La femme(H78).
Politiquement parlant, l’univers est une féminité….
Le corpus arabe garde précieusement le nom des femmes rebelles ou prisonnières (H78).
… des figures révolutionnaires comme les femmes que tu as évoquées : Aïcha, Fâtima, Râbi’a, et
surtout Sajâh. Elle a exigé une dot inouïe : que le mariage la libère de la religion et du poids de la
tradition. « Notre mariage n’a rien à voir avec la religion ! » (A79).
Il existe une grande affinité entre la poésie et la féminité. L’islam a combattu les deux. Il a
transformé la sexualité et islamisé la féminité (A82).
Le texte dit : « vos femmes sont pour vous un champ de labour(harth) : allez à votre champ comme
vous voudrez ! »(H82).
Et pour renforcer cette supériorité de l’homme, la religion a fait de la femme le symbole du péché.
(A83).
C’est ainsi depuis l’ancien testament. L’Islam n’ a pas inauguré mais a renoué avec le texte
biblique (H83).
Il a déformé tous les rapports. Le seul restant est celui du maître et de l’esclave (A84). Même le
féminin de l’homme est condamné (H86).
C’est un phénomène affligeant. L’homme arabe n’habite pas sa terre. Il n’est pas dans son histoire .
Il n’est ni en Europe, ni en Asie, ni en Océanie. Il vit au ciel. Tous les Arabes musulmans vivent au
ciel. On dirait qu’ils n’ont rien à voir avec la terre ou avec l’histoire(A89).
La liberté est une notion qui n’existe pas dans le Texte, ni dans le contexte islamique(A90).
Réfléchir sur le voile comme un tissu qui couvre le corps de la femme nous empêche de reprendre
ces très beaux textes de la mystique qui définissent le mot comme voile de la chose. Le voile se voit
ainsi réduit à une acception pauvre, voire vulgaire,...(H94).
L’homme arabe tente de créer sa modernité sans y parvenir. Il vit au sein d’une société qui produit
plus de religieux que d’intellectuels. Il naît et grandit dans une culture qui souffre de l’absence de
liberté... et j’ajoute : toute société qui croit détenir la vérité absolue produit de l’ignorance. Cette
dernière non seulement occupe la place de la science et du savoir mais se transforme en une révolte
perpétuelle contre le savoir et la science(A103).
Il faut une révolte intérieure au nom de la liberté, pour la liberté, pour la pensée et le dialogue
démocratique avec l’autre. Il faut accepter l’autre dans sa différence. Ceci n’est possible que sur la
base de la création d’une société laïque (A106).
Au-delà des intérêts économiques et géopolitiques, le pulsionnel.
« Au sein de cet univers musulman, il y a la mystique, la philosophie, la littérature.. » (H110).
Comme nous l’avons mentionné, la violence est intrinsèquement liée à la naissance de l’islam. Il est
né en tant que pouvoir. Aujourd’hui , politiquement et économiquement, les Arabes ont la
possibilité d’acheter le monde grâce à leur gaz et leur pétrole(A113).
Mais… dans la Maladie de l’islam, Meddeb parle aussi d’un islam beau et vrai (A110)
Au sein de cet univers musulman, il y a la mystique, la philosophie, la littérature...(H110).
Nous cherchons un islam vrai et grand afin de nous protéger de la violence (A111).
Supposons que Daech remporte une victoire sur le plan politique ou stratégique, que peut-il donner
sur le plan intellectuel ou scientifique?(A114).
Hormis le chaos, je ne vois pas. Dans les régions conquises par l’état islamique en Irak, l’école est
suspendue en attendant d’inventer un programme scolaire conforme aux données de la religion
(H114).
Il faut inventer une nouvelle lecture qui sépare ce qui est politique, culturel, social d’avec la
croyance religieuse de chacun. La religion devrait être une affaire individuelle(A119).