Chassons les lapins ou comment corriger les yeux rouges

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PHOTOGRAPHIE NUMERIQUE 9
CHASSONS LES LAPINS DE NOS FAMILLES
Ou comment éliminer les yeux rouges
Version 1 janvier 2006
© 2006 Alain Mailliat
http://alain.mailliat.free.fr
L’objectif de ce chapitre est de fournir une méthode de correction des yeux rouges. Plusieurs
possibilités existent. Souvent, il est proposé de procéder à une désaturation des parties. Cette méthode
rapide supprime l’aspect choquant de l’œil, c’est vrai, mais, sur le plan esthétique, est assez loin de
convaincre, surtout si les yeux sont bien visibles sur la photo. Pour ma part, je préfère une technique
un peu plus compliquée mais qui fournit un résultat plus naturel. Elle permet de reconstituer la vraie
couleur de l’iris et reste esthétiquement acceptable quand les yeux sont bien visibles sur la photo. Par
ailleurs, la suite des étapes nécessaires à la réalisation de cette correction, donnée avec beaucoup de
détails dans cet article, constituera un moyen d’apprécier les possibilités offertes par le logiciel
Photoshop et d’en acquérir une meilleure pratique.
CHASSONS LES LAPINS DE NOS FAMILLES
Les fêtes sont passées. Vous vous étiez offert - ou plus astucieusement, fait offrir - un superbe appareil
photo numérique. Aussitôt la notice rapidement survolée, le matériel a été mis en œuvre. Les
réveillons de Noël et de la Saint Sylvestre seront ainsi immortalisés, et ceci, d’autant mieux, qu’avec
le numérique, on n’a vraiment pas de raison de se priver de flasher et de re-flasher. Les mauvaises
photos, on les effacera. La carte mémoire est pleine, voire les cartes, car, prudent, vous en aviez
achetées plusieurs. Vous transférez donc sur l’ordinateur. Les membres de la famille se pressent
autour de l’écran, émerveillés par votre toute nouvelle technicité en imagerie numérique. Ils sont sur
les charbons ardents de pouvoir s’admirer en grandes dimensions sur l’écran.
Patatras, votre ego vient de faire une belle dégringolade. C’est un éclat de rire général et un désastre
pour votre prestige tout neuf de photographe. Presque tous les membres de la famille ont de charmants
petits airs de lapins avec leurs grands yeux rouges. Pour avoir une idée de la situation, dans la famille
yeux rouge voici la grand-mère, puis la mère suivie de la petite dernière. J’entends leurs clapissements
d’ici.
Ce n’est pas vilain un lapin, mais enfin…
1
En fait, vous aviez survolé la notice de votre nouvel appareil numérique de trop haut pour y voir les
choses vraiment importantes et qui sont, en plus, jamais au début, et qui, en plus, sont écrites en petits,
et, en plus, ils le font vraiment exprès, non ?
POURQUOI DES YEUX ROUGES.
Juste avant que le flash lance son éclair, la lumière d’ambiance dans la pièce est modérée. Les
convives du réveillon ont leurs pupilles assez largement ouvertes. La pupille, encore nommée prunelle,
est le trou noir au centre de l’iris que l’on a représenté sur les illustrations ci-dessous. Sa dimension
varie selon l’éclairement pour permettre à la rétine de recevoir la quantité de lumière nécessaire à une
vision correcte. Dans la pénombre, la pupille peut avoir une ouverture de 10 mm, alors qu’elle se
réduit à un diamètre de 2 mm en présence d’une grande lumière.
Schéma de principe de l’oeil
La prunelle de votre serviteur
A l’instant où le flash émet une grande quantité de lumière, de nombreux yeux sont dirigés vers
l’appareil car, original comme je vous connais, vous avez finement lancé : « souriez, le petit oiseau va
sortir ». Cette adjuration, immanquablement, impose à tous de regarder l’appareil pour tenter
d’apercevoir le modeste volatile. Ce que vous ignorez, à ce moment précis, est que le système
musculaire de chacun de ces yeux va faillir à sa mission, faute de temps. Dans cette nouvelle situation
de grande lumière produite par l’éclair du flash, il aurait dû ramener la taille de la pupille à une
dimension bien plus petite. Mais le délai nécessaire à la mise en œuvre de ce système musculaire est
trop long, la pupille reste donc ouverte pendant l’émission de la lumière du flash. Une grande quantité
de lumière entre ainsi par la pupille et se réfléchit sur la rétine.
