L’adaptation au changement
climatique
« L’adaptation est une chose à laquelle toute
entreprise doit réfchir, affirme Bob Oliver,
directeur général du projet Pollution Probe,
organisme environnemental canadien sans
but lucratif. Le réchauffement climatique est
une réalité. Et il se produit en ce moment.
Dans leur processus de planification, les
entreprises doivent commencer à consirer
ce quil leur en ctera de poursuivre leurs
activis dans le cadre d’un nouveau
paradigme climatique. »
C’est dans le fi que réside l’occasion à
saisir. Comme le souligne Bob Oliver, les
entreprises qui prennent des mesures
proactives pour évaluer et contrer leur
vulnérabilité aux changements climatiques
seront mieux outillées pour maintenir leur
productivité pendant des périodes
d’interruption de la chaîne logistique.
Voilà un bel avantage concurrentiel.
L’important est d’agir tôt.
« L’adaptation au changement climatique
est une question de gestion des risques,
poursuit M. Oliver. Bon nombre
d’entreprises ont mis en place un
programme de gestion des risques au sens
traditionnel du terme, mais la plupart nont
pas encore terminé les risques ls au
changement climatique, ou ne les ont pas
intégrés à leur processus décisionnel. »
L’adaptation au changement climatique
peut se finir comme l’ajustement de la
planification et des décisions
Votre organisation est-elle prête à faire face à l’élévation des températures et aux autres
changements climatiques annoncés ?
opérationnelles aux changements pvus
au chapitre du climat et des gimes
climatiques. Lélévation des températures,
l’augmentation de la fréquence et de
l’intensité des tempêtes, et la possibilité
accrue de sécheresse et d’élévation des
niveaux marins sont autant de phénomènes
climatiques susceptibles d’avoir une
incidence sur vos activis. Connaître les
changements constatés et prévus des
régimes climatiques régionaux devrait faire
partie des décisions opérationnelles de toute
entreprise. Le concept d’adaptation diffère
du concept de « réduction », ce dernier
portant les activis visant à réduire les
émissions de gaz à effet de serre (GES) qui
contribuent au changement climatique.
Un nouvel environnement commercial
Les meilleures données scientifiques
disponibles sont claires : les risques liés au
changement climatique sont bien els et
propres à l’ensemble des secteurs canadiens
de l’industrie. Par exemple, le rapport Vivre
avec les changements climatiques au Canada
: édition 2007, publ par Ressources
naturelles Canada et téléchargeable depuis
son site Web, présente une évaluation
détaillée des risques et des occasions,
présents et futurs, qui accompagnent le
changement climatique.
Bob Oliver croit que toute entreprise
canadienne devrait lire ce document.
« Le rapport se penche, région par gion,
sur les phénomènes climatiques qui, selon
les projections, seront les plus fréquents au
cours des prochaines années : inondations,
sécheresse, élévation du niveau des mers,
phénomènes météorologiques extmes,
dit Bob Oliver. Il évalue ensuite l’impact
qu’auront les modèles climatiques sur
chaque secteur de l’économie. »
Par exemple, les secteurs fortement
pendants de l’eau en tant qu’intrant
dans la production, notamment
l’agriculture et les industries manufacturières
et de production d’électricité, doivent
prévoir le fait que les changements dans
les profils des précipitations pourraient se
traduire par de longues pénuries en eau
dans certaines provinces et par de graves
inondations dans d’autres. L’évation de la
température des eaux de surface, utilies
comme agent de refroidissement, pourrait
elle aussi restreindre la productivi
industrielle.
Des températures plus élevées
prolongeront la période de croissance de la
tation, un avantage en soi, mais elles
favoriseront la proliration d’insectes
nuisibles, avec ce que cela comporte de
conséquences pour le secteur agricole et
l’industrie forestière de l’Ouest canadien.
S’en ressentiraient également les activités
d’exploitation par temps froid, entièrement
tributaires de l’utilisation de routes
hivernales.
Dans l’Est du Canada, on prévoit que le
changement climatique se traduira par
une fréquence accrue des temtes et des
inondations, par l’élévation du niveau de la
mer et par l’érosion côtière. On peut
facilement en imaginer les conséquences
sur l’infrastructure et l’industrie.
