Gomphus flavipes (Charpentier, 1826) Espèce à statut Le Gomphe à pattes jaunes Protection Européenne et nationale Position systématique : Sous-ordre des Anisoptères, famille des Gomphidae, Genre Gomphus Description : L’adulte du Gomphe à pattes jaunes est le plus grand et le plus élancé des Gomphus français dont les 5 espèces constituent un groupe très homogène par leurs tailles voisines et leurs habitus semblables (couleur générale jaune, avec des marques noires plus ou moins étendues). Cette espèce se distingue des autres espèces du genre par les cotés de son thorax qui paraissent jaunes lumineux, avec des marques noires peu étendues. La suture métapleurale qui traversent chaque coté du thorax de bas en haut (proche de l’abdomen), est finement surlignée d’un trait noir dont l’extrémité basale (près des pattes postérieures) n’est pas fourchue, à l’inverse de nos autres Gomphus. Les caractéristiques de l’adulte sont : - Longueur totale de 50 à 55 mm et longueur de l’abdomen de 37 à 42 mm. - Longueur de l’aile postérieure de 30 à 35 mm. - Abdomen très élargi au niveau des segments abdominaux S8 et S9. Les caractéristiques de l’exuvie du dernier stade (mue imaginale) sont des antennes de quatre articles (caractère de la famille des Gomphidés), le 3e étant épaissi et le 4e est très petit. Comme les autre espèces de Gomphus, cette exuvie est dépourvue d’épines médiodorsales, ce qui différencie ce genre vis-à-vis des autres genres de Gomphidés français qui possèdent de telles épines. Sa forme générale est robuste, avec de petites pattes et l’abdomen déprimé dorsoventralement. Cependant, cette exuvie parait plus élancée que celle des autres Gomphus. - Longueur totale de 32 à 35 mm. - Le segment abdominal S9 parait plus long que large, à l’inverse des autres espèces. L’adulte du Gomphe à pattes jaunes peut être confondue avec les individus de grandes tailles et peu âgés du Gomphe semblable et du Gomphe gentil. Ces deux espèces, et surtout la première, peuvent se rencontrer en sa compagnie. Les adultes étant difficilement observables dans leur habitat, la collecte d’exuvies représente le plus sûr moyen de détecter cette espèce. Répartition française et en région Rhône-Alpes En France, le Gomphe à pattes jaunes fréquente exclusivement certains secteurs (zones d’étalement à faible courant et à forte sédimentation de type sablo-argileux) des grands cours d’eau de plaine (bassins de l’Adour, de la Loire, du Rhône et du Rhin). Dans la région Rhône-Alpes où il vient d’être très récemment redécouvert, il se rencontre sur le fleuve Rhône entre Lyon et l’île de la Platière et sur la Saône entre jusqu’à la Seilles et au-delà jusqu’à la confluence avec le Doubs en Bourgogne, voire au delà. De nouvelles découvertes sont prévisibles. Répartition dans le département du Rhône Sur le Rhône, le Gomphe à pattes jaunes se reproduit à la Cité internationale à Lyon, puis au niveau des îles de la Table-Ronde, de la Chèvre et du Beurre. Sur la Saône, cette espèce se reproduit en continu, depuis Lyon l’Ile-Barbe jusqu’à Dracé, c’est à dire en limite départementale nord. Les stations reproductrices de cette espèce sur le territoire du SMIRIL sont la pointe sud de l’Ile de la Table-Ronde et la lône Ciselande, mais il est probable qu’il existe d’autres sites de reproduction, notamment au niveau des casiers Girardon. Mesures de gestion : Les principales mesures ont déjà été prises avec l’augmentation du débit réservé et l’amélioration de la qualité des eaux du fleuve. Cependant, la suppression des enrochements de berge et une nouvelle augmentation du débit réservé en période estivale (début juin à fin août) serait favorable. Calopteryx splendens (Harris, 1782) Le Caloptéryx éclatant Espèce non protégée Position systématique : Sous-ordre des Zygoptères, famille des Calopterygidae, genre Calopteryx Description : Les 4 espèces françaises de Caloptéryx sont des Demoiselles d’assez grande taille dont les mâles ont des ailes colorées qui sont dépourvues de ptérostigma. Le mâle du Caloptéryx éclatant possède un corps vert métallique dont l’extrémité de l’abdomen se termine par des cercoïdes en forme de pince qui lui servent à saisir la femelle pour l’accouplement. Ces larges