La couleur sous laquelle est vu un objet dépend des propriétés de sa surface. Selon les composantes
lumineuses qu’elle absorbe plus ou moins totalement, la lumière réfléchie possède une dominante
particulière que l’on appelle la couleur de l’objet. C’est grâce à ce phénomène que l’on voit un objet
comme rouge, vert ou bleu. Un objet que l’on voit blanc réfléchit chacune des composantes de la
lumière incidente dans les mêmes proportions, il ne produit donc pas de dominante particulière, la
lumière réfléchie reste donc blanche. En revanche, un objet que l’on voit noir possède une surface qui
absorbe toutes les composantes de la lumière incidente, il ne réfléchit aucune lumière.
La rétine est une membrane qui possède une couleur rougeâtre car elle est très irriguée de sang. La
lumière blanche de notre flash se réfléchit partiellement sur la rétine en prenant une belle dominante
rouge, puis ressort par la pupille encore largement ouverte. La suite de l’histoire vous l’imaginez. La
lumière avec sa dominante rouge arrive sur la surface sensible de votre appareil photographique.
Voilà comment on immortalise mémé, maman et la petite avec de magnifiques yeux de lapin. Vous
venez de photographier les rétines de la famille, en quelque sorte !
Un dernier mot du comportement de l’éclair du flash que nous avons besoin de comprendre. En
observant avec attention des yeux, rouges ou pas, d’ailleurs, vous noterez sur chaque œil une zone plus
ou moins grande et plus ou moins claire qui peut se situer en diverses positions. Il s’agit de la réflexion
d’une partie de la lumière du flash sur l’extérieur de la cornée. Ce reflet cornéen donne son caractère
vivant au regard. Sa position fournit aussi une indication de la position du globe oculaire, c’est à dire
2
de la direction du regard au moment de la prise de vue. Voilà toute l’explication technique qui permet
de comprendre la genèse des lagomorphes1 familiaux.
COMMENT EVITER LES LAPINS A L’AVENIR
C’est très simple dans le principe. Eviter que la pupille soit trop grande ouverte quand le flash est
utilisé. Généralement, sur les appareils modernes, il existe une option appelée anti-yeux rouges qu’il
faut activer quand on pense que le flash sera nécessaire. L’appareil, ainsi programmé, émet quelques
petits éclairs avant l’éclair principal destiné à la prise de vue. Ces éclairs préalables répétés donnent le
temps aux gens qui regardent l’appareil de fermer leurs pupilles avant l’émission de l’éclair principal.
Mon Canon 300D utilise, selon le même principe, une émission lumineuse grâce à la lampe intégrée
au boîtier avant le départ de l’éclair du flash. Les yeux rouges sont ainsi évités, du moins en théorie.
En pratique, on rencontre encore des lapins, malgré le dispositif anti-yeux rouges. Car, tous les yeux
ne sont pas toujours braqués vers l’appareil. Ensuite, si la photo est faite de loin avec une longue
focale, les éclairs préalables peuvent ne pas être efficaces. C’est là, d’ailleurs, la raison des deux
premiers beaux spécimens de lapins qui illustrent le début de cet article.
COMMENT SUPPRIMER LES LAPINS
La méthode consiste à sélectionner la partir rouge de l’œil pour en changer la coloration non naturelle.
Elle redonne ainsi un air humain à ces regards.
Plusieurs possibilités existent. Souvent, il est proposé de simplement procéder à une désaturation de la
zone rouge de l’œil. La désaturation consiste à supprimer une couleur pour la remplacer par un gris de
luminosité identique. Ce qui a été fait ci-dessous.
Photo initiale
Après désaturation des zones rouges
Cette méthode rapide supprime l’aspect choquant de l’œil rouge, mais, sur le plan esthétique, elle est
loin de me convaincre, surtout si les yeux sont bien visibles sur la photo. A vous d’en juger. Certains
logiciels permettent également, après la désaturation, d’assombrir le gris obtenu pour tenter
d’améliorer un peu ce résultat.
