Il existe différents types de pollution du milieu marin provenant de
diverses sources.
Différents types de pollution
Pollutions chimiques
Ces pollutions sont dues au déversement, dans le milieu marin, de sub-
stances chimiques telles que les hydrocarbures*, les détergents, les
engrais, les pesticides, les métaux lourds*. Ces polluants sont de loin
les plus importants en terme de toxicité et de persistance dans le milieu.
Pollutions biologiques
Il peut s'agir de pollution microbiologique provoquée par les micro-organismes : les germes* provenant des eaux
usées peuvent survivre voire proliférer à leur arrivée dans le milieu marin. Il peut également s'agir de l'introduction
d'une espèce marine dans une zone elle est normalement absente et qui perturbe l’équilibre écologique. Enfin,
la contamination naturelle engendrée par des toxines* produites par des organismes marins microscopiques
représente une autre forme de pollution biologique. Par temps chaud, ces organismes unicellulaires appelés
dinoflagellés prolifèrent causant une coloration de l'eau. On parle "d'eaux rouges" ou de "marée rouge" qui sont
responsables d'intoxications diarrhéiques ou paralysantes après
consommation de mollusques contaminés.
Pollutions physiques
On parle de pollution physique lorsque le milieu marin est modifié dans
sa structure physique par divers facteurs. Il peut s'agir d'un rejet d'eau
douce qui fera baisser la salinité d'un lieu, d'un rejet d'eau réchauffée
(par une centrale thermique) ou refroidie, d'un rejet liquide ou solide de
substances modifiant la turbidité* du milieu (boue, limon...), d'un rejet
chargé en éléments radioactifs, etc.
Pollutions visuelles ou esthétiques
Ce type de pollution, encore peu considéré, regroupe les infrastructures et aménagements construits sur le
domaine public maritime. Les ports, les ouvrages de protection de plages (digues, brise-lames et épis), les
bâtiments en dur construits sur les plages, sont autant d'atteintes au milieu naturel. Parfois indispensables, ces
ouvrages deviennent de réelles nuisances lorsque leur construction se fait au détriment d'espèces végétales
protégées comme les herbiers marins. Ces pollutions sont aussi représentées par quelque 400 à 4000 kg de
déchets solides qui s'échouent chaque année par kilomètre de côte. Rejetés à la mer par les fleuves, par
certains navires ou laissés à la dérive, les déchets solides se retrouveront sur les plages, accumulés en
certains points des fonds marins ou flottant à la surface. La plupart du temps, les différents types de pollution se
recoupent et agissent simultanément. Ainsi, un égout non traité rejette de l'eau douce chargée en déchets
organiques, détergents, métaux lourds, micro-organismes, etc.
Pollution : ensemble des rejets de
composés toxiques que l'homme
libère dans le milieu mais également
substances d'origine naturelle qui,
dangereuses pour les organismes,
exercent une influence perturbatrice
sur l'environnement.
*Hydrocarbure : molécule faite uniquement de carbone et d'hydrogène, constituant du pétrole.
*Métaux lourds : éléments métalliques naturels lourds, souvent toxiques.
*Germes : bactéries, champignons, virus, etc.
*Toxine : substance toxique élaborée par un organisme vivant.
*Turbidité : état d'un liquide trouble.
©2004 - côtes & mer Mieux connaître notre littoral
Notre mer, malade de la pollution
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Temps de dégradation
des déchets en mer
Papier toilette : 2-4 semaines
Boîte en carton : 1 à 5 mois
Mégots de cigarette : 1-3 ans
Cannette, piles : 200 ans
Bouteilles d'eau : 400 ans
Verre : indéterminé !
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Différentes sources de pollution
L'essentiel des polluants provient des activités terrestres et à plus ou moins long terme, aboutit dans le milieu
marin. La pollution atmosphérique est responsable à elle seule de l'apport de 80 à 90 % des polluants. Suivent
les pollutions d'origine tellurique ou pélagique. Les pollutions chroniques sont nombreuses : elles sont issues de
l'agriculture moderne vecteur de pesticides et d'engrais, de l'industrie chimique et de la production
d'énergie.
Surveillance
Des outils permettent de surveiller la qualité des eaux et son évolution.
Des réseaux sont destinés à évaluer les niveaux et tendances des
polluants et constituent un moyen de surveillance et d'alerte. Les
indicateurs biologiques comme l'herbier de posidonies
donnent en plus une indication directe sur la qualité globale des eaux
littorales.
*Bassin versant : surface d'alimentation d'un cours d'eau ou d'un lac par les eaux souterraines ou de
surface.
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Et en amont ?
La mer reçoit tout ce qui a été
rejeté en amont via les cours
d'eau.
La gestion du milieu marin ne
peut donc être envisagée qu'à
l'échelle du bassin versant*
pour une gestion intégrée cohé-
rente.
Quelques réseaux
de surveillance
RNO : Réseau National d'Observation
de la qualité du milieu marin
REMI : Réseau de contrôle
Microbiologique
REPHY : Réseau de surveillance du
PHYtoplancton et des PHYtotoxines
RSP : Réseau de Surveillance
Posidonies
RSG : Réseau de Surveillance
Gorgones
Les différentes sources de pollution marine
Voir
Ateliers du bord
de mer - Fiche n°3 -
Fiche n°12
Pratiquer pour mieux
comprendre - Fiche n°14 -
Fiche n°15 - Fiche 17
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