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ne fut plus un pasteur sur l’Eglise de Rome seulement, mais il fut élevé à une autorité
et une dignité au-delà de celles qu’on eut connues auparavant dans l’Eglise.
La prétention à la succession apostolique
Ce fut à cette époque-là que l’Eglise de Rome établit la doctrine de la succession
apostolique [6, page 9] [7, page 206], dans laquelle on prétendit que les Evêques de
Rome fussent les successeurs de Pierre et qu’ils eussent de l’autorité divine pour leur
suprématie sur les autres évêques. Ainsi une forme de royaume ecclésiastique fut
établie, dans lequel les Papes furent des monarques. Ils basèrent leur prétention
principalement sur les mots de Jésus à Pierre, « Et je te dis aussi, que tu es Pierre
[(« Petros » en grec], et sur cette pierre [« petra » en grec, traduit « rocher » en anglais
et par la version Lausanne 1872] j'édifierai mon Eglise; et les portes de l'enfer ne
prévaudront point contre elle. » (Matthieu 16.18) Cependant, le nom grec « Petros »
signifie « une pierre; » par opposition au mot grec « petra, » qui signifie un rocher ce
qui est beaucoup plus grande en taille [8]. Ce rocher, sur lequel l’Eglise est bâtie, n’est
que Jésus-Christ le fils de Dieu (1 Corinthiens 10.4).
En outre, si on examine le compte biblique de Pierre, il est évident qu’il ne ressemble
pas à aucun Pape [9, page 66]. Il fut marié (Matthieu 8.14 et 1 Corinthiens 9. 5); il ne
permit pas qu’on se mise à genoux devant lui (Actes 10. 25-26); il ne porta aucune
couronne, mais enseigna qu’une couronne serait donnée à l’Eglise au second
avènement du Christ (1 Pierre 5.4); il fut repris par l’apôtre Paul (Galates 2.11); et son
enseignement fut rempli de la Parole de Dieu, non pas des traditions des hommes
(1 Pierre 1.18).
Le Pape devient l’Evêque universel
Par degrés, dès la fin du 4ème siècle, l’Evêque de Rome étendit ses pouvoirs
ecclésiastiques au-delà de la ville de Rome, comme l’empire occidental de Rome
déclina et tomba enfin en 476 apr. J-C [5, page 113]. En 445 apr. J-C l’empereur
Valentinien reconnut officiellement l’Evêque de Rome comme suprême sur l’Eglise
occidentale [6, page 9]. En 533 apr. J-C l’empereur oriental Justinien décréta que
l’Evêque de Rome (maintenant appelé le Pape) serait le chef de toutes les églises
[5, page 116]. Ceci se termina en 606 apr. J-C par l’édit de Phocas, l’empereur oriental
en Constantinople. Phocas décréta que l’Evêque de Rome serait « l’évêque universel »
et le chef suprême sur toute l’Eglise [4, page xxi] [7, page 255]. Ainsi, l’Eglise de
Rome s’appelle « l’Eglise catholique, » car le mot « universel » en grec est
« katholikus, » d'où provient le mot « catholique » en français.
L’effet de ceci est clair. L’Eglise de Rome prétend être la seule vraie Eglise de Christ,
hors de laquelle il n’y a aucun salut. Malgré les impressions extérieures données par sa
participation dans le mouvement moderne œcuménique, le catéchisme de la « Société
de la Vérité Catholique » parle de cette universalité ainsi. « L’Eglise est catholique ou
universelle car elle subsiste en tous siècles, enseigne toutes les nations, et elle est