Pour ma part, je préfère une technique qui fournit un résultat plus naturel. Elle permet de reconstituer
la vraie couleur de l’iris et est esthétiquement acceptable quand les yeux sont bien visibles sur la
photo. La méthode est simple au demeurant. Il s’agit de faire un dégradé de couleurs entre la vraie
couleur de l’iris qui se trouve à l’extérieur de la zone rouge et le noir qui devrait être la couleur
naturelle de la prunelle. L’application de cette technique est visible ci-dessous.
Photo initiale
Après application d’un dégradé
1
Lagomorphe : Mammifère végétarien, différent des rongeurs par la présence de 4 incisives supérieures au lieu de 2, tel que
le lièvre et le lapin. Rien n’interdit de s’instruire en faisant de la photo !
3
Par ailleurs, la suite des étapes nécessaires à la réalisation de cette correction, donnée avec beaucoup
de détails dans cet article, constituera un moyen d’apprécier les possibilités offertes par le logiciel
Photoshop et d’en acquérir une meilleure pratique.
LES OPERATIONS PAS A PAS
Nous allons mener ces opérations pas à pas, ceci pour vous familiariser avec les différents outils.
Lancez le logiciel Photoshop et ouvrez la photo que vous voulez corriger. Ceci est expliqué dans un
de nos articles précédents2. Ceci fait, travaillons successivement sur chacun des yeux. Pour faire un
travail soigné, nous agrandissons l’image jusqu’à ce que l’œil à corriger occupe une grande partie de
l’écran, ceci pour travailler avec précision.
Pour agrandir, nous avons vu dans l’article en référence
que nous pouvions utiliser la palette du navigateur. Une
autre possibilité est d’utiliser l’outil loupe.
Sur l’illustration ci contre, il est cerclé de rouge. Cliquez
sur le symbole loupe. Vous notez qu’aussitôt le curseur a
pris la forme d’une loupe avec au centre la marque plus.
Cliquez maintenant sur l’œil que vous voulez corriger.
Vous constatez l’agrandissement de l’image et ceci à
chacun de vos clics.
Cliquez autant que nécessaire pour que l’œil occupe une
bonne partie de votre écran.
Si, emportez par votre enthousiasme, vous avez cliqué un grand nombre de fois et que votre image est
trop grande, appuyez sur la touche « Alt » et maintenez la enfoncée. Vous constaterez qu’un signe
moins est apparu au centre la loupe. En cliquant, tout en maintenant enfoncée la touche « Alt », vous
réaliserez un zoom arrière.
Il en est ainsi de nombreux outils du logiciel Photoshop dont les fonctions sont modifiées ou inversées
par la mise en œuvre des touches « Alt » ou majuscule « × ». Nous verrons d’autres exemples plus
loin.
MARQUONS LE RELET CORNEEN
Voici notre œil et sa belle couleur d’œil de lapin. Le reflet de
lumière blanche sur la cornée se trouve au milieu de la zone
rouge que nous devons corriger. Il sera pratique de repérer
l’emplacement et la taille du reflet que nous aurons à
reconstituer. Pour cela, nous allons faire des marques. Dans la
barre de menu, cliquez sur Affichage et dans le menu
déroulant qui s’ouvre cliquez sur Règles. Vous pouvez
observer que votre image est maintenant entourée de deux
règles graduées blanches comme illustré ci-dessous par les
flèches rouges.
2
Photo numérique 8 : Photoshop : Un B, A, Ba, Pas à Pas. A télécharger sur : http://alain.mailliat.free.fr
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Amenez votre loupe au dessus de la règle horizontale
blanche. Elle se transforme en flèche. Cliquez alors et, tout
en maintenant le bouton de la souris enfoncé, descendez la
flèche vers la partie claire de l’œil. Vous voyez une ligne
pointillée horizontale qui occupe toute la largeur de l’image
et qui suit le mouvement de votre souris. Interrompez le clic
sur la souris. A l’endroit précis où vous avez interrompu le
clic, une ligne est apparue. Il ne s’agit pas d’un trait inclus
dans l’image, mais simplement d’un repère que nous
pourrons supprimer quand il ne sera plus utile.
