������ ��������������� ������������������������� ������� ������ ����������� ��� �������� �������� ��� ������� ��� �������� ���� ���� ����������� ����� ��� ������������� ��� ��������� ����� © Groupe Eyrolles, 2006, ISBN : 2-212-11904-6 1 Introduction Ma première réaction à Linux ? Ceci défie toute logique. — Ian Murdock Debian GNU/Linux est un système d’exploitation complet aussi bien pour des serveurs, des stations de travail que pour des ordinateurs de bureautique familiale. Il peut servir des pages web, relayer du courrier électronique, gérer une base de données, gérer un partage de fichiers, authentifier des utilisateurs, protéger et surveiller des réseaux, et même faire fonctionner des périphériques embarqués. Debian peut aussi faire office de station de travail ou de poste bureautique, permettant aux utilisateurs de surfer sur Internet, de lire et écrire des courriers électroniques, de rédiger des documents, de créer des tableaux de calcul, de modifier des images, de visualiser du contenu multimédia, de jouer, de créer des logiciels, de gérer un emploi du temps ainsi que sa base de contacts et autres informations personnelles. Aussi, quand il s’agit de Debian, la question n’est pas de savoir si l’on peut faire telle ou telle chose, mais bien plutôt comment. C’est pourquoi Debian constitue un excellent choix pour la plupart des tâches. Le large éventail des possibilités de Debian explique pour une grande part sa croissance régulière1. Une autre raison justifiant le succès de Debian, encore plus impor1 Netcraft a constaté que Debian fut en 2003 et 2004 la distribution Linux dont l’utilisation sur les serveurs web se développa le plus. En 2005, Netcraft la plaçait comme deuxième distribution la plus populaire : http://news.netcraft.com/archives/2005/12/05/strong_growth_for_debian.html 20 Debian tante que la précédente, est la stabilité de ses logiciels et la robustesse de ses outils d’administration : tout ceci contribue à sa réputation de fiabilité. Debian doit la plupart de ses qualités à de nombreux projets de logiciels libres, issus notamment des projets GNU et Linux. Debian employant le noyau Linux, tout ce qui est possible avec ce noyau en tant que tel l’est également avec cette distribution. Plus de 15 000 paquets Debian sont disponibles, prêts à être installés : ils offrent de nombreuses fonctionnalités et permettent d’éviter les tracas habituels tels que la gestion des dépendances, la compilation du code source, la mise en place de la configuration et la mise à jour. Et quand bien même auriez-vous besoin de compiler vous-même un outil, une bibliothèque ou une application, Debian vous offre tous les outils et reste en dehors de votre chemin. C’est peut-être l’une de ses caractéristiques essentielles : la distribution est là pour vous assister, mais elle reste très discrète tant que l’on n’y fait pas explicitement appel. En d’autres mots, vous contrôlez le système, et non pas le contraire. Notons que Debian, constitué d’un ensemble de conventions et d’outils, facilite l’utilisation de Linux mais également d’autres noyaux de systèmes d’exploitation tels que FreeBSD et Hurd. Nous ne traiterons toutefois, sauf mention explicite contraire, que de Debian GNU/Linux. Les mainteneurs de paquets Debian essaient de conserver le logiciel tel qu’il est fourni par ses auteurs. Tout en évitant des changements majeurs, ils s’assurent que leur travail de mise en paquet répond à un ensemble très strict de règles qui garantissent que les milliers de paquets forment un système cohérent plutôt qu’un agrégat où certains empiètent sur les plates-bandes d’autres. De cette façon tout paquet Debian officiel installe le logiciel original en l’insérant proprement dans le système, au lieu de se contenter de fournir une configuration particulière ne fonctionnant que dans certaines conditions. Lorsqu’un mainteneur de paquets Debian modifie le logiciel de façon non spécifique à Debian (comme c’est souvent le cas), son travail est généralement intégré dans le code source « amont »2. Cela améliore le logiciel et limite l’ampleur des différences introduites par Debian. De même, les outils développés uniquement pour Debian sont publiés et souvent employés dans d’autres distributions. Le projet Debian est très attaché aux valeurs du logiciel libre et fournit tout son travail pour le bénéfice de tous, tout comme Debian utilise