Vox Romana XII - Lycée Français de Singapour

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Numerus XII — MMXIV
VOX
ROMANA
Le journal des latinistes du LFS
Lycée Français de Singapour
Qui étaient
vraiment les
Gaulois ?
Couverture : François-Émile Ehrmann (1833-1910) - Vercingétorix lance un appel aux Gaulois pour la défense d'Alésia, 1869, crédit notesdemusees.blogspot.sg
EDITORIAL
Il y a environ vingt-cinq siècles, vivent au nord des Alpes, entre le bassin
parisien et l'Europe centrale, des peuples que les Romains appellent « Gaulois » et
que les Grecs nomment « Celtes ». Romains et Grecs, qui se considèrent comme
civilisés, les jugent sales, brutaux et ivrognes, c'est-à-dire barbares. En réalité, bien
avant la conquête romaine, ces peuples forment déjà une civilisation brillante,
éclipsée ensuite par Rome dans les mémoires puisqu'elle n'a pas laissé de traces
écrites (J-P Demoule, Les Gaulois, Hachette Éducation, 1995). Parmi ces peuples, les
Gaulois n'habitent pas d'impénétrables forêts, mais une Gaule largement défrichée
et exploitée, urbanisée et jalonnée de routes. Leur organisation politique et sociale
est élaborée et ce sont des combattants redoutés pour leurs qualités guerrières.
Artisans émérites, passionnés d'astronomie et de chiffres, les Gaulois ont inventé la
charrue tractée, la moissonneuse, la cotte de mailles... (Les cahiers de sciences et vie,
« Les Gaulois, qui étaient-ils vraiment ? », n° 125, 10 octobre 2011). Les latinistes de
VOX ROMANA vous souhaitent de belles vacances à l'occasion de ce numéro de fin
d'année. Bonum otium ! J.-F.C. L.L.
Etymologie
par les latinistes de 5ème
Statère des Parisii, monnaie
gauloise, cc Clio20
Celte : le mot latin Celtus (pl. Celti ou Celtae) serait
emprunté au grec Κελτοί et Celti ou Celtae ont été
rapprochés du germanique Hildi- « guerre, déesse
guerrière » ou encore au latin celsus « élevé ». Selon
une autre théorie, le mot « celte » proviendrait de
l'indo-européen keleto qui signifie rapide. Les Celtes
sont un groupe de peuples dont la civilisation s'étend
sur l'Europe du XIIème au IIème siècle avant J-C. Le
celtique comprend le breton, le gaulois et l'irlandais.
Gaule : on ne connaît pas avec certitude l'étymologie du terme latin Gallus (Gaulois)
homonyme du nom du « coq » (latin gallus, i m > ancien français jal « coq ») peut-être
lui-même emprunté à un élément celtique qui désigne la force. A la Renaissance, le
nom latin Gallus (Gaulois) est associé à son homonyme latin gallus (coq), devenu ainsi
l'animal emblématique de la France lors de la redécouverte de « nos ancêtres les
Gaulois ». On parle de « gallicisme » pour une expression propre à la langue française.
Armorique : le terme est souvent utilisé pour désigner la Bretagne même s'il désigne
à l'origine un ensemble plus vaste. Il viendrait du gaulois aremorica qui signifierait
« proche de la mer ». L'Armorique est le nom de la Bretagne jusqu'à son invasion par
les Celtes venus d'Angleterre, les Britons.
Bretagne : du latin Brittania (ou Britannia) qui signifie littéralement « le pays des
Bretons » c'est-à-dire la Bretagne insulaire (aujourd'hui Grande Bretagne), province
romaine qui s'étend du Sud de l'île jusqu'au mur d'Hadrien. Le terme latin dérive
lui-même du mot grec Πρεττανικη (Prettanike) ou Βρεττανίαι (Brettaniai).
Gui : son nom est issu du latin viscum, i n (gui), devenu *WISCU en gallo-roman puis
*gwy et guy. Viscum signifie aussi « colle, glu » (cf. visqueux) en référence à la viscosité de ses fruits. Le gui est une plante parasite à baies blanches qui vit sur les branches
de certains arbres. C'est une plante sacrée en raison de ses vertus médicinales et
miraculeuses pour chasser les mauvais esprits, purifier les âmes, guérir les corps,
neutraliser les poisons et même de voir les fantômes et de les faire parler.
