RIUTI I TNITIITNI]11I
,
Jacques
Frangois,
Denis Le Pesant,
Danielle
Leeman
Le
classement
tAnl
r00r
syntacti co- s ö
m
anti
q
u
e
des
Yerbes
frangais
,^fiß,,
Antoi nette Bal
ibar-M rabti,
Dominique
Dutoit,
lris Eshkol,
Sophie
Hamon,
Rolf
Kailuwet,
Madona
Sakhokia-Gi
raud,
Morgane
S6n6chal,
Dominique Willems
Rolf
Kailuwet
Universit6 de Fribourg
Rolf.
Kai luweit@roman
isti
k.u ni
-frei
bu rg.de
La
classe
P dans
Les Yerhes
frangais
et les
Yerbes
de
sentiment
INTRODUCTION
La classification des verbes de sentiment franqais que j'ai pr6sent6e dans
Kailuweit (2005) est fond6e sur deux critöres principaux. Premiörement, la
valence syntaxique: je distingue des entr6es de verbes monovalents, biva-
lents et trivalents ; deuxiömement, le contraste d'activit6 s6mantique entre
les arguments. La description de ce type de constructions compte avec une
large tradition dans la grammaire franqaise. C'est Maurice Gross qui, dans
Möthodes
en syntaxe, avait ddcrit des constructions trivalentes comme les
suivantes :
(1) a. ]e suivais Robert,
il m'int6ressait
ä ce qui l'intöressait,
je me rappelais ses
souvenirs (FRANTEXT: BEAUVOI& S.
de)
b. Le malheur m'a faite amöre, il m'a r6volt6e contre les hommes et les
Dieux (FRANTEXT
: GRACQ, I.)
Ruwet (7993), dans une r6plique ä Pesetsky ([1988] 1998), a insistd sur
l'existence de ces constructions que le g6n6rativiste am6ricain avait exclues
Pour des raisons th6oriques. En plus, il existe un petit groupe de verbes de
serrtiment trivalents qui rdalisent I'EXPERIENI
en fonction du sujet, p.ex. le
t crbe cnuier qqc
d qqn :
(2) Le physique de mon fröre le fascinait : cette belle figure creuse
sortie des
archives de la Rdvolution d'Octobre ou de l'album des anarchistes
h6roi-
ques, il la lui enviait.
(FRANTEXT:
ETCHERELLI,
C.)
Qtrattt atlx constructions pronominales, je les considöre corune des anti-passi{s
lt rlorrc
clcs
constructions diath6tiques slmtaxiquement monovalentes. Le paral-
hilisrtrt' tltt'tln observe entre les constructions transitives directes et pronomi-
rr,rk's
ti'urr grancl nombre de verbes de sentiment suscite f id6e de ddcrire la
t'r'l,tliott
t'tttrt'ct's
constructions
comme une relation
diath6tique.
Maurice Gross
I
t. r
lrrssrvrrrvrl sylrl(t( lt< o srinrrlrrlrrIir,
r/r's
vorlrr,s
frrtttqttis
(2000 : 29-30) a consid6r6 Ia construction pronominale comme une forme du
Luc 6nerve Lla =L6a s'6nerve contre Luc [passif] (Gross
ibid.)
Cependant, ces constructions se distinguent consid6rablement
du passif
r6fl6chi
illustr6 par l'exemple suivant :
@\ La transaction se
fait en ce moment
Tandis que la fonction du passif est celle d'une topicalisation de l'argument
le plus passif, la construction pronominale des verbes de sentiment topicalise
l'gxpEnmNr en tant qu'un argument plus actif. Si on compare les constructions
passive et pronominale d'un m6me verbe de sentiment, le contraste d'activit6
entre les deux sujets saute aux yeux :
(5) a. Cl6mence
6tait scandalisde d'entendre son mari parler comme qa (FRAN-
TEXT: L,HETE,I.)
b. ]e me scandalisais de cette * perversion ,, de ces < bas instincts > que je
d6couvrais en moi (FRANTEXT : BEAUVOIR, S. de)
a. ]'ai souvent 6t6 offusqu6e de voir jarrett attacher aussi peu d'importance
ä l'avenir de ses enfants GRANTEXT: MONESI, I.)
b. Jeune
6pouse, elle s'6tait offusqu6e de mes 6carts, mais ä peu prös coüune
son oncle s'irritait de mes dettes
(FRANTEXT:YOURCENAR,
M.)
