« Avant, ces patients-là avaient une survie moyenne de six mois », souligne Félix Couture, chef du service
d'hémato-oncologie au CHU de Québec.
Ce nouveau traitement consiste à combiner deux médicaments déjà connus afin de mieux stimuler le
système immunitaire. L'association des deux médicaments donnés par voie intraveineuse permet ainsi
d'augmenter l'efficacité de près du double.
« Aujourd'hui, quand on les traite [avec ce procédé] de double immunothérapie, on a 60 à 70 % des gens qui
sont encore vivants après 2 ou 3 ans. On prolonge leur vie de façon importante », précise le Dr Couture.
« On a vu des résultats spectaculaires. »
— Félix Couture, chef du service d'hémato-oncologie au CHU de Québec
« C'est un anticorps qui va jouer sur nos lymphocytes qui font partie de notre système immunitaire, verbalise
le Dr Couture. Il va un peu leur dire : "continue à faire la bataille contre le cancer", parce qu'on sait que le
cancer peut un peu endormir notre système de défense. »
Pas de guérison complète
Comme le traitement est encore jeune, il faudra attendre pour connaître le taux de survie moyen, souligne
Joël Claveau, dermatologue à la Clinique du mélanome au CHU de Québec.
« Il est tôt quand même pour parler d'une guérison complète de tous les patients, mais on commence à voir
de très belles percées à l'horizon. Les taux de guérison sont très encourageants », résume le Dr Claveau.
Le mélanome compte parmi les cancers de la peau les plus graves au Québec. Il cause plus de 250 décès
chaque année au Québec.
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