les actions de sensibilisation contre l'arrêt cardiaque inopiné Question orale - 21/10/2014 - Christie Morreale - Parlement de Wallonie - Santé Destinataire Maxime Prévot, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'action sociale et du Patrimoine Monsieur le Ministre, à l'occasion de la journée européenne de sensibilisation contre l'arrêt cardiaque inopiné du 16 octobre, la Ligue cardiologique et le Conseil belge de réanimation ont lancé un appel aux autorités sanitaires. En effet, d'après les informations qui ont pu paraître récemment dans la presse, une simple formation à la réanimation cardiovasculaire pourrait sauver plus de 3 000 personnes par an en Belgique. Si ces chiffres sont confirmés, il apparaît comme nécessaire de tenir compte des recommandations émises par ces organismes. Nous pourrions alors facilement éviter des catastrophes humaines. Une des propositions évoquées par le Conseil belge de réanimation serait de mettre en place une formation dans toutes les écoles secondaires. Très facilement et avec des coûts relativement faibles, nous pourrions efficacement lutter contre un problème sanitaire important, en généralisant cette formation. Il me semble par ailleurs nécessaire de faire ici un parallélisme sur l'accessibilité au défibrillateur. En effet, si depuis plusieurs années, des efforts considérables sont mis en oeuvre pour équiper chaque bâtiment public et infrastructure sportive d'un défibrillateur, il semblerait que 76 % des Belges avouent qu'ils n'oseraient pas s'en servir. Or, connaissant l'utilité et l'efficacité d'un tel appareil, il me semble que son apprentissage devrait être généralisé ou peut-être faire l'objet d'une information grand public, puisque le défibrillateur peut être utilisé facilement sans formation préalable. Monsieur le Ministre, j'aurais voulu savoir si vous aviez parcouru l'ensemble de ces recommandations. Quelles actions souhaiteriez-vous envisager ? Réponse Madame la Députée, je tiens au préalable à rappeler que la législation relative aux défibrillateurs automatiques relève des compétences de l'autorité fédérale. D'autre part, l'aide médicale urgente est restée également de compétence fédérale, malgré la dernière réforme de l'État. En vertu de l'arrêté royal du 21 avril 2007 fixant les normes de sécurité et les autres normes applicables aux défibrillateurs externes automatiques utilisés dans le cadre d'une réanimation, les appareils doivent être enregistrés auprès du SPF Santé publique. Ce sont donc les inspecteurs d'hygiène, mentionnés dans l'article 10bis de la loi du 8 juillet 1964 relative à l'aide médicale urgente, et les inspecteurs d'hygiène du SPF Santé publique, mentionnés dans les actions de sensibilisation contre l'arrêt cardiaque inopiné les actions de sensibilisation contre l'arrêt cardiaque inopiné l'article 5 de la loi du 12 juin 2006 autorisant l'utilisation des défibrillateurs automatiques externes, qui sont désignés pour controler l'exécution des dispositions de l'arrêté susmentionné. Pour rappel, les différents types de défibrillateurs externes automatiques sont subdivisés en deux catégories : les catégories 1 et 2 peuvent être utilisées par des utilisateurs professionnels, l'utilisateur non professionnel ne peut utiliser que la catégorie 1. Le propriétaire d'un défibrillateur externe automatique qui met celui-ci en permanence à disposition est tenu de respecter certaines dispositions dont celle de transmettre, chaque année, l'ensemble des données enregistrées au cours de l'année écoulée par son défibrillateur externe automatique à la Direction générale soins de santé primaires et gestion de crise Je ne dispose donc pas en vertu de la répartition des compétences précitées de statistiques précises ni de l'évaluation effectuée par le Fédéral. Ces dernières années, des défibrillateurs externes automatiques ont été installés dans de nombreux lieux publics. Les Gouvernements précédents de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région wallonne ont pris des mesures afin de favoriser ces installations, tout particulièrement au sein des infrastructures sportives, vous vous en souviendrez. Les pouvoirs organisateurs des lieux, que ce soit la province, la commune, ou les privés, sont compétents pour installer ce type d'appareil, mais sont aussi responsables de leur bon état de marche. Bien que ces défibrillateurs de catégorie 1 soient d'un usage aisé, il est évident qu'une formation spécifique préalable pourrait être bénéfique en cas d'utilisation en situation réelle. Il faut donc encourager ces pouvoirs organisateurs ou propriétaires à permettre qu'une telle formation soit proposée à leur personnel. La sensibilisation et la formation de l'ensemble de la population générale se réalisent utilement par des actions telles celles que vous avez citées, à savoir le Restart a Heart Day du 16 octobre qui promet l'utilisation du défibrillateur, mais également des gestes tel le massage cardiaque externe. Voilà, Madame la Députée, les éléments que je pouvais porter à votre connaissance. les actions de sensibilisation contre l'arrêt cardiaque inopiné