La topicalisation d'un argument actif ressemble ä la construction anti-
passive des langues ergatives. Bien qu'on y trouve des constructions aussi bien
passives qu'anti-passives, les exemples donn6s prouvent qu'une langue accusa-
tive comme le franqais peut 6galement avoir ä la fois les deux types de construc-
tions diath6tiques.
En r6sum6, il faut distinguer des verbes monovalents en excluant les
constructions pronominales des verbes transitifs ä pxp€nmNr objet, des verbes
bivalents transitifs directs et indirects ä nxpERIENr sujet et ä pxpEnrnxr objet et
les verbes trivalents ä l'nxpEnrsNr sujet et objet.
Les approches de Belletti et Rizzi (1988), de Pesetsky (1988 [1995] et de
Grimshaw (1990), qui ont domin6 la discussion internationale, avaient pour
objectif d'expliquer pourquoi l'ExpEnrprur exerce des fonctions syntaxiques si
diffdrentes (la fonction du sujet et les fonctions de compl6ment d'objet direct ou
indirect), tandis que l'ecrNt des verbes du type manger, öuire ou battre se r6a-
lise toujours dans la fonction du sujet. La r6ponse que je donne dans Kailuweit
(2005) repose sur une classification des röles sdmantiques des verbes de senti-
ment selon leur degr6 d'activit6.
Mon argumentation part des quatre röles distingu6s par Pesetsky ([i988]
1995).
Selon cet auteur, les verbes de sentiment attribuent, par d6finition, le röle
EXPERIENT ä un de leurs arguments. En plus, ces verbes peuvent rdaliser ou bien
1.
" Nous avons propos6
[...] de lier des paires comme
: l'attitude
de Luc 4tonne LAa
= LAa s'6tonne
de l'attitude de Luc par la relation "se-Passif" qui pr6sente une permutation de N0 et de N1
(direct),
l'insertion de la pr6position agent de.Mais au lieu de l'auxiliaire Atre,larelation introduit
le pronom r6fl6chi se
" (Gross
2000 :29).
34
(6)
La classe
P dans
Les Verbes
lroncc,tts
et les
verbes
de sentiment
trrr röle CAUSEUR,
ou bien un des röles reRcnr ou SUBJECT-MATTER.
La distinc-
tirlrr de ces derniers röles reste assez
vague chez Pesetsky.
Cependant, elle se
laisse facilement illustrer ä l'aide des deux constructions du verbe craindre:
(7) a. Paul
craint son pöre
b. Paul craint pour son pöre
Dans le premier exemple, le pöre est l'objet de la peur. Il est le CoRRELAT DE
I.'TNTENTIONNALITE
au sens de Ruwet. Dans le deuxiöme exemple, ce n'est pas
le pöre qui inspire de la peur ä Paul. C'est quelque danger qui reste implicite et
auquel le pöre est expos6. Le connErar de la peur de Paul est donc ce danger
et Ie pöre peut 6tre consid6r6 un poINT DE REFERENCE
par lequel ce CoRRELAT
peut 6tre ddtermin6. Je
distingue donc quatre röles:
(8) rxrERrENr,
CAUSEUR,
CoRRELAT
(d'intentionnalit6), rorNr oe nrrEnnNcr
Les röles CAUSEUR
et CORRELAT
peuvent ötre attribuds au möme argument,
mais aussi, et contrairement ä ce que pr6tend Pesetsky, ä deux arguments diff6-
rents. La diskibution des fonctions slmtaxiques d6pend du degrd d'activit6 de
l'ExpErusNr
et du connilar qui peut ötre en m6me temps ou non le CAUSEUR
du
sentiment. L'un des facteurs qui influencent le degr6 d'activitd de l'ExpEHsNT
est
le caractöre 6pisodique ou non du sentiment. un sentiment 6pisodique comme la
colöre se caract6rise
par un changement de l'6tat 6motionnel de l'ExppRrrrvr
dans
une sifuation donn6e. En revanche, un sentiment non 6pisodique comme la haine
se produit par rapport ä un jugement subjectif de l'sxpERnNr qui se fonde sur un
nombre ind6termin6 d'expdriences concrötes ou alors, dans le cas de la haine
raciale, ne s'appuie sur aucune exp6rience concröte. Le composant de jugement
subjectif rend L'pxpERIENT
d'un sentiment non dpisodique plus actif que celui
d'un sentiment 6pisodique. un autre facteur qui augmente le degr6 de l'activitd de
l'rxprnrpNr est la visibilit6 d'un comportement 6motionnel caus6 par le sentiment.
