Fiche 2
Reconnaître l’arrêt cardiaque pour sauver des vies
50 000 personnes par an en France décèdent prématurément d’un arrêt cardiaque (ou cardio-
respiratoire). Dû à un trouble du rythme, l’arrêt cardiaque provoque un arrêt de la respiration et
une perte de connaissance.
Or beaucoup de ces victimes pourraient être sauvées si les premiers témoins agissaient sans
attendre pour relancer le coeur. Il est donc primordial de savoir reconnaître l’arrêt cardiaque et
de réaliser au plus tôt 3 gestes simples : appeler le 15 (SAMU), masser et défibriller le cœur de la
victime. Chaque minute gagnée, c’est 10% de chances de survie en plus !
L’arrêt cardiaque n’est pas une fatalité : chacun peut agir pour sauver des vies
L’arrêt cardiaque provoque aujourd’hui près de 50 000 décès prématurés par an en France, soit environ
130 par jour. Cela représente dix fois plus de victimes que les accidents de la route !
Seules 2 à 3 % des personnes ayant subi un arrêt cardiaque y survivent, faute d’intervention précoce par un
massage cardiaque et/ou une défibrillation du cœur.
7 fois sur 10, l’arrêt cardiaque survient devant témoins, or moins de 20% d’entre eux font les gestes qui
sauvent. Les chances de survie à un arrêt cardiaque pourraient donc être considérablement augmentées si les
premiers témoins de l’accident agissaient immédiatement en réalisant les gestes de premiers secours. Car 4
victimes sur 5 ayant survécu à un arrêt cardiaque ont bénéficié de ces gestes simples, pratiqués par le premier
témoin.
Comment reconnaître l’arrêt cardiaque ?
La victime perd connaissance. Elle tombe et n’a aucune réaction quand on lui parle, quand on la stimule.
Sa respiration est inexistante ou très irrégulière. Sa poitrine ne se soulève pas.
Que s’est-il passé ? L’arrêt cardiaque ou cardio-respiratoire est dû à une désorganisation de l’activité électrique
du cœur. Un trouble du rythme (tachycardie, bradycardie…) empêche soudain le cœur de pomper le sang et de
le faire circuler dans l’organisme, privant ainsi les cellules de l’oxygène nécessaire. Cet accident est mortel en
quelques minutes en l’absence de prise en charge. Une intervention précoce peut faire repartir le cœur et éviter
ainsi de lourdes séquelles.
Pourquoi fait-on un arrêt cardiaque ?
90% des arrêts cardiaques ont une cause cardiovasculaire. Le plus souvent, la fibrillation ventriculaire qui
provoque l’arrêt cardiaque est une complication d’un infarctus du myocarde. Quand c’est le cas, les signes
annonciateurs sont identiques à ceux de l’infarctus du myocarde : grande douleur thoracique qui s’étend
jusqu’au(x) bras, une sensation d’oppression, d’étouffement voire d’écrasement. Mais l’arrêt cardiaque peut
également survenir brutalement sans aucun signe avant-coureur.
Il existe aussi d’autres causes à l’arrêt cardiaque comme la noyade, l’électrisation, l’intoxication, l’hypothermie,
l’overdose…
Témoin d’un arrêt cardiaque : 3 réflexes (cf. fiche 3)
Il est vital d’agir au plus tôt car au-delà de 5 minutes, si rien n’est fait,
le cerveau qui n’est plus oxygéné par le cœur, subit de graves dommages qui peuvent être irréversibles,
jusqu’à causer la mort de la victime.
Trois réflexes à acquérir : appeler le SAMU, masser et défibriller le cœur de la victime. Car chaque minute
gagnée, c’est 10% de chances de survie en plus !