Menhir : Le mot est construit à partir du breton maen (pierre), et hir (longue). Le
menhir est un monument mégalithique, pierre allongée dressée verticalement.
La religion gauloise par les latinistes de T
le
La religion gauloise est l'ensemble des croyances et rites des peuples de la Gaule.
Un fait remarquable chez les Gaulois est le choix d'une transmission orale des
croyances et des savoirs en général. Cela pour ne pas figer les connaissances une fois
pour toutes dans l'écriture et permettre à l'élite dirigeante de conserver ses prérogatives. Le peu de traces écrites à propos des croyances gauloises provient des auteurs
latins qui ont romanisés une partie des cultes gaulois suite à la conquête des Gaules
par le général en chef Jules César (-100 ; -44). Les cultes gaulois sont naturalistes c'est-à
-dire qu'ils
renvoient à une Nature divinisée aux dieux multiples. Héritiers de la tradition celtique, les Gaulois pratiquent leurs rituels dans des lieux naturels tels que les
montagnes, les lacs, les rivières, les sources ou les grottes. Le principal moyen d'expression de la piété est le sacrifice qui a lieu dans un sanctuaire réservé aux cérémonies
sacrées. Les
oiseaux jouent un grand rôle dans l'exercice de la divination mais les
songes ont aussi une fonction importante en tant que liens avec les divinités.
Le polythéisme gaulois est
complexe. L'âme est considérée
comme immortelle puisqu'elle se
réincarne dans un autre corps et de
nombreux dieux sont vénérés. Taranis,
associé à Jupiter, dieu de l'orage
célèbre pour sa valeur guerrière ;
Epona, déesse de la fécondité protectrice du foyer et des moissons ; Teutatès (Toutatis), dieu guerrier que l'on
Taranis, détail du chaudron de Gundestrup, cc Claude Valette.
peut assimiler à Mars chez les
Romains et rendu célèbre par la bande-dessinée Astérix et Obélix. Le dieu le plus vénéré
est Lug, associé à la lumière stellaire et que Jules César compare à Mercure. Son nom a
par ailleurs été dérivé en noms de villes comme Lugdunum (Lyon), la capitale des
Gaules. Belenos, dont le nom signifie « brillant », « brûlant », représente la lumière
solaire qui parvient à la surface de la terre. Dieu complémentaire de Lug, son nom est
très probablement à l'origine des toponymes du type Beaune.
Le druide est un personnage très important de la société celtique qui est à la fois
ministre du culte, théologien, philosophe, gardien du savoir et de la sagesse, historien,
juriste et aussi conseiller militaire du roi et de la classe guerrière. Il est en premier lieu
l'intermédiaire entre les dieux et les hommes, chargé de la célébration des cérémonies
sacrées et lui seul a le droit de pratiquer les sacrifices. L'enseignement, c'est-à-dire la
transmission orale du savoir, fait aussi partie de ses responsabilités. Il se charge
notamment de l'instruction
des enfants de l'aristocratie
dont certains deviendront
druides à leur tour. Véritables
maîtres de la Gaule avant
l'invasion romaine, les druides
passent par une période
d'apprentissage de 20 ans
pendant laquelle ils apprennent,
entre autres choses, les
sciences naturelles et l'art
de la divination. Le seul nom
de druide qui nous reste
aujourd'hui est celui de
Diviciacos, qui a été l'hôte
de Cicéron dans sa somptueuse villa du Mont Palatin. Les écrits de Cicéron
précisent que Diviciacos
appartient à la fois à la
classe sacerdotale et à la
Un vision du XIXème siècle, Les druides portant le gui, Georges Henry et Edward
classe guerrière.
Atkinsons Hornel, 1890, domaine public.
Les inventions des Gaulois
par les latinistes de 3ème
Les Gaulois ont inventé beaucoup d’objets ou de machines pour se faciliter la
vie. L'héritage qu’ils transmirent au reste du monde antique concerne principalement
les domaines de l'artisanat, des arts militaires et des arts culinaires .
Ainsi, les Celtes de Gaule produisirent des charcuteries de qualité (pâtés,
boudins, saucisses) préparées parfois sous forme de salaisons (produits frais conservés dans le sel), des fromages etc. Ils auraient inventé la cervoise, une bière fabriquée
a partir de blé. Elle faisait partie de leur alimentation pour des raisons d’hygiène car la
cervoise pouvait présenter moins de risques que l’eau. Ils buvaient aussi de
l’hydromel, boisson à base de miel et de vin.