Fig.
1: Contraste
d'activit6
entre I'EXPERIENT
et le CORRELAT
d'intentionnalit6.
I2345
c0nnEuT
(agentif-)
causatif
EXP!ilEilT
soufrrant
d'un changement
d'6tat 6motionnel
dans
une situation
concröte (atrect6)
rxpfnrxt
caractdris6
Par
un composant
de jugement
EXPfRIEI{T
caract6rlsd
par
un
comportement
6motionnel
EXPENIEilT
non
afrectö;
composant
de
jugement
fort
verbes
transitifs
directs
ä
txpfnlrttt
objet
verbes
transitifs directs
ä rxrflrnr
objet
verbes transitifs
indirects
ä rxefntnr
objet
(verbes
transitifs directs
ä t)(PfRrtilr
sujer)
verbes transitifs
indirects
ä txtfRtrHr
sujet
verbes transitifs
directs
ä txliRtrw sujet
(verbes
transitifs
indirects
ä rxpIntrttt
sujet)
anuser,
döranger,
6nerver,
{tonner,
hoitser,
siduire,
frappu, horripiler,
indigner,
int6rexer,
16jouir
plaire
(adorer,
ainer) enrager
contre/de,
jubiler
de adnirer, ainer, haä
(tenir
ä)
lll6lll
'lll(lltt itJ 35
[e clossement
syntoctico-sdm(rnfique
<les vedres
frongots
Le contraste d'activit6 entre les arguments d6termine le choix des fonctions
syntaxiques. un coRRELar agentif-causatif est l'argument le plus actif et se r6a-
lise comme sujet. un EXpERIENT
affect6 est un argument plutöt passif et exerce
la fonction d'objet. si le composant de jugement d'un EXpERTENT
affect6 est plus
important, le degrd d'activit6 de cet argument est moyen. Il se r6alise prototy-
piquement en fonction de compl6ment d'objet indirect. L'ExpEnrENT
caract6ris6
Par un comportement dmotionnel est plus actif et se r6alise en fonction de sujet.
II en va de möme pour I'ExPERIENT
d'un verbe de sentiment non 6pisodique
avec un composant de jugement fort. Dans ce cas, le contraste d'activit6 est si
grand qu'il se manifeste prototypiquement par une construction transitive
directe ä sujet EXPERIENT.
r. LES
S0US-CLASSES
DE
KAtLUWEtT
(200s)
COMPAREES
AYEC
CETLES
DE LVF
l.l. Verbes bivalents
transitifs directs
ä rxrtnlru objet
La classe la plus nombreuse est celle des verbes transitifs directs ä rxp6nlENr
objet. Cette classe dquivaut ä la sous-classe P2a de LVF (Les Verbes
frangais, de
Dubois et Dubois-Charlier). Dans Kailuweit (2005), la seule sous-classification
explicite de cette classe est celle entre les verbes qui ont un CoRRELAT
agentif-
causatif et ceux qui n'ont pas un tel conRElar. Cette distinction correspond
dans une certaine mesure ä celle de LVF d'un sous-type ä sujet non-anim6.