Si vous avez mal positionné votre marque, il est possible de la déplacer.
Cliquez sur l’icône de la barre d’outils représentée à droite. Votre
loupe est remplacée par ce symbole. En le déplaçant lentement à
proximité de votre marque mal positionnée, vous constaterez qu’en
passant sur la ligne le symbole se transforme en deux petits traits
parallèles avec deux flèches. Si, dans cette circonstance, vous
cliquez sur la souris et que vous la déplacez, la marque va suivre
votre souris tant que vous maintiendrez le clic.
Amenez ainsi votre marque dans la position souhaitée et relâchez le clic. Vous avez maintenant votre
ligne au bon endroit.
Procédant deux fois ainsi depuis la règle horizontale et deux fois
également à partir de la règle verticale à gauche de l’image nous
réalisons le repérage de la place et de la taille du reflet cornéen
comme on le voit sur la figure ci contre (où ces lignes sont
épaissies pour être plus visibles).
Notez qu’à partir d’ici, pour ne pas encombrer les illustrations, les
lignes repères sont omises, mais, pour vous, si vous suivez
scrupuleusement les opérations indiquées, elles seront toujours
visibles sur votre photo. Vous les supprimerez en temps utile, à
l’issue des corrections.
LES DIFFERENTES ETAPES
La méthode de correction des yeux rouges qui est proposée dans cet article consiste à remplacer la
partie rouge par un dégradé de couleurs entre la véritable couleur de l’iris, ici un bleu, et le noir qui est
la couleur d’une pupille normale en l’absence d’agression par la lumière d’un flash.
La succession des opérations est la suivante.
1. Le choix des couleurs de l’iris et du noir avec les outils pipette et sélecteur de couleurs.
2. La sélection de la zone rouge de l’image à corriger en utilisant l’outil lasso.
3. L’application du dégradé du bleu au noir dans cette zone sélectionnée grâce à l’outil dégradé.
4. L’amélioration de la correction : nous utiliserons l’outil goutte d’eau afin adoucir les
transitions entre les deux parties corrigée et non corrigée de l’image.
5. La reconstruction du reflet de la cornée grâce à l’outil pinceau et au repérage que nous avons
pris le soin de faire avant les opérations de corrections.
LE CHOIX DES COULEURS
Pour choisir une couleur existant dans une image le moyen le plus simple est
d’utiliser l’outil pipette. Il s’agit de l’outil représenté ci contre. Pour
sélectionner l’outil, vous cliquez dans sa case qui devient blanche comme sur la
figure. Votre curseur a maintenant l’apparence d’une pipette. Pour choisir la
couleur bleue de l’iris approchons l’outil pipette au plus près de la zone rouge
tout en restant dans la partie bleue de l’iris et cliquons.
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Nous vérifions la couleur sélectionnée en observant la
palette des outils où le carré noir qui est superposé au carré
blanc est devenu bleu. Comme sur la figure ci dessous.
Le carré bleu superposé au carré blanc
nous informe que le bleu est la couleur
de premier plan, celle qui serait utilisée
par des outils comme le crayon ou le
pinceau. En revanche si la gomme est
utilisée, les parties gommées de l’image
seront remplacées par du blanc qui est la
couleur d’arrière plan.
Si vous avez fait un mauvais choix en plaçant la pipette trop près de la zone rouge, vous pouvez
recommencer à cliquer ailleurs dans l’iris avec la pipete pour obtenir la bonne couleur de l’iris.
Ceci fait, faisons basculer en arrière plan cette couleur bleue que nous venons
de sélectionner. Il suffit de cliquer une fois sur la petite double flèche courbe
qui se trouve à droite entre le carré bleu et le carré blanc. on observera la
permutation des deux carrés. Le bleu est maintenant notre couleur d’arrière
plan, le blanc celle du premier plan.
Pour représenter la pupille, c’est de noir dont nous avons besoin. Pour choisir une couleur de premier
plan sans utiliser la pipette, il suffit de cliquer dans le carré de la couleur de premier plan.
