B.I.A.
LES FACTEURS HUMAINS
FICHE ELEVE
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Le pilote est la principale source d’accidents. Il faut donc bien connaître ses limites et avoir
une hygiène de vie adaptée au vol
EFFETS LIES A L’ALTITUDE
L'Hypoxie d'altitude
C’est un défaut d’oxygénation du sang du à une pression partielle d’oxygène ans l’air
insuffisante. Selon l’altitude, elle aura des effets plus ou moins importants :
Elle a des effets sur plusieurs organes :
- Coeur : Augmentation du rythme cardiaque et du débit cardiaque, modifications de
l'électrocardiogramme.
- Système Nerveux Central : Atteinte insidieuse des processus mentaux (euphorie,
sensation de puissance, actes désordonnés ou absurdes, troubles du jugements, perte
d'attention, perte de mémoire, dépression... ceci de façon souvent totalement ignorée par le
pilote !). Atteinte du contrôle neuro-musculaire, troubles sensoriels, perte de connaissance.
- Oeil : troubles de l'accommodation, rétrécissement du champ visuel, altération de la vision
des couleurs, altération de la vision du relief, vasodilatation rétinienne avec risque
d'hémorragies, augmentation du tonus oculaire.
- Audition : baisse de l'acuité auditive à partir de 5000 m, d'abord sur les aigus.
Solutions :
Pour les pilotes privés de petits avions non pressurisés :
Port du masque à oxygène à partir de 3500 m
Pour les avions de ligne :
Tout avion de transport public volant à plus de 6000m (20 000 ft) doit être pressurisé (arrêté du
5 nov 88). Dans ce cas la pressurisation doit toujours maintenir une altitude cabine inférieure à
8000 ft (2438m) en cas de vol normal; et 15000 ft (4572 m) en cas de panne.
En pratique, il faut tenir compte des contraintes financières et techniques, et de l'état médical
de certains passagers, et l'altitude cabine est en général d'environ 1500 m.
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Les barotraumatismes
En altitude, la pression barométrique baissant, les gaz se dilatent (loi de Boyle-Mariotte : PxV =
Constante).
Toutes les structures du corps humain remplies d'air se dilatent, et cela pose des problèmes au
niveau de certains organes :
- Oreilles : apparitions d'otites barotraumatiques. Les otites externes barotraumatiques
apparaissent essentiellement à la descente, et sont dues à des petites hémorragies sous
épithéliales.
- Sinus : déclenchement de sinusites barotraumatique
- Dents : si caries mal soignées : aérodontalgies
- Tube digestif : distension des parois gastriques et intestinales responsables soit de
ballonnements, ou pire de violentes douleurs abdominales.
Solutions :
- Ne pas voler lorsqu'on présente une pathologie ORL en cours ou (c'est d'ailleurs une cause
d'arrêt de travail immédiate pour les hôtesses de l'air et les pilotes). De simples rhino-
pharyngites ou un simple rhume peuvent donc conduire à déconseiller un voyage aérien.
- Bien se soigner les dents (bien obturer les canaux lors d'une désensibilisation ...)
- Eviter les repas trop importants avant de voler.
- Pressuriser les avions à partir d'une certaine altitude.
Maladies de décompression
Le sang contient de l'azote transporté par les globules rouges, mais le danger de ce gaz est que
sa solubilité diminue selon les tissus considérés : il existe donc plusieurs compartiments dans
l'organisme avec des vitesses d'élimination (lors de la montée) différentes.
Il faut donc que la circulation sanguine ait le temps d'éliminer l'azote en excès dans les tissus et
de le transporter aux poumons pour l'éliminer.
Si la vitesse de montée est trop rapide, on aboutit à un phénomène de sursaturation, et des
bulles d'azote peuvent se former
Conséquences
Formes bénignes : La plupart du temps ce sont des arthralgies bends ») ou des
fourmillements ou picotements cutanés
Formes graves : L'ostéonécroses (fréquente chez les plongeurs) survient de façon retardée ou les
pneumatoses de décompression (chokes) avec douleur thoracique, toux sèche, gêne et difficulté
respiratoire Manifestations nerveuses : névralgies, céphalées, troubles visuels... Choc,
collapsus...
Les Solutions :
Diminuer les facteurs de risque :
- Vitesse de montée inférieure à 1 m/seconde
- Ne pas rester trop longtemps à des altitudes très élevées (> 6000 m)
- Ne pas répéter les ascensions de façon trop rapprochées
- L'âge augmente les risques
- L'obésité et un régime riche en glucose augmentent les risques
- Pas de plongée sous-marine préalable (intervalle de 24 h minimum)
- Pressuriser les cabines ou respirer de l'oxygène aux altitudes élevées
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EFFET DES ACCELERATIONS
Une force d'accélération est mesurée en G, le facteur de charge
G = accélération de la gravité terrestre. Au sol nous sommes soumis à 1G
soit 9.81 m/s². Sous 2G le pilote pèse deux fois son poids, sous 3G trois
fois et ainsi de suite. Pour éviter les effets, ils sont équipés de
combinaisons « anti-G » qui compriment les membres inférieurs et le
bassin afin de permettre au sang de remonter vers la tête. Les pilotes de
chasse sont entraînés pour supporter jusqu’à 9G, ce qui est proche des
limitations structurales de l’avion. L’effet dépend de leur taille et de leur
condition physique et de la vitesse de variation de l’accélération.
TROUBLES DE L’EQUILIBRE
Le cerveau l’équilibre à partir :
- D’une évaluation visuelle
- D’une évaluation vestibulaire : l’oreille interne comprend des cils vibratiles qui détectent
les accélérations
- Des muscles qui fournissent une information sur la position du corps. Sil y a une
incohérence entre ces informations, le cerveau est perturbé, c’est le mal de l’air qui produit
des nausées et des troubles de l’orientation.
Il est alors conseillé de prendre place au centre de gravité de l’appareil, près des ailes et d’un
hublot, et de fixer un point immobile à l’horizon.
EFFETS DU MONOXYDE DE CARBONE DES RECHAUFFEURS
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz extrêmement toxique, émis lors de la combustion de
combustibles. Invisible et inodore, il est très difficile à détecter. Des infiltrations de gaz nocifs se
propagent dans la cabine de l'avion lorsqu'on utilise les réchauffeurs (chauffage cabine) et
peuvent provoquer la perte de conscience.
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