[e clossement
syntoctico-sdm(rnfique
<les vedres
frongots
Le contraste d'activit6 entre les arguments d6termine le choix des fonctions
syntaxiques. un coRRELar agentif-causatif est l'argument le plus actif et se r6a-
lise comme sujet. un EXpERIENT
affect6 est un argument plutöt passif et exerce
la fonction d'objet. si le composant de jugement d'un EXpERTENT
affect6 est plus
important, le degrd d'activit6 de cet argument est moyen. Il se r6alise prototy-
piquement en fonction de compl6ment d'objet indirect. L'ExpEnrENT
caract6ris6
Par un comportement dmotionnel est plus actif et se r6alise en fonction de sujet.
II en va de möme pour I'ExPERIENT
d'un verbe de sentiment non 6pisodique
avec un composant de jugement fort. Dans ce cas, le contraste d'activit6 est si
grand qu'il se manifeste prototypiquement par une construction transitive
directe ä sujet EXPERIENT.
r. LES
S0US-CLASSES
DE
KAtLUWEtT
(200s)
COMPAREES
AYEC
CETLES
DE LVF
l.l. Verbes bivalents
transitifs directs
ä rxrtnlru objet
La classe la plus nombreuse est celle des verbes transitifs directs ä rxp6nlENr
objet. Cette classe dquivaut ä la sous-classe P2a de LVF (Les Verbes
frangais, de
Dubois et Dubois-Charlier). Dans Kailuweit (2005), la seule sous-classification
explicite de cette classe est celle entre les verbes qui ont un CoRRELAT
agentif-
causatif et ceux qui n'ont pas un tel conRElar. Cette distinction correspond
dans une certaine mesure ä celle de LVF d'un sous-type ä sujet non-anim6.
Dans Kailuweit (2005),
les critöres pour une telle sous-classification sont, entre
autres, les tests d'agentivit6 suivants:
Combinaison avec des adverbes expr4s
ou d6lib6r6ment
(9) a.
Je ne me sentais pas inhumaine; je ne faisais pas exprös de choquer;
vivre comme tout le monde, ga ne me tentait pas du tout (FRANTEXT:
BEAUVOIR, S. de)
b. *]ean
a d6lib6r6ment
frapp6 Pierre (Ruwet 1972b:
199, exemple
69)
Combinaison avec
facile
d:
(10) a. Claude est facile ä d6ranger
b. *Claude est facile ä attirer
Les tests ne donnent pas toujours des r6sultats univoques. Selon les juge-
ments de locuteurs de langue maternelle frangaise, les verbes suivants sont des
reprdsentants prototypes des deux sous-classes :
Verbes agentifs-causatifs
(11) amuser, attendrir, blesser, calmer, consoler, contrarier, ddcourager,
d6ranger, distraire, effrayer, encourager, ennuyer, exciter, rassurer, satis-
faire, stimuler
Verbes non agentifs-causatifs
(I2) affecter, attirer, emporter, frapper, intdresser,
obsdder, pr6occuper,
remuer,
rdvolter
36
| ,r classe
P dans
Lers Verbes
fronc<tß
et les verbes
de sentrment
1.2.
Yerbes blvalents
transitils
directs
ä rxRtntrw sulet
Cette classe correspond aux sous-classes
PLi et P1j de LVF
. La distinction entre
un objet humain et non-humain ne me parait pas pertinente, 6tant donn6 que le
CoRRELAT est toujours un 6tat de chose. Orr n'aime, ne craint, ne d6teste, etc. pas un
<üjet ou une personne en soi, mais en tant que porteur de certaines propri6t6s.
En comparaison avec les verbes transitifs indirects ä ExpERIgNr
sujet, le
composant de jugement parait plus fort :
(13) Elle aimait Antoine mais elle tenait ä Charles, Antoine faisait son bonheur et
elle ne faisait pas le malheur de Charles (FRANTEXT : SAGAN, F.)
(14) a. Il ne faut jamais m6priser son travail, si humble soit-il, car ce m6pris finit
par envahir toute Ia vie et on ne trouve bientöt plus rien qui soit digne
d'application (FRANTEXT
: DUTOURD, j.)
b. Le gargon, ä96 de 12ans, r6pugnait au travail scolaire
(FRANTEXT:
DOLTO, F.)
1.3. Yerbes
bivalents
transitifr
indirects ä rxrtnlru objet
Cette classe contient surtout les verbes du type plaire. Elle correspond ä la
sous-classe P2b de LVF.l'y ajoute le verbe manquer dont la construction ä sxpE-
nrENr objet n'est pas prise en considdration dans la classe des verbes psychologi-
ques
de LVF (mais dans celle des verbes
U: union/s6paration):
(15) a.
J'aimais
bien la Grande
Ourse et elle me manque
(FRANTEXT:
MAURIAC, C.)
b. Elle pouvait encore
rencontrer le publicitaire le plus athl6tique de tout
Paris,
et savoir le rendre fou de jalousie,
il lui manquerait toujours d'avoir
pass6 les 6tds
d'autrefois au bord d'une plage
pluvieuse,
dans une villa vaste
et sonore,
aux cloisons
tapissdes de rires d'en_fants
et d'une l6göre poussiöre
(FRANTEXT:LAINE,
P.)
c. Mais les foröts manquaient ä l'enfant (FRANTEXT: GERMAIN, S.)
1.4. Yerbes
bivalents
transitifs indlrects
ä rxrEnlrm
objet
Cette classe, n6glig6e dans la discussion anglophone, correspond ä la sous-
classe P1c de LVF. Dans Kailuweit (2005),
je distingue des verbes qui ddsignent
un sentiment dpisodique de ceux qui se rdförent ä un sentiment non dpisodique :
Verbes de sentiment non-6pisodiques
(16) craindre pour, r6pugner ä, souffrir de, sympathiser avec,
tenir ä
Verbes de sentiment dpisodiques
(17) bander pour, enrager de/contre, exulter de/sur, jubiler de, rager de/sur
1.5. Verbes
trivalents
Dans Kailuweit (2005),
je distingue les sous-classes
suivantes :
Verbes ä sujet CAUSEU&
compl6ment objet direct EXIERIENT
et compl6ment
d'objet indirect CORRELAT
:
(18) La rencontre de cette femme merveilleuse a d6goüt6 Alfred de sa vie de
bäton de chaise
(Ruwet
1993 : 108)
lll[ül tllt(lltl
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