La palette Sélecteur de couleurs, visible ci-contre,
s’ouvre. Il s’agit d’une des façons possibles dans
Photoshop de définir une couleur. On déplace le
curseur le long de la réglette colorée (le rectangle
vertical étroit au milieu de la palette) dans une
position à mi hauteur puis on choisit dans le grand
carré une couleur en y déplaçant le pointeur de la
souris qui prend l’apparence d’un rond. Cliquez
plusieurs fois dans ce carré à des endroits
différents. Vous observerez que le petit rectangle
à gauche du bouton Annuler se remplit avec une
couleur.
Quand un choix est fait dans le grand carré, la couleur peut ensuite être éclaircie ou assombrie en
déplaçant vers le haut ou le bas le curseur sur la réglette colorée. Pour mémoire, on a dans le demirectangle inférieur la couleur de second plan.
Après avoir compris comment fonctionne cette palette Sélecteur de couleurs,
choisissez un noir et cliquez sur OK. Cette palette se ferme. Nous avons
maintenant les deux couleurs, comme indiquer sur l’illustration de droite,
nécessaires au dégradé que nous avons à réaliser.
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SELECTIONNONS
La suite de notre travail consiste à sélectionner la portion de l’œil qui est rouge pour y appliquer un
dégradé du noir au bleu. Il existe dans Photoshop de multiples façons de réaliser la sélection d’une
partie d’image. Utilisons l’outil lasso qui permet de faire une sélection à main levée en entourant la
partie qui nous intéresse comme nous le ferions avec un crayon.
Pour utiliser cet outil, repérez le haut de la barre
d’outils. Sous le symbole carré en pointillé vous
devriez voir une case avec un des trois outils : lasso,
lasso polygonal ou lasso magnétique. Dans le coin bas
droit de la case, se trouve un petit triangle noir. Il
indique qu’en y cliquant, comme nous l’avons fait
dans la figure ci contre, un nouveau choix est
proposé. Cliquez ensuite sur Lasso.
Votre curseur a pris maintenant l’apparence de cet objet.
Avant d’utiliser l’outil lasso, encore deux détails importants. Maintenez la touche majuscule « Maj× »
enfoncée et regardez attentivement votre lasso. Il est accompagné d’un petit plus. C’est le lasso additif.
Ce plus signifie qu’avec la touche « × » enfoncée l’outil ajoute la nouvelle sélection à la précédente.
Inversement, maintenez la touche Alt, enfoncée, vous pouvez observer à coté du lasso un signe moins,
c’est le lasso soustractif. Le lasso soustractif soustrait la zone entourée de la sélection en cours.
Pour comprendre le fonctionnement de ces outils, le mieux est de les mettre en oeuvre.
•
•
•
D’abord le lasso de base. Déplacez le lasso sur une partie de l’image, n’importe laquelle, c’est
pour l’instant sans importance. Lâchez le clic, un pointillé vous indique la partie sélectionnée.
Ensuite, maintenez « × » enfoncée et déplacez à nouveau votre lasso ailleurs dans l’image
mais en mordant sur votre sélection précédente. Lâchez le clic et la touche « × ». Votre
sélection est augmentée de la nouvelle partie d’image que vous avez entourée.
A l’inverse, pour réduire la sélection, maintenez la touche Alt enfoncée et déplacez le lasso en
mordant sur la zone pointillée en cours. Lâchez tout. Vous observez que la zone sélectionnée a
été diminuée de la zone que vous venez justement d’entourer avec le lasso soustractif.
Compris ? Recommencez plusieurs fois, au besoin.
Pour supprimer toutes les sélections en cours et retrouver une situation propre, allez dans la barre de
menu, cliquez sur Sélection et cliquez sur Désélectionner ou, plus rapidement, appuyez
simultanément sur la touche Ctrl et la lettre D, ce raccourci clavier supprime toutes les sélections en
cours, c’est une commande classique de Windows.
Bien, vous maîtrisez maintenant l’utilisation
du lasso, nous allons donc revenir à notre œil
de lapin.