le produit d’autres pour son propre bien. La communauté Debian est composée de volontaires bénévoles. Les développeurs Debian ne reçoivent aucune compensation financière directe du projet. Néanmoins, la philosophie et les mérites techniques de Debian ont toujours attiré des professionnels du monde entier qui apportent leurs compétences dans de nombreux domaines au 2 NdT : cela désigne le code source original développé par les auteurs du logiciel en question. Introduction Chapitre 1 sein du projet. Il faut savoir que chaque prétendant au titre de développeur Debian doit manifester son adhésion à l’éthique du projet et doit prouver qu’il dispose des compétences requises avant d’être officiellement accepté. En tant que volontaires, ils sont libres de mener les projets qui les intéressent, tout en travaillant sur le même système intégré. Les utilisateurs d’ordinateur ont aujourd’hui des besoins et Debian y répond avec brio tout en encourageant l’implémentation des solutions dans un cadre formel et viable. Debian n’est peut-être pas universellement employable, mais stabilité et maturité restent ses objectifs-clés. En admettant qu’ils reflètent les principaux besoins de l’utilisateur, le reste est négociable. À propos de ce livre Les paquets dans l’archive Debian contiennent une grande variété de logiciels libres, des outils standards aux utilitaires les plus incroyables. Les outils spécifiques à Debian constituent un sous-ensemble important que nous étudierons tout au long de notre progression. Ce livre présente ces outils, explique les concepts sous-jacents, et met en garde face à quelques pièges ou limitations potentiels. Il explique comment les outils doivent être employés, comment ils s’intégrent pour offrir un moyen robuste et cohérent d’administrer et de maintenir des machines sous Debian. Le livre traite uniquement de l’architecture x86 mais puisque les fonctionnalités et l’apparence d’un système Debian sont globalement les mêmes entre les différentes architectures supportées (excepté l’installation et l’amorçage), les parties spécifiques à l’architecture x86 sont minimes. Ce livre ne traite pas de Linux en général, pas plus qu’il ne traite des aspects spécifiques à l’administration système3. Il a été écrit pour être une référence sur le système Debian et ses spécificités. Ce livre se veut objectif. Debian est peut-être le système d’exploitation idéal pour certains, mais il n’en va pas nécessairement de même pour tout le monde. Promouvoir Debian et encourager son utilisation est une bonne chose, puisque chaque nouvel utilisateur est un nouvel atout pour le projet. Mais personne n’y gagne rien si les débutants abandonnent après une première mauvaise expérience parce que Debian ne correspondait pas à leurs attentes ou à leurs besoins. La louange du « système 3 Si vous recherchez des références à ce sujet, je peux vous recommander la 4 e édition de Running Linux chez O’Reilly, écrit par Matt Welsh et al. Machtelt Garrels propose aussi un bon guide en ligne : http://www.tldp.org/LDP/intro-linux/html. La documentation fournie par le projet de documentation Linux (The Linux Documentation Project, http://www.tldp.org) constitue une référence utile et indispensable. Enfin, Evi Nemeth et al. ont écrit l’excellent Linux Administration Handbook et le fantastique Unix System Administration Handbook, ciblant tout particulièrement les administrateurs systèmes (http://www.admin.com). 21 22 Debian d’exploitation universel » ne correspond pas à ce que les futurs utilisateurs veulent entendre ; les informations doivent être basées sur des faits, pas sur du contenu publicitaire. L’objectif de ce livre n’est pas d’être un pamphlet sur Debian. Il présente l’approche de Debian pour de nombreuses tâches d’administration système et dénonce certains mythes ou préjugés. Il montre tout autant les aspects de Debian qui peuvent ravir l’administrateur et lui faciliter la vie, que ceux qui risquent, s’il ne sait les traiter, de lui causer des moments de rage et de désespoir. En fin de compte, ce livre est l’occasion de vous faire apprécier Debian à sa juste valeur. Il ne livre rien que les faits pour que vous puissiez les comparer à vos attentes et décider soit d’adopter Debian GNU, soit de poursuivre votre route. Dans l’annexe B, vous trouverez un résumé et davantage de conseils pour prendre cette décision, lourde de conséquences