Pour transporter ces boissons, ils auraient ainsi créé les tonneaux de bois,
contrairement aux Romains qui utilisaient des amphores en terre cuite. Les tonneaux
étaient faits en châtaignier et cerclés de fer, ce qui était bien plus solide.
En effet, les Gaulois avaient une
grande maîtrise du travail des métaux.
Grâce à leur agilité à extraire le fer, ils
ont pu créer la cotte de maille et les
dents des moissonneuses batteuses.
Cet outil utilisé pour l’agriculture, était
une grosse caisse sur roues armée de
dents. Elle était poussée par un bœuf
dans les champs de blé. Les dents arrachaient les épis qui tombaient dans la
caisse. Les Gaulois sont également connus pour avoir inventé une sorte de
briquet avec deux barres de métal et un
Briquets gaulois et silex, reproductioncelte.centerblog.net
silex taillé qui faisait des étincelles permettant d’allumer de l’amadou, un champignon. C’est sur cet amadou qu’on enflammait alors de l’herbe sèche. Des couteaux à lame repliable, qu’on appelle aujourd’hui
canif, ont été retrouvés récemment sur un site archéologique de Bobigny.
Les Gaulois sont aussi
à l’origine du savon lustrant
qu’ils utilisaient pour laver
leurs longs cheveux. Le savon
était fabriqué en grande
quantité. L’artisan gaulois
faisait fondre de la graisse
animale mélangée à de la
cendre sous haute température.
Il obtenait une pâte qui
refroidissait à température
ambiante. Ce savon servait
comme médicament mais
aussi pour blanchir les tissus
ou pour se laver.
Par ailleurs, le pantalon
également est gaulois. Les
braies étaient des pantalons
fabriqués à partir de tissus
de couleurs vives qu’ils portaient serrés ou non selon la
tribu. Les Romains s’étonnaient de cette façon de
s’habiller car ils revêtaient
des tuniques ou des tissus
Affiche pour l’Elixir gaulois, marque de liqueur,
drapés.
1895, vintageadbrowser.com
Les Gaulois
en guerre
par les latinistes de 2nde
Contrairement aux idées
reçues, les Gaulois ne sont pas
des barbares qui livrent bataille
sans avoir établi au préalable de stratégie offensive ou défensive.
Être guerrier professionnel est un privilège héréditaire qui suppose
l'acquisition de compétences guerrières. Les chefs gaulois constituent
l'élite de la société. Loin d'être simplement un bagarreur indiscipliné
comme certains héros de bande dessinée, le guerrier gaulois est en
réalité un combattant redouté pour sa technique et son courage.
L'art de la guerre repose sur la structuration des forces et l'accroissement des
effectifs, sur un art strict du commandement fondé sur des préoccupations stratégiques
qui prennent en compte la topographie des lieux. Les Gaulois ont des compétences
dans le domaine des fortifications et des techniques de siège (la poliorcétique : du
grec ancien πολιορκέω, «assiéger», construit sur πόλις «ville, cité», et ἕρκο, «clôture»)
des places fortes (oppida).
Les armées gauloises au combat sont impressionnantes. Au début de la bataille,
le carnyx (trompette de guerre se jouant verticalement et dont l'extrémité est en
forme de hure de sanglier le plus souvent) sonne puis les soldats chantent un hymne
de guerre. Cet instrument permet aussi pendant le combat de transmettre les ordres
via des mélodies diverses et d'amplifier le tumultus gallicus, « le tumulte gaulois »
comme l'appellent les Romains. Les guerriers agitent leurs armes afin de terroriser
l'ennemi tout en montrant les enseignes, symboles de la tribu. Il y a trois types de
combattants : l'infanterie légère qui représente l'effectif le plus important, l'infanterie
lourde composée de l'élite des guerriers et les chefs de guerre de l'aristocratie, les
mieux équipés, ce sont eux qui donnent les ordres au combat. Au signal donné, les
Gaulois se jettent sur l'armée adverse, les chars s'élancent par dizaine, conduits par un
écuyer dont le guerrier descend pour se battre après avoir lancé ses armes de trait. Les
guerriers du premier rang peuvent être torses nus pour exhiber fièrement leurs
torques (colliers) et leurs bracelets, quant aux autres, ils portent une cotte de maille et
forment un mur d'hommes qui se jettent sur les ennemis en hurlant. Après la bataille,
les vainqueurs emportent avec eux les têtes des vaincus en guise de trophées de
guerre.