À l’échelle du pays, des vagues de chaleur
prolones auront pour effet d’augmenter
la vulrabilité du réseau électrique,
d’accrtre le stress des travailleurs d’usine
et de surcharger le sysme des soins de
santé : toutes choses qui, à l’instar des
autres conséquences du changement
climatique, auront des incidences
cumulatives sur l’économie.
« Le commerce en est venu à dépendre de
systèmes stables : climat prévisible, accès
direct aux ressources et à
l’approvisionnement énergétique et
infrastructure de transport accessible, de
souligner Bob Oliver. Les entreprises
doivent désormais commencer à planifier
en fonction de changements qui, bien que
prévisibles, sont susceptibles d’amener des
chamboulements des plus imprévisibles. »
Gestion des risques
« En fin de compte, l’adaptation au changement climatique est un autre volet de la gestion
fondamentale des risques, de dire Bob Oliver de Pollution Probe. C’est ce que les
entreprises bien gérées font actuellement et c’est aussi ce que chaque entreprise doit
faire : comprendre les enjeux, évaluer sa vulnérabilité et prendre les mesures nécessaires
pour atténuer le risque grâce à une planification adéquate. »
Dans son rapport Adapting to Climate Change: A Business Approach, le Pew Center on
Global Climate Change, situé à Arlington, en Virginie, présente un processus d’évaluation
en trois étapes :
1. Déterminer si le changement climatique est un facteur important ;
2. Déterminer si la menace est imminente ou à long terme ;
3. Évaluer le coût d’une mauvaise décision.
À l’instar du Centre Pew, Bob Oliver suggère de commencer par évaluer la vulnérabilité
des activités principales. Mais il ne faut pas s’arrêter là. « Il faut aussi examiner la
vulnérabilité de sa chaîne logistique et de sa chaîne de valeur, dit-il. Par exemple, dans
quelle mesure les réseaux de distribution, les services de vos fournisseurs ou l’accès aux
principaux intrants risquent-ils d’être interrompus ? Et il n’y a pas que la quantité des
ressources disponibles ; le changement climatique peut aussi avoir un impact sur la
qualité des ressources, l’eau, par exemple. Compte tenu du type d’entreprise, il peut
même être nécessaire de prévoir que les changements de climat à long terme pourraient
entraîner des changements dans la demande des consommateurs », ajoute Bob Oliver.
Une perspective à long terme
S’il ressort de l’évaluation que le degré de
vulnérabilité des activités représente un
risque réel, la prochaine étape consiste à
finir des mesures d’adaptation
potentielles.
« Une stratégie d’adaptation à court terme
est, essentiellement, un plan de secours,
affirme Bob Oliver. Si le bouleversement
devait se produire demain, que pourrions-
nous faire pour assurer la poursuite des
activis ? Voilà un exercice que l’on se doit
de faire. Toutefois, le changement
climatique évoluera au fil du temps,
provoquant un changement à long terme
des écosystèmes. Voilà pourquoi tout plan
d’adaptation doit adopter une perspective à
long terme. »
Par exemple, les projections sur l’évation
du niveau de la mer pourraient mener une
entreprise à modifier l’élaboration de ses
plans et lemplacement de ses installations.
Selon Bob Oliver, l’une des réponses
cruciales consiste à trouver des moyens
d’utiliser les ressources plus efficacement.
« Si vos processus orationnels dépendent
de ressources comme l’eau ou l’énergie, et
que vous développez des moyens d’en
utiliser une quantité moindre, vous serez
beaucoup moins vulrable aux fluctuations
de la chaîne logistique. » Bob Oliver souligne
un autre point important : les mesures
« Si vos processus opérationnels
pendent de ressources comme
l’eau ou l’énergie, et que vous
veloppez des moyens d’en
utiliser une quantité moindre,
vous serez beaucoup moins
vulrable aux fluctuations de la
chaîne logistique. »
— Bob Oliver, Pollution Probe
d’adaptation prises dans le cadre de la
planification ne doivent pas supplanter les
mesures actuelles de duction des
émissions de gaz à effet de serre.
Il insiste sur la nécessi et la
complémentarité de ces deux ensembles
de mesures.
Il y a, bien entendu, des coûts associés à
l’adaptation au changement climatique.
Bon nombre dentreprises en étant encore
à canaliser leurs efforts sur les
percussions réglementaires des
émissions de GES, il pourrait être difficile
pour elles de justifier des investissements
suppmentaires. Cependant, comme le
souligne le rapport du Centre Pew,
Adapting to Climate Change: A Business
Approach, les investissements cessaires
pourraient devenir beaucoup plus onéreux
dans le futur, les phénomènes
orologiques étant en progression
rapide et se produisant à plus grande
échelle.