pratiques. Écrire un livre sur Debian n’est pas facile lorsqu’on est impliqué dans le projet. Chaque fois que j’ai rencontré un problème, j’avais tendance à le corriger (ou au moins à le signaler) au lieu de documenter des moyens de l’éviter. Depuis le commencement de ce livre, j’ai envoyé 354 rapports de bogues, j’en ai corrigé 68, j’ai échangé près de 5 500 courriers électroniques sur des sujets liés au livre et j’ai passé un nombre incalculable d’heures sur IRC. Sans aucun doute, le livre aurait été achevé bien plus vite si j’avais simplement accepté les problèmes. En tout cas, j’ai l’impression que le projet comme le livre ont bénéficié de ma démarche, mais je ne peux pas en dire autant de ma tranquillité d’esprit. Cible de l’ouvrage Ce livre cible avant tout les personnes habituées à Unix qui cherchent à comprendre ce qui différencie Debian, et qui veulent apprendre à faire le meilleur usage des principes et des outils employés par la distribution. Il se veut une référence pour ce système, mais aussi un guide pour ceux qui veulent aller plus loin. Le lectorat ciblé est vaste et peut être grossièrement classé en quatre catégories. Celles-ci sont étudiées dans les sections qui suivent. L’administrateur Linux Lecteur idéal de ce livre, il possède des compétences dans deux grands domaines. Tout d’abord, il connaît très bien le noyau Linux, les utilitaires GNU ainsi que les principes généraux qui gouvernent tout système Unix (et en particulier tout ce qui relève de la norme POSIX (Portable Operating System for Unix)). De plus il a une expérience concrète d’administration de systèmes multi-utilisateurs. Son expérience lui donne un bon aperçu de l’étendue des tâches quotidiennes d’administration. C’est pourquoi il a écrit plusieurs scripts pour faciliter son travail. Bien que cela ne fasse pas de mal Introduction Chapitre 1 de connaître les choses à faire et à ne pas faire en matière d’administration système, ce livre se concentre plutôt sur la gestion effective de machines stables et sécurisées sur de longues périodes de temps. Il trouvera dans ce livre une passionnante introduction à la gestion et à l’administration système, telle que préconisée par Debian. Le livre offrira pour lui un aperçu objectif et exhaustif des forces et des faiblesses de Debian, et servira de base pour migrer d’une autre distribution Linux à Debian GNU. L’administrateur Unix L’administrateur d’un autre système d’exploitation Unix, comme BSD (Berkeley Software Distribution) ou Solaris, devra lire ce livre en parallèle à un manuel de référence GNU/Linux4. Ce livre est basé sur la version de Debian employant Linux comme noyau. Debian a été porté sur d’autres noyaux, mais ces ports ne sont pas aussi mûrs que ceux basés sur Linux. Cependant, un grand nombre de personnes compétentes et ambitieuses travaillent dur pour les rendre aussi bons que ceux basés sur Linux. Chaque nouvel utilisateur prêt à aider ces ports peut accélérer le processus. Si l’administrateur Unix est prêt à franchir le pas vers Linux, ou s’il souhaite continuer à profiter de son expérience des noyaux BSD tout en rentrant dans le monde de Debian, alors il sera intéressé par ce livre. Debian fonctionne et se comporte de manière tout à fait similaire quel que soit le noyau ou l’architecture (voir page 130, « Architectures gérées »). L’utilisateur de Debian Celui qui emploie déjà Debian GNU/Linux peut tout de même tirer profit de ce livre. La sophistication d’un système Debian assure un fonctionnement régulier sans nécessiter de gros efforts, et la maintenance d’une station de travail personnelle ne requiert pas une connaissance poussée des concepts avancés et des entrailles de Debian GNU/Linux. Néanmoins, un jour ou l’autre, l’utilisateur exprimera de nouveaux besoins, et à ce moment il devra se pencher sur son système pour l’améliorer afin qu’il gère de nouvelles tâches, ou tout simplement pour optimiser la gestion des tâches habituelles. Il est possible qu’il veuille créer des comptes à des amis ou des membres de sa famille afin qu’ils puissent goûter la liberté d’un système Linux. Ou alors, il se peut qu’il ait à faire un usage professionnel de son système Linux, auquel cas ses connaissances et son enthousiasme seraient un atout majeur pour exploiter au mieux le système. Enfin, il se peut que l’utilisateur découvre simplement qu’il aime expé4 Voir la note en bas de la page 21. 