Avec le lasso, sélectionnons la partie rouge
de l’œil. Si le reflet cornéen est dans la
sélection, comme c’est le cas ici, c’est sans
importance car nous avons marqué sa position
pour pouvoir le reconstituer ensuite.
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REALISONS UN DEGRADE
Il nous reste maintenant à utiliser l’outil dégradé. Il
partage le même emplacement que l’outil pot de
peinture. Si vous utilisez la version 5 de Photoshop,
allez à la fin de l’article, des indications propres à
cette version y sont données. Si l’outil dégradé n’est
pas directement visible dans la barre d’outils, cliquez
sur le petit angle noir du symbole pot peinture pour
faire apparaître l’outil dégradé. Après avoir cliqué sur
le carré de l’outil dégradé, notez, en dessous de la
barre de menu, les différents types de dégradés qui
sont indiqués par des exemples d’effets.
Cliquez sur le second type qui correspond à un dégradé circulaire. Ceci fait, nous allons appliquer le
dégradé sur la zone rouge de l’œil que nous avons déjà sélectionnée. Cliquez au milieu de la zone
rouge, une petite croix apparaît, ce sera le centre de notre dégradé où se trouvera la couleur noire de la
pupille. Tout en maintenant le clic, déplacez la souris un petit peu au-delà de la zone sélectionnée ceci
pour que le dégradé, qui sera circulaire, puisse remplir toute la zone sélectionnée.
Même si l’on déborde de la zone sélectionnée, c’est
sans importance, le dégradé ne sera réalisé que dans
la partie sélectionnée. Ceci est une règle assez
générale de photoshop : les opérations n’affectent
que les zones sélectionnées.
Le résultat de l’opération apparaît sur la figure ci
contre. Plus de rouge, mais une zone centrale noire
qui s’éclaircit en bleu vers l’iris.
Nous pouvons maintenant supprimer la sélection
de la zone où nous venons d’effectuer le dégradé
avec un CtrlD ou dans la barre de menu avec
Sélection et Désélectionner .
ADOUCISSONS LES TRANSISTIONS
En regardant attentivement le travail que nous venons d’exécuter sur l’illustration ci-dessous à gauche,
nous observons que la réalisation du dégradé a produit une zone de transition qui, selon les cas, peut
être trop visible.
Si c’est le cas, elle peut être supprimée
en utilisant l’outil goutte d’eau qui
permet, en quelque sorte, de diluer cette
transition.
L'outil goutte d'eau adoucit les contours
pour les rendre moins nets. Il se trouve
avec deux autres outils dans une même
case de la palette des outils. Si vous
utilisez la version 5 de Photoshop, allez
à la fin de l’article, des indications
propres à cette version y sont données.
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Vous savez qu’il suffit de cliquer sur l’angle noir pour faire apparaître tous les outils contenus dans
une case.
Commençons par choisir une taille de goutte d’eau qui
soit en rapport avec la dimension de la zone de transition.
Cliquez sur la flèche de la fenêtre Forme et déplacez le
curseur qui permet d’ajuster la surface active de la goutte
d’eau. Dans la fenêtre Mode choisissez normal. Enfin
cliquez sur la flèche de la fenêtre Intensité et amenez le
curseur sur 100%.
Déplacez le curseur qui a maintenant la forme d’un cercle sur la zone de transition à adoucir.
Faisons de petits déplacements successifs droite-gauche et
haut-bas de la goutte d’eau de façon à empiéter sur la partie
d’iris non corrigée et la zone de transition trop visible,
comme indiquée en jaune sur la figure ci contre.
Vous observez un mélange des couleurs comme si elles se
diluaient dans une goutte d’eau. En progressant autour de la
zone à corriger vous finirez par adoucir toute la zone trop
visible.
RECONSTRUISONS LE REFLET CORNEEN
Nous allons terminer la correction de cet œil en reconstruisant le reflet sur la cornée. Il nous suffira de
peindre avec l’outil pinceau un petit carré blanc dans l’espace défini par les marques que nous avons
faites pour conserver la position du reflet cornéen. Le pinceau utilise la couleur de premier blanc et
nous voulons peindre en blanc.
