Gaia, au coeur d’une
mission spatiale
Même avec les télescopes les plus modernes, qu’ils soient au sol ou dans l’espace, aucune
étoile ne nous a jamais communiqué directement sa distance, sa composition chimique ou la
masse de son compagnon! Avant de pouvoir extraire un quelconque nouveau savoir des mesu-
res obtenues avec ces instruments. il importe d’en maîtriser les défauts, accidentels ou inerrant
à la technique d’observation, afin de les modéliser pour ensuite en débarrasser les observa-
tions. Nettoyées de ceux-ci, ces mesures seront modélisées pour, in fine, fournir les données
directement exploitables par les scientifiques ‘en col blanc’. Avec Gaia, que l’on soit ingénieur ou
astrophysicien théorique, statisticien ou informaticien, tout le monde peut trouver à quoi appli-
quer son expertise.
Gaia à l’ULB
La mission Gaia de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) vise à observer durant 5 ans de l’ordre
du milliard d’étoiles. Son lancement est prévu pour le août 2013. Le satellite est doté d’instru-
ments pouvant mesurer à la fois la position, l’éclat et le mouvement des objets, permettant ainsi
la modélisation de la dynamique de notre Galaxie avec une précision jamais égalée. Afin de
convertir les observations en résultats scientifiques, l’ESA a fait appel à la communauté pour
qu’elle fournisse les outils tant matériels que logiciels. La mission ne sera un succès que si
tous ces rouages tournent sans le moindre accroc. Qu’on construise un détecteur des raies
spectrales des étoiles ou qu’on écrive la routine qui lit les signaux perçus par ce détecteur pour
en sortir la longueur d’onde de ces mêmes raies, le scientifique en col blanc ne sera content
que si toute la chaîne est au point.
La responsabilité scientifique d’un important segment de cette chaîne incombe à un membre de
l’Institut d’Astronomie et d’Astrophysique de l’ULB. Il s’agit du segment de traitement des objets
autres que des étoiles isolées: objets du système solaire, étoiles multiples, avec d’éventuels
compagnons planétaires et objets étendus comme les galaxies. D’autres membres de l’Institut
ont hérité, eux, de la responsabilité logicielle de portions de ce segment: binaires à éclipses,
astrométriques ou résolues. Les effets de taches sur la surface de certaines étoiles sont égale-
ment étudiés et pris en compte.
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