23 24 Debian rimenter avec Debian et se fasse surprendre par ses méthodes élégantes, qu’elles lui soient utiles ou non5. Si vous êtes dans ce cas, ce livre vous livrera les justifications des différentes approches retenues par Debian. Il vous montrera également des utilitaires et paradigmes encore inconnus. Si votre machine doit rester fonctionnelle à tout prix, il est recommandé de tester tout ce que vous découvrirez sur une autre machine fraîchement installée, ou dans le cadre d’une installation dans un chroot (voir page 454, « Installer Debian dans un chroot »). Une fois les concepts bien maîtrisés, vous pourrez les appliquer, si vous le souhaitez, à votre machine principale. En pensant à l’audience cible de ce livre, je me suis dit que je ne l’aurais pas acheté si je l’avais vu en librairie. Quand j’ai commencé à écrire, je me considérais comme un utilisateur avancé de Debian et un développeur averti, qui n’apprendrait pas grandchose d’un tel livre. J’avais tort. En rassemblant les informations qui remplissent maintenant ces pages, j’ai découvert de nombreuses idées et techniques que je ne pouvais même pas imaginer. Fouiller les profondeurs de Debian m’a ouvert les yeux à de nouvelles perspectives, dont certaines ont révolutionné ma manière de travailler avec Debian. Si votre implication avec Debian est due à autre chose que la chance, alors ce livre est pour vous. L’apprenti Linux Nous présupposons dans ce livre une bonne connaissance du système d’exploitation Linux. Ainsi ceux qui débutent avec ce système devraient chercher autre chose pour acquérir les rudiments. Néanmoins, en complément d’un bon livre d’introduction à Linux, et avec de l’enthousiasme et du temps libre à occuper, ce livre permet de faire le saut vers ce nouveau système d’exploitation en apprenant directement les solutions les plus élégantes aux problèmes posés par l’administration d’un tel système. Ceci dit, Debian n’est peut-être pas le meilleur choix pour faire ses premiers pas dans le monde Linux. Si vous choisissez Linux parce que vous en avez marre et que vous voulez dès maintenant rédiger vos documents, écrire vos courriers électroniques et surfer sur la toile avec un système stable, sécurisé et libre, alors vous devriez peutêtre vous tourner vers une des distributions dérivées de Debian (voir annexe A). Elles sont généralement optimisées pour un usage spécifique ou ciblent une catégorie particulière d’utilisateurs, ce qui les rend plus simples à appréhender. Ainsi certaines d’entre elles emploient des programmes d’installation simplifiés (voire fonctionnent sans nécessiter une installation préalable), fournissent une sélection de logiciels de bureautique standards, permettant de se mettre au travail immédiatement sans devoir se documenter sur comment installer tout cela. Ces distributions n’ont pas besoin de 5 Cela a toujours été mon cas. Introduction Chapitre 1 gérer le vaste spectre d’applications que Debian supporte et évitent ainsi certaines problématiques liées à la flexibilité et à la complexité. Une fois les premiers rudiments acquis au cours de vos pérégrinations avec l’une de ces distributions, il sera toujours temps de revenir à Debian pour sa maintenabilité (ou toute autre raison). Si vous voulez vraiment faire le grand saut au-dessus de l’abîme, au lieu de prendre le sentier habituel, et choisir Debian comme première distribution Linux, allez-y ! Vous rejoindrez une communauté accueillante qui saura vous épauler quand vous en aurez besoin, mais soyez certains que vous connaîtrez, au début, quelques moments délicats. Si l’ordinateur que vous prévoyez d’utiliser pour vos essais est aussi celui que vous employez pour votre travail quotidien, soyez certain de savoir ce que vous faites. Pour vos expérimentations, il serait sage d’investir un peu d’argent dans une nouvelle machine, que vous mettrez en réseau avec votre machine habituelle. Le matériel est peu onéreux, et votre ordinateur habituel peut très certainement partager l’accès à Internet avec les autres ordinateurs connectés au réseau local. Cette stratégie vous permet de n’employer votre ordinateur principal que pour le travail important. En outre, si jamais votre machine Debian n’arrive plus à accéder au réseau, vous pourrez encore utiliser l’autre ordinateur pour demander de l’aide à la communauté. Comment employer ce livre Ce