariable) et ne permettent pas l’échange de chaleur entre les milieux intérieur et extérieur. Il s’en suit alors que : U = W + Q = 0 J. 3. Variation de la température T = T1 T0 : an2 an2 U0 U1 nC VMT0 U0 nC VMT1 U0 V0 V1 an2 an2 nC VM T1 T0 V1 V0 T T1 T0 an 1 1 C VM V1 V0 A. N. : T = T1 T0 = 0,168 K. Au cours de cette détente, on constate un léger refroidissement du gaz. 4. Dans le cas d’un gaz parfait, l’énergie interne dépend uniquement de la température. Les parois rigides et adiabatiques induisent une constance de l’énergie interne (U = 0). Ceci implique que la température va rester constante. On peut aussi affirmer que pour a = 0 J.m3.mol−2, le gaz se comportera comme un gaz parfait et par conséquent, on aura : T = T1 T0 = 0. 5. Détermination du coefficient calorimétrique du gaz : an2 On a : dU = n CVM dT + ( – P) dV = d( nC VM T U0 ) V an2 dU = n CVM dT + ( – P) dV = nCVMdT 2 dV V an2 P 2 V an2 P 2 V Dans le cas d’un gaz parfait, on a : = P. Exercice 3 : (8 points) Un réfrigérateur fonctionne de façon réversible cyclique entre une source chaude et une source froide. La source chaude est l’air d’un local à la température constante T C = 310 K et la source froide est une masse d’eau à refroidir (m = 10 kg), initialement à TC = 310 K. On donne : Capacité calorifique massique de l’eau liquide : ceau = 4,18 J.g−1.K−1. Chaleur latente de fusion de la glace à T0 = 273,15 K : LFusion = = 340 J.g−1. Puissance fournie au réfrigérateur : P = 500 Watts. Au cours d'un cycle élémentaire réversible, le fluide réfrigérant échange : la quantité de chaleur élémentaire QFroide avec la source froide la quantité de chaleur élémentaire QChaude avec la source chaude le travail W avec le milieu extérieur. 1. Schéma de fonctionnant du réfrigérateur : Masse d’eau (Source froide) A t = 0, TC = 310 K At,T QFroide > 0 Réfrigérateur (système) QChaude < 0 Air extérieur (Source chaude) TC = 310 K = constante W > 0 Milieu extérieur 2. Pour un cycle élémentaire réversible, les principes de la thermodynamique s’écrivent comme suit : Premier principe : W + QChaude + QFroide = 0 Q Chaude QFroide Deuxième principe : 0 TC T QFroide = – mceaudT ( > 0) (l’eau va rester liquide) T Q Chaude mceau C dT ( < 0) T T W P dt1 Q Froide Q Chaude mceau 1 C dT T où : P : puissance reçue par le réfrigérateur dt1 : durée d’un cycle élémentaire. mc eau TC 1 dT P T mc T t1 eau T0 TC TC ln 0 P TC dt1 t1 mc eau T TC ln C TC T0 , avec T0 = 273,15 K P T0 A. N. : t1 = 199,04 s 3. Cette eau à la température T0 = 273,15 K va se solidifier pour devenir glace à la même température. Le bilan d’énergie et d’entropie sera : Premier principe : W2 + QChaude + QFroide = 0 Q Q Deuxième principe : Chaude Froide 0 TC T0 QFroide = m LF ( > 0) Q Chaude mLF (l’eau va se transformer en glace) TC ( < 0) T0 TC mLF T0 Avec t2 : temps nécessaire pour la solidification complète de la masse d’eau à la température T0 = 273,15 K. W2 Q Chaude Q Froide P t2 mLF mL F TC 1 P T0 A. N. : t2 = 917,37 s. t2 L’opération de congélation de la glace nécessite un temps nettement plus élevé et requiert donc beaucoup plus d’énergie. 4. De manière réelle, les réfrigérateurs mettent plus de temps pour réaliser les opérations précédentes en raison des phénomènes irréversibles et des phénomènes de pertes d’énergie au niveau du compresseur. 5. Un réfrigérateur avec une porte ouverte constitue un système en contact avec une seule source de chaleur. Les bilans énergétique et entropique donnent : Premier principe : W + Q = 0 Deuxième principe : Q 0 Q 0 (perte de chaleur vers le local) TLocal Le système va recevoir un travail qu’il va convertir sous forme de chaleur. Cette chaleur cédée au local va contribuer à son réchauffement. 6. Dans le cas d’un local isolé de capacité calorifique C = 106 J/K, le bilan d’énergie est défini de la manière : C×T = P×t T = P×t/C Le local va se réchauffer de manière sensible. , A. N. : T = 5,4 °C