Voici
quelques
exemples de la panoplie
(du grec ancien πανοπλία :
armure) gauloise :
- le bouclier constitué de
lames de bois collées entre
elles avec une résine et
recouvertes de cuir sur la
partie avant. De forme
ovale, son poids varie
entre 4 et 5 kg.
Extrait du film Vercingétorix, par Jacques Dorfmann, 2001, torrentbutler.eu.
- la lance est l'arme
principale, très maniable et facile à fabriquer. Elle mesure entre 1,80 m et 2, 50 m.
- l'épée est courte (environ 65 cm), pointue et effilée.
- le casque est en fer et de forme oblongue. Un protège-nuque peut être ajouté, quant
au haut du casque, il est généralement percé pour permettre la fixation d'une crête
décorative.
- le linothorax, vêtement composé de plusieurs couches épaisses de lin collées entre
elles. Lourd, inconfortable et rigide mais très efficace contre les attaques des armes
métalliques.
- la cotte de mailles est une protection en fer composée d'anneaux de 6 mm. Lourde,
elle a l'avantage d'être souple et de former ainsi une seconde peau.
Gauche : détail du chaudron de Gundestrup,
joueurs de carnyx, cc Valette. Ci-dessus : détail de
Astérix et le coup du menhir, www.acs.psu.edu
Du latin dans le texte : Bella Gallica
par les latinistes de 1ère
C. Julius César : Caius Jules, nait en -100 au sein de la gens Iulia, une famille
patricienne mineure de Rome. Son cognomen « Caesar », qui signifierait « chevelu »
laisse entendre qu’il est né coiffé. Sa jeunesse est cependant marquée par la guerre
civile opposant Sylla à Marius, dont il est le neveu, qui perd cette dernière. Il suit le
cursus de tout jeune patricien et va étudier chez les meilleurs rhéteurs grecs. Ses
biographes diront de lui que la seule chose qui l’ait empêché de devenir le plus grand
orateur de Rome est le fait qu’il se soit concentré sur les arts militaires. Il entreprend
donc le cursus honorum. Il est questeur en Espagne, puis édile et enfin propréteur en
Bétique. Après la formation du Triumvirat avec Pompée et Crassus en -61, il est élu
consul en -59. Il est nommé proconsul de Cisalpine en -58, charge à laquelle il adjoint
les proconsulats de Transalpine et d’Illyrie. Il entreprend alors ses fameuses « Guerres
des Gaules ». Triomphant, il entreprend des grands travaux à Rome et installe son
assise politique. L’opposition des populares et de Caton d’Utique l’empêchent de
briguer un consulat en -49. Les consuls élus font l’erreur de s’attaquer aux meilleurs
soutiens de César, tribuns de la plèbe. Caius Julius utilise donc ce prétexte pour
« franchir le Rubicon » et ainsi déclencher la guerre civile. Il bat Pompée à Pharsale
et le poursuit en Egypte où il prend le parti de Cléopâtre contre son frère. Par la suite,
il bat les Pontiques de Mithridate, prononçant alors veni, vidi, vici. Il écrase par la
suite les derniers rebelles en Afrique et conquiert la Numidie. Il rentre en Triomphe à
Rome en -46, et reçoit la dictature à vie. Cependant, il est toujours plus avide de
puissance et cherche à obtenir la couronne. L’idée horrifie les Sénateurs et son fils
adoptif Brutus, qui organisent son meurtre au cours des Ides de Mars -44, le 15.
Ci-dessus : buste de C. J. César, lifeofcaesar.com ;
gauche : carte des campagnes de la guerre des
Gaules, cc historicair.
Gallia est omnis divisa in partes tres,
quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani,
tertiam qui ipsorum lingua Celtae, nostra Galli
appellantur. Hi omnes lingua, institutis, legibus
inter se differunt. Gallos ab Aquitanis Garumna
flumen, a Belgis Matrona et Sequana dividit.
Horum omnium fortissimi sunt Belgae,
propterea quod a cultu atque humanitate
provinciae longissime absunt, minimeque ad
eos mercatores saepe commeant atque ea quae
ad effeminandos animos pertinent important,
proximique sunt Germanis, qui trans Rhenum
incolunt, quibuscum continenter bellum gerunt.