Dans Kailuweit (2005),
les critöres pour une telle sous-classification sont, entre
autres, les tests d'agentivit6 suivants:
Combinaison avec des adverbes expr4s
ou d6lib6r6ment
(9) a.
Je ne me sentais pas inhumaine; je ne faisais pas exprös de choquer;
vivre comme tout le monde, ga ne me tentait pas du tout (FRANTEXT:
BEAUVOIR, S. de)
b. *]ean
a d6lib6r6ment
frapp6 Pierre (Ruwet 1972b:
199, exemple
69)
Combinaison avec
facile
d:
(10) a. Claude est facile ä d6ranger
b. *Claude est facile ä attirer
Les tests ne donnent pas toujours des r6sultats univoques. Selon les juge-
ments de locuteurs de langue maternelle frangaise, les verbes suivants sont des
reprdsentants prototypes des deux sous-classes :
Verbes agentifs-causatifs
(11) amuser, attendrir, blesser, calmer, consoler, contrarier, ddcourager,
d6ranger, distraire, effrayer, encourager, ennuyer, exciter, rassurer, satis-
faire, stimuler
Verbes non agentifs-causatifs
(I2) affecter, attirer, emporter, frapper, intdresser,
obsdder, pr6occuper,
remuer,
rdvolter
36
| ,r classe
P dans
Lers Verbes
fronc<tß
et les verbes
de sentrment
1.2.
Yerbes blvalents
transitils
directs
ä rxRtntrw sulet
Cette classe correspond aux sous-classes
PLi et P1j de LVF
. La distinction entre
un objet humain et non-humain ne me parait pas pertinente, 6tant donn6 que le
CoRRELAT est toujours un 6tat de chose. Orr n'aime, ne craint, ne d6teste, etc. pas un
<üjet ou une personne en soi, mais en tant que porteur de certaines propri6t6s.
En comparaison avec les verbes transitifs indirects ä ExpERIgNr
sujet, le
composant de jugement parait plus fort :
(13) Elle aimait Antoine mais elle tenait ä Charles, Antoine faisait son bonheur et
elle ne faisait pas le malheur de Charles (FRANTEXT : SAGAN, F.)
(14) a. Il ne faut jamais m6priser son travail, si humble soit-il, car ce m6pris finit
par envahir toute Ia vie et on ne trouve bientöt plus rien qui soit digne
d'application (FRANTEXT
: DUTOURD, j.)
b. Le gargon, ä96 de 12ans, r6pugnait au travail scolaire
(FRANTEXT:
DOLTO, F.)
1.3. Yerbes
bivalents
transitifr
indirects ä rxrtnlru objet
Cette classe contient surtout les verbes du type plaire. Elle correspond ä la
sous-classe P2b de LVF.l'y ajoute le verbe manquer dont la construction ä sxpE-
nrENr objet n'est pas prise en considdration dans la classe des verbes psychologi-
ques
de LVF (mais dans celle des verbes
U: union/s6paration):
(15) a.
J'aimais
bien la Grande
Ourse et elle me manque
(FRANTEXT:
MAURIAC, C.)
b. Elle pouvait encore
rencontrer le publicitaire le plus athl6tique de tout
Paris,
et savoir le rendre fou de jalousie,
il lui manquerait toujours d'avoir
pass6 les 6tds
d'autrefois au bord d'une plage
pluvieuse,
dans une villa vaste
et sonore,
aux cloisons
tapissdes de rires d'en_fants
et d'une l6göre poussiöre
(FRANTEXT:LAINE,
P.)
c. Mais les foröts manquaient ä l'enfant (FRANTEXT: GERMAIN, S.)
