362 DEUX LONGICORNES ENNEMIS DES BOIS RÉSINEUX
La chaleur, en desséchant le bois, favorise la multiplication
de l'insecte, qui se montre également nuisible aux parquets,
aux meubles, aux poteaux télégraphiques et électriques. Il
peut même percer les revêtements en plomb.
Ce Longicorne se trouve dans toute l'Europe, depuis l'Angle-
terre jusqu'au Caucase. Il est signalé aux États-Unis, et cause
de gros dégâts en Argentine où il a été importé.
CRIOCEPHALUS RUSTICUS L.
Caractères et cycle évolutif.
— Le
Criocephalus rusticus
est un
Coléoptère allongé de
1
3,5 â 15 millimètres de longueur. Sa cou-
leur varie en dessus du brun noir châtain au brun noir ou au
brun fauve; la tête est ponctuée ou finement chagrinée, hérissée
de poils â sa partie antérieure; le prothorax est convexe, arrondi
sur les côtés et marqué de petites fossettes plus ou moins pro-
noncées. Les élytres, 4 fois aussi longs que le prothorax, sont
médiocrement convexes en dessus et rétrécis d'avant en arrière;
leur surface est très finement granulée, garnie de poils couchés
très courts.
L'insecte parfait est nocturne; il apparaît en juin et juillet;
la femelle pond dans l'écorce des souches et des troncs des
résineux de
20
ans et au-dessus, récemment morts ou abattus.
Les œufs, longs de
Imm
5, sont en forme d'ellipsoïde très allongé,
d'un beau blanc et très lisses. Les larves éclosent 15 â
20
jours
plus tard, traversent l'écorce, et vivent quelque temps entre celle-
ci et le bois. Le moment où elles s'enfoncent dans l'aubier est
variable, et paraît dépendre plutôt des circonstances que de leur
caprice : si l'écorce est épaisse, elles en vivent plus longtemps,
et y effectuent, avant de la quitter, les deux tiers de leur déve-
loppement; le contraire a lieu quand l'écorce a peu d'épaisseur.
Durant les hivers doux, elles paraissent aussi se maintenir plus
longtemps sous l'écorce que lorsque le froid est intense et pro-
longé. I1 est à noter, néanmoins, que l'on peut trouver en même
temps des larves du même âge dont les unes rampent sous l'écorce
et lei autres ont, depuis longtemps, disparu dans le bois. Quoi
qu'il en soit, elles finissent toutes par y pénétrer et elles y