Toute la Gaule est divisée en trois
parties, dont l'une est habitée par les Belges,
l'autre par les Aquitains, la troisième par ceux
qui, dans leur langue, se nomment Celtes, et
dans la nôtre, Gaulois. Ces nations diffèrent
entre elles par le langage, les institutions et les
lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par
la Garonne, des Belges par la Marne et la
Seine. Les Belges sont les plus braves de tous
ces peuples, parce qu'ils restent tout à fait
étrangers à la politesse et à la civilisation de la
province romaine, et que les marchands, allant
rarement chez eux, ne leur portent point ce qui
contribue à énerver le courage : d'ailleurs, voisins des
Germains qui habitent au-delà du Rhin, ils sont
continuellement en guerre avec eux.
Le mythe de Vercingétorix
par les latinistes de 4ème
Vercingétorix est né aux environs de 80 avant J-C. sur le territoire des
Arvernes, dans l'actuelle Auvergne et il meurt à Rome en septembre de l'année 46
avant J. C. Fils de Celtillos, chef gaulois de la tribu des Arvernes, il réussit à réunir la
plupart des peuples gaulois et leurs chefs pour tenter de repousser le général romain
Jules César. Malheureusement, les troupes gauloises sont vaincues à Alésia en 52
avant J-C. Vercingétorix doit rendre ses armes. Prisonnier des Romains pendant six
ans, il est exécuté à Rome à la suite du triomphe de Jules César.
Complètement oublié jusqu'à la première moitié du XIX ème siècle, il devient
sous le règne de l'empereur Napoléon III en France, une figure nationale mythique de
premier ordre, symbole de l'unité et de la résistance françaises face aux Prussiens,
ennemis des Français.
Dans l'histoire de la
Gaule et de Rome, la défaite
d'Alésia a marqué la fin de la
guerre des Gaules et la
victoire romaine de Jules
César sur Vercingétorix et ses
troupes en 52 avant J-C. Après
la victoire des Gaulois sur les
Romains à Gergovie la même
année peu avant le siège
d'Alésia, les légions romaines
se replient vers le nord pour
rejoindre leurs renforts. Les
Gaulois décident alors de les
poursuivre mais leur cavalerie
Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César, de Lionel Royer, 1899,
est battue par les Romains à
Musée Crozatier du Puy-en-Velay, domaine public.
Dijon et Vercingétorix se
réfugie à Alésia que les troupes romaines assiègent. Au lieu de prendre d'assaut
l'oppidum (du latin oppidum, pl. oppida : « lieu élevé », « fortification » ; le pluriel
aussi utilisé : oppidums), Jules César fait construire deux lignes de fortifications autour
d'Alésia, la première pour que les Gaulois ne puissent sortir, la seconde pour éviter
qu'ils ne reçoivent des renforts. Dix légions romaines soit environ entre 60 000 et 70
000 hommes parviennent en cinq semaines à bâtir cette double enceinte d'une
quinzaine de kilomètres de périmètre. Les tribus gauloises envoient une armée de
secours de près de 250 000 hommes dont 8000 cavaliers sans parvenir à briser
l'encerclement. Après une journée de combat, l'armée gauloise se disperse tout en
étant poursuivie par la cavalerie romaine. Le siège d'Alésia dure environ deux mois.
Ayant épuisé la plus grande partie de ses vivres, Vercingétorix fait partir les femmes et
les enfants réfugiés à Alésia. Mais les Romains leur interdisent le passage et ces
derniers mourront de faim entre les deux camps. Les Gaulois, privés d'eau et de
nourriture, se rendent aux Romains, Vercingétorix et la Gaule sont vaincus.
Une vision du XXIème siècle, personnage de Vercingétorix dans la série
télévisée Rome, 2005, http://hbo-rome.wikia.com/
Les latinistes du lycée
Les premières
Les terminales
Lycée Français de Singapour
Saurez-vous comprendre les citations latines d’Astérix ?
Réponses : « Quid ? », Quoi ?, dans l'album Astérix le Gaulois, « Nunc
est bibendum », c'est maintenant qu'il faut boire, dans l'album La
galère d'Obélix, « Audaces fortuna juvat ! », La fortune sourit aux
audacieux !, dans l'album Le bouclier arverne, « Felix qui potuit rerum
cognoscere causas », Heureux celui qui a pu pénétrer les causes
secrètes des choses, lencyclopedix.free.f
Narratio picta
Les secondes
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