que ce livre peut vous apporter dépend pour une large part de la manière dont vous l’utilisez. Pour en profiter pleinement, il faut une machine sur laquelle vous pouvez installer Debian et expérimenter autant que bon vous semble, sans craindre de perdre des données. La baisse du prix des ordinateurs, et les caractéristiques minimales dont Linux a réellement besoin, permettent de s’équiper à bon marché pour expérimenter en toute liberté. Debian fonctionne parfaitement sur un ordinateur à base de Pentium II avec 64 Mo de mémoire vive. Si cela n’est pas possible, alors n’importe quelle machine Linux fera l’affaire, à la condition que vous disposiez des droits de l’administrateur système. Vous pouvez en effet suivre les instructions fournies dans la section « Installer Debian dans un chroot » (voir page 454) pour créer un système Debian dans un sous-répertoire particulier, dans lequel vous pourrez expérimenter. Ne vous contentez pas de lire ce livre, essayez tout ce que vous découvrez sur votre machine de test. Ajoutez vos propres expériences à celles proposées par ce livre. Essayez tout ce qui vous passe par l’esprit. Si plus rien ne marche sur votre machine, réinstallez-la, ou configurez un système propre dans un sous-répertoire de votre disque dur (chroot). Si le pire se produit, vous pourrez alors récupérer une machine fonctionnelle en remplaçant le système défectueux par celui contenu dans ce sous-répertoire. Tout ceci sera expliqué à la section « Assembler un système » (voir page 453). Signalons aussi le programme pbuilder qui permet de créer et gérer un environnement 25 26 Debian dans lequel vous ne pouvez rien casser (voir page 559, « Construction automatique avec pbuilder »). En dehors des tests et des expérimentations, il est souhaitable de se documenter largement sur les concepts introduits. Chaque système Debian est fourni avec une documentation abondante regorgeant d’informations sur les utilitaires disponibles (voir chapitre 10). N’oublions pas non plus que l’Internet est une ressource formidable (la section « Ressources en ligne » (voir page 570) donne des points de départ), et qu’une des forces de Debian est ses listes de diffusion. Ainsi, en rejoignant la liste debian-user-french, la lecture de quelques-uns des messages échangés constituera un complément d’information utile. N’hésitez pas à écrire sur la liste de diffusion si vous pouvez répondre à une requête d’information, ou si vous pouvez proposer une piste de recherche. La section « Listes de diffusion » (voir page 577) détaillera tout ce qu’il faut savoir à ce sujet. Si vous utilisez Debian pour le plaisir (autrement dit, si vous aimez bricoler votre système plutôt que de faire le travail qui vous attend6), n’hésitez pas à récupérer des vieilles machines dans votre entourage ou dans le commerce d’occasion. Le slogan de Sun « le réseau est l’ordinateur » est valable pour Unix en général, et donc pour Debian en particulier. Vous pouvez vous amuser avec une seule machine, mais votre plaisir sera encore plus grand avec un réseau domestique, et vous n’avez pas besoin d’équipements particuliers pour cela. N’hésitez pas non plus à prendre des notes pendant vos expérimentations. C’est une bonne habitude à prendre puisqu’un journal méticuleux peut vous aider à récupérer des données apparemment perdues. Ensuite, il est quasiment impossible de se souvenir de tout ce qui est appris pendant les premiers mois de découverte de Debian. Au lieu de devoir se documenter plusieurs fois, il est intéressant de pouvoir se référer à ses propres notes. Les wikis7 sont des outils très efficaces pour ce genre de prise de notes. Dernières notes Conventions Les extraits de code source et les reproductions d’interaction dans un interpréteur de commandes respectent une convention standard et devraient être faciles à comprendre. Parfois les sorties d’écran ont été simplifiées pour être plus concises et plus claires ; il se peut donc que vous constatiez quelques différences par rapport à ce que vous voyez sur votre écran. 6 Ceux qui croient à la télékinésie, levez ma main ! wiki est un outil de rédaction collaborative de pages web. Ces dernières peuvent être éditées par n’importe qui, même si dans certains cas, un contrôle d’accès peut être mis en place. Consultez http://fr.wikipedia.org/wiki/Wiki pour plus d’informations. 