ailes sont densément nervurées et, à partir du nodus, elles sont recouvertes d’une tache opaque de couleur bleue à reflets métalliques qui n’atteint pas leur extrémité apicale. Quasiment identique au mâle, la femelle s’en distingue par des ailes entièrement translucides et pourvues d’un pseudoptérostigma proche de leur extrémité apicale. Sous l’extrémité de son abdomen est positionné son ovipositeur. - Longueur totale du corps de 54 à 48 mm, avec une longueur de l’abdomen de 33 à 41 mm. - Longueur de l’aile postérieure 27 à 36 mm. Les exuvies du dernier stade (mue imaginale) des Caloptéryx, très difficiles à différencier entre elles, se caractérisent par un corps gracile et allongé dont l’extrémité de l’abdomen est terminée par 3 lamelles caudales. Outre leur taille qui est supérieure à celles des autres zygoptères, leur tête porte des antennes de 7 articles dont le premier est aussi long (ou plus long) que le cumul des 6 autres, tandis que leur masque possède un mentum disposant d’une lumière ouverte sur le devant. - Longueur totale du corps : 18 à 24 mm. Répartition française et régionale : Le Caloptéryx éclatant est distribué en dessous de 12001300 mètres d’altitude sur l’ensemble du territoire de Rhône-Alpes et de la France. Il est cependant absent du sud-ouest et de l’extrême sud-est de notre pays où il est remplacé par Calopteryx xanthostoma, une espèce très proche. Cette espèce a une préférence pour les grands cours d’eau de plaine, à courant modéré et ensoleillé. Répartition dans le Rhône : Dans notre département, le Caloptéryx éclatant est surtout présent le long des vallées du Rhône et de la Saône et sur les cours inférieurs de certains cours d’eau, tels l’Azergues, le Giers et la Bourbre. Sur le territoire du SMIRIL, cette espèce est omniprésente de début mai à début octobre, le long du Rhône, des lônes et du canal de fuite du barrage de Pierre-Bénite. Mesure de gestion : Cette espèce à large distribution n’est protégée ni en France, ni en RhôneAlpes. L’amélioration de la qualité de l’eau des cours d’eau lui est favorable. Rédigé le 8 août 2010, par Daniel GRAND, pour le compte du SMIRIL Platycnemis pennipes (Pallas, 1771) L’Agrion à larges pattes Espèce non protégée Position systématique : Sous-ordre des Zygoptères, famille des Platycnemididae, genre Platycnemis Description : Les 3 espèces de Platycnemis de la faune française se distinguent des autres zygoptères par leur large tête caractéristique et leurs pattes munies de longues soies. Surtout chez les mâles, les tibias des pattes médianes et postérieures sont fortement élargies. Sa couleur bleutée à maturation différencie le mâle de l’Agrion à larges pattes, des deux autres mâles du genre, l’Agrion orangé et de l’Agrion blanchâtre. De couleur crème à légèrement jaunâtre, les femelles des 3 espèces sont très semblables. - Longueur totale 35 à 37 mm et longueur de l‘abdomen 27 à 31 mm. - Longueur de l’aile postérieure : 19 à 23 mm L’exuvie du dernier stade (mue imaginale) des espèces du genre Platycnemis se distinguent aisément des autres espèces de zygoptères par le petit filament qui prolonge leur lamelle caudale. A l’état larvaire, nos 3 espèces de Platycnemis sont indéterminables entre elles. - Longueur totale du corps de l’exuvie : environ 14 mm Bien qu’assez caractéristiques, l’Agrion à larges pattes peut se confondre avec nos deux autre Platycnemis, surtout chez les femelles et les mâles immatures. En raison de la couleur bleutée du mâle, des confusions sont également possibles avec certaines espèces du genre Coenagrion tel que Coenagrion puella qui est également présent sur le Rhône aval. Répartition française et en région Rhône-Alpes : Assez ubiquiste, l’Agrion à larges pattes est distribué sur toute la France en dessous de 1000 mètres d’altitude, à l’exception du proche littoral méditerranéen. Il fréquente les cours d’eau ensoleillés à courant modéré à faible, mais également leurs annexes aquatiques directement alimentées ou baignant dans la nappe phréatique. Il apprécie les étangs collinaires alimentés, les lacs de plaine et les ballastières inondées. Ils détestent les eaux closes, peu profondes, surchauffées et envahies de végétations telles les étangs