Le rEcit autobiographique

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FRANCAIS
Parler de soi
Objectifs :
Comprendre que le discours autobiographique peut s’exprimer à travers
différents récits
Utiliser les principaux temps du récit et prendre conscience de la
chronologie marquée par les temps
Rédiger un texte autobiographique
STAGE N°5
Ressources :
¤ Lettre à Thomas, Yvon MAUFFRET, Mon journal de guerre, Rageot Editeur,
Coll. "Cascade" (1996)
¤ Réponse de Thomas, Yvon MAUFFRET, Mon journal de guerre, Rageot
Editeur, Coll. "Cascade" (1996)
¤ Fiche « L’imparfait et le passé simple dans le récit ».
Déroulement / Activités :
¤ Pour aborder la séquence : Expression Orale : Demander aux apprentis
d’évoquer un souvenir très ancien ou de retrouver une histoire qu’il a entendu
enfant… et dont il se souvient. Qui la racontait ?
¤ Lecture des documents
¤ Contextualisation des textes (oral)
¤ Réalisation des questions de compréhension du Texte A et correction collective
¤ Réalisation des questions de compréhension du Texte B et correction collective
¤ Synthèse collective : récit autobiographique
¤ L’imparfait et le passé simple dans le récit + exercices + correction collective
¤ Autoévaluation : rédiger un texte autobiographique
Remarques : Il est possible de noter la production des apprentis.
FRANCAIS
Parler de soi
Objectifs :
Comprendre que le discours autobiographique peut s’exprimer à travers
différents récits
Utiliser les principaux temps du récit et prendre conscience de la
chronologie marquée par les temps
Rédiger un texte autobiographique
STAGE N°5
FRANCAIS
Parler de soi
Quels temps verbaux ces deux lettres ont-elles en commun ?
FRANCAIS
Parler de soi
Exercice 1
a. Relevez dans ce récit les six verbes au passé simple et les sept verbes à
l’imparfait.
b. Justifiez leur terminaison en retrouvant leur sujet. → partis (IS) sujet : je.
Je partis à travers champs. Ah ! le cœur me battait ! Le printemps
rayonnait dans toute sa splendeur. Et quand je poussai le portail donnant sur
la prairie, mille parfums d’herbes, d’arbres, d’écorce fraîche me sautèrent au
visage.
Les cultures disparaissaient, le terrain se faisait plus gras, et çà et là
poussaient de longues herbes grises ou de petits saules. L’air, par bouffées,
sentait la vase humide.
Tout à coup devant moi se leva une digue. C’était un haut remblai de terre
couronné de peupliers. Je le gravis et découvris la rivière.
Henri BOSCO, L’Enfant et la Rivière,
Ed. Gallimard (1953)
Exercice 2
Recopiez ce texte en mettant les verbes entre parenthèses au temps mentionné.
Pierre (s’éloigner : PASSE SIMPLE), attiré par l’atmosphère de fraîcheur
vivante du petit bois. Plus il (s’avancer : IMPARFAIT) sous les arbres
bourgeonnants, plus le grondement de la circulation (s’affaiblir :
IMPARFAIT). Il se (sentir : IMPARFAIT) envahi par une émotion étrange,
inconnue, un attendrissement de tout son être qu’il n’avait jamais éprouvé, si
ce n’(être : IMPARFAIT) peut-être il y (avoir : IMPARFAIT) bien des années
en s’approchant pour la première fois du berceau de sa petite sœur. Le
feuillage tendre (bruire : IMPARFAIT) de chants d’oiseaux et de vols
d’insectes. Il (respirer : PASSE SIMPLE) à pleins poumons, comme s’il se
(retrouver : IMPARFAIT) enfin à l’air libre après un long tunnel asphyxiant.
Michel TOURNIER, L’aire du Muguet,
Ed. Gallimard (1978).
FRANCAIS
Parler de soi
Objectifs :
Comprendre que le discours autobiographique peut s’exprimer à travers
différents récits
Utiliser les principaux temps du récit et prendre conscience de la
chronologie marquée par les temps
Rédiger un texte autobiographique
FRANCAIS
Parler de soi
Corrige
Texte A
Lettre d’un père à son fils, Yvon MAUFFRET, Mon journal de guerre,
Rageot Editeur, coll. « Cascade » (1996).
1. Un père séparé de sa famille (prisonnier au stalag*) écrit à son fils Thomas
« Thomas, mon fils » (l. 1) (ou « Tom » (l. 11) : diminutif affectif)
* stalag : camp allemand, pendant la Seconde Guerre mondiale, où étaient internés les
prisonniers de guerre non officiers.