A cette étape de nos opérations de corrections, la couleur de premier plan est le
noir comme nous l’indique notre palette des outils. Pour revenir à une situation
standard de Photoshop -noir en premier plan et le blanc en second plan- il suffit de
cliquer sur le petit symbole noir blanc indiqué par la flèche sur l’illustration de
gauche ci-dessous.
Pour disposer du blanc comme couleur de premier plan et
l’utiliser avec le pinceau, cliquez sur la petite flèche courbe
comme indiqué sur la figure de droite..
Choisissons le pinceau dans la palette des outils. Il se trouve
dans la même case que l’outil crayon. Si vous utilisez la version
5 de Photoshop, allez à la fin de l’article, des indications propres
à cette version y sont données. Vous savez maintenant qu’il faut
cliquer sur le petit triangle noir pour faire apparaître l’outil
caché. Sélectionnez le pinceau, un sous menu, illustré cidessous, apparaît, avec les paramètres que vous connaissez déjà.
Dans la rubrique Forme vous ajusterez la taille du
pinceau. A vous de choisir une taille compatible avec la
taille du reflet cornéen à peindre en blanc. Dans Mode
choisissez normal puis imposez une opacité de 100%.
Nous sommes prêts à restituer de la vie à notre oeil. Il
suffit de peindre en blanc à l’intérieur de la partie
marquée par les quatre lignes de repères.
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Maintenant, pour terminer, faites disparaître les lignes. En utilisant
l’outil de déplacement des repères que vous connaissez, amenez ainsi,
l’une après l’autre, ces lignes au dessus des règles graduées blanches
horizontales et verticales. En lâchant le clic, les lignes repères
disparaissent dans la zone graduée et donc de votre image.
Vous voilà en présence de
votre travail de correction
achevé, avec, côte à côte, pour
les besoins de la comparaison,
l’œil de notre lapin et sa
version humaine.
La suite ? Elle est des plus simples. Recommencer avec l’autre œil du lapin en cours de traitement,
puis avec tous les lagomorphes que vous avez pu immortalisés à l’occasion des réveillons,
anniversaires et autres festivités souvent fréquentés par de nombreux lapins.
Montclar, Aix, décembre2005- janvier 2006
ANNEXE PHOTOSHOP 5
Cet article a été préparé avec la version 7 de Photoshop. La version 5 est restée très populaire et
permet de réaliser la totalité des corrections présentées ici. En revanche, les deux versions présentent
quelques variantes dans la disposition des outils et leurs sous menus associés. Nous indiquons, dans
cette courte annexe, la façon d’atteindre les outils nécessaires à la correction des yeux rouges dans la
version 5, quand une différence existe avec la version 7.
L’outil dégradé dans la version 5.
Il occupe seul une case. En cliquant sur le petit triangle noir visible dans l’angle bas droit, les quatre
options du dégradé apparaissent. La seconde option, à partir de la gauche, est le dégradé circulaire. Il
suffit d’y cliquer.
L’outil pinceau dans la version 5.
Il a une case pour lui tout seul. En cliquant sur la case on choisit l’outil. Simultanément s’ouvre un
sous menu appelé options du pinceau. C’est dans ce sous menu que l’on choisit l’option Normal et
l’opacité à 100%. Pour choisir une taille du pinceau il faut aller dans la barre de menu, cliquer sur
Fenêtre, et Afficher Formes. La palette Formes apparaît. On y choisit la taille et la forme de la
brosse du pinceau. Dans la première ligne nous avons les brosses rondes, qu’il faut utiliser, et les
tailles standards 1, 3, 5, 9, 13,19 pixels. Si ces tailles ne conviennent pas, un double clic sur une taille
permet d’ouvrir un sous menu où, à l’aide d’un curseur, on choisira une autre valeur du diamètre de la
brosse.
L’outil Goutte d’eau dans la version 5.
L’outil goutte d’eau partage la même case que l’outil doigt et netteté. Il faut cliquer sur le petit triangle
noir visible dans l’angle bas droit de la case pour faire apparaître ces trois outils. On clique ensuite sur
la goutte d’eau. Les paramètres et les formes de la goutte d’eau s’obtiennent comme pour le pinceau.
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