de la Dombes. Répartition dans le département du Rhône : L’Agrion à larges pattes est distribué sur tout le département en dessous de 600 mètres d’altitude. Il se rencontre sur tout le territoire du SMIRIL, y compris sur les prairies, en lisière boisée ou le long des chemins, mais il ne se reproduit que dans le fleuve, les lônes et les bassins connectés (casiers Girardon, stades de joutes,…). Mesure de gestion : Cette espèce à caractère plutôt ubiquiste ne nécessite aucune mesure particulière de protection. Le creusement de nombreux plans d’eau en milieux alluviaux lui a été très favorable. Rédigé le 8 août 2010, par Daniel GRAND, pour le compte du SMIRIL Coenagrion scitulum (Rambur, 1842) Espèce à statut L’Agrion mignon Espèce de liste rouge nationale Position systématique : Sous-ordre des Zygoptères, famille des Coenagrionidae, genre Coenagrion. Description : parmi les 7 espèces de Coenagrion de France, l’Agrion mignon est l’une des plus petites. La coloration de L’abdomen du mâle contient à peu près autant de bleu que de noir. Ses segments S7, S6 et la moitié de S5 forment une ligne continue noire, caractéristique qui est commune avec Coenagrion caerulescens. Cependant, le ptérostigma de ce dernier est petit est sub-triangulaire tandis que celui de l’Agrion mignon, plus allongé, ressemble à un parallélogramme. Un bon critère de distinction est la nature du biotope sur lequel on observe ces espèces. L’Agrion mignon ne fréquente que les eaux stagnantes, tandis que Coenagrion caerulescens ne se trouve que sur des eaux courantes. Les femelles Du genre Coenagrion sont difficiles à différencier sur le terrain et seul l’examen de la bordure postérieure de leur pronotum permet une identification fiable. - Longueur totale de 30 à 33 mm et longueur de l‘abdomen de 20 à 27 mm - La longueur de l’aile postérieure est de 14 à 20 mm Les exuvies du dernier stade (mue imaginale) de l’espèce du genre Coenagrion se ressemblent beaucoup et sont très difficiles à différencier. Leur détermination reste l’apanage de rares spécialistes équipés d’une loupe binoculaire de bonne qualité. - Longueur totale du corps de l’exuvie : 11 à 12 mm Répartition française et en région Rhône-Alpes : L’Agrion mignon est un atlantoméditerranéen largement réparti sur le territoire national et en Rhône-Alpes, en dessous de 600-700 mètres d’altitude. Cette espèce se rencontre sur les eaux stagnantes et en particulier qui affectionne les mares et les bordures d’étangs dont la végétation subaquatique atteint par endroits la surface de l’eau. Sur ces milieux préférentiels, les couples en tandem pondent parfois en grand nombre - dans ces végétaux, puis les larves s’y développent et, enfin, y émergent pour donner de nouveaux adultes. Répartition dans le Rhône : Dans notre département, l’Agrion mignon est relativement bien distribué, notamment sur les mares des régions bocagères de basse altitude. Comme il est indispensable que ces mares soient arrivées à un certain stade de développement de leur végétation aquatique, cette espèce ne peut survivre qu’en disposant d’un réseau de mares. Sur le territoire du SMIRIL, l’Agrion mignon ne se trouve que sur les mares de l’île de la TableRonde où il se reproduit au moins sur le plan d’eau le plus important. Mesure de gestion : S’il n’est pas protégé à l’échelon de l’Europe des 25, l’Agrion mignon est toutefois classé en liste rouge nationale et en liste rouge régionale, en raison de la dispersion de se habitats. La conservation des mares, leur entretien par rotation et la création de nouveaux petits plans d’eau en région bocagère lui serait favorable. Rédigé le 8 août 2010, par Daniel GRAND, pour le compte du SMIRIL Anax imperator Leach, 1815 L’Anax empereur Espèce non protégée Position systématique : Sous-ordre des Anisoptères, famille des Aeshnidae, genre Anax Femelle en ponte Mâle Description : L’Anax empereur est notre plus grande libellule. Mâle et femelle se reconnaissent facilement par leur taille, la couleur bleue de leurs yeux et leur thorax vert lumineux. Le dessus de l’abdomen du mâle est parcouru longitudinalement par une étroite bande noire qui est encadrée de chaque coté par une bande bleue, tandis que chez la femelle, ces