2. Le père demande à son fils de tout lui raconter pour limiter les effets de la
séparation : « alors prends ta plume et lorsque tu en as envie, raconte-moi, racontemoi tout : tes disputes avec ta sœur, tes discussions avec tes copains (…) » (l. 13 à
17).
3. L’auteur de la lettre a envie de retrouver sa famille (« cet instant magique » (l. 3)),
mais il a également peur (« cela m’effraie » (l. 9)) de la distance (« une sorte de trou
immense » (l. 5)) qui va s’établir entre lui et les siens.
4. C’est la Seconde Guerre mondiale qui a provoqué cette séparation (voir note 1). Lors
de la défaite de 1940, beaucoup de soldats français ont été faits prisonniers et sont
restés en Allemagne plusieurs années.
5. Se raconter dans une lettre ou un journal intime peut permettre de ne pas oublier mais
aussi de mettre à distance, de mieux se connaître et de mieux comprendre les autres.
Une relation peut s’établir à travers l’écriture.
FRANCAIS
Parler de soi
Texte B
Réponse de Thomas à son père, Yvon MAUFFRET, Mon journal de
guerre, Rageot Editeur, coll. « Cascade » (1996).
1. La date indiquée (en haut, à gauche, en italique) est le 27 décembre 1942.
2. Ce journal écrit par Thomas, est destiné à être lu par son père pour qu’il connaisse
tous les détails de la vie de sa famille en son absence (lien avec la lettre du père).
3. « L’Occupation » (l. 3) indique que la France, après la défaite de 1940, était occupée
par les troupes allemandes (1940-1944), autrement dit, qu’elle était sous la
domination allemande.
On peut remarquer à la ligne 5 l’allusion au débarquement des Alliés en Afrique du
Nord (« Et surtout les Américains ont débarqué en Afrique du Nord »). Ils
débarquèrent en Algérie en novembre 1942.
4. Thomas trouve que la guerre « c’est long » (l. 7). Il compte les jours de Noël depuis
le début de la guerre (l. 2-3) « Je vais commencer ce journal par Noël, Noël 1942. Le
quatrième de la guerre (= Noël 1939, 1940, 1941, 1942), le troisième de
l’Occupation (…) » (= Noël 1940, 1941, 1942).
5. Thomas rapporte à son père comment s’est déroulée la fête de Noël (à partir de la
ligne 9).
6. Thomas éprouve de la peine. Il dit avoir « sacrifié » (l. 11) deux de ses lapins et que
« ça [lui] fend le cœur » (l. 13).
FRANCAIS
Parler de soi
Exercice 1
a. Relevez dans ce récit les six verbes au passé simple et les sept verbes à
l’imparfait.
b. Justifiez leur terminaison en retrouvant leur sujet. → partis (IS) sujet : je.
Je partis à travers champs. Ah ! le cœur me battait ! Le printemps
rayonnait dans toute sa splendeur. Et quand je poussai le portail donnant sur
la prairie, mille parfums d’herbes, d’arbres, d’écorce fraîche me sautèrent au
visage.
Les cultures disparaissaient, le terrain se faisait plus gras, et çà et là
poussaient de longues herbes grises ou de petits saules. L’air, par bouffées,
sentait la vase humide.
Tout à coup devant moi se leva une digue. C’était un haut remblai de terre
couronné de peupliers. Je le gravis et découvris la rivière.
Henri BOSCO, L’Enfant et la Rivière,
Ed. Gallimard (1953)
Exercice 2
Recopiez ce texte en mettant les verbes entre parenthèses au temps mentionné.
Pierre (s’éloigner : PASSE SIMPLE = s’éloigna), attiré par
l’atmosphère de fraîcheur vivante du petit bois. Plus il (s’avancer :
IMPARFAIT = s’avançait) sous les arbres bourgeonnants, plus le
grondement
de
la
circulation
(s’affaiblir :
IMPARFAIT
=
s’affaiblissait). Il se (sentir : IMPARFAIT = sentait) envahi par
une émotion étrange, inconnue, un attendrissement de tout son être qu’il
n’avait jamais éprouvé, si ce n’(être : IMPARFAIT = était) peut-être il y
(avoir : IMPARFAIT = avait) bien des années en s’approchant pour la
première fois du berceau de sa petite sœur. Le feuillage tendre (bruire :
IMPARFAIT = bruissait) de chants d’oiseaux et de vols d’insectes. Il
(respirer : PASSE SIMPLE = respira) à pleins poumons, comme s’il se
(retrouver : IMPARFAIT = retrouvait) enfin à l’air libre après un long
tunnel asphyxiant.
Michel TOURNIER, L’aire du Muguet,
Ed. Gallimard (1978).
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