1.4. Yerbes
bivalents
transitifs indlrects
ä rxrEnlrm
objet
Cette classe, n6glig6e dans la discussion anglophone, correspond ä la sous-
classe P1c de LVF. Dans Kailuweit (2005),
je distingue des verbes qui ddsignent
un sentiment dpisodique de ceux qui se rdförent ä un sentiment non dpisodique :
Verbes de sentiment non-6pisodiques
(16) craindre pour, r6pugner ä, souffrir de, sympathiser avec,
tenir ä
Verbes de sentiment dpisodiques
(17) bander pour, enrager de/contre, exulter de/sur, jubiler de, rager de/sur
1.5. Verbes
trivalents
Dans Kailuweit (2005),
je distingue les sous-classes
suivantes :
Verbes ä sujet CAUSEU&
compl6ment objet direct EXIERIENT
et compl6ment
d'objet indirect CORRELAT
:
(18) La rencontre de cette femme merveilleuse a d6goüt6 Alfred de sa vie de
bäton de chaise
(Ruwet
1993 : 108)
lll[ül tllt(lltl
rri 37
Le clossernent synklcfrco-sdmrrnficlue
des verbes
fronqctis
Verbes ä sujet CAUSEU&
compldment objet direct nXpERTENT
et compl6ment
d'objet indirect POINT
DE REFERENCE
:
(19) Ces scönes m'indisposent contre lui sans m'indigner contre les occupants
(FRANTEXT
: SARTRE,
].-P.)
Verbes ä sujet EXrERIENT,
compl6ment d'objet direct COnnEler et compl6-
ment d'objet indirect poINT
DE REFERENCE:
(20) Son m6decin Criton, qui craignait pour lui les chaleurs de la canicule,
r6ussit
enfin ä le d6cider ä se rembarquer
pour Rome (FRANTEXT : YOUR-
CENAR, M.)
Verbes ä sujet EXPERIENT,
compldment d'objet indirect CoRRELAT
et compl6-
ment d'objet indirect datif pomr DE REFERENCE
:
(21) Il n'arrivait m6me pas ä lui en vouloir d'un mensonge
avou6 avec tant de
naturel (FRANTEXT: BEAIIVOIR, S. de)
1.6. Verbes
monoYalents
Cette classe correspond ä la sous-classe
P1a deLVF, qui rassemble
des verbes
intransitifs dont certains disposent de la diathöse causative. Dans Kailuweit
(2005), je ne considöre que les verbes suivants comme verbes de sentiment
monovalents:
(22) angoisser, baliser, bicher, bisquer, complexer, culpabiliser, (ne pas) ddco-
l6rer, d6primer, d6sesp6rer,
flipper, paniquer, p6tocher,
stresser
D'un point de vue sdmantique, la plupart de ces verbes attribuent ä l'rxpEnrENr
un röle plutöt passif. Suivant Ruwet (1993), on pourrait classer ces verbes
comme inaccusatifs - classification confirmle par les verbes italiens corres-
pondants, qui en majorit6 prennent l'auxiliaire essere
('6tre') pour les temps
composds.
c0Nctust0N
Dans Kailuweit (2005), j'ai class6 520 verbes de sentiment frangais compards ä
431 verbes de sentiment italiens. Le nombre des verbes consid6r6s dans LVF est
consid6rablement plus 6lev6. Cependant, il faut se demander combien de
verbes de la sous-classe
P sont des verbes de sentiment au sens propre si on y
applique des critöres s6mantiques plus rigides.
Au niveau de la sous-classification, on observe un certain parall6lisme entre les
deux 6tudes ä l'6gard des verbes bivalents. Les constructions rdpertori6es dans
la sous-classe P2c ne sont pas consid6r6es dans Kailuweit (2005), puisqu'elles
ne r6alisent pas l'argument EXPERIENT.
L'objectif de Kailuweit (2005)
n'6tait pas seulement de pr6senter une classification
slmtactico-s6mantique coh6rente, mais d'expliquer, par des critöres s6mantiques,
la gamme des fonctions slmtaxiques qu'exerce l'rxpERmNr. Sans avoir pu entrer
ici dans tous les d6tails de l'argumentation, j'espöre avoir montr6 que le
38
La classe P dans
Les Verbc.s
frongots
et les verbes
de sentiment
c()ntraste d'activit6 entre les diff6rents types d'exnrRrENTs
et de CoRRELATS
DE
l,'lN I'I|NTIONNALITE
est le facteur pertinent qui d6termine le choix des fonctions
syntaxiques.
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ill 39
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