bandes latérales sont brunes. - Longueur totale de 66 à 84 mm et longueur de l‘abdomen de 50 à 61 mm - Longueur de l’aile postérieure de 45 à 52 mm Les caractéristiques de l’exuvie du dernier stade (mue imaginale) sont sa très grande taille et la forme globuleuse des yeux dont l’arrière forme une ligne perpendiculaire à l’axe du corps. - Longueur totale du corps entre 49 et 57 mm. Répartition française et en région Rhône-Alpes : L’Anax empereur est une espèce de plaine qui est très largement répandue en France et en Rhône-Alpes, en dessous de 1000 mètres d’altitude. Cette espèce fréquente quasiment toutes les eaux stagnantes bien ensoleillées, y compris d’origine anthropique, ainsi que les zones calmes des cours d’eau. Les mâles qui sont territoriaux, expulsent toute autre grande libellule qui tente de s’approcher. Les femelles pondent dans les végétaux flottant, tandis que les larves chassent à l’affût sur le fond du plan d’eau. Répartition dans le Rhône : L’Anax empereur est largement répandu à basse altitude sur le département, y compris sur la Saône. Il est plus discret sur le territoire du SMIRIL où il fréquente les milieux humides bien ensoleillés tels les bassins de joute, les lônes, les mares, voire les plans d’eau formés par les casiers « Girardon ». Mesure de gestion : Cette espèce plutôt ubiquiste n’est protégée ni en France, ni en RhôneAlpes. Le réchauffement climatique lui semble très favorable car il lui permet de coloniser des plans d’eau plus septentrionaux et situés à des altitudes plus élevées. Rédigé le 8 août 2010, par Daniel GRAND, pour le compte du SMIRIL Onychogomphus forcipatus (Linné, 1758) Le Gomphe à pinces Espèce non protégée Position systématique : Sous-ordre des Anisoptères, famille des Gomphidae, genre Onychogomphus Description : Les Gomphidae sont les seuls Anisoptères européens à avoir les yeux nettement séparés. Leur couleur générale est à dominance jaune (parfois vert tendre), avec des parties noires pouvant être importantes chez certaines espèces. Le mâle du Gomphe à pinces et son jumeau Onychogomphus uncatus se distinguent sans difficulté des autres Gomphidae français par les fortes pinces équipant l’extrémité de leur abdomen qui leur servent à saisir les femelles en vue de l’accouplement. Quant aux femelles de nombreux Gomphidae, elles sont difficiles à séparer par le seul examen de leur aspect général. Pour les dénommer avec certitude, il est souvent nécessaire d’examiner leur lame vulvaire. - Longueur totale de 45 à 50 mm et longueur de l‘abdomen de 31 à 37 mm - Longueur de l’aile postérieure : 25 à 30 mm Les caractéristiques de l’exuvie du dernier stade (mue imaginale) sont des antennes de quatre articles (caractère de la famille des Gomphidés), le 3e étant épaissi et le 4e est très petit. A la différence du genre Gomphus, les exuvies des Onychogomphus possèdent des épines médiodorsales. Sur le territoire du SMIRIL on ne trouve que le Gomphe à pinces. - Longueur totale du corps : 22 à 26 mm. Répartition française et en région Rhône-Alpes : le Gomphe à pinces est largement répandu sur tout le territoire français en dessous de 1200-1300 mètres d’altitude. Il fréquente exclusivement les cours d’eau ensoleillé de tout gabarit, depuis le ruisselet jusqu’au grand fleuve. Il a une nette préférence pour les substratums allant du sable grossier aux graviers et galets. Les mâles attendent les femelles au bord de l’eau en des secteurs où le courant est suffisamment vif, car ces dernières pondent en ces endroits. Répartition dans le du Rhône : Dans le département, le Gomphe à pinces est surtout présent le long de la vallée du Rhône, sur le bassin de l’Azergues et les cours de l’Ardière et de l’Ozon. Sur le territoire du SMIRIL, cette espèce est largement distribuée le long du Rhône. Mesures de gestion : le Gomphe à pince a bénéficié ces 15 dernières années de l’amélioration de la qualité des eaux des cours d’eau. Il n’est pas menacé dans l’immédiat. Rédigé le 8 août 2010, par Daniel GRAND, pour le compte du SMIRIL Libellula fulva Müller, 1764 La Libellule fauve Espèce non protégée Position systématique : Sous-ordre des Anisoptères, famille des Libellulidés, genre Libellula. Description : D’aspect assez