Le rapport attire également l’attention sur
le fait que le changement climatique
apportera aussi sont lot d’occasions
inressantes.
Le contenu du présent document est offert à titre indicatif seulement. Il ne vise pas à fournir de conseils particuliers sur vos activités, et vous ne pouvez vous y fier à cet égard. Toutes les
méthodes présentées ici ne sont pas pertinentes dans tous les cas. Avant de mettre une stratégie en œuvre, adressez-vous à un spécialiste et élaborez un plan en fonction de vos propres
exigences.
® Marques déposées de la Banque Royale du Canada. RBC et Banque Royale sont des marques déposées de la Banque Royale du Canada. VPS57602
31199 (04/2010)
Voici quelques exemples : l’étirement des
saisons touristiques, l’occasion, pour la
biotechnologie, de produire des semences
sistantes à la sécheresse, et le besoin de
pousser plus loin le développement de
technologies écoénertiques et
écoefficientes.
Nombreux sont ceux qui croient que
l’enjeu du changement climatique
concerne davantage les grandes
entreprises que les petites. « C’est l’inverse,
estime Bob Oliver. La petite entreprise est
toujours plus à risque. Elle na
habituellement pas les ressources
cessaires pour mettre en place une
stratégie telle que la gestion des risques, ou
pour investir dans l’amélioration de son
équipement. Et en période de remous, elle
ne reçoit pas toujours un degré d’attention
comparable à celui dont les grandes
entreprises font l’objet. »
Selon Bob Oliver, les gouvernements
doivent commencent à jouer un rôle plus
important en aidant les entreprises
canadiennes à comprendre les enjeux et
les effets du changement climatique, et en
les aidant à élaborer des plans d’action. Il
ajoute que Pollution Probe peut s’arer
une ressource clé pour les organisations de
toutes tailles. « Pour nous, la question est
prioritaire, dit-il. Nous voulons des villes
plus propres, plus saines, plus habitables,
et je veux que le monde des affaires sache
que nous sommes là pour l’aider à faire
face à ces enjeux. »
Pour plus de renseignements et de conseils sur les façons de rendre votre entreprise plus verte :
n Communiquez avec un directeur de comptes de RBC Banque Royale® au 1-800 ROYAL® 2-0
n Consultez notre site Web à www.rbc.com/conseilsalentreprise
n Pour en savoir davantage sur le virage vert de RBC®, visitez notre site Web à l’adresse rbc.com/environnement
Ici et maintenant
Les répercussions du changement
climatique sur les activités ne sont
pas une affaire de prédiction. Elles
sont déjà là, ici et maintenant.
« Rappelez-vous le grand verglas, il y
a quelques années, dit Bob Oliver.
Nous avons tous gardé à l’esprit ces
images de lignes électriques
effondrées. Ce dont on a moins parlé
à l’époque, c’est de l’impact qu’a eu
ce phénomène sur les entreprises
privées d’électricité.
Autre exemple : l’infestation par le
dendroctone du pin ponderosa en
Colombie Britannique. Voilà une
conséquence directe du
réchauffement des hivers, le froid
étant un facteur naturel permettant
de limiter les populations d’insectes.
Et que dire de la canicule qui s’est
abattue sur l’Europe en 2006 ? En
France, la température des cours
d’eau a atteint des degrés à ce point
élevés que l’on a craint que l’eau des
rivières et des fleuves ne suffise pas
à refroidir les installations nucléaires ;
certains réacteurs ont dû être fermés. »
L’adaptation passe par des
ajustements dans la planification, les
décisions et les actes pour tenir
compte des changements
climatiques prévus, dans le but
d’atténuer les risques et les impacts
liés aux changements climatiques
prévus. S’adapter, c’est aussi savoir
tirer parti des nouvelles occasions.
« Le commerce en est venu à dépendre
de systèmes stables : climat prévisible,
accès direct aux ressources et à l’énergie
et transport accessible. Les entreprises
doivent désormais commencer à
planifier en fonction de changements
qui, bien que prévisibles, sont
susceptibles d’amener des
chamboulements des plus
imprévisibles. »
— Bob Oliver, Pollution Probe
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