Quelle est cette école, ouverte le 1er novembre 1943 à Guéret, chef-lieu du département
de la Creuse ?
Revenons au 9 février 1941, date de création de la Garde. Elle est issue de la garde
républicaine mobile, séparée de la gendarmerie après la défaite de 1940 et intégrée à
l’armée d’armistice. En novembre 1942, suite au débarquement allié en Afrique du Nord,
les Allemands envahissent la zone libre. Ils imposent la démobilisation de l’armée
d’armistice et la fermeture des écoles militaires.
Paradoxalement, cette me-
sure épargne la Garde. Toute-
fois, dépendant jusque-là du
ministère de la Guerre, elle
est rattachée le 1er avril 1943
au secrétariat d’État à
l’Intérieur.
Afin d’assurer le renouvel-
lement et le rajeunissement
des effectifs de la Garde, le
gouvernement de Vichy finit
par obtenir des autorités
d’occupation la création
d’une école à Guéret. Le
18 novembre 1943, les
premiers stagiaires s’instal-
lent dans la caserne des
Augustines. Abandonnée par
le 78e régiment d’infanterie
en 1928, cette caserne doit
son nom à la communauté des
sœurs Augustines hospita-
lières, qui y tient un hôpital
de 1668 à 1793.
L’encadrement de l’École
de la Garde provient pour
l’essentiel de l’armée d’armis-
tice dissoute. Certains sous-
officiers appartiennent à la
Garde.
Caserne des Augustines au début du XXe siècle, occupée par le 78e régiment d’infanterie