7 Un Introduction Chapitre 1 Les scripts shell emploient /bin/bash comme interpréteur de commandes, plutôt que /bin/sh (qui est seulement employé dans quelques cas très simples). Les raisons justifiant ce choix tiennent à la clarté et à l’ergonomie, puisque bash supporte quelques structures que les shells POSIX ne reconnaissent pas, ce qui évite de devoir employer des moyens détournés difficiles à appréhender. Comme bash est installé sur tous les systèmes Debian, il semble raisonnable et judicieux de l’employer. Pour chaque exemple, le répertoire personnel (désigné par un tilde, « ˜ ») est considéré vierge. Entre les différents chapitres, le répertoire se vide automagiquement8. Le contenu des fichiers est généralement affiché à l’aide d’une invocation du programme cat ou grep (ou similaire). Cela définit le contexte et facilite la compréhension des exemples sans contraindre le lecteur à se référer directement aux fichiers. Rester à jour Le cycle de développement ouvert fait de Debian un système en évolution permanente. Bien que la plupart des outils présentés dans ce livre existent depuis longtemps et ne changeront vraisemblablement pas (à l’exception de quelques détails mineurs), il n’y a aucune garantie. Des problèmes logiciels sont signalés et corrigés tous les jours, et malgré le soin apporté au livre afin qu’il intégre les tout derniers développements, quelques concepts seront peut-être dépassés au moment de l’impression de ce livre. Ceci dit, les paradigmes gouvernant la plupart des outils décrits dans ce livre ont été définis il y a longtemps, et n’évolueront certainement pas. Bien que Debian corrige des bogues et rajoute de nouvelles fonctionnalités, ce livre restera dans le vrai. Les changements sont inévitables avec un projet qui évolue aussi rapidement que Debian. C’est d’ailleurs une bonne chose, et il est entendu que personne ne peut prédire le futur. C’est pourquoi une liste des changements sera consignée à l’adresse http://debiansystem.info/changes 9 pour compléter ce livre et suivre l’évolution rapide du projet. De plus, ce livre contient probablement des erreurs, et dès qu’elles seront connues, elles seront publiées sur http://debiansystem.info/errata. Si vous trouvez une erreur ou quelque chose qui n’est pas clair, n’hésitez pas à m’en informer par courrier électronique adressé à [email protected] 10 . 8 Automatiquement avec une touche de magie. : l’ensemble des liens de cette section pointent sur des ressources maintenues par l’auteur du livre, et sont donc en langue anglaise. 10 NdT : cette adresse électronique (ainsi que celle mentionnée dans la prochaine section) permet de joindre l’auteur du livre. Il n’est malheureusement pas francophone, il convient donc d’employer l’anglais ou l’allemand pour lui écrire. 9 NdT 27 28 Debian Votre avis est important Le livre que vous tenez entre les mains a accaparé ma vie pendant presque un an. C’est ainsi que ce livre est devenu une des références les plus exhaustives pour le système Debian et la communauté qui l’entoure. Il n’aurait pas été possible de regrouper tous les faits, données et autres astuces contenus dans ce livre sans l’aide active de nombreux membres de la communauté, qui ont répondu à mes questions, fourni des informations supplémentaires, et m’ont prévenu des changements que je n’avais pas immédiatement repérés. J’ai pour objectif de garder ce livre à jour pour les prochaines éditions. C’est pourquoi j’ai besoin de votre aide. En plus de signaler les erreurs, j’apprécierais que vous m’informiez de tout développement que vous jugez intéressant de traiter dans le cadre de ce livre. L’adresse électronique [email protected] est dédiée à cet usage. Merci d’avance ! À propos de l’auteur J’essaierai de faire court, mais permettez-moi de me présenter. Je suis un doctorant (étudiant en thèse) au laboratoire d’intelligence artificielle de l’université de Zürich (en Suisse), et travaillant sur des modèles d’apprentissage pour des robots inspirés de la neurobiologie. Je suis également très impliqué dans RobotCub11, une collaboration internationale pour développer une plate-forme libre de recherche en robotique. Pour gagner ma vie, je travaille pour la société Munichoise AERAsec GmbH 12 où j’enseigne la sécurité réseau et la protection de la vie privée à des administrateurs réseau professionnels. Linux fait partie intégrante de ma vie depuis 1995, et j’ai découvert Debian en 