trapu, les 3 espèces du genre Libellula sont caractérisées par une tache noire opaque, à la base des ailes postérieures qui les distinguent immédiatement des espèces du genre Orthetrum très proche. Le mâle reproducteur se distingue des autres espèces, par des yeux bleus et un abdomen bleu qui est plus étroit que celui de la Libellule déprimée. Il est également dépourvu de petites taches jaunes sur les bords latéraux des segments 4 à 7. La femelle, tout comme le mâle immature, est entièrement brun clair, avec une ligne médiodorsale sombre qui va en s’élargissant vers l’extrémité de l’abdomen. - Longueur totale de 42 à 45 mm et longueur de l‘abdomen de 25 à 29 mm - Longueur de l’aile postérieure : 32 à 38 mm Les caractéristiques de l’exuvie du dernier stade (mue imaginale) sont d’aspect trapu, un masque en forme de cuillère, un abdomen avec des épines médiodorsales bien développées et des épines latérales de taille moyenne. Cette exuvie ressemble à celle de Libellula quadrimaculata. - Longueur totale du corps : 20 à 23 mm Répartition française et en région Rhône-Alpes : La Libellule fauve est disséminé à basse altitude sur le territoire français à l’exception de l’extrême nord du pays, du Massif Central et du sud-ouest. En Rhône-Alpes, cette espèce st surtout présente le long de la vallée du Rhône et ses environs. Ces habitats sont les zones marécageuses et les milieux humides fortement végétalisées, notamment les milieux annexes des cours d’eau, telles que lônes, gravières âgées, marécages permanents,… Répartition dans le Rhône : Cette libellule est surtout connue à Miribel-Jonage et plus localement le long des vallées du Rhône aval et de la Saône. Sur le territoire du SMIRIL, la reproduction de la Libellule fauve n’est pas assurée, bien qu’elle soit relativement dispersée sur plusieurs grandes mares et lônes ensoleillées et envahies de végétation. Mesures de gestion : Cette espèce semble avoir des populations stables en France et n’est pas pour le moment directement menacée. Une avancée pour le Rhône en aval de Pierre-Bénite serait la mise en eau permanente du vaste marécage situé immédiatement en aval de la station d’irrigation du SMHAR. Rédigé le 8 août 2010, par Daniel GRAND, pour le compte du SMIRIL Crocothemis erythraea (Brullé, 1832) Le Crocothémis écarlate Espèce non protégée Position systématique : Sous-ordre des Anisoptères, famille des Libellulidés, genre Crocothemis. Description : Espèce trapue à abdomen élargi dont le mâle adulte possède un corps entièrement rouge écarlate, avec des pattes brun-roux. La femelle est entièrement brun clair à brun soutenu en fonction de son âge. Il est en principe difficile de confondre cette espèce avec d’autres libellules rouges. - Longueur totale de 36 à 45 mm et longueur de l‘abdomen de 18 à 33 mm - Longueur de l’aile postérieure : 23 à 33 mm Le caractéristiques de l’exuvie du dernier stade (mue imaginale) sont un corps trapu, aucune épine médiodorsale et des épines latérales aux segments S8 et S9 très petites. Cette exuvie ressemble beaucoup avec celle de Sympetrum fonscolombii avec laquelle il est très facile de la confondre. - Longueur totale du corps : 17 à 19 mm Répartition française et en région Rhône-Alpes : Le Crocothémis écarlate est distribué sur toute la France hormis en altitude au dessus de 800 mètres. Répartition dans le Rhône : Dans le département le Crocothémis écarlate est distribué à basse altitude, le long des vallées du Rhône, de la Saône et de l’Azergue, ainsi que sur la plaine de l’est lyonnais où il colonise les plans d’eau bien exposés à la chaleur du soleil. Espèce héliophile, elle se trouve sur le territoire du SMIRIL sur les secteurs bien ensoleillés, telles les prairies, bassins de joute,…Elle n’est cependant pas très abondante. Mesures de gestion : D’affinité afrotropicale, le Crocothémis écarlate bénéficie pleinement du réchauffement climatique. Depuis une vingtaine d’années il est en expansion sur le continent européen, en France et en Rhône-Alpes. En milieu ouvert, il affectionne les grandes mares, étangs, gravières inondées, bassins divers,…., tous ces plans d’eau lui étant favorable. Rédigé le 8 août 2010, par Daniel GRAND, pour le compte du SMIRIL