EDITORIAL
Il y a environ vingt-cinq siècles, vivent au nord des Alpes, entre le bassin
parisien et l'Europe centrale, des peuples que les Romains appellent « Gaulois » et
que les Grecs nomment « Celtes ». Romains et Grecs, qui se considèrent comme
civilisés, les jugent sales, brutaux et ivrognes, c'est-à-dire barbares. En réalité, bien
avant la conquête romaine, ces peuples forment déjà une civilisaon brillante,
éclipsée ensuite par Rome dans les mémoires puisqu'elle n'a pas laissé de traces
écrites (J-P Demoule, Les Gaulois, Hachee Éducaon, 1995). Parmi ces peuples, les
Gaulois n'habitent pas d'impénétrables forêts, mais une Gaule largement défrichée
et exploitée, urbanisée et jalonnée de routes. Leur organisaon polique et sociale
est élaborée et ce sont des combaants redoutés pour leurs qualités guerrières.
Arsans émérites, passionnés d'astronomie et de chires, les Gaulois ont inventé la
charrue tractée, la moissonneuse, la coe de mailles... (Les cahiers de sciences et vie,
« Les Gaulois, qui étaient-ils vraiment ? », n° 125, 10 octobre 2011). Les lanistes de
VOX ROMANA vous souhaitent de belles vacances à l'occasion de ce numéro de n
d'année. Bonum oum ! J.-F.C. L.L.
Celte : le mot lan Celtus (pl. Cel ou Celtae) serait
emprunté au grec Κελτοί et Cel ou Celtae ont été
rapprochés du germanique Hildi- « guerre, déesse
guerrière » ou encore au lan celsus « élevé ». Selon
une autre théorie, le mot « celte » proviendrait de
l'indo-européen keleto qui signie rapide. Les Celtes
sont un groupe de peuples dont la civilisaon s'étend
sur l'Europe du XIIème au IIème siècle avant J-C. Le
celque comprend le breton, le gaulois et l'irlandais.
Gaule : on ne connaît pas avec certude l'étymologie du terme lan Gallus (Gaulois)
homonyme du nom du « coq » (lan gallus, i m > ancien français jal « coq ») peut-être
lui-même emprunté à un élément celque qui désigne la force. A la Renaissance, le
nom lan Gallus (Gaulois) est associé à son homonyme lan gallus (coq), devenu ainsi
l'animal emblémaque de la France lors de la redécouverte de « nos ancêtres les
Gaulois ». On parle de « gallicisme » pour une expression propre à la langue française.
Armorique : le terme est souvent ulisé pour désigner la Bretagne même s'il désigne
à l'origine un ensemble plus vaste. Il viendrait du gaulois aremorica qui signierait
« proche de la mer ». L'Armorique est le nom de la Bretagne jusqu'à son invasion par
les Celtes venus d'Angleterre, les Britons.
Bretagne : du lan Briania (ou Britannia) qui signie liéralement « le pays des
Bretons » c'est-à-dire la Bretagne insulaire (aujourd'hui Grande Bretagne), province
romaine qui s'étend du Sud de l'île jusqu'au mur d'Hadrien. Le terme lan dérive
lui-même du mot grec Πρεττανικη (Preanike) ou Βρεττανίαι (Breaniai).
Gui : son nom est issu du lan viscum, i n (gui), devenu *WISCU en gallo-roman puis
*gwy et guy. Viscum signie aussi « colle, glu » (cf. visqueux) en référence à la viscosi-
té de ses fruits. Le gui est une plante parasite à baies blanches qui vit sur les branches
de certains arbres. C'est une plante sacrée en raison de ses vertus médicinales et
miraculeuses pour chasser les mauvais esprits, purier les âmes, guérir les corps,
neutraliser les poisons et même de voir les fantômes et de les faire parler.
Menhir : Le mot est construit à parr du breton maen (pierre), et hir (longue). Le
menhir est un monument mégalithique, pierre allongée dressée vercalement.
Couverture : François-Émile Ehrmann (1833-1910) - Vercingétorix lance un appel aux Gaulois pour la défense d'Alésia, 1869, crédit notesdemusees.blogspot.sg
Etymologie
par les lanistes de 5ème
Statère des Parisii, monnaie
gauloise, cc Clio20