1
Même si le risque d’origine électrique ne représentait que 2 % des accidents du travail dans la
Métallurgie en 2014, il est important, comme tout risque dans l’entreprise, de les prévenir en amont.
Ces accidents restent rares mais n’en demeurent pas moins graves . Les lésions occasionnées dépendent de la nature du cou-
rant (alternatif ou continu), de la tension et de paramètres physiologiques (transpiration...). Le plus souvent multiples, ces
lésions touchent principalement la main, les membres supérieurs et les yeux. Ce sont des brûlures, des commotions, des
contusions ou des plaies.
Quatre décrets parus en 2010 et transposés dans le Code du Travail ont modié la règlementation. Parmi eux :
le décret du 30 Août 2010 xe les obligations de l’employeur pour l’utilisation des installations électriques des lieux de
travail. Les employeurs doivent respecter les règles relatives à l'utilisation des installations électriques permanentes
(ensemble des matériels électriques mis en œuvre pour la production, la conversion , la distribution ou l’utilisation de
l’énergie électrique) et temporaires (installations de chantiers du bâtiment et des travaux publics, installations utilisées
pendant les phases de construction ou de réparation, à terre, de navires, de bateaux ou d'aéronefs, installations des
chantiers forestiers et des activités agricoles, etc…). Il doit maintenir ces installations en conformité avec la
réglementation en vigueur.
le décret du 22 Septembre 2010 relatif aux opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage. Il impose à
l’employeur, de , de les et de leur établi sur la base
des prescriptions pertinentes des normes homologuées, complété le cas échéant par des instructions de sécurités
particulières du travail.
Une circulaire du Ministère du travail de 2012 complète la réglementation applicable.
La règlementation imposée par le décret du 22 Septembre 2010 et insérée aux articles R 4544-1 à R 4544-11 du Code du travail
touche les professionnels non-électriciens du BTP tel que canalisateurs, gaziers ou autres professionnels qui, de part leur
activité, sont amenés à être , et doivent être en possession d’un
.
L'employeur doit respecter les règles de sécurité suivantes (article R 4544-4 du Code du travail) :
les travaux doivent être eectués hors tension, sauf en cas d'impossibilité technique,
les travaux sur les installations voisines de pièces sous tension doivent être limités, et l'installation à l'origine de ce
voisinage doit être consignée ou protégée par éloignement ( isolation),
les opérations d'ordre non électrique dans le voisinage de pièces sous tension sont limitées aux seules opérations
d' exploitation et de maintenance.
Travaux hors tension (article R 4544-5 du Code du travail): la partie de l'installation sur laquelle les travaux sont eectués
doit être préalablement identiée et consignée pour éviter toute tension. Cette dernière ne pourra être rétablie que si cela
ne présente aucun risque.
Travaux sous tension (article R 4544-7 du Code du travail) : les travaux sous tension, qu'ils soient conés à une personne
extérieure à l'entreprise ou non, ne peuvent être eectués que sur ordre écrit du chef d'entreprise.
En cas de travaux eectués sous tension, une surveillance permanente doit être assurée par une personne habilitée.
L'accès aux locaux et emplacements présentant des risques particuliers de chocs électriques est réservé aux personnes
titulaires d'une habilitation appropriée.
En fonction de l'évaluation des risques, en cas de travaux sous tension l'employeur doit (article R 4544-8 du Code du
travail) :
dénir des modes opératoires appropriés,
choisir des équipements de travail appropriés aux conditions et caractéristiques des travaux à eectuer ainsi que des
équipements de protection individuelle et des vêtements de travail, appropriés aux risques et aux conditions dans
lesquelles les travaux sont eectués.