1997 en tant que simple utilisateur. Depuis lors mon intérêt pour le projet et son système d’exploitation n’a cessé de croître. Je suis devenu développeur Debian en 2002, après avoir passé 3 ans à participer activement aux discussions sur la liste de diffusion debian-user, à représenter Debian aux expositions et à corriger des bogues. Mon rôle au sein de Debian est celui d’un simple développeur avec un intérêt particulier pour la sécurité, l’assistance, l’assurance qualité et la communication publique autour de Debian. Je propose mes services de consultant informatique pour du déploiement de logiciels libres et de Debian, en portant une attention particulière sur la sécurité et l’intégration dans le système d’informations. Je suis basé à Zürich, en Suisse, mais je suis prêt à voyager en Europe et en Asie. Mes tarifs dépendent du projet et de sa durée. Je 11 http://www.robotcub.org 12 http://www.aerasec.de Introduction Chapitre 1 donnerai jusqu’à un cinquième de mes profits au projet Debian et à d’autres projets libres s’y rapportant. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à me contacter à madduck@ debian.org. Remerciements En premier lieu, je voudrais remercier tous ceux qui soutiennent le projet Debian. La beauté du système d’exploitation ainsi que l’esprit de la communauté ont transformé le projet de rédiger ce livre en une merveilleuse expérience ! Je suis fier d’être un membre de l’équipe Debian et je souhaite le meilleur à tous mes collègues. Espérons que ce livre aidera à encore améliorer Debian et à le faire reconnaître par un public toujours plus important. Ce livre est le fruit du travail de nombreuses personnes. Je n’aurais pas été capable de l’écrire sans les habitués des canaux IRC #debian-devel, qui m’ont supporté quotidiennement pendant de longs mois et m’ont aidé tout au long de ce travail. En particulier, je voudrais remercier Goswin von Brederlow, Jeroen van Wolffelaar, Thomas Hood, Marco d’Itri, Joey Hess, Roland Mas, Frans Pop, Christian Perrier, Andres Salomon, Martin Michlmayr, Joshua M. Kwan, Colin Watson, Adeodato Simó, Manoj Srivastava, Branden Robinson, Steve Langasek, Andreas Barth, Peter Palfrader, Jaldhar Harshad Vyas, Wouter Verhelst, Thiemo Seufer, Matt Taggart, Junichi Uekawa, Thomas Lange, Peter Grandi, Matthias Klose, Norbert Tretkowski, Piotr Roszatycki, Gerfried Fuchs, Karsten M. Self, Lars Wirzenius, Helen Faulkner, Benjamin « Mako » Hill, Klaus Knopper, Pierre Morel, Warren Woodford, David Kammerer, Dirk Eddelbuettel, et beaucoup d’autres pour leur coopération et leur aide en vérifiant que j’ai correctement documenté les domaines dont ils sont responsables. Je témoigne toute ma gratitude aux deux personnes qui ont passé un nombre incalculable d’heures sur ce manuscrit, ont trouvé ses lacunes, et m’ont donné de précieux conseils : Hanspeter Kunz et Davor Ocelić. Citons aussi Don Armstrong, Lorrin Nelson, Martin Michlmayr, Sean Finney, et Stephan Beal qui ont relu quelques sections et ont apporté leurs suggestions éclairées ; merci à vous ! Je veux remercier l’équipe NetBSD pour leur système d’exploitation, pour les diverses discussions que j’ai eues sur le canal IRC #netbsd/freenode.org. L’encyclopédie Wikipedia a été d’une aide précieuse (malgré sa licence restrictive) ; merci à tous ses contributeurs. En dehors de la communauté du libre, plusieurs personnes ont joué un rôle important dans la réalisation de ce livre. En premier lieu, je veux remercier ma petite amie Aline pour sa patience et son soutien chaleureux. Je dois également beaucoup à mes parents, ma famille et mes amis pour avoir supporté mes nombreuses disparitions derrière l’écran de l’ordinateur. Cela vaut également pour le Professeur Rolf Pfeifer et les 29 30 Debian membres du laboratoire d’intelligence artificielle de l’université de Zürich : merci pour votre compréhension ! Enfin, et ce n’est pas le moins important, je veux exprimer ma gratitude envers mon éditeur, Markus Wirtz, pour m’avoir proposé d’écrire ce livre, pour sa patience et pour ses conseils13. Merci aussi à Ian Travis qui a consciencieusement relu la version finale du livre pour corriger les erreurs d’orthographe et de grammaire. 13 En discutant avec d’autres auteurs, il semble que j’ai eu la chance de travailler avec l’un des meilleurs éditeurs existants. . . Markus, merci de m’avoir accompagné pour ce premier livre.